Vashta: Oui, hein ! Pour le coup je crois que je l'aurais eue vraiment mauvaise si c'était arrivé. Déjà que je ne me remets toujours pas de Kili et Fili dans le Hobbit :lol:
Tu ne veux pas t'inscrire au
challenge Terre du Milieu, toi aussi ? Les consignes sont chouette et il n'est pas super contraignant, ça a l'air bien rigolo (je me suis inscrite chez les Nains vu qu'il n'y a pas d'équipe Hobbits, ils sont trop occupés avec leurs douze repas par jour :P)
Et on peut se refaire un marathon SDA si tu veux, j'ai toujours le coffret des trois versions longues à la maison :sifflote: !
My: Ah mais si tu m'encourages, en plus, je ne vais pas m'arrêter, moi xD ! Je trouve ça passionnant aussi (heureusement, cela dit xD) d'autant plus avec les retraductions, parce que ça permet de voir encore mieux à quel point une traduction est vraiment quelque chose de subjectif, inséparable de son contexte et de l'intention de son auteur !
Je poursuis mon petit bonhomme de chemin dans la Fraternité de l'Anneau, j'en suis maintenant à Bree (enfin, à Brie, une autre traduction qui me perturbe, avec sa connotation... fromagère. Comme je l'ai vu remarquer judicieusement ailleurs, entre ça et le Comté, on s'attendrait presque à voir Frodo se promener en Terre du Milieu avec une tome de Cantal au lieu d'un Anneau :lol:) et j'ai enfin rencontré l'Arpenteur (bleh! :jeboude:). Heureusement que ces petits accrocs sont largement rattrapés par le reste de la traduction qui reste vivante et fluide et qui retranscrit à merveille les variations du style de Tolkien dans le roman en VO. Tout le passage avec Tom Bombadil est fantastique et plein de poésie, et j'ai vraiment frissonné en lisant le passage dans les Hauts des Galgals (devenu les Coteaux des Tertres, ici).
(Après, rien à voir avec la traduction, mais depuis ma dernière lecture, j'ai joué au MMORPG Lord of the Rings Online, et du coup je ne peux pas m'empêcher de visualiser la carte du jeu pendant ma lecture, donc ça doit jouer aussi un peu sur mon ressenti :lol:)
Sinon, parmi les traductions de noms que je trouve particulièrement réussies et que j'aimerais employer partout à l'avenir, j'ai vraiment envie de mentionner
Fendeval pour Rivendell (qui a l'avantage d'être plus proche à la fois phonétiquement et sémantiquement de la VO et d'être moins disgracieux à l'oreille que Fondcombe en tout cas à mon avis),
L'Oserondule pour Withywindle (même si j'aimais bien Tournesaule pour le jeu de mots) et mon préféré jusqu'ici :
Filibert Fleurdebeurre pour Barliman Butterbur.
Enfin, je suis personnellement assez fan de
Bessac, qui sonne plus "rond" et pantouflard (plus Hobbit, quoi) que Sacquet (que je trouve plus "sec" que Baggins en VO) et qui permet d'avoir du même coup les merveilleux
Bessac-Descarcelle (pour Sackville-Bagginses).
Par contre, je maudis un peu mon directeur de master (un peu,mais pas trop. Mais un peu quand même) pour avoir développé chez moi un réflexe pavlovien qui fait que je ne peux plus voir de participe présent sans le remplacer spontanément (et souvent avantageusement, il faut dire) par un gérondif, un verbe à l'indicatif ou une relative. Lauzon en met partout et pas toujours de manière très heureuse (mais je ne compte pas vraiment ça comme un défaut, je pense que ça ne choque que moi (et mes condisciples de Master, du coup) parce que j'ai subi un conditionnement :lol:)
Dernière chose et ensuite j'arrêterai mes élucubrations :P cette traduction vaut le coup rien que pour les chansons ! Elles se lisent vraiment toutes seules sans couper le texte et Daniel Lauzon a réussi à garder la musicalité sans trop s'éloigner du sens la plupart du temps.
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Chantons Ohé! chantons ! pour le bon bain du soir
qui lave la fatigue et ôte la boue noire !
Bien farfelu celui qui ne chantera point :
L'Eau Chaude est noble chose, ainsi va son refrain
Oh ! Qu'il est doux le son de la soudaine ondée
et le ruisseau courant de colline en vallée ;
mais bien mieux que la pluie et l'onde qui gémit
est l'Eau du bon bain chaud qui fume et qui frémit.
Ah ! L'eau froide, il est vrai, peut nous désaltérer :
un gosier asséché en sera contenté ;
mais la Bière est bien mieux, si boisson il nous faut,
et l'Eau du bon bain chaud versée le long du dos.
Oh ! Quand l'eau rejaillit et monte vers le ciel
dans la fontaine blanche, on dira qu'elle est belle ;
Mais il n'y eut jamais d'Eau plus douce à mes pieds
Que l'Eau du bon bain chaud qu'on fait éclabousser !
(p. 205-206 de l'édition Pocket)
(évidemment, j'ai mis une chanson de Pippin, vous vous attendiez à quoi? :P)