Bonjour !
Voici un de mes anciens poèmes, toujours aussi joyeux :angel:
Si tu savais le cauchemar qu’est ma vie,
À quel point je suis à bout de souffle.
Chaque matin je me réveille en Enfer,
Je lutte contre le poids de mon existence pour me lever et commencer un jour nouveau.
Enfin pas si nouveau que cela,
Encore un jour passé à faire semblant,
Semblant d’être heureux, semblant de sourire,
Semblant d’aller mieux, semblant de vivre.
Ma vie n’est qu’une éternelle succession d’obstacles,
Du soir au matin une incessante lutte pour tenir debout, le plus dur étant de le rester.
Où sont passés les rires d’enfants ? Les regards innocents ?
Partout où mes yeux se posent ils ne devinent que le néant.
Le néant d’une vie autrefois bien remplie.
Souris quand on te parle,
Ris quand c’est ce que tout le monde fait,
Parle fort et fais de grands gestes,
Dis n’importe quoi ne t’arrête surtout pas,
Parle de tout et de rien histoire de combler l’absence de véritables sentiments à partager.
Et puis, un jour comme un autre,
Accablée par le poids du vide,
Je reçois un message.
Comment quelques lettres, après tant d’épreuves et de douleur,
Peuvent redonner goût à la vie ?
Au début ce n’était rien,
Je répondais par automatisme.
C’est ce que je suis censée faire n’est-ce pas ?
Rentrer dans le moule et avoir l’air normal.
Mais à mesure que le temps s’écoulait,
Autre chose commençait à se faire sentir.
Que se passe-t-il ? Après la détresse sombrerai-je dans la folie ?
Toujours est-il que tes messages ne provoquaient plus l’habituelle indifférence,
Tes paroles n’avaient plus le même impact,
Mon sourire devenait peu à peu plus lumineux, plus vrai.
Le moment était-il enfin venu d’arrêter de feindre l’intéressement ?
Tout autour de moi se transforme.
Le soleil se fait plus brillant, sa chaleur me brûle la peau, de mes yeux coule une larme
La suivante après tant d’autres, ou la première d’un renouveau ?
Le vent joue dans mes cheveux, je sens l’air me caresser le cou, soulever ma robe
Est-ce ce que l’on ressent lorsque l’on est vivant ?
Tant de sensations nouvelles qui jusqu’à aujourd’hui m’étaient inconnues.
Que m’as-tu fais ? Était-ce là ton dessein ?
Me montrer que tout n’est pas mort,
Que je ne suis pas un fantôme errant sans but dans les ruines de mon existence ?
En émergeant dans mon univers tu as apporté la lumière avec toi.
Colorant la toile de ma réalité,
De ton sillage ont émergé la Joie de Vivre, le Bonheur, la Passion.
La vie a donc un sens, et je viens de le deviner,
Plus rien ne sera jamais comme avant car je t’ai enfin trouvé.
Je jette aux ordures l’ombre que j’étais,
J’inhume les échecs qui ont fait de moi un revenant,
Marchant sur les traces de milliards d’individus foulant la même Terre que moi
Pour oublier que depuis longtemps je ne fais plus partie de leur monde.
Ton visage m’obsède, tes yeux m’interpellent, ton sourire me fascine
Serais-tu la lumière au bout du tunnel, celle qui m’a coûté tant de sang, de larmes et de prières ?
Viens-tu m’annoncer que j’ai purgé ma peine et que la félicité m’appelle ?
Je me sens pousser des ailes, tout en toi m’interpelle
Qui es-tu et pourquoi es-tu venu à moi ?
Vas-tu m’apprendre que tout cela n’est qu’une vaste raillerie et que déambuler dans les méandres d’un cauchemar éveillé est ma destinée ?
J’ai envie de hurler au Ciel, aux Nuages, aux Mers et aux Océans,
J’ai envie de crier Ton Nom,
Envie de m’époumoner, de cracher mon venin et de me libérer de cette misère qui m’obstrue le cœur,
Oui je veux hurler, brailler ces quelques mots et que dans un souffle de vent ils te parviennent,
Prendre la plus grande inspiration dont mon corps soit capable et dans un ultime éclat, hurler :
Aime-moi !
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