#41 29 Mars 2017 23:11:00
Aud042 a écritJe partage vos avis par contre j'ai été très gênée par le changement brutal de Myriam dès qu'elle reprend le travail. Elle passe d'un extrême à l'autre, de la mère obnubilée par ses enfants à celle qui en confie l'entière responsabilité à une étrangère. Je sais qu'elle est soulagée de reprendre un travail, mais ça ne semble pas vraisemblable de changer autant...
Elle ne change pas brutalement au contraire. On sent bien que le fait d'être à la maison lui pèse depuis un moment. Elle a fait de longues études, était brillante et se trouve inutile à rester à s'occuper des enfants H24. Elle le perçoit aussi dans le regard des autres quand elle croise dans la rue son ancien camarade de promo et elle-même a envie de changement. C'est une démarche qui se construit de son côté. Quand elle reprend le travail elle est à fond dedans c'est vrai mais quand elle était à la maison, elle pensait aussi beaucoup à ce qu'elle pourrait faire au travail.
C'est toute la difficulté d'être mère aujourd'hui. Et effectivement quoi que l'on fasse, que l'on continue de travailler ou qu'on s'arrête pour élever les enfants, les gens auront toujours quelque chose à dire dessus...
Plume35 a écritLes hommes n'ont pas du tout le même problème et ne se posent jamais ce genre de question. Et dans son livre l'auteur pose finalement exactement les mêmes diagnostics.
Oh si, certains se les posent ! J'en connais qui voudrait arrêter de travailler à la place de leur femme parce qu'ils ne trouvent pas normal que ce soit à elle de mettre leur carrière entre parenthèse si elles le vivent mal. J'en connais aussi qui se posent la question à savoir si ils sont un bon père ou pas et se remettent en question. Ce sont parfois les mêmes d'ailleurs :)
Plume35 a écritLa solitude est omniprésente partout avec Myriam d'abord puis Louise après.
En effet, c'est vraiment ce qui reste de cette lecture après plusieurs jours. On ne s'en rend pas compte tout de suite mais à postériori, ce sont plusieurs solitudes qui se rejoignent ici. Il n'y pas beaucoup d'écoute, pas beaucoup d'empathie, chacun suit son chemin.