Confettis

 
    • Peb'

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #1 22 Mars 2015 03:52:24

      Essai poétique. ( je m'excuse d'avance si il subsiste des fautes ... )


      - ici s'adresse un homme -
      voix perdue dans l'espace physique
      dans la pâte des feuilletages que vous cherchez à tendre

          - n'oubliez pas -
      les grumeaux que vous avez dépossédés
      ni la vallée des rois - n'oubliez pas -
      les vallons que vous avez pillés
      ces mines prospères envahies de vos canons d'eaux croupies
      et d'autres suspensions prêtes à être pilonnées

          de la raison vous avez parasité l'électrique des nouveaux jours
      - que vous ajournez encore -
      à l'époque moderne et satellisation contemporaine pour l'épopée journalistique et sans frontières
      du règne d'Eurasie
      vous aviez cupides - et razzia nous y voilà -
      à courir
      au creux d'oreilles paraboles d'antennes signaux pour que vous puissiez relayer l'appel
      des souris-termite de votre tanière de bêtises
      grignotant aux pas

          mais la bête jeûne au purgatoire et attend l'heure propice
      elle qui demandera toujours des friandises pour sa salive de visite
      aux heures des vitrines pleines que vous exposez au modèle unique

          - ici s'adresse un homme -
      l'étrange roi l'immaculé parasite de l'ellipse hélicoïdale

          des surfaces factices pour me mettre à terre et courir à l'échine ascensionnelle de l'échelle vous avez
      chasse animale de l'infortune légitime et les cages d'horizons des places assassines

          - vers où se dirige nos vœux - nous qui souhaitons sortir du lot que vous rendez compacte
      ou impossible des merveilles vous qui nourrissez la prospérité des machines
      des cliquetis déshumanisés et cetera carburants

          - ici s'adresse l'homme -
      des virtualités et d’autres services d’après-rentes vous avez l'opulence automatisée qui prône
      l'automatique automatisme du primate de la marche en avant

          et laissés pour compte dans le coin des derniers de la place
      vous multipliez les récréations médiantes où se meurent les émancipations
      et naissent les maladives les camps les classes

          - est-ce la définition des foins au férié des diversions ou la paresse d'une langue creuse -
      de la souche ancestrale que vous déracinez

          - qu'importe l'essence regardez-la la pagaille du brouillard et des lampes-torche gyrophares -
      les dérives se votent comme un coup de pouce à la finition définitive de l'homme défini
      être pensé dans l'abolition des natures – a voté à l'unanimité et anonymat -
      personne morale laissée à quelques choix – des pacotilles -

          un souhait trop court se murmure en réponses
      des soupirs de guerres d'autres terres que vous tenez entre vos armes
      car déjà est venu ici le temps des paupières closes
      où à travers les grisailles les follets se sont assoupis
      à sa couche l'horizontal dans le confort du sommeil linéaire vous nourrissez discordes

          - voyez-vous dans ce débarras ici s'adresse l'homme -
      un homme rongé d'ombres d'érables synthétiques qui s'immiscent dans sa feu abondance
      suspendues ou maintenues au point industriel les suies d'échappements sont des poussières
      essuyées à la manche – des particules fines au seul remède – alertées mais devoir de coexistence
      des nuits tombées si basses qu'elles ne veulent plus se relever d'hier

          définitive guérison est l'unique et majestueuse idée pour laquelle
      soldats nous épousons - l'errance l'écorce et le lierre - dans la légion du papier

          de tous les monastères le bourgeon est ruiné par la racine d'un pot-pourri
      fertile est la rose des chiffons d'encriers quand elle suit le vent et fuit vos templiers meurtriers
      vos temples d'asphaltes administratives et vos panneaux illisibles

          - alors attablons-nous -
      et mettons des mots à la portée de tous – pour -
      une idéalisation des terres ou il n'y a que sept pas à chanceler
      pour ne pas finir avalé et broyé dans la gueule cisaille d'un cracheur de confettis

                              *

          l’église sonne - il est 15 heures -
      une messe vient de se finir présidée par un berger en robe
      il sait les membres de son troupeau condamnés à la mort de cet avenir
      trop pleine de peinture noire est le tableau renversé des coloris des oracles
      - mais aveugles -

          des enchères viennent de se finir
      une fidèle servante des marques étatiques remporte le service complet d'une vaisselle

          - une espérance passe vêtue d’un jean bleu et d’un sac à dos autour de ses épaules -
      Cheveux en paquet ficelées et regard blond
      il joue de l’orgue dans ses pupilles sans savoir lire la partition et
      qu'il est beau dans sa lutte muselé

          Un autre presse un doigt sur la télécommande
      passe à une autre chaîne - et s'arrête -
      sur l'image d'une jeune fille parlant de répressions policières
      lui n'y croit pas aux désordres possibles qui bâtissent une nouvelle paix
      Il va éteindre la télévision – et il a raison -
      se retourne allume la radio
      et de nouveau chute sur des discours dérivés – batailles médiatiques et il y croit -
      tant il est coupable de ne pas se penser – coupable - il en cherche alors pour s'excuser d'être
      collaborant coupable légitime depuis des générations – et il rigole –
      mais ne sait rien des siècles d'hier des mensonges proférés - il est le réceptacle churinga -
      victime complotant silencieusement à la voix de ses bourreaux son accord muet

         
                              *

         

          mornes quotidiens 
      tes lois ne sont plus que la foi des rois bâtissant l'ordre des choses
      - ô mondial - des discours dans ses discordes personnelles
      tournent autour des cordes huilées qui allument tes lampes tes chauffages
      - sans la flamme qui se consume – ô consumérisme des ordres

          nous sommes malades – je pense que nous sommes malades -
      l'œil plein de bactéries et la bouche en nid d'acariens
      nous sommes malades sous le voile de notre langue d'être aseptisés
      en tout et pour tout envers et contre tous

          nous sommes malades - mais moins qu’eux - c’est ce que des docteurs disent alors
      nous fermons les yeux – qu'importe -
      les déséquilibrés cellulaires ou neuronales ils ne sont pas – moi je -
      alors on les fait marcher entre des barreaux on les veut voués à l'inexistence
      pour qu’ils se tiennent quelque part loin des yeux cette vérité qu'ils dissimulent
      dans ces bâtiments de briques et de vers tût qu’on délocalise en périphérie

          ils construisent des résidences pavillonnaires de l’autre côté de l’autoroute
      permettent l'exclusion et nous éloignent les uns des autres – te disant -
      identité nationale incompatibilité des mœurs te prie de croire leur communautaire

          des camions font des allers-retours incessants du soir jusqu’au matin
      les bennes remplis de gravats

          - travailleurs du saint royaume -
      nous sommes malades - mais moins qu’eux - alors à eux gueules de poissons et d’animaux
      nous leur donnons à manger la nourriture des porcs
      nous leur offrons des pilules d'éden pour qu'ils sachent tourner dans leurs bocaux cloisonnés et capitonnés – seuls – et soignés il paraît prêts aux bonheurs formatages

          - je pense donc je dis - qu'ils aimeraient des méta-perfusions pour améliorer les performances humaines et nous utiliser à l'avenir en bétail dans des corridas bourgeoises
      - le travail est mitoyen aux divertissements aveugles -

                          *

          l'inéluctable n’est pas génétique
      va savoir la chose perceptible mais indéfinissable le pourquoi du comment - de quoi se perdre -
      mais je n’ai plus peur - quand on crève on crève - comme un ballon
      alors j'aimerai abuser de l'envol et rendre tout l'air que j'ai inspiré en hommage à ma chance
      et saluer
      les arbres le ciel les oiseaux la mer les animaux
      la nourriture provenant de la terre sauvée des barbaries
      l'enfant de naître porteur d'espoir à l'aurore journalier de la guerre

                          *

          on dit souvent - il a eu une belle vie - mais qu’est ce qu’ils en savent - eux les gens - et
      qu'est ce qu'ils en savent de ce qui est beau ici bas aux yeux des autres
      d'autre que l'égoïsme que l'on suit tout un chacun comme une liberté fondamentale
      celle de se satisfaire de ne penser qu'à soi dans son intérêt

          la quête du bonheur ça n'a pas de sens ou si peu il paraît que ça n'existe pas alors
      ne croyons pas l'impossible et les devises anciennes des bouleversants
      - quel bonheur pour qui avec qui comment et pourquoi -
      ce pourquoi égoïste des envies que l'on n'arrive pas à refouler
      dans une existence de manques - cette question inappropriée - et égoïstement comme un but
      sa vérité lucrative
      ça doit être ça le bonheur à leurs yeux dirigeants les baguettes et le pain quotidien
      la réussite et du lucratif et rien d'autre

          de quoi sourire à pleines dents que tout aille bien - sans jamais aller mal -
      juste pour le moral le garder bien au chaud contre soi - mais de quoi rire aujourd'hui -

          il nous en faudrait oui


                              *

          - regarde -
      ameutés nous avons ameutés une troupe étourdie ils ne savent même pas se ranger
      - se ranger vous savez vous ranger non -
      - non pas comme ça comme cela non bien parfait -

          - tu es trop voûtée ma petite -
      tu veux ressembler à une cathédrale à ton âge de bouton d'or où tes cuisses doivent s'ouvrir - c'est ce qu'ils veulent de toi -

          - maintenant écoutez écoutez-vous toutes mais surtout écoutez-moi -
      sentez-vous la machine qui est en vous la machinerie même
      toutes ces machins choses c'est vos nerfs sentez-les c'est votre vie sentez-la qui veut s'évader
      et regardez où vous respirez

          - voilà soyez individuelles dans les partages -
      soyez vous-même au milieu des autres et dérangez-vous
      faites la pagaille

          - n'ayez pas cette stature rigide de la bêtise -


                              *

          il est l'heure déjà de jeter les armes car de notre impuissance la lutte est impossible
      face à des forces impassibles et au temps des hymnes vendus d'époques lointaines
      au nom de qui faut-il porter le drapeau quand les couleurs sont salies
      et délavées sous des mots ternes

          rictus et bouche en coin des dictateurs des temps modernes
      la terre sur laquelle nous marchons n’est plus la même - est-ce normal - d'être
      apprivoisés sous tant de lignes invisibles de marionnettiste
      de ne vivre qu'en ombre le théâtre médiocre du monde

          tant de frontières l'identité ne se reconnaît plus mais notre espèce n'est-elle pas que humaine
      et notre identité multiple
      ou alors l'on confond territoires et cultures des égoïsmes droits du sang

          des celluloses que l'on peut lire encore les journaux à l'heure déforestée
      les flammes d’hier brûlent toujours et dire que déjà demain pointe en étendard sanglant
      - au loin s'élève la lueur d’un nouveau brasier -
      sous des flammes dévorant l'accueil sur son passage

          les tambours derrière les cœurs battants on les entends
      ils naviguent et s'entendent grâce à des hommes maquillés qui font le lien obscène

          aux passées ne se meurt pas ne se meurt jamais ne peut plus mourir
      les vieilles reliques de notre patrimoine - alors que faut-il penser – des redéfinitions incessantes
      et insolubles de l'expansion

          la course au savoir est d'actualité pour échapper aux muselières
      et sont à dénicher les mensonges qui nous prennent sournoisement aux collets – de tours de forces -
      qui nous confinent à marcher œillère et cerveau mort dans des plaines bétonnées

          et où est l’air qui donne à l'art sa légitimité
      dans des coins de rues aux bombes la résistance est faite silencieuse et visible
      sur des murs parlants
      mais qui s'arrête pour lire pour entendre pour voir ce qu'il faut voir – la vérité d'un tiers d'un alter -
      peut-être autre que celle portée à l'instant dans le cœur

          l'oxygène s'est-il déjà enflammé dans les rides de nos vieux symboles
      je me ressens porter des sentiments manufacturés et des mains sales
      génétique massacre

          - quelles sont les pédicures pour revenir à l'origine du monde et se sauver -
      ô héritage lointain d'un passé oublié où les testaments se réécrivent
      et se reformulent au grès des avancées consciencieuses
      pour l’électrocution douloureuse des moralistes de mon époque technologique paraît-il - évoluée -
      nous sommes continuellement dans la crise des nouveaux-nés alors en attendant l'incendie

          je danserai avec les ombres d'une forêt
      enchanté aux vents salutaires

      Dernière modification par Peb' (22 Mars 2015 04:14:57)