#1 01 Décembre 2009 19:42:02
"Assassin" est le titre du recueil de nouvelles dont je suis l'auteur.
Les assassins dont je relate les débuts évoluent entre notre monde et un autre couvert de glace où se dressent les "Maisons d'Assassins", forteresses dimensionnelles au cœur d'un havre de verdure, de douceur et de chaleur recouvert par une verrière.
Et voici pour vous le début de la première nouvelle. Le rêve et l'avalanche de mauvaises nouvelles qui s'abattent sur le héros...
Le Désert de Glace:
L'enfer.
Il se tient debout au milieu d'une plaine en flammes.
Il a chaud.
Le chaos.
Loin devant lui, l'horizon se transforme.
Sur la terre incandescente s'avance lentement une vague froide. Elle recouvre tout d'une épaisse gangue de glace. Les flammes deviennent des cristaux aux cœurs outremer.
L’homme se retourne vers l’étendus déjà glacée. Un grande ombre se profile à l’horizon. Elle avance vite, à grands bons souples.
Et plus elle s’approche, plus l’homme a peur. Peur que les crocs de la bête ne se posent sur lui. S’insinue en lui comme le venin d’un serpent.
Mais l’homme n’a plus le temps d’avoir peur.
La bête est déjà sur lui. Ses mâchoires grandes ouvertes, juste devant son visage, sont déjà autour de sa tête.
Le corps de l’homme agit sans qu’il y pense. Ses mains se referment sur la gorge de l’animal, ses hanches pivotent. La bête est clouée au sol alors qu’il cris de toutes ses forces. Ses yeux clignent plusieurs fois avant de se rouvrir…
…de se rouvrir pour voir ses mains étrangler une… peluche de chien grandeur nature.
Dès qu’il eut repris ses esprits, l’homme ferma la bouche, interrompant son cri, et se jeta en arrière. Son élan l’entraîna plus loin qu’il ne l’avait prévu.
Il tomba violemment à la renverse du haut de son lit. Sa tête percuta le sol et quand ses yeux s’ouvrirent, c’est au travers d’un voile opaque qu’il vit le corps, puis le visage renfrogner d’une jeune femme.
Blonde aux yeux bleus, sa femme avait une main posée sur la poignée de la fenêtre grande ouverte, et l’autre occupée par les couvertures du lit.
Sa bouche surchargée de rouge à lèvres se tordit en une grimace méprisante et émit une sorte de chuintement dégoûté. Elle commença à parler.
- Hash Faras ! J’ai le plaisir de vous annoncer qu’aujourd’hui, le 12 mais, vous êtes l’homme le plus malheureux du monde.
Hash cligna plusieurs fois des yeux et réussi à articuler :
- Et puis-je savoir pourquoi, Catarine Embard ?
- Parce que c’est aujourd’hui que tu as tout perdu. Tu es viré de ton boulot, de ton appart’, ton chien c’est enfui, on t’a coupé l’eau et l’électricité. Tu es accusé de vol, de dettes non payé, la police et une certaine mafia te recherchent. On t’a volé ton vélo, ta voiture et à la fourrière, ton assurance ne veut plus t’assurer, ton compte en banque est vide, ton banquier c’est suicider, ta mère est a l’hôpital, ton père est en dépression, ta sœur s’est enfuie avec un homme. Je suis enceinte…
- Quoi ?!
Sous le choc, Hash s’était soudain redresser et avait pivoté vers sa femme les yeux brillants. Catarine fini sa phrase.
- Mais pas de toi.
- Quoi ?!
Cette fois-ci l’homme était retombé par terre. Il avait les yeux fixés sur sa femme mais ne semblait pas le moins du monde surpris ou choqué par la nouvelle. Elle repris en se détournant de lui.
- Je suis enceinte Clause. Si je suis là aujourd’hui, c’est pour t’annoncer une des pires nouvelles de ta vie. Je te quitte pour ton cher frangin. Malheureusement pour moi, ce niais à tenu a t’invité à notre mariage. C’est donc ce que je suis venu faire mais je vais rajouter une touche personnelle.
Catarine s’arrêta pour vérifier sa coiffure, puis elle fit face à Hash et reprit :
- Je t’invite à notre mariage qui aura lieux demain, mais j’apprécierais beaucoup que tu ne viennes pas. Vu ta chance tu risquerais de tout gâcher.
La jeune femme renifla dédaigneusement et alla jusqu’a la porte de la chambre. Là elle s’arrêta et acheva :
- Je dirais à Clause que tu refuse de nous revoir. En espérant de tout cœur que se soit le cas, je te laisse avec tes malheurs. Adieu.
Et sans plus un regard en arrière, Catarine quitta l’appartement de Hash en claquant la porte derrière elle.
Hash resta à fixer stupidement le battant sans réagir, les larmes coulant sur ses joues. La nouvelle l’avait choqué bien plus que ce que Catarine avait imaginé ; mais surtout, pas dans le sens qu’elle croyait.
D’abord l’avalanche de mauvaises nouvelles. Tout ça en même temps ? Non, c’était impossible. Catarine avait sans doute oublié de le tenir au courant de ces détails. Mais ce n’était rien comparé au reste.
Son frère l’avait trahi. Son cher jumeau avait trahi sa confiance ! S’il avait épousé une vipère comme Catarine, ce n’était certainement pas par amour. Il l’avait fait pour protéger Klauss !
Les dettes venaient de payement des frasques de Catarine. S’il avait subit tous ces malheurs, c’était pour que ça ne lui tombe pas dessus ! Pour le protéger comme il l’avait toujours fait ! Mais il avait échoué… et maintenant, Klauss était aussi condamné.
Tout était de la faute de cette insolente ! Il aurait dût la tuer comme il avait pensé à le faire quand il avait découvert sa véritable nature. Ça n’aurait pas était la première fois qu’Hash se salissait les mains pour son frère.
Non. Ce n’était pas la faute de Catarine. C’était la sienne de ne pas avoir réagi comme il le fallait !
Hash se laissa retomber sur le sol et ses larmes redoublèrent. Il avait échoué en tous ! Quoiqu’il fasse, ça ne servirai plus à rien. La seule chose que Hash pouvait faire, s’était attendre. Attendre le désastre ; attendre que quelqu’un le tire de son malheur.
Ainsi couché sur le parquet de sa chambre, Hash perdit toute notion de temps. Il ne voulait plus en avoir. Et pour cause, l’homme aurait tout fait pour arrêter le temps. Pour revenir en arrière ; pour tout effacer ; pour tout recommencer.
Mais le temps passa tout de même.
Aussi, lorsqu’on enfonça la porte d’entrer, il ne bougea pas.
Lorsque tout autour de lui, des hommes fouillèrent son appartement, laissant tous sans dessus dessous, il ne bougea pas.
Lorsque les hommes le soulevèrent et l’emportèrent, il ne bougea pas.
Lorsqu’on le jeta sur le sol froid de ce qui semblait être une cellule et que l’on referma sa lourde porte métallique à clé, il ne bougea pas.
Hash ne fit pas grand cas de la manière dont on le traita. Il était hors du temps et ni la faim, ni la soif, ni la douleur physique ne l’atteignait.
Il ne pensait qu’à la perte de son frère ; à la douleur de l’échec.
Et ce faisant, ses larmes continuer de couler sans qu’il puisse y faire quoique ce soit.
Ses larmes de la même couleur outremer que ses yeux.
Toutes les remarques (bonnes, mauvaises, sur l'histoire, sur l'orthographe, etc...) sont bien évidemment les bienvenues! Et avec le sourire. =)
Si vous voulez savoir la suite, envoyez moi un message et je me ferais un plaisir de vous l'envoyer (quand elle sera prête)!
Dernière modification par Enara (01 Janvier 2010 21:21:49)