[suivi de lecture] H-mb

Je reprends An illusion of thieves après une petite interruption pour lire le dernier des Sebastian Saint-Cyr de C.S. Harris.
J'en suis au tiers du livre et pour l'instant je me dis que Cate Glass est peut-être moins dure avec ses héros que Carol Berg. Entendons-nous bien : Romy passe du statut de courtisane attitrée du prince à misérable scrible qui peine à gagner de quoi manger et noie son chagrin dans le vin. Cependant, elle continue de vivre sa vie et d'avoir des projets. Avec tout ça, c'est "moins pire" que ce que subissaient Seyonne ou Valen qui étaient au-delà du désespoir. Bon, ça viendra peut-être  ;) 
Pour l'instant, je parierais que Romy réunit une petite équipe de canards boiteux avant qu'une "aventure" se présente et vienne bouleverser la donne.

J'ai commence A brightness long ago, le tout dernier livre de G.G. Kay. Pas de doute, c'est du Kay et ça vous prend à la gorge. Ca se passe en "Italie" début du XVe siècle, un peu avant la chute de Sarantium/Constantinople.

C'est pour partie raconté par un narrateur omniscient, pour partie  par un des personnages, Danio, que nous rencontrons d'abord comme un homme âgé. C'est sa remémoration qui constitue une bonne part de l'histoire,
Le narrateur omniscient remarque lui que "nous voyons seulement un aperçu de l'histoire, même la nôtre. Elle ne nous appartient pas entièrement… Nous ne pouvons retrouver qu'une partie du passé. Parfois, c'est assez".
Le titre renvoie à ces souvenirs de notre jeunesse qui brillent si profondément dans nos esprits.

Autre thème important de ce roman : celui du choix versus la chance/destin (ou le choix fondu dans la chance/destin). Danio remarque au début que nous accumulons des péchés et de la culpabilité , en faisant des choix, faire, ne pas faire. Et peu après il fait le choix qui va le mener vers Adria et le duel entre les chefs mercenaires Teobaldo et Falco - en ne donnant pas l'alerte et en aidant l'assassin à s'échapper.

Cette manière ineffable de passer d'un discours d'un narrateur omniscient à un focus sur un personnage qui parle à la première personne, comme un gros plan sur le coeur de cible - l'impression que Kay retourne le couteau dans la plaie parfois (mort d'Adria).

Super qu'il t'ai autant plu :)

Je suis supra en retard sur Kay de mon coté vu que j'avais commencé les premières parties de pas mal de ses romans coupés en deux en VF à l'époque mais sans les finir (panne de lecture) Du coup en dehors de Fionavar je dois tout recommencer de zéro :P

Je commence A dead man in Deptford de Burgess et j'ai un peu peur de ne pas avoir le niveau de langue nécessaire pour l'apprécier. Je lis que Burgess a recréé le langage de l'époque et je ne déchiffre pas ça sans problème. On tente le coup.

Edit : Je lis len-te-ment