Les partenariats, jouissifs ou nocifs ?

 
  • Lelf

    A moitié noyé sous sa PAL

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    #481 07 Septembre 2015 19:31:53

    Je ne vois pas où tu vois une dépendance dans mes propos ? Parce que j'ai cassé ma liseuse et ai dû en  emprunter une ? Si j'avais fait tomber mon SP papier dans la Seine (ou dans les chiottes, voyons petit) ça n'aurait pas fait de différence. Sauf que là j'ai pu lire le bouquin, alors que celui dans la Seine aurait été définitivement perdu. Je suis loin d'être dépendante des technologies (du net oui, question sociale plus que technologique). Juste à partir du moment où quelque chose peut nous simplifier la vie, je ne vois pas de raison de le refuser.
    Je suis tellement dépendante de cette technologie dites donc que j'acquiers encore largement plus de livres papier que de numérique. Bien que j'aimerais plus d'équilibre vu que mon appart' ressemble à une cave tellement il y a de bouquins, malgré les reventes régulières, et c'est désagréable au possible d'avoir son lieu de vie encombré comme ça. Si je pouvais n'acheter en papier que les éditeurs qui font des livres agréables, mes auteurs chouchous, dans les salons... et avoir le reste en numérique, ça m'irait très bien. Ça se substitue pour moi en partie à la bibliothèque, qui m'est difficilement accessible avec le rythme parisien (sauf que je paye l'ebook plus cher, mais je peux le garder), absolument pas au livre papier. Ce choix (et j'insiste sur le choix) c'est une chance pour le livre bien plus qu'un obstacle. Mais tous les éditeurs ne savent pas en jouer malheureusement (notamment en contemporain).
    Le numérique parle à des gens qui en évaluent le besoin. La place, le manque d'accès à la librairie/bib, voyager beaucoup, être très gros acheteur/lecteur... mais la plupart des gens lisent moins de 20 romans par an, investir dans une liseuse n'a pas de sens, à moins qu'ils ne lisent qu'en voyage, du coup forcément, le papier ne risque pas de disparaître, sinon le livre se coupe d'à peu près une majorité de ses lecteurs. Le théâtre existe encore malgré le cinéma, le papier n'a pas de raison de disparaître.

    Et sinon en l'occurrence pour les SP le numérique est une chance pour tout le monde : moins cher pour l'éditeur et de fait plus accessible pour le lecteur car on peut en distribuer plus facilement. Et un intermédiaire comme Net Galley facilite aussi l'accès en évitant à l'éditeur d'avoir une boîte mail saturé et au blogueur de devoir faire des courbettes désagréables (oui j'aime pas me vendre pour tenter de convaincre un éditeur).
    C'est un acteur supplémentaire dans le système, il s'y ajoute, il ne va pas se substituer. Aux US où le numérique est plus démocratisé et les blogueurs plus professionnalisés, le SP papier et le livre papier existent encore malgré Net Galley. Tout le monde a de quoi y trouver son compte, personne n'est obligé de changer et de choisir.
    Perso régulièrement je me dis que j'aimerais que mes SP soient numériques, ce ne sont pas des livres que je tiens particulièrement à posséder la plupart du temps (je veux les lire avant tout) et après ils encombrent mes étagères.
  • coldtroll

    Un Troll des cav... bibliothèques

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    #482 07 Septembre 2015 19:44:49

    le théâtre existe malgré l'invention du cinéma, mais l'exploitation cinématographie en pellicule a été supplantée par l'exploitation en numérique.

    pour moi, ça ne m'étonnerait pas que dans un futur plus ou moins proche, on accuse les défenseurs du livre papier de snobisme et que la majorité s'accorde pour dire que ce qui compte, ce n'est pas tant le support, mais le récit (ce en quoi ils n'auront pas tout à fait tort, même si je suis pro-papier)
  • Kyra

    Archéologue de PAL réputé

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    #483 07 Septembre 2015 19:57:30

    Quelle est la probabilité la plus grande entre ta liseuse qui meurt et ton livre qui tombe dans les toilettes, sérieusement ?
    Je vais pas m'étendre là dessus mais si, je suis désolée, c'est de la dépendance. Ta liseuse si elle tombe en rade, c'est pas forcément ta faute. Le livre dans les toilettes, si tu fais un minimum attention, ça risque peu de t'arriver. Bref.

    Pour les SP numériques tu dis ça, (Ton dernier paragraphe) parce que ton "appart' ressemble à une cave". Et tu as tes raisons de préférer le numérique pour ça, très bien. (Et aussi parce que "ce ne sont pas des livres que je tiens particulièrement à posséder la plupart du temps (je veux les lire avant tout) et après ils encombrent mes étagères.") Moi je te parle du fait que le numérique je déteste ça (SP ou pas pour le coup mais restons dans le sujet) parce que j'aime l'objet livre papier, j'aime le sentir, J'aime le toucher, j'aime tourner les pages, j'aime mettre mon doigt derrière la page pour préparer la page suivante, j'aime accéder à une page très vite sans taper un chiffre sur un écran, tout ça....
    La place, j'y suis pas encore confrontée donc pour l'instant c'est pas mon problème numéro 1. Et puis de toute façon, le jour où ça m'arrivera, je resterai quand meme au papier.
    Ensuite parce qu'encore une fois, ça fait qu'on communique moins (avec les attachés). (Qu'est ce que ça m'insupporte les caisses automatiques ! Ca fait des emplois en moins, de la communication en moins, de la technologie en plus et un monde qui s'enferme. Alors ouais ok, ça va plus vite, c'est super fun mais à part ça ? On va devenir quoi dans quelques années ? Idem quand je vois les gosses à l'école avec leurs tablettes mais on va où.... ?!? :x ) Bref, revenons à nos moutons =D
    Et encore une fois, je parle pas de substitutions mais bien de crainte. Encore que ça m'étonnerait meme pas tiens.

    Alors peut etre, le SP numérique a des avantages (que je ne vois pas, non) mais moi ça ne me convient pas. Et oui, j'y vois là un peu plus d'enfoncement dans cette technologie qui devient pire qu'omniprésente dans notre société.
    Et t'inquiète, s'ils veulent fermer les imprimeries, ils le feront. Ils en ont strictement rien à foutre des petits lecteurs occasionnels. Le numérique ? Ils s'y mettront.
  • Adie

    Marin sur les mers du savoir

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    #484 07 Septembre 2015 20:27:08

    J'avoue que je reste un peu mitigée sur les sp en ebook. La première raison c'est qu'un livre a souvent été conçu pour être un objet : un produit complet avec mise en page, choix du papier, texte, etc... Et que je trouve un peu difficile de parler d'un livre sans en avoir tous les aspects en main. Certes le texte est prépondérant car si on a voulu ce livre c'est pour le lire, mais pour moi ça fait partie d'un tout.
    Les sp numériques qui ne me dérangent absolument pas sont ceux dans les titres ne paraissent qu'en numérique : je les lis alors tel qu'ils seront lus par des milliers de lecteurs.
    Ca me dérange moins d'acheter un livre numérique, si j'en fais moi-même la démarche : je sais que je me prive de l'objet, de son touché, etc ... mais je le fais en connaissance de cause. Un sp numérique c'est un abandon pas forcément désiré. Je devrais parler du texte, mais je ne pourrais parler du livre, je ne pourrais pas le présenter en photo ou en vidéo... pour moi il y a quelque chose physiquement qui me manque.
    Je viens de tester NetGalley, j'ai reçu 4 titres, dont trois de la rentrée littéraire que je souhaitais justement découvrir. J'avais contacter la maison d'édition à ce sujet, mais mon mail était resté sans réponse, je suis contente d'avoir pu les avoir par ce biais là. Mais là encore il manque quelque chose : le contact. Oui j'ai été retenue, mais par qui ? mon blog a-t-il été visité ? Il manque ce côté relationnel. Même si un sp peut resté unique avec une maison d'édition, c'est agréable d'avoir un nom à qui envoyer sa chronique, à qui envoyer une demande, ou de qui recevoir une prochaine proposition. Ce lien humain est ici inexistant, au moins dans un premier temps. Peut-être par la suite, les maisons d'éditions créeront-elles des liens privilégiés avec certains chroniqueurs, loin de la plateforme, mais je n'ose trop y croire. Je reconnais cependant que pour quelqu'un de timide ou de réserver, ce système cadré et presque anonyme peut être rassurant et agréable.
  • Herbefol

    Chercheur de mots

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    #485 07 Septembre 2015 20:59:33

    Adie a écrit

    J'avoue que je reste un peu mitigée sur les sp en ebook. La première raison c'est qu'un livre a souvent été conçu pour être un objet : un produit complet avec mise en page, choix du papier, texte, etc...


    C'est rarement le cas. Le papier est généralement choisi pour être le moins cher, les bouquins sont plus ou moins réalisés à la chaîne, avec une même maquette, etc. Sans parler des illustrations de couverture parfois assez moche. Enfin au niveau sp papier, ce sont régulièrement des épreuves non corrigées, avec une couverture parfois pas fini, un papier différent du livre final, etc. (j'en ai même où la couv est complètement blanche et où y a des éléments de la maquette remplacés par des "*****").
    Et puis franchement, les bouquins mal fichus (écrits trop petits, police de caractère moche, etc.) je suis bien content de pouvoir les lire en numérique, comme ça je les formate à ma sauce (avec une police de caractère que j'apprécie) et voila. :P
    De toute façon, je chronique essentiellement le texte. Je parle rarement de l'objet parce qu'il y a rarement matière à en parler. Les livres qui se démarquent par une qualité particulière dans leur réalisation sont assez rares. Franchement, si je devais évoquer plus régulièrement l'objet livre papier dans mes chroniques, j'ai peur que ce soit plus souvent en négatif qu'en positif, parce que ce ne sont pas si souvent que ça des objets réussis. :-)

  • Cleophis

    A la découverte des livres

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    #486 07 Septembre 2015 21:04:09

    Je ne pense pas que le livre soit amené à disparaître. Quand on voit le nombre de quotidiens et de magazines qui voient encore le jour à l'ère d'internet, cela montre que le papier reste important dans nos habitudes. Maintenant, pour le cas particulier des SP, c'est sûr qu'un livre numérique coûte moins cher à produire qu'un livre papier et les éditeurs gagnent à passer par le numérique.
  • Nelfe

    Aventurier des manuscrits perdus

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    #487 07 Septembre 2015 21:28:00

    Herbefol a écrit

    De toute façon, je chronique essentiellement le texte. Je parle rarement de l'objet parce qu'il y a rarement matière à en parler. Les livres qui se démarquent par une qualité particulière dans leur réalisation sont assez rares.


    Je suis assez d'accord avec ça. Chez moi c'est pareil. L'histoire, l'ambiance, l'oeuvre en elle-même est ce qui prime.
    Je préfère le papier mais je lis aussi en numérique (surtout en voyage) et au final dans mes chroniques je ne parle que très rarement du livre en lui même, de l'enveloppe. Ca peut m'arriver mais quand vraiment il y a un plus, quelque chose qui fait "wahou" et ça c'est quand même vachement rare.

  • La chèvre grise

    Guide touristique des librairies

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    #488 07 Septembre 2015 21:31:04

    Un truc me chiffonne quand même. Qu'on aime l'objet, j'entends, je suis moi aussi une adepte des beaux livres. Comme vous, j'aime les regarder, les toucher, les sentir...
    Mais les choses changent et évoluent. Si,un jour,il n'y a plus de marché pour la vente massive de livres papier c'est que les gens, massivement, n'y trouvent pas leur compte. Vouloir à tout prix le garder, ce serait comme de vouloir enseigner l'écriture à la plume d'oie aux élèves plutôt que de leur faire utiliser un stylo bille. Le principal reste d'écrire ou de lire dans notre cas.
    Alors oui, cela s'accompagnera de la disparition de certains métiers. Mais d'autres apparaîtront. Aujourd'hui, le numérique à créé de nouveaux usages, de nouveaux métiers. D'autres ont disparu. D'autres encore ont changé, évolué, developpé d'autres facettes.
    On ne peut pas rester bloqué dans le passé.

    Quant aux SP, notamment sur Netgalley, j'ai testé et suis assez convaincue de l'intérêt. Je ne cours pas après les SP pour autant. Et comme Lelf, je n'aime pas devoir me vendre par mail pour quémander un SP. Si le livre me plait, cela ne m'empêchera pas de l'acheter en papier. J'ai déjà acheté un livre en numérique, puis racheté en papier pour l'offrir à quelqu'un à qui ce mode convenait mieux.

    Dernière modification par La chèvre grise (07 Septembre 2015 21:33:49)

  • Kyra

    Archéologue de PAL réputé

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    #489 07 Septembre 2015 21:38:40

    La chèvre grise a écrit

    Un truc me chiffonne quand même. Qu'on aime l'objet, j'entends, je suis moi aussi une adepte des beaux livres. Comme vous, j'aime les regarder, les toucher, les sentir...
    Mais les choses changent et évoluent. Si,un jour,il n'y a plus de marché pour la vente massive de livres papier c'est que les gens, massivement, n'y trouvent pas leur compte. Vouloir à tout prix le garder, ce serait comme de vouloir enseigner l'écriture à la plume d'oie aux élèves plutôt que de leur faire utiliser un stylo bille. Le principal reste d'écrire ou de lire dans notre cas.
    Alors oui, cela s'accompagnera de la disparition de certains métiers. Mais d'autres apparaîtront. Aujourd'hui, le numérique à créé de nouveaux usages, de nouveaux métiers. D'autres ont disparu. D'autres encore ont changé, évolué, developpé d'autres facettes.
    On ne peut pas rester bloqué dans le passé.

    Quant aux SP, notamment sur Netgalley, j'ai testé et suis assez convaincue de l'intérêt. Je ne cours pas après les SP pour autant. Et comme Lelf, je n'aime pas devoir me vendre par mail pour quémander un SP. Si le livre me plait, cela ne m'empêchera pas de l'acheter en papier. J'ai déjà acheté un livre en numérique, puis racheté en papier pour l'offrir à quelqu'un à qui ce mode convenait mieux.


    Il y a énormément de gens qui pensent comme toi. Et je trouve ça bien malheureux. Ce que reproche à tout ça c'est qu'on nous laissera plus le choix. Laissons les gens écrire à la plume d'oie le faire et laissons les gens vouloir écrire tuer l'écriture avec une tablette le faire. Meme si je trouve ça juste aberrant.
    Chacun a ses choix, ses motivations et tout ça mais voir les moeurs évoluer, c'est pas voir le reste disparaitre.
    Ok, c'est extreme ce que je dis parce qu'on en est pas encore là mais c'est ce qui nous pend au nez.
    Et désolée de dériver du sujet mais ça me tient à coeur et c'est un sujet assez sensible qui créé bien des désaccords, la preuve.

  • La chèvre grise

    Guide touristique des librairies

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    #490 07 Septembre 2015 21:53:26

    Les gens qui écrivent aujourd'hui à la plume d'oie le font parce qu'ils le souhaitent. Ils ont une démarche sentimentale, ils prennent plaisir à trouver les éléments nécessaires. Ce serait pareil pour les livres papier. Je ne vois pas trop le problème. L'important  restera le plaisir pris par l'utilisateur avant tout.
    Et pour que le livre papier devienne un produit minoritaire, il faudrait qu'une très large majorité du public le décide. Les éditeurs ne sont pas des mécènes. Ils font du business. Tant que des gens liront du papier largement, ils en publieront. Et comme dit précédemment, les liseuses restent généralement utilisées par des gens qui lisent beaucoup, sinon ce n'est pas rentable. La majeure partie des français lisent moins de 20 livres par an. Et resteront très probablement sur du papier. Au final, les deux se complètent.

    Dernière modification par La chèvre grise (07 Septembre 2015 21:53:59)