#1 07 Avril 2017 17:21:18
Je marchais dans l'automne aux feuilles noires et lourdes et dans la morne route ou les platanes s'usent, les pas lourds, d’où craquent les branches mortes gisent tout au long des sillons infinis.
La pluie qui sculpte, dans le goudron les marques et les contours divins dessinés par la foudre, illumine le sombre ciel, les herbes de noirceur qui poussent sur leur tronc.
La nuit et la lumière, emmêlement de formes et clignement de signes, dépeignent dans l'automne des univers troublants.
Un univers lointain, différent du nôtre et au même moment.
Les airs de gorges chaudes qui suaves nous décrivent à l'oreille des mots, qui doux comme une femme se change en une douce mais brûlante et braisée, en une grande flamme, en un brasier sifflant.
L'Afrique aux herbes folles, que le feu alimente, alimenté du vent qui souffle constamment sur le reine savane.
Le silence frileux, dans le nord monotone où les paroles meurent, où les branches flétries poussent comme vieillesse, le parterre est de glace, les oiseaux qui s'égarent, les rochers de granit dont la neige brillante couvre pudiquement ces colosses de lame qui pointent vers le ciel.
Les vaches monotones déchirent dans les prés les grandes herbes fraîches qui forment sur la terre des dunes de mollesse, comme un désert de sable, des dunes saupoudrées.
Le paysage humide, dans le matin frileux, dessine dans le flou formes exagérées.
Une maison grotesque dont les siècles ont usé les fondations solides.
Enfin on lé repère, entre le puits, que l'eau a déserté et l'infinie rivière qui coule lentement.
Ainsi le voyage, un long sentier tranquille, parsemé de paisible, berce au grès des airs saturés de délice les particules infimes et les parfums de fête, mêlent aux odeurs de caresse un enivrant supplice pour que sans cesse le sage trouve furibonde la pluie, sulfurant le soleil, immense la froideur, humide les prés verts.