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- [Roman - Tome 1]Simon Davis
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#1 03 Juin 2014 02:23:14
Chapitre I
L’adolescent venait de pousser la porte du magasin et la sonnette retentit au contact de la porte. Il avança parmi les rayons où des multitudes d’étagères en bois contenaient divers objets tous plus incroyables les uns que les autres. Le garçon qui avait tout juste quatorze ans, les cheveux roux et portait des lunettes à monture noir, s’avança vers le comptoir et demanda à la dame qui s’y tenait derrière :
« Est-ce que vous avez des livres d’histoire ? C’est pour le collège. Je suis en 4ème.
- Oui » répondit la dame en sortant de derrière son comptoir en bois.
Elle portait une robe qui descendait jusqu’aux genoux ainsi qu’un gilet en laine. Elle avait les cheveux noir relevés en une queue de cheval et des lunettes fines. Elle s’avança dans un rayon et fit signe au garçon que c’était là que se trouvait ce qu’il cherchait.
La dame retourna derrière son comptoir trier ses papiers et son argent tandis que le garçon s’approcha de l’étagère adossée contre le mur droit du magasin. Il se mit accroupi et attrapa un livre et c’est à ce moment-là qu’il entendit une voix derrière lui :
« Mais c’est Simon Davis. S’étonna une adolescente assez maigre avec un air supérieur. L’air de quelqu’un qui se croit d’une beauté exceptionnelle.
Simon se retourna et reconnu Debby Malone, une fille de son collège donc le père était assez riche. Cette fille étant riche, se croyait toujours en devoir d’être belle, selon ses propres critères, en toutes circonstances.
Elle attrapa un livre de mathématique et s’en alla payer mais se retourna au bout de l’allée :
« J’aurai pu aller ailleurs mais nos professeurs nous demandent des livres que l’on trouvent facilement ici et pas trop chers. Dommage de devoir côtoyer des gens douteux comme toi. »
Simon ne répondit rien. Il se dirigeait déjà vers le comptoir pour payer mais il n’y avait personne. Simon attendit seulement cinq minutes car la propriétaire du magasin ressortait de la pièce derrière le comptoir. Elle dit :
« Puis-je vous aider encore ?
- Je prends ce livre et aussi cette trousse dit-il en montrant une trousse en cuir sur le comptoir à gauche de la caisse.
- Très bien, cela fera 25,00 € le livre et 10,00 € la trousse donc 35,00 € en tout. » Dit-elle après avoir tapé les chiffre sur sa caisse enregistreuse.
Simon Davis sortit du magasin, une fois ses achats réglés et tenait son sac sous le bras quand une voiture faillit l’éclabousser. Il eut juste le temps de se reculer du bord de la route et attendre qu’elle passe pour traverser de l’autre côté et rentrer chez lui.
Une fois devant son jardin de devant, Simon fut soulagé de ne voir personne chez lui. Il aurait dû rentrer depuis au moins une demi-heure mais il avait traîné en route. Il n’avait aucune envie d’être à demain et de faire sa rentrée des classes en 4ème dans son collège et d’avoir à se faire de nouveaux amis. Ces anciens amis pour la plupart ne seraient sûrement pas dans la même classe que lui.
Il habitait une maison datant du XIXème siècle, assez grande dans une rue pavillonnaire d’une petite ville américaine. Derrière les maisons de cette rue, se trouvait une forêt que traversait un cours d’eau.
Simon remonta l’allée et s’arrêta net devant la porte d’entrée sous le porche en pierre. La porte était entrouverte. Il entra doucement sachant que ses parents ne laissaient jamais la porte ouverte car le quartier bien que composé de maisons anciennes rénovées, avait parfois l’habitude de recevoir des cambrioleurs quand les riches propriétaires des maisons étaient partis en vacances. Simon était dans le hall d’entrée et referma la porte derrière lui puis avança devant lui. Il s’arrêta devant une porte sur sa gauche. Il l’ouvrit et y déposa son manteau. C’était une penderie.
Au moment où il refermait la porte, il entendit un bruit venant de la maison. Quelque chose était tombée par terre. Simon sursauta mais se reprit aussitôt car sa mère arrivait de la cuisine avec du courrier.
« Salut fiston !! »Répondit-elle.
« S’lut maman. » dit Simon sans conviction.
Il n’avait qu’une envie. C’était d’aller dans sa chambre.
La mère de Simon qui travaillait comme brocanteuse avait dépassé la quarantaine et portait des cheveux roux en carré. Elle s’approcha de son fils et lui tendis une lettre.
« Ceci est arrivé pour toi et je ne sais pas de qui. Tu ne devais rien recevoir ?
- Pas à ma connaissance. »
Simon, l’enveloppe à la main, grimpa les escaliers et monta au deuxième étage dans sa chambre. Il referma la porte puis posa son sac de course sur son bureau et s’allongea sur son lit.
Sa chambre était assez grande, comportant une grande baie vitrée donnant sur le jardin arrière, un placard énorme sur un côté de mur, un lit face à la fenêtre, un bureau et quelques autres meubles comme des bibliothèques.
Il ouvrit l’enveloppe et lut la lettre.
« Mr S. Davis,
Le ministère de la magie vous attend dès que possible.
Vous êtes prié de vous entretenir avec un de nos agents administratif qui vous expliquera de quoi il retourne.
Veuillez garder cela secret.
Un agent viendra vous chercher demain matin à 8.00 et vous déposera dans nos bureaux.
Le ministère de la magie.
Mr P . »
Simon relut la lettre encore une fois et ce dit que quelqu’un avait dû lui faire une farce et lui faire croire qu’il se rendait dans un lieu étrange. Simon pensa aussitôt à la lettre reçu par Harry Potter et se dit qu’il ne pouvait pas aller dans un endroit comme Poudlard car Poudlard n’existait pas hormis en roman.
Il en était là de ses réflexions quand il entendit du bruit venant d’en bas. C’était son père qui rentrait du travail. Le père de Simon était Libraire enfin, libraire dans une bouquinerie d’occasion qui vendait les derniers succès pour pas chers ou alors de vieux bouquins anciens que personnes ne lisaient plus et qui valaient parfois assez chers.
Simon se leva de son lit rangea sa lettre dans le tiroir de sa table de chevet puis sortit de sa chambre. Il était sur le palier lorsqu’il entendit un bruit venant de la pièce située en face de sa chambre. C’était la salle de bain.
Simon se demandait pourquoi il y avait du bruit et qu’il ne voyait personne dans la pièce. La porte était ouverte.
Il avança vers la source du bruit mais une fois dans la salle de bains, s’arrêta net car il y avait quelque chose dans la baignoire et ce n’était pas humain. Simon retira ses lunettes, se frotta les yeux puis remit sa monture sur son nez et fut de nouveau devant une chose inhumaine.
Cela ressemblait à un lutin, était petit et de couleur chair avec un pantalon et un tee-shirt. Le petit personnage était un elfe magique et Simon s’approcha doucement de lui. L’elfe s’était redressé dans la baignoire et l’adolescent se dit qu’il devait être le cousin de Gollum, personnage d’un film qu’il avait vu il y a un an environ. Simon se dit que aussitôt que Gollum était un personnage de fiction et que l’être qu’il voyait devait être simplement un nain très moche. Mais que faisait alors un nain dans sa baignoire ?
L’elfe sauta de la baignoire pour atterrir sur le carrelage blanc de la salle de bain. Il dit aussitôt :
« Enchanté, Mr Davis de vous avoir enfin trouvé. Ma lettre vous est bien parvenue ?
Simon ne voyait pas de quelle lettre parlait l’homme de petite taille et soudain tout lui revint en mémoire.
« Oui, je l’ai lu tout à l’heure et c’est incroyable que l’on veule de moi au ministère de la magie !! D’ailleurs je n’y crois toujours pas.
- Tout ceci est réel sinon pourquoi Tink serait venu vous porter ce message du ministère. Un elfe de magie ne se déplace pas pour rien chez un mortel s’ il n’y a pas un soupçon de magie là-dessous. »
Simon n’avait retenu qu’une chose « Elfe de magie » et donc il demanda timidement :
« Vous êtes donc un elfe de magie et vous voudriez me faire croire que la magie existe comme dans les contes de fées ? »
Tink répondit naturellement :
« La magie existe bien dans votre monde mais elle est cachée aux yeux des humains qui ne sont pas sorciers… »
En entendant le mot sorcier, Simon se dit que tout ça sonnait trop « Harry Potter » pour lui. Tink vit que l’adolescent n’était pas convaincu et sortit un bout de bois de sa sacoche en cuir qu’il portait en bandoulière.
Simon dit alors :
« Ne me dites pas que ce bois de bois est une baguette magique. C’est de plus en plus cliché… »
Tink tendit le bout de bois devant lui et dit alors :
« Evidement que c’est une baguette magique. Ma baguette magique. Comment je pourrais me déplacer dans votre monde sans ça ?
- Je ne sais pas. Je ne suis pas magicien. »
Simon allait sortir de la pièce quand il remarqua que l’elfe le suivait. L’adolescent se retourna alors et dit à Tink :
« Vous allez me suivre encore longtemps ? Je n’ai pas le temps pour vos soi-disant histoires de magie. La magie n’existe pas ici. Où sont les chaudrons, les balais, les grimoires ? »
Tink se rendait compte que les clichés marchaient encore bien dans le monde humain peu habitué à la magie.
« Vous croyez que tous ceux qui font de la magie ou vivent dans le monde magique, se baladent avec un chaudron sous le bras ? Oui nous en avons pour faire nos potions ou nos repas mais pas quand nous n’en avons pas besoin. C’est comme les balais. Nous n’utilisons pas souvent ce moyen de transport à la vue des mortels. Ils nous prendraient pour des fous. .. »
Simon se dit que Tink disait des choses cohérentes mais attendait toujours des preuves de l’existence des pouvoirs magique dans le monde et c’est alors que tink fit un geste avec sa baguette qui lança un éclair violet et un objet apparut dans la main de Simon.
Celui-ci ouvrit la main et vit que c’était un petit bout de papier avec une lune violette en en-tête. Dessus il y avait écrit :
« Mr Simon Davis
1ère année de magie.
Xxx (ville ou vivait Simon)
Xxx (adresse de Simon)
Etats-Unis »
Tink dit alors :
« C’est l’adresse à laquelle je devais livrer votre lettre du ministère de la magie. Comme ça je savais où vous trouver. »
Simon commençait à se demander si la magie existait ou pas. Il commençait à remettre en doute ses certitudes sur les pouvoirs magiques.
« Donc, vous avez fait apparaître ce papier avec votre baguette ? » Dit – il en montrant l’objet que tenait Tink dans sa main droite.
« Evidement car c’est comme ça que je peux faire apparaître un objet qui se trouve d’un endroit à un autre en y pensant fort. Pour cela il faut que le dit-objet ne soit pas trop loin du point où il doit arriver… »
Simon tendit le papier à Tink qui le remit dans sa sacoche puis l’adolescent sortit de la salle de bains. Tink était toujours sur ses talons. Simon se retourna et lui dit :
« Venez dans ma chambre. »
Simon poussait l’elfe en direction de la pièce puis une fois tous les deux dans la chambre, l’adolescent referma la porte derrière eux. Il voulait être tranquille et surtout que ses parents ne voient pas Tink. Comment réagiraient-ils s’ils voyaient un être comme l’elfe de maison ?
« Je préfère que mes parents ne vous voit pas Mr. J’ai peur de ce qu’ils penseraient s’ils vous voyaient ici. »
Tink debout à côté du lit dit aussitôt pour rassurer Simon :
« C’est justement pour éviter d’être vu par des mortels que je suis arrivé chez vous par la salle de bain. C’est souvent un endroit désert à ce moment de la journée.
- Et si quelqu’un vous avait trouvé dans cette pièce et pris pour un voleur ou un pervers assassin ?
- Un pervers ? Ca n’est encore jamais arrivé. Il faut dire que je me suis déplacé chez des mortels moins de 10 fois dans ma vie… Enfin depuis que le ministère m’a engagé pour livrer les lettres aux futurs sorciers allant à l’académie de magie… »
Simon se dit que l’académie de magie lui était inconnue et demanda donc timidement :
« L’académie de magie ? C’est un genre de lieu qui me fait surtout penser à l’école de magie de Charmed… »
Tink ne savait pas du tout de quoi parlait Simon et lui dit :
« Charmed ? »
- C’est une série tv que j’ai vu et ça parle de sorcières et tout ça … »
Tink se dit que Simon ne connaissait vraiment rien à la vraie magie, celle qui existait dans le monde des sorciers. Simon avait l’air de ne savoir que ce qu’il voyait dans les films, séries tv ou livres et ça semblait si remplit de clichés.
Simon vit Tink regarder dans toute la pièce à la recherche de quelque chose et donc il dit :
« Vous cherchez quelque chose Tink ? C’est bien comme ça que vous vous appelez ?
- Oui c’est bien Tink mon nom. Je cherche un miroir.
- Y’en a un dans la salle de bain » répondit machinalement Simon.
« Je sais bien car c’est de là-bas que j’arrive mais vous m’avez demandé de rester ici. Je suppose que je ne dois pas sortir de cette pièce ? »
Tink supposait bien car Simon lui confirma qu’il voulait que l’elfe de magie reste discret sur sa présence dans la maison. Simon lui dit qu’il y avait un miroir dans le salon mais que c’était vachement risqué d’aller là-bas sans qu’un de ses parents ne voie Tink. Il dit alors à l’elfe de magie de rester dans la chambre pendant qu’il vérifiait que personne ne se trouvait à l’étage.
Il sortit de sa chambre et referma la porte derrière lui. Il n’y avait personne dans le champ de vision de l’adolescent donc il se dirigea vers la salle de bains et là non plus il n’y avait personne. Simon retourna vite à sa chambre sans faire de bruit puis dit à Tink :
« Vous pouvez aller dans la salle de bain. Il n’y a personne ici. Je vous accompagne.
- Merci Simon » dit l’elfe tandis qu’il suivait le garçon dans le couloir.
Une fois la porte de la salle de bain refermée et les deux personnes en tranquillité, Simon lui montra le miroir au-dessus du meuble lavabo.
«Je vais pouvoir rentrer au ministère grâce à ce miroir. »
Tink sortit sa baguette et la posa contre la surface de verre et celle-ci devint trouble comme du verre mou. L’elfe s’avança en grimpa sur le rebord du meuble car sa petite taille le gênait pour passer à travers le miroir sans monter sur le lavabo. Simon vit l’elfe avancer à travers le miroir et disparaître. C’est alors que le verre redevint du verre normal juste au moment où il entendit des bruits de pas dans le couloir. Ces bruits passaient juste devant la salle de bain et Simon attendit que les bruits s’éloignent pour ouvrir la porte. Il sortait dans le couloir juste au moment où il vit son père rentrer dans sa chambre qui était à côté de la salle de bains sur droite.
« Ouf !! Ce n’est que Papa… » Dit tout bas Simon.
Il rentra dans sa chambre et referma la porte puis s’allongea sur son lit pour repenser à ce qu’il venait de vivre. La magie semblait exister parmi les humains et le ministère de la magie voulait le voir. Il en était là de ses réflexions quand il commença à avoir beaucoup de questions qui lui virent à l’esprit.
?
Chapitre II
Simon était dans son lit et le soleil entrait à travers le volet. Simon venait d’ouvrir les yeux après sa nuit de sommeil. C’était le matin et l’adolescent avait passé la soirée à lire et repenser aux évènements de la fin d’après-midi puis avait fini par oublier tout en s’endormant. Il avait rêvé de nains et de choses qu’il ne comprenait pas comme des miroirs qui disparaissaient dès qu’il arrivait devant.
Il se leva et enfila ses pantoufles. Simon sortit un mouchoir en papier du tiroir de son chevet et en soulevant l’objet, vit une lettre dans le tiroir de sa table de nuit. Il attrapa cette lettre et ce dit que quelqu’un avait dû la mettre ici. Il ne connaissait pas l’emblème de l’entête qui était une lune violette.
Simon avait la lettre à la main et la relut vite fait puis alors qu’il la posait sur son bureau, il se remémora les évènements de la veille.
« Ce n’était pas que dans mon rêve qu’un gnome était venu ici. » Se dit – il pour lui-même.
Simon s’éloigna de son bureau et se dirigeait vers la salle de bains quand il vit la porte fermée. Quelqu’un y était déjà. Simon n’avait plus qu’à attendre pour se laver.
Simon n’avait pas eu longtemps à patienter dans sa chambre et maintenant qu’il était lavé, habillé d’un polo et d’un jean noir, il descendait prendre son petit déjeuner. Il tenait sa lettre à la main car il voulait la montrer à ses parents afin qu’ils ne paniquent pas quand l’employé du ministère de la magie viendrait le chercher vers huit heures.
Il entra dans la cuisine qui se trouvait au fond du couloir venant de la porte d’entrée. La pièce était composée de meubles de cuisine en bois blanc et d’un ilot central qui servait aussi de table quand on prenait le petit déjeuner ou tout autre repas en famille. Simon passa la porte et vit sa mère qui refermait le réfrigérateur. Quand elle se retourna et le vit, elle lui dit :
« Bonjour.
- Salut maman. » Répondit Simon en s’asseyant sur un tabouret devant le plan de travail central. Un bol était posé devant lui et Simon posa sa lettre à côté sur la gauche. Il se versa du lait dans le bol et une fois servi, reposa la bouteille en plastique puis demanda à sa mère :
« J’ai quelque chose à te montrer et c’est important.
- Ca va être long ? » Demanda sa mère qui devrait bientôt aller travailler. Elle était habillée en pantalon et chemisier et aussi bien coiffée que maquillée.
Simon poussa la lettre vers sa mère de l’autre côté de l’îlot central. Elle attrapa le papier et le lut puis le reposa dubitative.
« C’est une farce ?
- Je ne pense pas. J’y ai d’abord cru moi aussi mais je suis sûr que c’est sérieux. » Répondit Simon sans toutefois parler de sa rencontre avec Tink, un elfe de magie qui était apparu dans la maison hier.
La mère de Simon ne savait pas quoi en penser et ne pouvait pas en parler à son mari, celui-ci étant déjà parti travailler. Elle dit alors à son fils :
« Tu vas y aller ?
- Bien sûr.
- Je ne pensais pas que ça arriverait un jour mais je m’en doutais un peu. »
Simon fut surpris par les paroles de sa mère au point qu’il reposa sa cuillère dans son bol de lait. Il dit alors :
« Tu savais que ça allait arriver et tu ne m’as rien dit…
- On ne savait pas si tu allais être accepté dans une école de magie. On est des sorciers depuis plusieurs générations mais nous ne développons pas tous des pouvoirs qui justifient qu’on aille dans une académie de magie. Certains membres de la famille n’ont même pas un seul pouvoir et d’autres en ont eu plus jeune que toi. Ton père en a mais ne s’en sert pas en public ni même quand il est en famille. »
Simon n’en revenait toujours pas. Sa famille venait d’une lignée de sorciers !! Et dire qu’il croyait la magie réservée aux livres fantastiques et aux films.
Il finissait de vider son bol quand on sonna à la porte d’entrée de la maison.Sa mère, n’attendant personne à cette heure de la matinée, était surprise mais alla quand même Ouvrir. Elle fut bien surprise de trouver sur son perron une personne qu’elle n’avait jamais vue de toute sa vie. Le monsieur d’un âge moyen s’adressa à la mère de Simon avant qu’elle puisse fermer la porte d’entrée.
« Je suis Mr Marcus Aliucius. Et je suis venu chercher votre fils de la part du Ministère de la magie. Je suppose que vous avez reçu la lettre du Ministère qui vous explique ma venue ce matin à 8.00 heures ?
- Oui nous avons bien reçu cette lettre. »
Elle invita donc l’homme habillé en costume sombre, chemise blanche et cravate violet à entrer. La mère de Simon pris le long manteau de l’homme. Elle accrocha le vêtement dans la penderie et emmena son invité jusqu’à la cuisine où se trouvait sûrement encore son fils.
Ils étaient maintenant dans la pièce où Simon rangeait son bol dans le lave-vaisselle et qu’il allait remonter dans sa chambre chercher son sac à dos. Sa mère lui présenta son invité et Simon du alors rester dans la cuisine car Mr Aliucius voulait parler avec Simon avant de l’emmener. Mr Aliucius voulait informer le jeune adolescent car il savait que les gens ne venaient pas comme ça avec des inconnus sans savoir pourquoi. Il dit donc au rouquin :
« Je suis venu te chercher pour aller dans nos bureaux au Ministère de la Magie. Vous allez passer un entretien avec des personnes travaillant là-bas afin de voir comment vous intégrer au programme de l’Académie de Magie.
- Je, je… Je vais intégrer une Académie de Magie ? »
Simon n’en revenait pas d’entendre ça. Il avait tellement appris depuis la veille. Il savait maintenant que la magie existait belle et bien, que les sorciers n’étaient pas comme dans les stéréotypes des humains, que sa famille venait d’une lignée de sorciers et qu’il existait quelque part une académie qui l’attendait.
« Excusez-moi. Je ne comprends pas pourquoi on veut de moi dans cette école ? »
Mr Aliucius se tourna vers Simon pour mieux lui répondre et il lui dit alors :
« Vous saurez chaque chose en son temps. Il ne faut pas anticiper l’avenir. Il se peut très bien que vous ne soyez qu’un élève normal dans cette académie qui enseigne les matières que doivent savoir les sorciers. »
Simon ne trouvait pas du tout qu’il serait un élève normal. Pendant quatorze ans, il avait été un élève humain sans savoir qu’il avait de la magie dans ses veines.
Mr Marcus Aliucius regarda sa montre et constata qu’il était presque 8.30 et il dit alors à Simon qu’ils devaient partir pour le Ministère. Simon partit prévenir sa mère qui était dans le couloir en train de préparer son sac à main avant d’aller travailler.
« Maman, je dois partir tout de suite. Le Mr du Ministère m’a dit qu’il était l’heure d’y aller.
- Moi aussi je dois bientôt partir au travail.
- Excusez-moi. Je dois parler à votre fils avant d’y aller. »
Mr Aliucius venait d’arriver dans le couloir et expliqua à Simon qu’il devait prendre sa lettre et ses papiers d’identité. Le garçon partit donc dans sa chambre chercher son portefeuille puis redescendit dans la cuisine chercher sa lettre. Il était maintenant en train d’enfiler ses bottines puis son blouson chaud.
« Au revoir Maman.
- Au revoir Fiston »
L’adolescent referma la porte de la maison derrière lui et tous les trois partirent ; sa mère vers son travail en voiture ; Simon et Marcus vers une voiture noire afin de se rendre au Ministère de la magie.
Chapitre III
Simon et Monsieur Aliucius venaient d’arriver dans un endroit désert, hors de la ville. Ils étaient garés au bord d’une petite colline verdoyante. Mr Aliucius venait de descendre de voiture suivit par Simon qui se demandait ce qu’ils faisaient là.
Où était le Ministère de la Magie ? Pas ici en tout cas. Mr Aliucius avait dû s’arrêter pour faire une pause ou s’était trompé de route. Simon ne voyait que ça. D’ailleurs qu’y avait-il à voir à part des collines vertes balayées du soleil de septembre. On n’entendait que le bruit de la nature et du vent frais d’automne. Pas un seul bruit humain n’était perceptible.
« Nous allons nous diriger par ici, Mr Davis. » Répondit Marcus en montrant le sommet de la colline d’où partait un petit sentier à peine visible dans l’herbe.
Ce sentier prouvait seulement que l’endroit était assez fréquenté. L’herbe était piétinée et jaune, ce qui prouvait que des humains venaient souvent ici.
« D’accord. Je vois bien le haut de la colline mais pas de bâtiment en vue. C’est bizarre. » pensa-t-il.
Simon commençait à avoir peur mais essayait de ne pas le montrer. Il se disait juste que le Ministère avait dû lui envoyer son pire chauffeur et qu’ils étaient juste perdus au milieu de nulle part.
Marcus commença à gravir la colline et donc Simon le suivit sans rien dire. Il attendait juste de voir la suite des évènements. Ils ne mirent vraiment pas longtemps à arriver au sommet tant la colline était petite. Ils étaient arrivés en haut et Simon vit alors un dolmen en bas de l’autre versant de la colline.
« Voyez-vous ce dolmen là-bas ?
- Oui.
- Et bien c’est notre destination. Vous allez devoir vous y rendre et avec mon aide vous serez en un clin d’œil au Ministère. »
Simon ne comprenait plus rien. Comment un Dolmen pouvait-il mener à un Ministère ? Pour lui, un tel bâtiment était grand et devait ressembler à une grande bâtisse genre Maison Blanche ou un truc du genre. Hélas, rien n’était en vue. Finalement, Simon dû se rendre à l’évidence.
« Je ne comprends rien à tout ça, Monsieur.
- C’est normal. C’est bien pour ça qu’un membre du Ministère doit conduire les nouveaux élèves de l’Académie au point de transport.
- Point de transport ? Encore un truc magique… »
Monsieur Aliucius trouvait ça charmant. La réaction que venait d’avoir Simon lui rappela tous les autres élèves qu’il était venu chercher avant.
« Il faut juste que vous vous mettiez sous ce dolmen. Ensuite, grâce à une formule magique, vous serez transportez jusqu’au Ministère dont je vous aurai donné les coordonnées.
- Ca semble trop compliqué. » Soupira Simon.
Il n’avait jamais appris un sort et hier encore, ignorait l’existence de la magie dans le monde.
« Il faut juste que vous disiez le nom du lieu où vous voulez aller comme par exemple « Ministère de la Magie. Grande-Bretagne » et hop vous êtes transportés directement là-bas grâce au canal d’énergie magique qui émane de ce dolmen.
- D’accord. » Dit Simon sans trop y croire.
Marcus accompagna Simon jusque sous le dolmen et alors, Monsieur Aliucius sortit sa baguette magique de la poche de son manteau. Il donna l’adresse du Ministère de la Magie à Simon et celui-ci se répéta plusieurs fois « Ministère de la Magie. Grande-Bretagne ». Ensuite, Marcus prononça une formule magique et sa baguette vibra, lança une multitude d’étoiles en direction du dolmen puis s’éteignit.
Simon était parti. Il se sentait aspiré par une sorte de tourbillon qui le secouait de gauche à droite doucement puis tout d’un coup, son corps se stabilisa et il sentit le sol à nouveau sous ses pieds. Simon ouvrit ses yeux qu’il avait fermés de peur d’être étourdi.
Simon se trouvait dans une grande pièce aux murs de briques blanches remplie d’un grand portail rond. Il voyait des gens autour de lui en train de travailler et d’aller et venir dans cet espace clos. Cette pièce était bien éclairée bien qu’elle sembla à Simon, se situer sous terre. Beaucoup de portails étaient installés dans la pièce afin de permettre à plusieurs personnes d’arriver en même temps des divers endroits de la Terre.
Soudain, une femme en tailleur noir, rousse avec des lunettes, s’approcha de lui et lui dit :
« Vous venez des Etats-Unis. Vous devez être Simon Davis. Nous avons été prévenu de votre arrivé par ce voyant au- dessus du portail. »
Elle lui désigna un petit dolmen en pierre à gauche du grand portail. Simon se retourna et vit en effet, un grand portail de pierre, de forme ronde.
« C’est marrant ça. Il ressemble à celui d’une série tv.
- Oui, peut-être. Suivez- nous par ici Monsieur. »
Simon suivit la rousse à travers la pièce et arriva devant une grande porte en bois. La femme conduisit le garçon à travers un couloir jusqu’à un ascenseur. Simon n’avait pas vraiment le temps d’admirer les lieux tant la femme le pressait d’avancer. Il ne pouvait jeter qu’un regard bref sur les briques noires, lisses et brillantes du couloir. Le sol de ce long couloir était couvert de marbre clair. Elle appuya sur le bouton d’appel et pendant que l’ascenseur descendait au sous-sol du bâtiment, elle dit au garçon :
« Je m’appelle Helen Parker et vous êtes au Ministère de la Magie. Nous vous attendions ce matin afin de vous faire passer un test d’entrée à l’Académie de Magie.
- Oui. » Fut tout ce que trouva Simon à répondre.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et ils entrèrent à l’intérieur puis Mademoiselle Parker appuya sur le bouton du 1er étage. Simon avait pleins de questions qui se bousculaient dans sa tête mais ne savait pas par laquelle commencer. Ni comment aborder cette femme. Il n’eut bientôt plus à se poser la question. L’ascenseur venait de s’arrêter au 1er étage et les porte s’ouvrirent en résonnant d’un petit bruit de clochette.
Ils sortirent dans un grand hall tout de marbre au sol et de briques luisantes aux murs. L’endroit était décoré de plaques indiquant les différents services de l’étage mais aussi de quelques grandes plantes en pots et de grand banc anciens en bois le long des murs menant aux divers couloirs des services de cet étage. La jeune femme conduisit Simon dans le premier couloir à gauche en sortant de l’ascenseur puis s’arrêtèrent devant la première porte en bois. L’adolescent y lu « Secrétariat du Département de l’Education Magique » donc il devait se trouver au niveau du Département du Ministère de l’Education.
Helen Parker frappa deux coups à la porte et une voix lui répondit d’entrer. Elle pénétra dans la pièce suivit de Simon et elle s’arrêta devant un petit comptoir en bois rempli de documents. Helen s’adressa alors à la petite dame enrobée.
« Bonjour. Je viens pour un entretien avant admission à l’Académie de Magie. Voici le garçon qui va passer le test. Simon Davis des Etats-Unis.
- Très bien. »
La petite dame d’âge moyen, vêtue d’un tailleur jupe et veste rose pâle se leva et fouilla dans un tiroir de son bureau derrière le comptoir. Elle en sortit un questionnaire sur un parchemin, qu’elle tendit à Madame Parker.
« Veuillez faire remplir ce questionnaire par le potentiel candidat puis me le rapporter pour copie.
- Très bien. » Répondit Helen à la dame derrière le comptoir.
Madame Parker fit signe à Simon de la suivre. Il se demandait ce qui l’attendait encore. Depuis son arrivée au Ministère de la Magie, il en avait pris plein les yeux et n’avait pas eu vraiment le temps d’enregistrer tout ce qu’il voyait et entendait. Il suivit donc Madame Parker de son plein gré.
Elle le fit entrer dans une pièce au fond du secrétariat. Cet endroit était composé de plusieurs tables et chaises dans des box en bois séparés. Elle s’approcha du deuxième qui était vide et s’installa derrière le bureau tandis que Simon prenait place sur une chaise devant. L’endroit était éclairé par des lustres de cristal de petites tailles qui inondaient faiblement l’endroit d’une lumière blanche.
« Vous devez remplir ce formulaire ou questionnaire le plus sincèrement possible. Si vous ne savez pas ; n’écrivez rien. »
Simon se demandait bien ce qu’il avait à remplir et tandis qu’Helen poussait le parchemin vers lui, il vit que c’était des choses banales et faciles. Il se dit qu’il devait y avoir un piège quelque part.
« Excusez-moi.
- Oui. » Répondit Madame Parker au jeune garçon.
« C’est trop simple pour une admission à une académie de magie. Y’a pas des tests et de la pratique en sorcellerie ou un truc du genre pour être admis. Même pas un concours ?
- Ce parchemin n’est qu’un simple formulaire d’identité. C’est pour vous connaître. Ce n’est pas sur ce simple bout de papier que votre admission va se jouer. »
Simon se sentait un peu plus mal qu’avant de rentrer dans cette grande pièce pleine de bureaux. Il s’avança et prit le parchemin qu’il se mit à lire.
« Avec quoi puis-je écrire, Madame ?
- Avec un stylo normal. Tu n’es pas encore habitué à te servir d’une plume et d’un encrier. L’Académie est là pour apprendre à t’en servir au cas où tu y serais admis. »Répondit-elle le plus naturellement au jeune roux.
Simon s’attaqua alors au formulaire et le remplit du mieux qu’il put. Il dut y inscrire son nom, son prénom, sa date de naissance, sa ville et son pays. Au bout de quelques minutes, il posa son stylo et s’étira les bras.
« Voyons voir. Davis. Simon. 3 juin 2000. Bangor. Etats-Unis. Maine. »
Il tendait alors le parchemin à Madame Parker et celle-ci le lut attentivement. Elle ne connaissait pas Simon alors elle se fit à ce qu’il avait écrit et se leva en incitant Simon à faire de même. Il suivit donc Helen et se retrouvèrent dans le secrétariat du Département de l’Education Magique.
Helen était juste devant le comptoir en bois tandis que Simon attendait sur une chaise le long du mur. Elle tendit le parchemin à la petite dame enrobée et cette dernière sortit une baguette magique puis un parchemin vierge d’une pile sur le côté gauche de son bureau. Elle pointa sa baguette sur la feuille vierge et récita une formule à voix basse et tout d’un coup, le parchemin se remplit de tout ce qui était marqué sur celui que Simon avit remplit lui-même.
« Voici votre exemplaire. »
Helen reprit son parchemin tandis que l’employée du ministère rangeait sa copie.Dernière modification par E.R Man (03 Juin 2014 02:24:02)
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- [Roman - Tome 1]Simon Davis