[Moi, ce que j'aime, ... - Septembre 2019] - Pour aller plus loin...

  • Julie27

    Administratrice

    En ligne

    #1 29 Septembre 2019 15:00:35

    Bonjour,

    =>  Suite à votre lecture du roman graphique Moi, ce que j'aime, c'est les monstres, tome 1, d'Emil Ferris, ce topic est là pour aller plus loin.

    → Allez-vous lire la suite? Suivre les prochaines parutions de l'autrice?

    → De façon globale, avez-vous des romans graphiques (voire d'autres supports graphiques) à conseiller sur une thématique proche?
    J'ai vu que ce roman graphique traitait de nombreuses thématiques (racisme, deuil, nazisme, classes sociales, ...). Est-ce qu'il vous a fait penser à d'autres de vos lectures?
    Ou alors sur les années 1960, sur Chicago, ...
    N'hésitez pas à en parler (pas de partage de chroniques, merci), qu'on puisse faire de jolies découvertes et remplir nos wish-lists :angel:

    N'hésitez pas à donner votre avis / vos conseils, mais aussi à réagir à ceux des autres participant·e·s et à leur poser des questions !
  • Ichmagbücher

    Correctrice Bibliomania

    Hors ligne

    #2 29 Septembre 2019 15:47:18

    J'ai vu qu'il y avait une suite, mais je ne sais pas quand elle sortira, sur goodread, on dirait que la sortie a été repoussée plusieurs fois donc j'espère que c'est toujours prévu, d'autant que le résumé me branche bien. Moi qui ne voulait même pas lire ce livre au départ, finalement j'ai bien accroché.

    Les thématiques sont intéressantes, bien utilisées et intégrées à l'intrigue. Par rapport au nazisme, ça aborde un thème dont je n'ai jamais rien lu : le sort des prostitué(e)s. On retrouve aussi la mort de Martin Luther King : j'ai appris des choses sur les réactions des Noirs en conséquences. On voit plusieurs approches du deuil, celui du voisin bien sûr, le mari d'Anka qui est morte, et

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    celui de la mère, mais comme elle meurt à la fin, on a surtout les réactions directes, on ne sait pas encore comment Karen et son frère vont s'en sortir, comme elle va réagir plus tard. Dans l'immédiat, elle a l'air dans le déni.



    Je ne pense pas que la ville soit importante, parce que j'ai mis du temps à comprendre que l'histoire se déroulait à Chicago, la ville est nommée 2 ou 3 fois. Peut-être que pour les Américains, ce lieu a plus d'impact, mais pas pour moi.

    La différence des classes sociales, on la ressent surtout quand il est question de son ancienne meilleure ami Missy et sa nouvelle ami Sandy qui sont à l'opposé l'une de l'autre et Karen se trouve au milieu. Sinon, Karen n'a pas l'air de souffrir plus que cela de la situation de sa famille.

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    Un autre sujet vers la fin, et qu'on retrouvera plus en détails dans la suite, est l'homosexualité de Karen. Et ça change, parce que l'homosexualité féminine est moins abordée que l'homosexualité masculine.

    Dernière modification par Ichmagbücher (29 Septembre 2019 15:48:05)

  • Maa

    Lecteur initié

    Hors ligne

    #3 29 Septembre 2019 15:51:57

    J'ai malheureusement pas encore finis, mais les dessins sont très originaux. J'aime beaucoup. Pour l'histoire j'attend d'avoir finis..
  • Celystine

    Lecteur assidu

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    #4 29 Septembre 2019 17:39:59

    Julie27 a écrit

    → Allez-vous lire la suite?


    Oh que oui ! Je ne sais pas quand il sortira en français, mais j'ai voulu acheter le second tome en V.O. quelques jours après sa sortie et il était déjà en rupture ! La fin est assez très brutale et sincèrement, je n'ai pas compris sur le moment quand j'ai tourné la page pour tomber sur les remerciements... j'ai cru que j'avais sauté une page. Vraiment, il me tarde de lire la suite.

    Le thème qui m'a le plus marqué est probablement le contexte de la jeunesse d'Anka.

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    Grandir dans un bordel, puis passer par la pharmacie pour finalement atterrir dans un camp de travail. Elle revient de loin et sa fin est d'autant plus terrible (bien entendu, moi non plus je ne crois pas au suicide). J'ai eu une grosse pensée à Mireille Knoll et tous ceux qui ont succombé "bêtement" à un assassinat des années après avoir échapper à une mort très fort probable dans les camps.
    Dans mon travail, je touche pas mal à l'histoire et dernièrement à la Shoah/holocauste. Sans entrer dans des détails dans lesquels je ne suis pas autorisée de toute manière, j'ai pu retrouver certains événements et situations qui m'ont particulièrement touchés.



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    J'avais de la peine pour Karen et sa copine Missy, qui subit déjà une pression sociale pour taire son engouement pour les monstres et indirectement son homosexualité. Et je me suis demandé, donc, si le fait que Karen se voie comme un monstre avait un lien direct avec son homosexualité qui était particulièrement mal perçue à l'époque.
    Une scène, vers la fin du livre, m'a marquée aussi: quand Deeze la confronte à son reflet de petite fille. En quelque sorte, la mort de leur mère signe la fin d'une époque et de son enfance. J'ai trouvé le frère d'une violence inouïe, il panique à l'idée de devoir élever seul Karen ou d'en être séparé.