Z : Où tout commence

 
    • Pipoulette

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #1 17 Avril 2015 11:29:13

      Bonjour !

      Je me lance à mon tour... Je suis en train d'écrire/publier mon roman. Il s'appelle Z : Où tout commence et se place au tout début d'une infestation zombies.

      Voici la 4ème de couv' :
      Ce matin-là, je m’étais levé sans ressentir la moindre différence avec le reste de mon quotidien. Toujours ces sonneries stridentes, un jet d’eau fraîche, une rasade de jus glacé. Une excitation permanente à l’idée de ce que la journée pouvait me donner. La joie simple et idiote d’être à ma place, au fond de mon sous-marin, prêt à ce que les prochaines trois heures ressemblent aux dernières trois semaines. Et puis, un coup de téléphone a envoyé valser les schémas de cette vie. Quelques heures ont suffi et le matin s’est changé en un après-midi au Texas, en une fusillade troublante, en une soirée dérangeante. Maintenant que je repense à cette journée, j’ai envie de rire aux éclats. Alors, j’attrape une boucle de ses cheveux entre mes doigts, et je m’assure que mon fusil est toujours à portée de main. Sur nos corps nus éclatent des bulles d’air, tandis que nous attendons le lever du soleil dans un jacuzzi qui ne nous appartient pas. Son propriétaire gît là-bas sur la pelouse - sa tête arrachée encore plus loin, à peine visible sous un chèvrefeuille en fleurs. Cela fait longtemps que nous n’avons pas croisé d’autre humain en bonne santé, et le son de sa jolie voix est la seule musique que mes oreilles aiment encore entendre. Je me demande combien d’infectés nous allons croiser aujourd’hui. Je me demande si c’est notre dernier matin. Certains moments sont si doux que nous nous souvenons combien la vie était belle. Et ces papillons emplis de culpabilité qui bruissent dans mes entrailles…

      Je suis très preneuse de retours sur le style d'écriture, et sur le caractère prévisible (ou non) de l'histoire...! Les zombies sont terriblement à la mode mais j'essaye de ne pas tomber dans les clichés et j'espère que le dénouement (lorsque je l'aurai écrit...) saura surprendre. Et puis, il faut aussi rester cohérent, si la propagation doit être exponentielle et mener à la fin de l'humanité, j'ai intérêt d'avoir un sacré virus et des gouvernements mous du genou! En l'occurrence, vu que le roman commence au jour 1 de l'épidémie, qu'elle est très localisée, la progression est plutôt lente. Anéantir l'humanité n'est donc pas au programme :)

      Je vous poste le prologue par ici :
      Je craque une allumette, l'approche doucement de ma cigarette, goûte les premières volutes. Je la laisse tomber et la regarde mourir au sol, petit bâton calciné qui se mêle aux brindilles déjà brûlées par le soleil. Mes yeux remontent lentement et se nourrissent de chaque couleur, chaque nuance, j'essaye de tout attraper dans ma mémoire. J'essaie d'ouvrir mes poumons, mes oreilles, tous mes capteurs, bon sang, si je ne retiens pas cet instant, j'aurai vécu pour rien.

      Le soleil, ce monstre que j'ai tant haï, se meurt enfin de sa plus belle mort. Il s'y enveloppe dans des linceuls rose et orange, darde ses derniers rayons sur la terre et sur moi, comme pour m'avertir du danger qui vient juste après lui. Je sens son regard coupable colorer ma peau, arracher des reflets verts à mes yeux, saupoudrer ce monde d'une beauté que l'on aurait presque oubliée.

      De là où je me tiens, je vois tout. Je surplombe une étroite vallée au fond de laquelle un homme a construit une station essence, il y a un petit moment de cela. Il y a installé une supérette, les murs et les vitres sont presque entièrement recouverts de la poussière que charrient les voitures. A l'intérieur je pourrais trouver des chips, des barres au chocolat dégueulasses et des courroies pour ma voiture. Peut-être quelques munitions. Peut-être que le gérant serait encore derrière sa caisse.

      Une berline verte est garée devant la station, comme si son propriétaire s'apprêtait à en faire le plein. De mon point de vue, difficile de dire s'il est encore dedans. Je crois distinguer une silhouette, sur la banquette arrière, une petite tête châtain qui touche la vitre. Peut-être une enfant.

      Entre chiens et loups, le crépuscule recouvre la vallée. Il gomme les angles, efface les courbes, et bientôt je ne distinguerai plus rien. Le vent caresse ma nuque, comme pour me rappeler qu'il serait temps de s'en aller. J'attends encore un peu. Je n'ai plus peur de la nuit désormais.

      De là où je me tiens, les mains dans les poches, un arc coincé dans le dos, je surplombe une étroite vallée au fond de laquelle un homme a construit une station essence, il y a un petit moment de cela. Les vitres de la supérette ont volé en éclat il y a quelques heures, et le corps du  gérant est empalé sur l'un d'entre eux, la tête dehors, les pieds dedans. Une berline verte est garée devant la station et son propriétaire s'apprêtait à en refaire le plein. Une enfant attendait sur la banquette arrière et une femme, à l'avant, est entrée dans la supérette quelques heures plus tôt pour acheter des sandwiches. Son corps a été démembré et je n'en vois plus que quelques fragments, dont un bras devant la porte d'entrée, encore cramponné au chambranle. L'enfant a hurlé un long moment dans la voiture. L'homme gît à côté de la pompe à essence, son cou est noirci par un trou béant et le sang macule ses vêtements. L'enfant a hurlé un long moment. Maintenant, elle ne crie plus. Une flèche s'est fichée dans son crâne, et j'ai gardé mon arc en joue un long moment avant de la tirer. J'en ai eu les muscles qui brûlaient. Mes doigts qui bandaient la corde ont saigné le temps que je décide si j'avais assez de courage ou non.

      Il y a sept autres corps devant la supérette. D'eux, je ne sais rien non plus, à part qu'ils sont morts. Vraiment morts. Je n'ai pas réussi à distinguer leurs visages, parce qu'ils étaient presque complètement décharnés. Si j'avais garé ma Ford quelques secondes, à peine quelques secondes plus tôt, j'aurais pu sauver un mec, sa femme, leur fille, et peut-être le gérant d'une supérette. Pour quelques putains de secondes en trop, j'ai abattu une gamine afin qu'elle ne respire plus au moment où le premier serait sur elle. D'une flèche, une seule, dans son crâne qui devait encore regarder les télétubbies trois semaines plus tôt. J'aurais dû avoir des nausées, mais j'en ai eu trop à une époque. Maintenant je suis anesthésié. Qu'est-ce qui est le pire ?


      Un des sept macchabées se relève enfin. Je savais bien que j'avais raté sa tête, j'ai tiré juste en-dessous, dans sa carotide. Rien n'en est sorti, mais voilà, ce monstre se relève. Il me reste une dizaine de flèches, les autres sont au chaud dans ma voiture. Dix, ça devrait suffire. J'en attrape une, la glisse contre le bois de mon arc. Le soleil a disparu maintenant, il me laisse avec son fantôme, un maigre halo jaune que grignote l'obscurité. Je bande la corde, l'approche de ma joue, calme mon souffle. Il s'amenuise, doucement, mon corps devient parfaitement immobile. Il fait nuit dans la vallée, un homme a construit une station-service un jour et je vais la brûler dans quelques minutes. Je relâche la corde.



      Merci d'avance si vous avez le temps / l'envie de jeter un coup d'oeil et de me dire votre avis :)

      Dernière modification par Pipoulette (06 Juillet 2015 13:46:16)

    • Pipoulette

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #2 06 Juillet 2015 17:17:37

      Je suis désolée pour la pub, l'idée c'était même pas d'attirer du monde mais de vous montrer le prologue sans avoir à le copier/coller dans le topic directement ^^ Du coup j'ai modifié mon post, j'ai mis le prologue. Et la quatrième de couv également, bien que je la trouve mille fois trop longue et que j'envisage sérieusement de la remplacer.. Qu'en pensez-vous ?
    • pommerock

      Néophyte de la lecture

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      #3 11 Juillet 2015 11:53:08

      J'aime beaucoup les histoire de zombie, je trouve que ta quatrième de couverture donne envie de lire l'histoire mais tu pourrais écourte un peu le début ou tu dit qu'il pense que c'est une journée banal. J'aime bien ton prologue mais je trouve cela étonnant que ton personnage principal ne soit pas un minimum étonné de ce qu'il voit. C'est surement dans le caractère de  ton personnage. Bon courage pour écrire la suite et j'ai hâte de lire la suite :)
    • Pipoulette

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #4 11 Juillet 2015 11:59:44

      Merci pour ta réponse !! Le prologue est en fait un passage hors de la chronologie, le héros y a découvert le virus depuis longtemps. Alors que dès le chapitre 1, on se replace au jour 1 de l'épidémie. Je vais tâcher d'écourter le résumé :)