#923 15 Août 2017 18:29:19
Bonjour à tous ! :) Cela fait un petit moment déjà que je suis ce topic de loin, mais je ne me décide à y poster que maintenant. Cela fait un an que j'ai commencé à changer mon alimentation, et aujourd'hui, après quelques mois de végétarisme plus ou moins flexible, je suis végétalien. En réalité je crois avoir un comportement de vegan sur beaucoup de points, notamment sur les choses clairement identifiables comme le cuir, la laine, le cirque, le zoo, etc., mais je ne pense pas être encore assez informé pour pouvoir pleinement prétendre me définir ainsi. Surtout que se ranger derrière tel ou tel terme nécessite que l'on soit préparé à défendre sa position, ce devant quoi je me sens encore souvent incapable, voire nul. Parfois, sur le moment, je culpabilise même à mort en me disant que je dessers la cause en n'arrivant pas à exposer mes idées de manière convaincante... ce qui, je m'en rends compte à chaque fois après coup, est complètement stupide. J'essaie de me soigner en me documentant bien sûr, et je crois tout de même avoir les connaissances et les arguments de base, mais je suis quand même un peu dans le cas de figure où mon positionnement reste plus émotionnel qu'intellectuel. C'est le problème des changements radicaux qui nécessitent et précèdent un background de connaissances qui leur est pourtant nécessaire. Difficile encore pour moi de développer des argumentaires complets, surtout quand pour répondre à la simple objection "mais si tu ne manges pas de viande tu vas manquer de protéines !", il faut un bac+5 en nutrition (j'exagère un peu, mais j'imagine que vous voyez ce que je veux dire). C'est tellement facile de critiquer avec ignorance ; tellement plus dur de répondre à la critique de manière honnête, renseignée et affirmée (et calme...) ! Surtout devant un sujet si complexe que beaucoup écartent d'un revers de main avec des arguments fallacieux tout aussi irritants les uns que les autres. Bref...
L'assumer socialement est du coup mon gros problème (étant étudiant et vivant seul, le reste du temps je n'ai aucune difficulté à être végé, il faut juste repenser un peu son organisation). Cela va de mieux en mieux mais au début j'avais tellement peur d'affirmer ne serait-ce que mon végétarisme que je préférais manger de la charcuterie plutôt que de me sentir potentiellement dénigré ou de passer pour le mec chiant (intello bobo gaucho etc.) de service. Dissonance cognitive, quand tu nous tiens ! Ayant toujours peur de déranger ou gêner les gens qui m'invitent à manger ou me proposent de manger à l'extérieur (je précise que personne dans mon entourage proche n'est végéta*ien), j'essaie de désamorcer les potentielles tensions en me surimpliquant dans la préparation du repas. Je sais que je devrais être fier de mon sens éthique, mais à chaque fois je me confonds en excuses auprès des autres. C’est la solution que j’ai trouvé pour le moment, et en général ça passe relativement bien, même si j’ai l’impression que je ne suis pas vraiment pris au sérieux. En ce moment je suis de retour au bercail parental pour les vacances, et même s’ils sont plutôt ouverts sur le bio et le naturel, cela reste à la longue délicat d’organiser sereinement les repas, surtout quand il faut prévoir deux menus différents (ou en tout cas me prévoir une alternative à la viande, au poisson ou aux œufs quand eux en mangent). J’entends régulièrement souffler et dire que « le mode de vie vegan c’est quand même compliqué », ce qui témoigne typiquement qu’ils n’ont pas pris la mesure de ce qu’est le véganisme, malgré mes explications. Mais bon… on finit par s’en sortir quand même. J’en profite pour cuisiner à mort, et leur faire découvrir des trucs vegan (voire de tester de nouvelles choses), parce que franchement : la mousse au chocolat au jus de pois chiche, on en parle ou pas ! :aouh: