#106 20 Février 2017 17:44:38
Vous avez connu des pannes "sans fin", ou très longues, ou des gens qui ont subi ça ?
J'avoue que je suis dans une phase où la mienne me pèse. Certaines personnes ne voient pas ma panne parce que jusque là je réussissais à lire (laborieusement) 3 romans par mois et des BD, mais de mon côté c'est une souffrance quasi permanente. J'abandonne beaucoup de livres, je n'arrive pas à me mettre dedans et à me concentrer ou à accrocher... si encore j'arrive à ouvrir un livre, ce qui n'arrive pas tous les jours et parfois pas toutes les semaines. Du coup j'en viens à angoisser de choisir une nouvelle lecture, j'hésite beaucoup, j'ai peur de gâcher un livre qui me tente beaucoup en ne réussissant pas à m'y mettre (c'est arrivé déjà)...
J'ai la sensation que mon cerveau m'échappe, j'ai un mal fou à lire des pages, la concentration n'est pas là.
Et ça va bientôt faire un an et demi, sans aucune amélioration.
Mon père m'avait parlé d'une de ses pannes qui avait duré un an et à un moment pendant son chômage il n'avait pas pu lire, mais pour ma part j'ai connu plusieurs changements dans ma vie (la panne a commencé avant les changements, qui ont été plutôt bénéfiques, me laissant parfois du temps et parfois moins, bref j'ai connu plein de configurations) et du côté lecture rien n'a changé. :grat:
Je commence à me demander si je dois un peu faire le deuil de la lecture et accepter de ne lire que des trucs "faciles" et distrayants, et renoncer aux styles un peu travaillés et aux lectures "de curiosité" (qui n'apportent pas de coup de coeur ou d'émotion mais qui sont intéressantes à faire pour d'autres raisons).
Des fois je le vis mieux, mais là c'est une phase un peu difficile actuellement (j'ai fini mon 1er livre de février hier, c'était une BD, des strips)(il faut savoir qu'avant ma panne je lisais jusqu'à 110 romans par an et au moins autant de BD ^^).
J'ai du mal à décrire la violence que je dois me faire pour réussir enfin à me plonger dans un livre, c'est pas évident, mais c'est comme marcher dans une piscine de mélasse, un peu. A un moment t'accroches le bord, t'es content, tu souffles, et après tu repars pour une longueur et t'avances pas, et c'est dur, et t'as mal, et le bord paraît loin.