#1 30 Novembre 2015 16:43:16
Bonjour à tous
Vous trouverez ci-dessous l'un de mes poèmes écrit il y a un moment maintenant... Même si le sujet est loin d'être joyeux je vous souhaite une bonne lecture et attends avec impatience vos avis :tim:
Apparition
Tel un arc en ciel, conjonction du soleil et de la pluie,
Tu es né de mes larmes et de mon sourire.
Arrivé quand je m’y attendais le moins,
Le monde autour de moi aujourd’hui n’est plus le même.
Entre deux soupirs, entre deux larmes,
Ton aménité m’a transpercée.
Tel un rayon de soleil crevant les nuages noirs du désespoir,
Le voile menaçant qui enveloppait mon univers s’est évaporé.
Ayant trop pris de coups, trop essuyé de désillusions,
Je n’attendais plus rien de bon.
Abonnée à l’amertume, habituée à la désolation,
Je m’étais fait une raison : je n’attendais plus rien de bon.
Chacun son lot, on ne choisit pas,
Le mien me pèse à chaque pas, et bloque mon ascension.
Il teint mon avenir de consternation,
Me faisant comprendre que l’anéantissement sera mon seul acolyte.
Fraîchement débarqué tu as tout balayé,
Sans t’en rendre compte et sûrement sans l’avoir souhaité.
Ta venue a tout chamboulé, moi qui ai toujours voulu tout contrôler,
Tu m’as prouvé que tout ne peut être maîtrisé.
Aujourd’hui je suis en proie à l’interrogation,
Existe-il encore quelque chose de bon ?
Est-ce encore la peine de laisser de côté ses appréhensions ?
Tout me fait peur ; victime d’un passé forcené, vais-je finir par y laisser ma peau à force de trop mordre à l’hameçon ?
Avec toi tout à l’air si limpide,
Le renouveau retrouverait-il sa place au sein de ma survie ?
Dans le bleu de tes yeux je noie ma douleur, j’étouffe ma peine au sein même du cauchemar qui l’a engendrée,
Le passé est immuable, les cicatrices qu’il a suscitées le sont aussi,
Mais je devine comme un semblant d’espoir renaître de mes cendres.
Toi mon Évidence ; Trop belle pour être vrai ?
Ton arrivée fortuite a tout révolutionné,
Moi qui voulait tout dompter, je me suis retrouvée esclave de ma propre finalité,
Vouée à tenter le Diable encore une fois,
Enchaînée par ma faiblesse et mes vices,
Je sais quelle est ma destinée, et je n’ai pas le potentiel nécessaire à l’insoumission.
Tout ce à quoi j’aspire, c’est à voir ce sourire inonder ma vie de sa clarté,
Ce regard me guider dans les tribulations,
Ces bras m’insuffler le stoïcisme indispensable à ma survivance.
Car c’est décidé, je plonge dans l’insoupçonné,
Avec pour seule amarre ta main emprisonnant la mienne.
© Pauline Bortolotti – 13.07.2014