[suivi lecture] cachal_eau

 
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #201 21 Août 2018 17:02:52

    @ Aealo : Je ne connaissais pas non plus et lorsque j'ai pris Fictions, j'ai suivi plusieurs avis de lecteurs qui en faisaient l'éloge. Il était une grande référence pour beaucoup en matière de littérature. J'étais ressorti mitigé de ma lecture mais avec la sensation d'avoir été un peu trop dissipé dans celle-ci. Je veux donc recommencer l'expérience dans un autre état d'esprit et avec deux années de lectures en plus dans le compteur.

    @ LorraineJ : Le Cycle des contrées m'avait été chaudement recommandé par une libraire sur Orléans. Le postulat de départ m'a assez plus pour l'avoir retenu. Et comme ma PAL n'est pas surchargé de titres fantastiques, je peux me le permettre.
    Cette même libraire m'avait mis aussi Sarn de Mary Webb et Le rivage des syrtes de Julien Gracq entre les mains. Si le premier avait été un doux plaisir, le deuxième avait été un très long combat avec le sommeil.

    J'ai fini le premier tome de Au bord de l'eau. J'en ai lu assez pour m'en être fait un avis. Le récit de ses bandits est d'une très grande richesse, ne perd que rarement son souffle et fait la part belle à des personnages haut en couleur.
    Pour un petit résumé succinct, on suit les pérégrinations de nombreux personnages qui s'engagent tous dans la voie du banditisme et qui vont finir par se réunir. Si certains sont des bandits dès le début, la plupart des personnages principaux le deviennent après des déconvenues avec l'administration, pour une partie d'entre eux injustes, et signe de la corruption et de l'incompétence des autorités.
    Il serait pourtant très hasardeux de faire de ces bandits des héros à la Robin des Bois en leur calquant des principes moraux qui n'ont pas cours. A force de voir des meurtres de voyageurs, dont la bourse est un peu trop lourde, transformés en pain à la viande ou des poivrots chercher querelles parce que l'interlocuteur a levé le mauvais petit doigt, j'en viendrais presque à m'y habituer. C'est cette propension à la beuverie et à la querelle doublée de déclarations de grandes amitiés à coup de grand frère/petit frère qui me fait penser aux trois mousquetaires de Dumas.
    Je continue avec le deuxième tome qui ne compte que 800 pages et ne m'interdit pas d'intercaler un autre roman entretemps.
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #202 22 Août 2018 15:59:02

    Je note Au bord de l'eau en passant par ici… il pourrait me plaire vu ce que tu en dis.
    Et je conseille très, très, très fortement Ivanhoé qui est un de mes romans préférés depuis toujours… Bourré d'humour et de dérision, avec une histoire toute bête au final mais tellement jolie. Attention il faut laisser tous ces préjugés au placard pour l'apprécier pleinement !
    Bonne lecture :)
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #203 01 Septembre 2018 21:29:23

    Mypianocanta a écrit

    Je note Au bord de l'eau en passant par ici… il pourrait me plaire vu ce que tu en dis.
    Et je conseille très, très, très fortement Ivanhoé qui est un de mes romans préférés depuis toujours… Bourré d'humour et de dérision, avec une histoire toute bête au final mais tellement jolie. Attention il faut laisser tous ces préjugés au placard pour l'apprécier pleinement !
    Bonne lecture :)


    Ah Ivanhoé remonte bien dans mes souhaits. Je suis très friand de l'humour dans les oeuvres épiques. Cela a tendance à un peu compenser la trop grande place de la solennité dans ce genre d'oeuvre.

    J'ai fini Au bord de l'eau de Shi Nai-an et comme prévu, cela m'a pris tout le mois d'août.
    Par rapport à mes précédents posts, je n'ajouterai que deux choses:

    1 - J'ai beau ne pas vouloir moraliser le roman, il y a des actions entreprises par cette bande de bandit qui m'ont révoltés. Et après, ça crie sur tout les toits qu'ils sont épris d'honneur et de justice? Laissez moi sourire. J'ai aussi été étonné par la facilité des ces personnages à tourner le dos à leur ancienne vie pour rejoindre la bande et former les 108 astres célestes et terrestres(visiblement le nombre 108 a une valeur sacré en Chine puisqu'il correspond au nombre d'étoiles sacrées dans l'astrologie chinoise - Tant mieux pour ceux qui roulent en Peugeot 108). Ce qui m'amène au point 2:

    2 - j'ai mis une moins bonne note au deuxième tome parce que j'ai trouvé que les aventures des derniers chapitres se répétaient. La seule variation tenait en la personnalité des adversaires, qui seront pour la plupart tous recrutés dans le groupe.

    J'ai pris la résolution de bien faire baisser ma PAL fiction qui comptent environ 190 titres en n'achetant plus. J'ai donc fait une petite liste de 10 titres pour ce mois de septembre (ceci n'étant qu'une indication). Je compte donc lire prochainement:
    - Les jardins statuaires de Jacques Abeille
    - La panne de Friedrich Dürrenmatt
    - La reine Margot d'Alexandre Dumas
    - La montagne de l'âme de Gao Xingjian
    - Les vagues de Virginia Woolf
    - Esther de Jean Racine
    - Soundtrack de Furukawa Hideo
    - Monsieur Ouine de Georges Bernanos
    - Libération de Patrick Ness
    - Les collines d'eucalyptus de Duong Thu Huong

    Dernière modification par Cachal_eau (01 Septembre 2018 23:55:08)

  • Voyages

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    #204 01 Septembre 2018 22:55:42

    Cachal_eau a écrit

    @ LorraineJ : Le Cycle des contrées m'avait été chaudement recommandé par une libraire sur Orléans. Le postulat de départ m'a assez plus pour l'avoir retenu. Et comme ma PAL n'est pas surchargé de titres fantastiques, je peux me le permettre.
    Cette même libraire m'avait mis aussi Sarn de Mary Webb et Le rivage des syrtes de Julien Gracq entre les mains. Si le premier avait été un doux plaisir, le deuxième avait été un très long combat avec le sommeil.


    J'ai lu les résumés de ces deux derniers, ceux-là ne me tentent pas. En revanche, La panne est fortement susceptible de finir dans ma wish-list, selon ton avis dessus ! Je te souhaite de bonnes lectures, vas-tu les lire dans l'ordre de cette liste ?

  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #205 01 Septembre 2018 23:54:21

    LorraineJ a écrit
    Cachal_eau a écrit

    @ LorraineJ : Le Cycle des contrées m'avait été chaudement recommandé par une libraire sur Orléans. Le postulat de départ m'a assez plus pour l'avoir retenu. Et comme ma PAL n'est pas surchargé de titres fantastiques, je peux me le permettre.
    Cette même libraire m'avait mis aussi Sarn de Mary Webb et Le rivage des syrtes de Julien Gracq entre les mains. Si le premier avait été un doux plaisir, le deuxième avait été un très long combat avec le sommeil.


    J'ai lu les résumés de ces deux derniers, ceux-là ne me tentent pas. En revanche, La panne est fortement susceptible de finir dans ma wish-list, selon ton avis dessus ! Je te souhaite de bonnes lectures, vas-tu les lire dans l'ordre de cette liste ?


    Normalement, oui.

  • Cachal_eau

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    #206 10 Septembre 2018 14:50:05

    Petit bilan en ce 10 septembre.

    J'ai d'abord lu Les jardins statuaires de Jacques Abeille. Il est toujours compliqué de savoir pourquoi un livre est devenu culte alors qu'un autre reste relativement dans l'anonymat. Je dis relativement car ces dernières années, le cycle des contrées de Jacques abeille a fait l'objet d'un effort éditiorial que beaucoup n'ont pas avec une version grand format aux éditions Le Tripode et une version poche aux éditions Folio SF. Mais anonymat parce que le seul écho que j'ai eu de ces œuvres sont le conseil d'une libraire qui m'a aussi conseillé Gracq. Je cite ce dernier parce qu'une comparaison est faire entre l'œuvre d'Abeille et celle de Gracq et de Tolkien. Et s'il y a des points de similitudes en eux, que je pourrais étayer en écrivant des paragraphes et des paragraphes, cela ne suffit pas à décrire ce que nous offre Abeille.

    Je ne ferais pas de résumé de ce livre car la 4ème de couverture se suffit. Je ne peux donc que vous inviter à découvrir Abeille et je vous tiendrais au courant lorsque je lirai le deuxième tome que j'ai déjà dans ma PAL (ce qui me permet de ne pas déroger à mon principe du 0 achat).

    La panne de Friedrich Dürrenmatt est un livre court d'environ 125 pages qui s'ouvre par un courte première partie où l'auteur intervient directement pour dire qu'il n'existe plus de matières à traiter pour l'écrivain voulant rédiger une œuvre à portée généraliste sur l'être humain. Et qu'à part se rabattre sur le domaine de l'autobiographie, il ne reste que pour champ d'étude à l'écrivain les domaines techniques dans un monde devenu de plus en plus dépendant de la technologie, sujet aux pannes. Se succède alors la deuxième partie qui nous raconte l'histoire d'Alfredo Traps, une sorte de représentant en chef, qui suite à la panne de sa voiture de standing est recueilli chez un vieux juge à la retraite qui occupe ses soirées avec un procureur et un avocat à la retraite, à faire revivre les grands procès. Traps est alors invité à ce jeu si peu innocent en incarnant l'accusé.

    Le livre se lit vite, un peu trop d'ailleurs. Les idées directrices de l'intrigue sont vites présentées et on ne se perd pas en détail. Une description sommaire, et même un peu caricaturale, des trois retraités est brossée, pour vite entrer dans le vif du sujet. Après la soirée, transformée en un délire alcoolique, les protagonistes de cette farce procédurale, où le vide de la vie des participants s'entremêle avec un débat fondé sur l'inhumanité promu par les nouvelles valeurs du progrès, se retirent dans leurs chambres. Le matin arrive et se clôt sur un final qui me laisse circonspect. Peut-être que la conclusion dont l'auteur nous prive est à trouver dans la première partie? Dans tous les cas, il manquera à ce roman un manteau plus épais qui, même si beaucoup pense qu'il alourdit le corps, a quand même la qualité de mieux l'habiller.

    Je suis actuellement à la moitié de La Reine Margot d'Alexandre Dumas. J'ai lu sur je ne sais quel suivi lecture que ce roman était plus noir. Je ne suis pas d'accord. Il montre plus de violences, c'est vrai, car il s'ouvre sur le massacre de la Saint-Barthélemy, évènement de l'histoire de France qui n'est pas à proprement parler plaisant à décrire. Mais l'écriture reste la même. Là où La Reine Margot se distingue pour l'instant par rapport à sa suite La dame de Monsoreau ou par rapport aux trois mousquetaires, c'est qu'il donne la part belle à l'intrigue politique et se déroule (pour l'instant) dans un lieu unique: Paris et le palais du Louvre.

    Dernière modification par Cachal_eau (10 Septembre 2018 14:52:21)

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #207 10 Septembre 2018 14:58:07

    J'ai noté le cycle de Jacques Abeille (joli nom au passage).
    Pour La Reine Margot, je suis d'accord quand tu parles de l'écriture mais l'ambiance elle-même est quand même assez sombre, ne serait-ce que par les décors de ce Vieux Louvre, tandis que La Dame de Monsoreau est plein de passages très lumineux, j'ai presque envie de dire au sens strict du terme : ils se déroulent en pleine lumière.
    Bonne lecture :)
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #208 10 Septembre 2018 15:19:29

    Mypianocanta a écrit

    J'ai noté le cycle de Jacques Abeille (joli nom au passage).
    Pour La Reine Margot, je suis d'accord quand tu parles de l'écriture mais l'ambiance elle-même est quand même assez sombre, ne serait-ce que par les décors de ce Vieux Louvre, tandis que La Dame de Monsoreau est plein de passages très lumineux, j'ai presque envie de dire au sens strict du terme : ils se déroulent en pleine lumière.
    Bonne lecture :)


    C'est vrai que le fait que La Reine Margot se déroule dans un environnement clos, et pour beaucoup entre les quatre murs du Louvre, donne un sentiment d'étouffement qu'on n'a pas avec les autres romans cités dont une partie de l'action se déroule sur les grands chemins de France, à dos de chevaux et de mulets. L'intrigue des alcôves prend d'ailleurs largement le pas sur les duels en pleins airs dans La reine Margot. Et d'ailleurs quand ce genre d'action intervient, c'est souvent de nuit.

    Mais comme j'ai à l'esprit Pauline, qui est le roman gothique de Dumas, pour ce qui est de l'écriture plus noir de Dumas, j'ai peut-être tendance à difficilement donner un tel qualificatif à La Reine Margot. Toutefois, il est sûr que La Reine Margot n'a pas, dans cette première moitié, ce côté picaresque qui peut exister dans Les Trois mousquetaires ou même dans La dame de Monsoreau.

  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #209 10 Septembre 2018 17:53:28

    Il faut dire que j'utilise rarement le mot "noir" dans le sens gothique, donc je plaide un peu coupable sur ce coup-là… et tu me donnes encore plus envie de lire Pauline :D
  • Cachal_eau

    Espoir de la lecture

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    #210 11 Septembre 2018 11:01:47

    Mypianocanta a écrit

    Il faut dire que j'utilise rarement le mot "noir" dans le sens gothique, donc je plaide un peu coupable sur ce coup-là… et tu me donnes encore plus envie de lire Pauline :D


    Peut-être que c'est effectivement une divergence de sémantique entre nous. Je suis alors tout autant coupable de limiter le genre "noir" au gothique ou au polar. Oui, je te conseille Pauline, il est bien écrit avec une petite touche classique comme il faut. J'avais moins aimé Le château d'Eppstein mais il avait l'avantage d'être un peu plus original.