Sans titre ^^

 
    • Free

      Apprenti Lecteur

      Hors ligne

      #1 14 Avril 2015 12:05:03

      Bonjour à toutes et à tous ! Alors voilà, je viens de commencer à écrire quelque chose et je ne sais clairement pas où ça va me mener. Néanmoins, je suis preneur de tous les avis constructifs que je pourrai avoir ! N'hésitez pas à dire les choses cash :). Et excusez-moi de la mise en page hasardeuse ^^


      1



      Elle était en train de mourir. Le couteau saillait d’entre ses omoplates. Je ne voyais pas ses yeux et n’osais pas la retourner. Elle gémissait, elle qui paraissait si forte, si maîtresse d’elle-même dans d’autres circonstances. Elle avait peur.

      Je me penchai à son oreille :

      « Ne sois pas inquiète, Lena, tu n’es pas seule et tu ne seras jamais seule.

      — Comment le sais-tu ? Dis-le-moi maintenant que je suis prête à l’entendre, larmoya-t-elle

      — Personne ne l’est. Chacun doit découvrir par lui-même ce qui en est. Chaque personne que j’ai vue mourir s’en est allée apaisée et tu en feras autant ».

      Je posai ma main sur ses cheveux pour les caresser. Elle cessa de trembler.

      « Tu dois continuer ou... » commença-t-elle. Tout cela n’aura servi à rien terminai-je mentalement. Elle s’en était allée. Ça avait été rapide. C’était paradoxal de parler de vitesse alors que les autres autours étaient arrêtés. Des larmes d’amertume jaillirent. Ô impuissance ! J’étais doté de ce don et je n’avais pas été capable de repérer ce brigand perché dans un arbre. Un vaurien. Oui, j’allais continuer. Pour toi Lena. Et pour les autres. Car il doit en être ainsi. Tu n’es pas seule. Vous n’êtes pas seuls. Chaque fois que je vous accompagne hors du temps, votre esprit a le temps de se lier au mien avant que le cours des choses reprenne.

      J’attendis quelques minutes afin de me calmer. Je regardai autour de moi et me dirigeai vers l’arbre le plus proche. Le coupe-jarret était statufié, le bras encore tendu suite à son lancer. J’avais figé le temps juste après avoir vu le poignard pénétrer dans les chairs de ma compagne de route. J’eus un frisson en entendant le bruit organique. Quelle horreur. Cependant, je ne pouvais pas perdre davantage mon sang-froid. Ce n’était pas le moment, je ne pouvais pas me permettre le luxe de rester plus que nécessaire hors du flux temporel. Je ne savais pas exactement ce qui se passerait si je m’attardais là, mais ma mission était trop importante à mes yeux pour m’interdire de chercher à le savoir. Je montai rapidement à l’arbre et tranchai la gorge du pillard. Un simple trait dans sa peau, le sang giclerait plus tard.

      Depuis son poste, j’aperçus quatre autres individus qui se précipitaient. Je descendis les traiter de la même manière que le premier. Je fis le tour des lieux pour voir s’il n’y avait aucun autre danger. Je gravis un autre arbre, plus touffu et m’y attachai avec le harnais qui m’accompagnait toujours, ainsi je serais moins repérable si quelqu’un survenait. Je me relâchai et fermai les yeux. Le temps reprit.

      2



      Je sentis à la fraicheur et à l’obscurité que j’étais resté longtemps évanoui. Le soleil, à son zénith avant le drame, était maintenant une ligne couleur orange sanguine qui allait bientôt être avalée par l’horizon. La nausée me prit et je n’eus pas le temps de me mettre dans une position me permettant de vomir ailleurs que sur mes vêtements. A chaque réveil, je me sentais un peu plus affaibli que les fois précédentes. Et j’avais davantage de difficultés à me reconnecter au mouvement.

      Je mis un certain temps à retrouver suffisamment mes repères pour pouvoir descendre de mon perchoir sans me briser le cou. Je m’affalai néanmoins lourdement contre la terre humide, recevant par la même occasion la boucle du harnais sur la tête. Je tendis l’oreille, aux aguets d’une éventuelle intrusion. A part le bruit des corbeaux qui se repaissaient déjà des cadavres, je n’entendis rien. Je restai allongé un moment, trouvant un peu de saveur au contact du sol. J’étais éreinté et courbatu.

      Lena. Je me mis en position assise, dos contre l’arbre qui m’avait tenu à l’abri. Je pris une pierre et la jetai vers les volatiles qui s’égaillèrent, les empêchant de faire davantage de dégâts à sa dépouille. Je me levai péniblement, sachant que je n’avais pas les outils pour pouvoir l’enterrer et que les oiseaux reviendraient dès que je serais reparti.

      Dernière modification par Freewor(l)ds (14 Avril 2015 16:42:44)

    • Parlonslittérature

      Bibliothécaire en chef

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      #2 14 Avril 2015 13:30:37

      Waow tu écris bien !
      J'espère qu'il y a une suite pour mieux comprendre ce don que possède ton héros.
    • petitpimouss

      Casual lecteur

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      #3 14 Avril 2015 13:35:43

      Je suis d'accord avec Parlonslitterature ! C'est prenant des les 1e lignes ! J'attends la suite !
    • Free

      Apprenti Lecteur

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      #4 14 Avril 2015 15:51:46

      Oh merci :$.

      @PL et petitpimouss : Il y aura sûrement une suite, même si j'écris en totale improvisation et que j'ignore tout de la suite !
    • Ichmagbücher

      Correctrice Bibliomania

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      #5 14 Avril 2015 16:14:49

      J'ai pu voir quelques fautes, mais j'aime bien aussi.
    • Free

      Apprenti Lecteur

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      #6 14 Avril 2015 16:18:50

      Ichmagbücher a écrit

      J'ai pu voir quelques fautes, mais j'aime bien aussi.


      Lesquelles ? :D

    • Ichmagbücher

      Correctrice Bibliomania

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      #7 14 Avril 2015 16:32:15

      Freewor(l)ds a écrit

      1



      Elle était en train de mourir. Le couteau saillait d’entre ses omoplates. Je ne voyais pas ses yeux et n’osais pas la retourner. Elle gémissait, elle qui paraissait si forte, si maîtresse d’elle-même dans d’autres circonstances. Elle avait peur.

      Je me penchai à son oreille :

      « Ne sois pas inquiète, Lena, tu n’es pas seule et tu ne seras jamais seule.

      — Comment le sais-tu ? Dis-le-moi maintenant que je suis prête à l’entendre, larmoya-t-elle

      — Personne ne l’est. Chacun doit découvrir par lui-même ce qui en est. Chaque personne que j’ai vue mourir s’en est allée apaisée et tu en feras autant ».

      Je posais (imparfait ou passé simple ?) ma main sur ses cheveux pour les caresser. Elle cessa de trembler.

      « Tu dois continuer ou... » commença-t-elle. Tout cela n’aura servi à rien terminai-je mentalement. Elle s’en était allée. Ça avait été rapide. C’était paradoxal de parler de vitesse alors que les autres autours étaient arrêtés. Des larmes d’amertume jaillirent. Ô impuissance ! J’étais doté de ce don et je n’avais pas été capable de repérer ce brigand perché dans un arbre. Un vaurien. Oui, j’allais continuer. Pour toi Lena. Et pour les autres. Car il doit en être ainsi. Tu n’es pas seule. Vous n’êtes pas seuls. Chaque fois que je vous accompagne hors du temps, votre esprit a le temps de se lier au mien avant que le cours des choses reprenne.

      J’attendis quelques minutes afin de me calmer. Je regardai autour de moi et me dirigeai vers l’arbre le plus proche. Le coupe-jarret était statufié, le bras encore tendu suite à son lancer. J’avais figé le temps juste après avoir vu le poignard pénétrer dans les chairs de ma compagne de route. J’eus un frisson en entendant le bruit organique. Quelle horreur. Cependant, je ne pouvais pas perdre davantage mon sang-froid. Ce n’était pas le moment, je ne pouvais pas me permettre le luxe de rester plus que nécessaire hors du flux temporel. Je ne savais pas exactement ce qui se passerait si je m’attardais là, mais ma mission était trop importante à mes yeux pour m’interdire de chercher à le savoir. Je montai rapidement à l’arbre et tranchai la gorge du pillard. Un simple trait dans sa peau, le sang giclerait plus tard.

      Depuis son poste, j’aperçus quatre autres individus qui se précipitaient. Je descendis les traiter de la même manière que le premier. Je fis le tour des lieux pour voir s’il n’y avait aucun autre danger. Je gravis un autre arbre, plus touffu et m’y attachai avec le harnais qui m’accompagnait toujours, ainsi je serais (futur ou conditionnel ?) moins repérable si quelqu’un survenait. Je me relâchai et fermai les yeux. Le temps reprit.

      2



      Je sentis à la fraicheur et à l’obscurité que j’étais resté longtemps évanoui. Le soleil, à son zénith avant le drame, était maintenant une ligne couleur orange sanguine qui allait bientôt être avalée par l’horizon. La nausée me prit et je n’eus pas le temps de me mettre dans une position me permettant de vomir ailleurs que sur mes vêtements. A chaque réveil, je me sentais un peu plus affaibli que les fois précédentes. Et j’avais davantage de difficultés à me reconnecter au mouvement.

      Je mis un certain temps à retrouver suffisamment mes repères pour pouvoir descendre de mon perchoir sans me briser le cou. Je m’affalai néanmoins lourdement contre la terre humide, recevant par la même occasion la boucle du harnais sur la tête. Je tendis l’oreille, aux aguets d’une éventuelle intrusion. A part le bruit des corbeaux qui se repaissaient déjà des cadavres, je n’entendis rien. Je restai allongé un moment, trouvant un peu de saveur au contact du sol. J’étais éreinté et courbatu.

      Lena. Je me mis en position assise, dos contre l’arbre qui m’avait tenu à l’abri. Je pris une pierre et la jetai vers les volatiles qui s’égaillèrent, les empêchant de faire davantage de dégâts à sa dépouille. Je me levai péniblement, sachant que je n’avais pas les outils pour pouvoir l’enterrer et que les oiseaux reviendraient dès que je serais reparti.

      Dernière modification par Ichmagbücher (14 Avril 2015 16:33:27)

    • Free

      Apprenti Lecteur

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      #8 14 Avril 2015 16:40:42

      Merci beaucoup, je vais corriger ça !
    • Free

      Apprenti Lecteur

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      #9 21 Septembre 2015 15:29:15

      Une petite histoire écrite sur le pouce :

      Le jeune garçon ouvrit sa trousse. Ses outils frétillaient d’impatience à l’idée d’entamer une nouvelle lutte.  La règle rappela les instructions : tous les coups étaient permis. L’équerre prévint, comme à son habitude, que ceux qui voulaient prendre la tangente devaient le faire maintenant. Plusieurs trombones, tordus à cause du combat précédent, se retirèrent.

      La bataille fut lancée. Le stylo-plume commença à écrire une incantation sur un bout de papier fripé, mais l’effaceur l’empêcha d’aller jusqu’au bout en supprimant au fur et à mesure. Il luttait, comme d’habitude, contre son autre personnalité, le réécriveur. Mais ce dernier n’était qu’un bleu comparé à l’effaceur qui le dominait à chaque fois. Le rouleau adhésif s’enroula autour des cartouches d’encre afin d’éviter qu’elles n’explosent et ne recouvrent tout de leur substance.

      Le stylo Bic à quatre mines en vit de toutes les couleurs lorsque la gomme le frappa violemment. Celle-ci voyait la vie en rose, mais il ne fallait pas la chercher ! Elle avait un côté fleur bleue et était amoureuse de la souris Blanco qui venait d’être recouverte de bleu, de vert, de rouge et de noir.

      Le rapporteur révéla à ses coéquipiers qu’il était en fait un espion envoyé par le camp adverse pour évaluer leurs forces. Avant que le compas ait eu le temps de se venger, le rapporteur l’encercla et le poussa par-dessus la table.

      Julien fut interrompu par sa maîtresse qui le gronda d’avoir fait tomber ses affaires au sol. Il s’excusa platement tout en les ramassant. Le compas en profita pour mettre sa pointe dans le trou situé à la base du rapporteur. Celui-ci se mit à tournoyer sur lui-même, mais le compas tint bon.

      Une paire de ciseaux découpa sans distinction toutes les boulettes de papier qui traînaient dans le coin. Heureusement pour elle, aucune pierre n’était présente pour la briser en deux.

      Un élastique se tendit et envoya valser des billes de cartouches… La maîtresse n’eut pas le temps de le rappeler à l’ordre, car la porte de la salle de classe s’ouvrit. Ce n’est pas une bille qui vint percuter Madame Bertin, mais une balle de calibre 22 en pleine tête.

      Julien, qui inventait tous les jours des histoires à partir de rien, n’aurait plus jamais l’occasion de le faire après cette nouvelle tuerie. Ce n'était pas du jeu.
    • Invité

      Invité

      #10 22 Septembre 2015 09:32:25

      Original cet écrit ! J'ai bien apprécié ! ^^ Question écriture, c'est fluide, bien décrit, ça se lit facilement.