[Suivi lecture] Minidou II

Oui tu as raison, mais c'est rare qu'il y en ait plusieurs à la suite chez toi =D
Je suis entièrement d'accord avec toi à propos de L' Alchimiste dont la réputation à mon avis est très surfaite.
Bonne nouvelle lecture :)

My: Ah, on est d'accord sur celui là xD ! Oui, je n'ai pas trouvé qu'il invitait réellement à la réflexion, c'était surtout beaucoup de poncifs sans grande profondeur, à mon avis (et je passe sur les petites réflexions sur Dieu et la religion, s'il y a un sujet auquel je ne trouve strictement aucun intérêt, c'est bien celui là :lol:). On me l'avait vendu comme un chef d'oeuvre mais je trouve qu'on en est bien loin.

isallysun : Haha, il ferait beau voir que je risque de donner un avantage aux Elfes :P (déjà que je me suis tapée la honte à chanter des chansons d'Elfes au concert du Naheulband, faut pas exagérer :lol:)

J'ai terminé Revenger, et c'était une chouette découverte dans l'ensemble ! Certaines choses sont prévisibles, mais cela ne gâche en rien le plaisir de la lecture (cela renforce même la tension, parfois, à mon avis.) J'ai beaucoup apprécié le personnage de Fura Ness et la manière dont l'auteur dépeint son évolution psychologique du début à la fin (elle subit une transformation assez brutale mais qui est très bien justifiée dans le récit et qui ajoute à l'imprévisibilité du personnage.) Le roman débute sur une chasse au trésor relativement classique, il faut un peu de temps pour se familiariser avec l'univers et le vocabulaire spécifique (surtout que Alastair Reynolds emploie pas mal de termes informels typiquement britanniques, et des termes "argotiques" spécifiques à l'univers du récit ("lungstuff" pour désigner l'air, par exemple) donc il faut un petit temps d'adaptation.) Mais assez vite, les choses prennent une tournure beaucoup plus sombre et le récit gagne en tension et en rythme. J'ai eu du mal à lâcher le livre pendant toute la deuxième partie. Bref, j'ai été très agréablement surprise et j'étais très contente d'apprendre qu'il y avait une suite.

J'ai ensuite entamé Véridienne, le tome 1 des Récits du Demi-Loup de Chloé Chevalier. Je n'en suis qu'au début, donc je ne peux pas encore vraiment juger. Les quelques pages que j'ai entamées me laissent un peu dubitative, le style est assez bien tourné mais relativement plat, et pour le moment, on a surtout des descriptions du fonctionnement de cet univers (qui manquent un peu de contexte) et des personnages qui relatent les souvenirs d'autres personnages (un procédé que je trouve pour ma part assez maladroit.) Bref, je me dis que c'est peut-être simplement une exposition un peu poussive et que les choses vont s'animer un peu par la suite, donc je ne me décourage pas ^^.

Mince alors ! j'ai mis Véridienne dans mon ABC Imaginaire, ce n'est pas ton avis qui va m'inciter à le lire rapidement :'S
Bonne "petite" lecture !

Terminé le premier tome des Bertignac, j'ai trouvé que ça tirait un peu en longueur sur la fin (notamment parce que l'intrigue part assez vite dans tous les sens) mais ça reste plutôt amusant à lire. Le roman a un côté "nanardesque" complètement assumé qui fait qu'on ne s'offusque pas trop des facilités, des grosses ficelles, des blagues un peu grasses et des clichés (même si on se passerait bien des remarques très limites sur les personnages féminins et des stéréotypes pas toujours très flatteurs sur les différentes ethnies que l'on croise au cours du roman.) Bref, à lire en mettant son cerveau de côté, mais c'est quand même assez rigolo !

J'ai ensuite commencé Sorcières - la puissance invaincue des femmes, l'essai de Mona Chollet, qui est dans ma PAL depuis début janvier. Je n'en suis encore qu'à l'introduction, mais elle soulève déjà énormément de points intéressants, sur l'ambivalence fondamentale du personnage de la sorcière, le caractère éminemment antiféministe des chasses aux sorcières à travers l'histoire, l'héritage actuel de cette diabolisation des femmes "marginales" (comprendre "un peu trop puissantes ou indépendantes au goût de la société patriarcale") et la réappropriation de cette figure par les mouvements féministes contemporains. Le style de Mona Chollet est très fluide et je trouve qu'elle exprime et argumente son point de vue de manière très claire et efficace. Je pense que je ne vais faire qu'une bouchée de ce livre qui promet d'être passionnant :D

Tu peux, c'est excellent :D (en plus, ça fait de la non-fiction pour l'entrée en lice d'Elrond :P) et je conseille aussi un épisode du podcast La Poudre de Lauren Bastide, avec Mona Chollet qui est super intéressant :D.

Comme prévu, j'ai donc dévoré Sorcières, et je suis conquise ! Maintenant il faut que je fasse échange de bons procédés avec une amie qui a lu Beauté Fatale de la même autrice il y a quelques mois, il y a des bouquins qui vont changer de mains :P. En tout cas, c'est un essai passionnant où Mona Chollet ne s'intéresse pas seulement à l'image de la sorcière dans l'histoire et à l'aspect antiféministe des chasses aux sorcières (elle le fait surtout en introduction) mais surtout à l'héritage de cette figure dans notre société actuelle. Elle argue que la sorcière d'aujourd'hui c'est (comme les femmes qui ont été persécutée à l'époque moderne à cause de leur savoir, de leur indépendance, de leur marginalité) une femme qui refuse de se conformer à l'image de ce que "doit" être une femme au regard de la société : les femmes qui ne veulent pas d'enfant, les femmes célibataires (stigmatisées par le cliché de la "célibataire à chats"), les femmes qui affichent leurs rides et leurs cheveux blancs au mépris du "culte de la jeunesse" (la jeunesse des femmes, naturellement, parce que les hommes, eux, ont le droit de vieillir en paix)... Bref, c'est passionnant et très motivant (le chapitre consacré aux femmes childfree, particulièrement, m'a beaucoup parlé.) Je recommande chaudement cette lecture !

Dans la même veine, après avoir papillonné un peu sans trop trouver quoi lire, je me suis lancée dans le petit essai de Chimamanda Ngozi Adichie We should all be feminists (traduit curieusement, à mon avis, par Nous sommes tous des féministes... ben non, justement et c'est bien là le problème, en fait :lol:). C'est très court (moins de 50 pages) mais très percutant : l'autrice y évoque ce que signifie le fait d'être une femme aujourd'hui (notamment à partir de sa propre expérience de femme nigériane), les réserves qu'elle rencontre quand elle affirme être féministe (les clichés ont la vie dure...) et pourquoi il est important d'éduquer aussi bien les filles que les garçons à l'égalité. Ses exemples très parlants, sont tirés de son expérience personnelle et montrent bien que l'illusion selon laquelle l'égalité hommes-femmes aurait été atteinte il y a des décennies est bien cela : une illusion pourtant encore bien vivace. À lire et faire lire sans hésitation.

Je change de style maintenant, avec The Gates of Rome, le premier tome de la saga Emperor de Conn Iggulden. J'espère que c'est bien, parce que j'ai les 5 tomes de la saga + 3 tomes de l'épopée de Gengis Khan dans ma PAL, ça m'embêterait de devoir m'en débarrasser :lol:.