Au-delà de l'azur - Extrait

 
    • cnslancelot

      Espoir de la lecture

      Hors ligne

      #1 22 Janvier 2018 16:53:31

      Will marcha pendant des jours et des jours, se reposant ici et là lorsqu’il le pouvait. Il n’avait pas mangé depuis des jours, se risquant seulement à boire l’eau des rivières dont l’eau était aussi bleue que sur sa chère Terre qu’il commençait à regretter. Il passa ce qui lui semblait être une jungle dense et sombre, pourvue de plantes hétérophylles. Cette grande diversité végétale et l’hétérogénéité qui s’en dégageait ne cessèrent de le fasciner. Cet attrait ne dura pas longtemps quand il s’aperçut qu’on l’observait. Toute la forêt semblait le regarder comme si elle était vivante. Il se dépêcha de sortir de là, ne prêtant pas attention à ce qui l’entourait, puis il atteignit une autre vallée jaunie. Il s’avança prudemment dans les hautes herbes, tendant l’oreille afin de percevoir le moindre bruit suspect. En chemin il s’arrêta devant un étrange troupeau d’il ne savait quoi qui ressemblait à un curieux mélange de buffle, de girafe et d’antilope. Si vous voulez vous les représenter plus clairement, imaginez donc un corps assez massif surmonté d’un cou de deux mètres environ et se terminant par une tête allongée de taille moyenne. Sur leur tête, il y avait deux cornes qui rappelaient celles de l’impala. Ces animaux étaient en train de brouter paisiblement sans prêter attention à Will qui les observait avec une grande curiosité scientifique.
         Soudain, il entendit des cris provenant de derrière lui. Il se mit à courir à toutes jambes, sans regarder en arrière. Il était suivi par l’étrange troupeau qui le talonnait de très près. Cette vaste ouverture ne lui laissait aucune échappatoire et le lac qui se dessinait devant lui n’allait pas vraiment l’aider. Il    n’avait qu’une possibilité, et c’était de le traverser à la nage. Il plongea dans l’eau et nagea jusqu’à l’autre rive, là où on ne le rattraperait plus. Derrière lui, les hommes-gorilles poussaient des cris de frustration. Visiblement, ils avaient peur. Ils ne savaient peut-être pas nager, eux, bêtes de la terre.
         Soudain, quelque chose l’agrippa et il fut entraîné vers le fond. Il tenta de se débattre mais la chose qui le tirait le tenait trop fermement. Il commença à paniquer, puis à perdre petit à petit de l’oxygène. Et il finit par s’évanouir. Lorsqu’il se réveilla, il n’était non plus dans le lac mais dans ce qui lui semblait être un village. Il regarda autour de lui, se rendit compte qu’il était allongé dans un lit dans ce qui se trouvait être une sorte de hutte faite de petits coquillages. Sur une petite table de chevet en marbre blanc laqué était posé une énorme coquille dans laquelle brûlait une grosse bougie. Elle donnait une légère lueur tamisée et bleutée dans toute la pièce. Il se leva et visita un instant les lieux. Il se dirigea ensuite vers ce qui devait être la cuisine où, sur une immense table, était posé un grand buffet. Au nombre de chaises, ils étaient au moins une douzaine à être invité. Mais invité pour quoi, et surtout que faisait-il là, lui. Il passa une porte en bois puis se retrouva sur une vaste plage, faisant face à un vaste océan. Il se promena ; le sable sous ses pieds était brûlant. L’air était frais et vivifiant. Tout à coup, Will se pétrifia de terreur.
         Il se précipita derrière un rocher avant d’être vu. Devant lui, à quelques mètres, se tenaient cinq dogons en train de discuter entre eux. Il avait beau écouter, il ne comprenait rien à ce qu’ils racontaient. L’un d’eux désigna la maison dans laquelle il s’était trouvé quelques minutes auparavant, et comprit que l’on devait parler de lui. Il resta caché, attendant que les hommes-poissons partent puis il se précipita vers les dunes, là où ils auraient du mal à le trouver. Il alla aussi loin qu’il put du village. Il pouvait percevoir les faibles hurlements des dogons, sûrement furieux qu’il se soit échappé. Il ne leur faudrait pas longtemps pour le retrouver tant ses déplacements étaient très limités. Il était essoufflé et voulait faire une pause, mais les hurlements se rapprochaient dangereusement. Il avait peur mais sans savoir de quoi exactement. Etait-ce des dogons ? De ce qu’ils avaient l’intention de lui faire si jamais ils le recapturaient ? Pourtant ces hommes-poissons n’avaient en soi rien de bien effrayant. Non ! C’était une accumulation de choses qui le terrifiait. Non seulement ces étranges créatures humanoïdes ; les dogons, les simians et ces hommes-volatiles mais aussi ces hommes et femmes dont on se servait pour quelques tâches ingrates, vendus comme esclaves. Les jours qu’il avait passé dans la mine avaient été éprouvants et douloureux. Il avait dû en extraire ce minerai que les hommes-gorilles n’osaient approcher, et cela pourquoi ? Il ne le saura ni ne voudra le savoir.
         Il arrêta de courir, trop fatigué pour pouvoir lutter plus longtemps. Un dogon le rattrapa et, à bout de force, il ne put que se résigner à se laisser capturer une nouvelle fois. Il fut ramené au village, dans la maison où il s’était réveillé quelque temps auparavant. Là, on l’invita à s’asseoir à cet énorme banquet. Il ignorait ce qu’il se passait et demanda :
      « Que me voulez-vous ? Si c’est pour me renvoyer chez ces sales macaques, je vous préviens je n’irai pas et je m’enfuirai à nouveau ! »
      Aucun des dogons ne répondit et l’un d’entre eux invita le pauvre Will décontenancé à manger.
         Il n’osa d’abord rien toucher, puis mort de faim, il se laissa finalement tenter. Il ne savait pas ce qu’il mangeait. Il n’avait jamais rien vu de tel sur Terre. Cependant, il dut reconnaître que cela était délicieux et il se surprit même à en redemander. A la fin du repas, il fut emmené dans une autre pièce. Il y avait là deux sièges et on l’invita à prendre place dans l’un. Dans l’autre, un dogon assez âgé le scrutait intensément. Ils restèrent là à se regarder sans savoir qui des deux parlerait le premier. Il n’eut pas à se poser la question bien longtemps car il entendit une voix dans sa tête. Une voix douce et réconfortante.
      « Bienvenue dans ma demeure. J’espère que vous êtes à votre aise.
      —    Vous parlez ma langue ? demanda Will stupéfait.
      —    J’ai étudié votre espèce présente sur cette planète pendant assez longtemps pour en comprendre chaque mot.
      —    Que me voulez-vous ? Pourquoi suis-je ici ? Est-ce pour me renvoyer là-bas ?
      —    Là-bas ? Non, répondit le vieux dogon. Je ne suis pas pour leurs méthodes barbares. Nous sommes bien plus civilisés par ici.
      —    Pourquoi ? Pourquoi ont-ils besoin de main d’œuvre humaine ? Ne peuvent-ils rien faire tout seul ? On m’a envoyé dans cette mine extraire ce minerai que ces hommes-gorilles n’osent toucher. Comme s’ils avaient peur de quelque chose.
      —    C’est parce qu’il est toxique pour eux. C’est un minerai que l’on appel par ici le dévoreur de chair. Il a des propriétés similaires au zinc de votre planète, c’est pour ça qu’on a besoin d’hommes de la Terre pour l’extraire des mines.
      —    Et à quoi vous servirait-il s’il est si dangereux pour vous ?
      —    A quoi ? Eh bien… malgré sa toxicité il renferme comme ce que vous appelez joyau. Ce joyau est broyé en petits morceaux, puis mélangé à quelques plantes que l’on trouve dans les contrées lointaines, là où vivent les hommes-oiseaux.
      —    Et à quoi peut bien vous servir une telle mixture ?
      —    Nous avons découvert qu’elle assurait notre longévité… en plus de décupler nos forces. Nous nous servons ensuite des minerais pour la fabrication d’armes.
      —    Des armes contre qui ? demanda Will interloqué
      —    Notre gouvernement ayant eu vent des autres peuples là-haut a voulu se prémunir contre une quelconque attaque extérieure. Nous avons testé la toxicité du minerai sur un corps humain et nous avons remarqué qu’une fois plongé dans la chair il détériore les cellules.
      —    Pourquoi sur des humains ?
      —    Ils voulaient voir la réaction sur une espèce ne venant pas de notre monde afin de voir s’il réagirait ou non. Notre société craint les créatures de l’au-delà.
      —    Je vous comprends bien ; nous aussi nous craignons une invasion. Et nous avons toujours regardé le ciel, attendant un signe.
      —    Je crois que cette peur est commune à toutes les espèces de l’univers. Aussi j’aimerais que vous portiez ce message à votre monde : dites-leur que nous désirons un accord et qu’une entente cordiale serait la bienvenue. Cela nous évitera peut-être une guerre.
      —    J’ignore s’ils sont prêts à accepter l’existence d’autres créatures. L’homme a toujours aimé se sentir unique, tout puissant.
      —    Essayez ! Il en va de l’avenir de nos mondes. Nous vous savons assez intelligents pour comprendre.
      Ils restèrent là à discuter, à parler de leur monde respectif et du meilleur moyen de le préserver. Le vieux dogon écouta avec attention les histoires de Will, et Will écouta en retour celles du vieux dogon. Ils discutèrent pendant une bonne heure avant de congédier Will. Ce dernier fut escorté de montagnes en vallées, jusqu’à chez lui. Puis il fut renvoyé sur Terre, porteur d’un lourd message.
           

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    • Mansuz

      Amant des romans

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      #2 27 Janvier 2018 13:57:56

      Will marcha pendant des jours et des jours, se reposant ici et là lorsqu’il le pouvait. Il n’avait pas mangé depuis des jours, se risquant seulement à boire l’eau des rivières dont l’eau était aussi bleue que sur sa chère Terre qu’il commençait à regretter.


      La première phrase est lourde et maladroite. Tu dois pouvoir enlever des mots inutiles. Et répétitions de jours.

      de plantes hétérophylles. Cette grande diversité végétale et l’hétérogénéité qui s’en dégageait ne cessèrent de le fasciner.


      En tant que lecteur hétérophylle ne me parle pas du tout. Aucune image me vient à l'esprit. Pareil pour  l’hétérogénéité. Je suis obligé de faire une recherche pour comprendre.

      Si vous voulez vous les représenter plus clairement, imaginez donc un corps assez massif surmonté d’un cou de deux mètres environ et se terminant par une tête allongée de taille moyenne. Sur leur tête, il y avait deux cornes qui rappelaient celles de l’impala. Ces animaux étaient en train de brouter paisiblement sans prêter attention à Will qui les observait avec une grande curiosité scientifique.


      Pas besoin de dire au lecteur ce qu'il doit imaginer !!!!!!!!!!! Il est libre d'imaginer ce qu'il veut grâce à tes descriptions.

      Je n'irais pas plus loin. Tu as l'air d'avoir plein d'idées mais ne te précipite pas pour raconter ton histoire. Prend le temps !

      Dernière modification par Mansuz (27 Janvier 2018 13:58:11)

    • cnslancelot

      Espoir de la lecture

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      #3 27 Janvier 2018 19:28:34

      Merci pour l'analyse, j'en prends note :)
    • Patricia78

      Livraddictien débutant

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      #4 27 Janvier 2018 19:38:19

      C'est pas mal mais je te conseille de faire moins lourd :

      Il se précipita derrière un rocher avant d’être vu.
      => Il se cacha derrière un rocher.
      Devant lui, à quelques mètres, se tenaient cinq dogons en train de discuter entre eux. Il avait beau écouter, il ne comprenait rien à ce qu’ils racontaient. L’un d’eux désigna la maison dans laquelle il s’était trouvé quelques minutes auparavant. Il comprit que l’on devait parler de lui

      Des fois, scinder une phrase en 2 est profitable ;)
    • cnslancelot

      Espoir de la lecture

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      #5 27 Janvier 2018 19:40:15

      Merci Patricia