Coucou !
Alors, comme prévu, je n'ai rien fini de lire. Je joue trop et en plus je m'éparpille : j'ai commencé American Gods que j'aimerais rendre à la bibliothèque ce weekend (je suis très en retard). Je ne t'avais pas répondu @Nicolas, je m'en rends compte maintenant ; mais non, je n'ai pas vu la série. Je pense toutefois que cela intéressera beaucoup après. Il me semble que c'est un univers assez riche avec plein d'idée à creuser au delà d'un seul roman. Mais je confirmerais cette impression en refermant la dernière page ;)
Quand à La Zone du Dehors, j'aurai beaucoup de mal à la comparer à La Horde du Contrevent, @Melody Pond. D'abord parce que j'ai lu ce dernier il y a très très longtemps et qu'il m'en reste surtout des impressions (très fortes mais pas suffisante pour tenir une analyse). Ensuite, parce qu'il me semble qu'il s'agit de deux histoires très différentes et difficilement comparable. Enfin, je pense tout de même pouvoir affirmer que La Zone du Dehors comporte quelques éléments un peu bancal dans la narration qui le font peut-être moins bien tenir dans son unité littéraire. Si cela vous intéresse, voilà ce que j'ai mis dans mon dernier post sur le fil de la LC :
Je viens de terminer le chapitre XII "Slift".
J'ai déjà parlé du style unique de Damasio. Dès que j'ouvre le livre, je me refais cette même réflexion. Il y une manière très personnelle de s'approprier la langue, de la faire coller avec l'histoire, la civilisation qu'il crée. Voilà, je me répète mais c'est un des points forts de l'écriture de Damasio alors abusons sans modération ^^
Ensuite, je vais parler plus du fond donc attention. Je mettrai les balises spoiler dès que cela devient trop précis. Je pense toutefois ne rien gâcher en disant que le thème de l'histoire (la résistance à une civilisation sournoisement tyrannique) est passionnant. Il fait tellement écho à notre présent. En en grossissant les traits, en créant un monde fictionnel, il parle de nous. C'est généralement le cas de toute bonne SF mais là, j'avoue que le sujet et son traitement me touche particulièrement. Il résonne en moi car il correspond à beaucoup de questions que je me pose sur ma propre manière de mener ma vie en cohérence avec mes propres valeurs.
Ainsi, la question de l'usage de la violence est particulièrement intéressante tout en étant perturbante. J'ai énormément aimé le passage avec les lames sur les portiques et leurs conséquences. Et là je passe en spoiler ^^
Spoiler (Cliquez pour afficher)
J'ai été impressionnée par la gestion de cette événement par Damasio. Il manie l’ascenseur émotionnel avec perfection. Le passage de l'euphorie de l'action à l'horreur de la blessure sur la petite fille est très bien rendu. Ce passage est très fort et très bien réalisé également le glissement vers une rationalisation de l'horreur pour justifier tout de même l'action. Et continuer. Continuer à résister.
Les débats au sein de la Volte sont ceux des différents réseaux militants aujourd'hui. On y observer les mêmes enjeux, les mêmes rapports de force, et au final... les mêmes scissions. Cela remue un peu de les retrouver dans cette fiction... très réelle.
Ainsi, les personnages sont très bons. Surtout dans leur rôle de symbole. Slift est dangereusement flamboyant. Kamio condense tout le paradoxe de l'action non violente. Brixh (Zut, j'ai perdu l'orthographe de son nom.) présente la pression des responsabilités, des risques de l'action illégale sur les proches. Et Captp forcément, avec son éloquence qui transporte.
Une société de contrôle, de flicage de tous par tous, aussi splendidement démocratique serait-elle, je la vomis. Et je la vomis pour des valeurs qui sont autrement vitales que ce triomphe à la régulière du conformisme, de la docilité et de la peur, que vous cautionner parce qu'issu d'une majorité. Je la vomis pour la liberté. Pour que la vie souffle dans nos viscères, comme un ruisseau ardent. Je la vomis pour un espoir : que l'homme vaut mieux que ce qu'il est aujourd'hui.
"aussi splendidement démocratique serait-elle" Cette remarque fait réfléchir...
Mais chaque personnage est unique. Ils sont forcément attirants car ils sont entiers. En réalité, ils tendent vers la folie fanatique. Toujours sur la brèche. C'est ce qui les rend si beaux. Et dans le même temps, après l'élan d'admiration, on se rend compte qu'il n'y a pas grande différence entre ces personnages et les radicaux qui vont se faire exploser. Si ce n'est les valeurs, l'objectif, le sens de l'action. La fin justifie les moyens ?
Je dois avouer qu'il y a un moment qui m'a un peu ennuyé : le cours. Et pourtant, il présente des éléments de réflexion intéressants par le biais de la présentation du Clastre.
Je me balade donc entre trois gros romans, deux/trois séries Netflix et deux jeux vidéo (tentée par un troisième qui pourrait se révéler très prenant...). Mon rythme de lecture en prend un sacré coup :D
Ceci dit, avant de vous quitter, il me faut tout de même vous présenter le colis que j'ai reçu dans le cadre du SWAP Je voudrais un livre qui... organisé par @Mushroom_Hunting et que j'ai partagé avec @Livress. Nous nous étions mises d'accord sur un petit colis et j'avais demandé un livre de fiction qui me ferait découvrir l'Afrique et voici ce que j'ai reçu :
<image>
Dans le colis, il y avait également quelques sachets de thé que j'avais déjà rangé au moment de prendre la photo. Le plus intéressant bien sûr est le livre que je ne connaissais absolument pas ; l'auteure non plus, qui est canadienne. Je suis donc bien curieuse de le lire.
Allez, à la prochaine et bonnes lectures à tou.te.s !