#1 16 Septembre 2016 18:10:26
Bonjour à tous et à toutes !
Je vous propose le début d'une nouvelle que j'ai écris lors d'un concours de ma région, Le thème était "Polar gourmand", ma nouvelle a fini 3ème donc je suis plutôt contente :)
Je ne vous en propose qu'un extrait parce que je trouvais qu'elle était trop longue pour la poster en entier. Si vous voulez la lire en entier vous pouvez toujours vous rendre sur Wattpad (il y a le lien de mon profil dans la signature) où elle est disponible en intégralité.
Je tiens toute fois à rappeler que cet écris m'appartient dans sa totalité (Toute reproduction même partielle est strictement interdite conformément au Code de la Propriété Intellectuelle. Vous n'êtes donc pas habilité à reproduire, représenter ou commercialiser ces contenus. En toute hypothèse, vous ne pouvez réaliser aucune utilisation secondaire des contenus du site à titre onéreux ou gratuit. Tous les lieux, personnages et actions présentés sont la propriété de l'écrivain. En aucun cas, ils ne doivent influencer d'autres récits.)
ATTENTION: Il s'agit d'un polar donc il y a surement des scènes qui peuvent choquer la sensibilité, je pense notamment à l'état des victimes.
Voici donc le début. J'ai hâte de savoir ce que vous en pensez, que ce soit de ce que je vous propose ou de l'intégralité de la nouvelle.
- Tu restes là, je viens te chercher demain matin comme d’habitude, tiens mange ça.
La femme sortit un quignon de pain rassis de sa poche et le tandis à sa fille de 5 ans caché dans l’ombre de la boîte en carton qui lui servait de refuge le temps que sa mère ait fini son travail. La femme lui redit de ne pas bouger avant d’aller s’exposer sur le trottoir pour le prochain client pendant que sa fille grignotait son morceau de pain dans sa boite en carton cachée entre les bennes à ordures. Ce rituel, elles l’effectuaient tous les soirs, la petite savait qu’elle ne devait jamais sortir de la boite tant que sa mère n’était pas venue la chercher. Pour s’occuper Patricia, la petite fille, comptait les voitures et le nombre de personnes qu’il y avait dedans lorsqu’elles s’arrêtaient devant sa mère.
Cette nuit-là, Patricia, que sa mère appelait plutôt Patty, vit une voiture plutôt vieille d’un étrange rouge rouille s’arrêter devant sa mère, elle regarda à l’intérieur de la voiture pour compter le nombre d’homme, parce qu’elle avait remarqué que c’était plus souvent des hommes que des femmes dans les voitures, elle n’en compta qu’un mais comme ils ne partirent pas tout de suite elle prit le temps de le détailler, après tout elle n’avait que ça à faire, il avait l’air grand parce que sa tête atteignait presque le plafond de la voiture, il avait les cheveux aussi moche que la couleur de sa voiture et il avait dû avoir un accident parce qu’il avait une énorme marque blanche qui descendait de son œil droit, tout aussi blanc et moche, jusqu’au coin droit de sa bouche, Patty chercha un petit peu puis le mot que sa maman lui avait donné revint, cicatrice, voilà, l’horrible marque blanche sur le visage de cet homme était une cicatrice. Elle le regarda encore un moment puis sa mère monta dans la voiture et ils partirent, Patty se dit que cet homme était vraiment moche mais surtout qu’il lui faisait peur avec son œil bleu et l’autre blanc comme le lait. Comme sa maman était partit, Patty décida qu’il était temps pour elle de dormir, elle avait fini son morceau de pain et ses yeux papillonnaient déjà, les lumières et les formes devenaient flous devant elle. Patty appuya sa tête contre la paroi de carton et remonta ses genoux jusqu’à son menton, elle ferma les yeux avec le sourire aux lèvres sachant qu’elle serait réveillée par sa mère le lendemain matin.
Les rayons du soleil filtrèrent à travers les paupières de Patty, en bougeant légèrement elle dérangea un chat qui poussa un miaulement strident et râleur qui finit de la réveiller. Ce n’était pas normal. Pourquoi sa mère n’était pas venue la chercher ? Quelque chose n’allait pas et elle le sentait dans son ventre. Elle était inquiète et elle avait envie de pleurer. Elle avait peur. Lorsque la pensée de sa frayeur lui traversa l’esprit elle repensa au monsieur qui avait emmener sa maman cette nuit et qui faisait peur. Elle émergea de sa cachette et erra, désorientée dans la rue.
Le lieutenant Marchal arriva au commissariat et salua son chef et ses collègues. Il s’installa à son bureau attrapa le dossier que lui avait transmis son chef et l’ouvrit. Ce dossier était en fait le rapport de la brigade fluviale ayant retrouvé le corps d’une femme flottant dans l’eau ce matin. Il le parcourut rapidement notant dans sa mémoire tous les détails qui pourraient lui être utile, tel que l’état du corps. Il lui manquait plusieurs de ses organes, la plupart de ses os et cartilages pour ne pas dire tous, ainsi que certaines parties de sa peau. Il remarqua également une note prévenant qu'une fouille du lit du fleuve serait organisé dans la matinée à la recherche de possibles indices tombés ou jetés dans l'eau. Le rapport préliminaire du légiste révélait que la victime n'était évidemment pas morte noyé à cause de l'absence de la plupart de ses organes, mais qu’on lui avait sûrement brisé les cervicales, une mort rapide sans trop de dégâts pour le reste du corps.
Il consulta rapidement ses mails puis rédigea son dernier rapport en retard. Vers midi il sortit de son bureau pour prendre cinq minutes, acheter un sandwich et se diriger vers le fleuve à l'endroit des recherches. En arrivant il remarqua les voitures de police garées devant le ruban jaune délimitant le périmètre de la zone de découverte du corps. Le chef de la brigade surveillait l'évolution de ses hommes sous l'eau. Le lieutenant Marchal salua le chef et ils attendirent ensemble que les plongeurs remontent. Finalement l'un d'eux émergea, ils venaient de trouver une vingtaine de cadavres accrochés au fond au moyen de chaînes. Les deux hommes sur le quai écarquillèrent les yeux de surprise et d'effroi et contactèrent immédiatement le légiste.
Selon le rapport du médecin légiste, reçu deux jours plus tard, les dix-neuf victimes étaient probablement toutes mortes de la même manière, il lui était impossible d’être plus précis à cause de l’état déplorable des corps, sur les lambeaux de peau restant et plus ou moins gorgés d'eau on remarquait sur toutes les victimes le marquage au fer rouge qu'elles avaient subi pour montrer leur appartenance à tel ou tel autre réseau de prostitution. Les victimes les plus anciennes remontaient à environ trois mois, mais c'était difficile à dire sachant que l'eau était froide et que les corps étaient ravagés par le liquide.
La découverte de tous ces cadavres attira les médias qui n'en finirent plus d'harceler le lieutenant pour la moindre miette de renseignements. Cette agitation médiatique autour de lui, lui rappela lorsqu'il avait été "fortement soupçonné" (pour reprendre leurs termes) par la presse d'avoir traqué puis tué l'assassin de sa femme et de sa fille. Cela le rendit assez irritable.
Trois jours après la découverte du charnier l'enquête piétinait, la presse parlait, s'impatientait, elle voulait des informations, et les chefs des réponses.
Au matin du quatrième jour, le lieutenant Marchal reçut un appel de l'hôpital du nord de la ville, à environ quinze minutes en voiture du commissariat. Ils avaient admis, quelques jours plus tôt, une fillette de cinq ans trouvée seule dans la rue par un jeune couple qui avait ensuite contacté la police et les secours. Elle était déshydratée et souffrait de malnutrition mais à part cela, elle allait bien physiquement. Le psychologue de l'hôpital lui avait posé des questions sur elle et sur sa vie et avait essayé de répondre à celle qu’ils se posaient tous, pourquoi avait-elle été retrouvée toute seule dans la rue ? Les propos de l’enfant inquiétèrent le médecin car ils étaient assez effrayant, de plus ils correspondaient à certains détails figurant dans l’enquête sur les meurtres du fleuve, détails qui étaient exposés tous les matins à la une du journal. Le lieutenant, même septique décida d'aller la rencontrer.
Dernière modification par Ena (16 Septembre 2016 19:43:14)