[Suivi lecture] Miyuki_

Suite et fin de mes petites lectures ...

<image> Chronique du tueur de roi, tome 2 : La peur du sage, partie 1 de Patrick Rothfuss, Ed. Bragelonne

"J’ai dormi des milliers de nuits et parcouru des milliers de kilomètres.
Je m’imaginais que tout serait très facile, une fois que je serais à l’Université. J’y apprendrais la magie et trouverais les réponses à toutes les questions que je me posais. Je croyais que tout se passerait aussi simplement que dans les livres de contes.
Et il aurait pu en être ainsi, si je n’avais pas eu le don de me faire des ennemis et de m’attirer les ennuis.
Cette histoire n’a rien d’une romance enlevée. Ce n’est pas une fable, où l’on revient d’entre les morts. Ce n’est pas un récit épique destiné à galvaniser les esprits.
Non. Nous savons tous de quel genre d’histoire il s’agit.
Quand quelqu’un vous raconte une partie de sa vie, c’est un cadeau qu’il vous fait."

Après le coup de cœur monumental que j'ai eu en lisant ce premier tome, je me devais de lire la suite au plus vite. Même si j'étais tiraillée par le fait que ce roman ne soit qu'une première partie, qu'avec le confinement je ne saurai pas me procurer la seconde partie et que le tome 3 est encore loin d'être sorti. Tant pis, je me suis quand même lancée et là encore, je ne peux dire que : woaw.

Dans ce second tome, toujours pas de batailles épiques à l'horizon, de créatures toutes plus dangereuses les unes que les autres, des épreuves insurmontables. Et en fait, c'est là tout l'intérêt du récit. Patrick Rothfuss se joue de son propre roman, de son propre personnage en nous offrant une vision diamétralement opposé à ce qu'on peut s'attendre. Il le fait avec beaucoup de brio. Et au final, il ne se passe pas encore grand chose pourtant, on se laisse aller dans ce récit, on n'attend pas l'action à tous les coins de pages. Si bien que quand il y a eu un évènement et bien, je me suis surprise à dire : Quoi déjà ?
Dans ce second tome, Rothfuss met en avant le travail sur les personnages et leur donne encore plus de consistance qu'ils en avaient. J'ai appris à aimer davantage Kvtohe (si cela était possible), à être fascinée par le contexte mis autour de chaque personnage. Chaque personnage a une personnalité propre, une histoire, des envies et des appréhensions. Ce ne sont pas des coquilles vides mus par le simple rôle d'accompagner Kvothe pendant une partie de sa vie.
Le seul point négatif est la frustration que m'a provoqué le découpage du livre. Je crois que j'ai tant d'amour pour ce roman que j'aurai préféré avoir tout d'un coup. Une brique de plus de mille pages où j'aurai suivi avec délectation le récit de Kvothe. Et je peux totalement comprendre les commentaires plus réticents par rapport à ce second tome mais, dans la réalité La Peur du sage c'est un roman de plus de mille page. Que "l'action" démarre tard dans cette première partie est tout à fait logique puisque sans cette séparation, on en serait qu'au début.

Bref, j'ai hâte qu'on sorte de cette situation plus qu'anxiogène pour aller me procurer la deuxième partie de La peur du sage … Et qui sait, peut-être que je relirai encore et encore le tome 1.

<image>Lettres à Lou, Guillaume Apollinaire, Ed. Folio, collection 2 euros

En 1914, Guillaume Apollinaire fait la connaissance de Louise de Coligny Chatillon dans un restaurant à Nice. En quelques seconde c'est le coup de foudre... Dès lors, Apollinaire lui écrira des centaines de lettres. A cette époque la jeune femme a 33 ans. Très indépendante, elle fascine le poète qui lui déclare rapidement toute son admiration. C'est le début d'une passion aussi intense qu'éphémère... Ce livre propose de plonger dans cette magnifique correspondance.

J'ai décidé de faire l'impasse sur le dernier tome de la Passe-Miroir afin de ne spoiler personne. Et je passe donc à un gros meeh.

Je suis passionnée par la poésie, plus particulièrement par le courant symboliste et surréaliste. Bref quand les poèmes sont des récits totalement indéchiffrables et que les poètes les écrivaient en buvant beaucoup trop d'absinthe. Ce qui ne m'empêche pas de m'intéresser à d'autres poètes. En 2016, j'ai découvert Guillaume Apollinaire avec son fameux recueil : Alcools. Un recueil qui m'avait, par ailleurs, beaucoup plu. Et voulant en découvrir plus, j'ai acheté ce livre en librairie, d'autant plus qu'à deux euros, ça ne mange pas de pain. Bref, depuis, il prenait la poussière.

Le confinement et l'embûche de mon clan pour le challenge de la guerre des clans m'a aidé à le sortir de ma PAL et à mon plus grand regret, je n'ai pas aimé ce livre.

Du début jusqu'à la fin, j'ai eu l'impression de faire preuve de voyeurisme, de m'incruster sans y être invitée dans la vie privée d'un poète qui force est de constater aimait beaucoup écrire des lettres à cette jeune femme. Je me suis sentie très mal à l'aise, pour les deux parties. Parce que je ne connais en rien leur histoire d'amour et j'ai un peu de mal avec la note de l'éditeur qui parle d'une correspondance magnifique, d'autant qu'ici la correspondance est légèrement à sens unique. Je ne sais pas comment était leur relation et si on idéalise pas la réalité avec ce genre de livres. Bref, le fait est que je n'ai pas aimé lire ce bouquin et heureusement qu'il était tout petit sinon, embûche ou pas, je l'aurai abandonné …

<image>Le monde de Narnia, tome 1 : Le neveu du magicien, C.S. Lewis, Ed. Folio

"II était une fois, à Londres, la petite Polly qui vivait une vie tranquille, jusqu'au jour où elle rencontre son nouveau voisin, Digory. Héla, Digory vit avec sa mère malade - son père est parti aux Indes et son vieil oncle est à moitié fou. Et s'il était plutôt magicien? II propose aux deux enfants d'essayer des bagues magiques qui doivent les transporter dans un monde inconnu. Projetés au milieu d'une merveilleuse forêt, les deux amis découvrent qu'en sautant dans chacune des mares de la forêt, ils atterrissent dans un monde différent. Malheureusement, tous les mondes ne sont pas heureux. Dans l'un d'entre eux ils trouvent une sorcière maléfique. Elle les suit dans le monde le plus enchanté qu'il leur est donné de découvrir: le monde de Narnia. C'est une terre entièrement neuve, un paradis qui naît sous leurs yeux: des animaux innocents apparaissent, des plantes délicieuses poussent, dont cet arbre magique, porteur d'un fruit qui pourra peut-être guérir la mère de Digory."

Dernier roman dont je décide de vous parler et ainsi, je suis à jour (ce qui me surprend pas mal d'ailleurs) : Narnia. Je crois qu'on est beaucoup à avoir vu les films et bien, je les ai vu et pendant longtemps, je les ai beaucoup aimés. Sauf que maintenant, ça ne me suffit plus. J'ai grandi, évolué et affinée ma vision du cinéma (merci Le fossoyeur de films et la vidéo de Math se fait des films). J'ai voulu en savoir plus sur ce monde, obtenir des réponses dans les livres et est-ce que je les ai obtenues ? Et bien, oui et non.

Le monde de Narnia utilise un ton de narration très enfantin, dont la force est de pouvoir écrire des scènes qui sont très esthétiques et dont la faiblesse est de pouvoir écrire des scènes rocambolesques. Presque nanardesques. Le mélange des deux en fait quelque chose qui manque de subtilité et pourtant, ça va très vite à lire (je l'ai lu en une journée). Le manque de finesse se trouve également dans le traitement des personnages avec une dichotomie manichéenne, d'un côté les méchants adultes qui sont tellement ennuyeux et terre-à-terre, de l'autre, les enfants si gentils et si bons.
La création du monde de Narnia m'a quelques fois bien fait rire parce qu'on est une situation des plus surréalistes, surtout au niveau de la réaction des personnages. Si bien, que c'est trop facile.
J'ai, par contre, beaucoup apprécié les références théologiques qui sont à peine dissimulées et c'est intéressant de voir comment une religion peut construire un récit. Je sais d'ores et déjà que je vais lire la suite parce malgré toutes ses facilitées, je sens qu'il y a pas mal de choses à retirer de ce monde. Mais encore une fois, ça attendra la fin du confinement.

Pour le moment, je lis Déracinée et Naomi Novik et Le prieuré de l'oranger de Samantha Shannon, que j'aime toujours autant d'ailleurs !

Bonjour !

Cendre : Il faut absolument lire Le nom du vent ! Il est resté pendant très longtemps dans ma Wish-List parce que j'attendais le "bon" moment pour lire ce roman, où je pourrai être concentrée, etc. J'avais super peur comme j'avais lu beaucoup d'avis positifs et bien, j'ai fait comme s'ils n'existaient pas. J'espère qu'il te plaira autant qu'à moi et que tu feras partie de ces personnes qui attendent le tome 3 avec impatience. Il semblerait que ce tome 3 soit comme le dernier tome de Game Of Thrones, une légende urbaine … Mais j'y crois personnellement !
Et bien, j'ai découvert Pierre Bottero très très tard. Là où la plupart des lecteurs ont lu les aventures d'Ewilan en étant enfant, j'ai découvert cet auteur à mes 19 ans. Et encore, je l'ai découvert avec un de ses romans contemporains, Zouck, que si tu n'as pas lu, je te conseille vivement. Après, comme je n'écoute jamais rien et que j'en fais qu'à ma tête, j'ai lu Le pacte des marchombres qui a été fantastique pour son premier tome. J'ai adoré le second tome mais, j'ai trouvé que l'intrigue s'était essoufflée passée la page 400 il me semble. Le tome 3, je l'ai adoré parce que c'est Pierre Bottero. Il était très bon mais, j'étais perdue car il parlait beaucoup des actions passées dans ses deux trilogies passées en Gwendalavir, que je n'avais pas lu ! Evidemment, quand on me dit qu'il FAUT lire dans l'ordre, etc... J'en fais qu'à ma tête, sortant l'argument de : je lis ce que j'ai envie. Mais, avec les filles du challenge La guerre des clans, on a prévu une lecture commune pour La quête d'Ewilan. Donc ce n'est que partie remise (d'ailleurs, pour celles et ceux intéressé(e)s, il y a des places qui ce sont libérées. Il y a une ambiance top, beaucoup de partage et pas de pression !)

Sinon, j'ai terminé un livre et avec la claque monumentale que je me suis prise, j'ai directement eu envie d'en parler ici.

<image> Shangri-La, Mathieu Bablet, Ed. Ankama
Ce qu'il reste de l'humanité vit à bord d'une station spatiale dirigée par une multinationale à laquelle est voué un véritable culte. Les hommes mettent en place un programme pour coloniser Shangri-La, la région la plus hospitalière de Titan, afin de réécrire la genèse à leur manière.

Depuis que je suis enfant, j'ai une fascination pour les films qui se déroulent dans l'espace et plus particulièrement, après la destruction de la terre. Je lance un appel à l'aide sur ce topic, parce que cette fascination vient d'un film d'animation de science-fiction qui se déroule justement dans l'espace. Je n'arrive plus à mettre le nom dessus aussi parce que j'étais une enfant quand il est passée à la télévision au début des années 2000 et qui parle d'êtres humains à la recherche d'une planète où vivre. Il y a des robots, des lasers, bref des classiques dans la science-fiction.

Depuis que la booktubeuse Twofacelizzie l'a présenté dans une de ses vidéos, je n'ai cessé de le chercher. Pour au final, le trouver dans une librairie d'occasion à deux pas de chez moi, comme quoi, il ne faut pas chercher loin.

Bref, me voilà en train de lire Shangri-La et la première chose sur laquelle je lâche un waouw c'est la colorisation. L'auteur utilise une palette de couleurs délavées, dans les tons ocres, comme si l'humanité entière avait perdu espoir. Les plans qui se déroulent dans l'espace sont d'une beauté saisissante. Bref, ce roman graphique promet une immersion totale dans l'espace, sur ce satellite loin de la planète Terre.

L'autre force de Shangri-La c'est son message : une critique de notre mode de surconsommation et de l'impact écologique. De nombreuses références à ce mode de consommation que nous avons sont disséminées dans cette lecture. Par exemple, le fameux IPhone on ne sait combien qui sera remplacé dans six mois par un autre. On y parle aussi spécisme, écologie, libre-arbitre, etc.

Le tout est captivant et aussi sacrément violent. J'ai été assez rebutée par certaines planches qui sont très graphiques et ne cachent rien au lecteur. Donc, oui Shangri-La c'est aussi violent et pour ça, je ne le conseillerai pas à tout le monde. L'autre point négatif, c'est quand même le graphisme des personnages. Tout au long de ma lecture, j'avais un soucis avec leurs visages, leurs expressions parfois exagérées. Mais, c'est très souvent le cas avec chaque lecture graphique que je fais.

Bref, si tu as envie d'une lecture militantisme et aussi de t'immerger dans la Voie lactée, c'est clairement un roman graphique à lire !

Cendre : Je te remercie mais ce n'est pas ce dessin animé là. Je saurai le reconnaître d'un simple coup d'œil tant il m'a marqué en étant enfant. Ceci dit, je n'ai absolument pas un besoin vital de le revoir parce qu'on nageait clairement dans un gros délire de science-fiction En mode la nourrice robot du personnage principal qui développe des sentiments amoureux envers lui, alors qu'il le prend pour sa mère. Enfin, ce genre de chose. J'aime beaucoup la SF et ce qu'elle permet d'aborder mais, j'ai comme l'impression que c'est un peu de trop O_o Je n'ai jamais regardé Black Mirror. J'ai un gros problème avec les séries, j'ai du mal à les suivre et j'ai du mal à retrouver ce sentiment que me procurait le visionnage auparavant. Ce qui fait que j'ai des phases où je regarde toujours les mêmes choses et j'ai beaucoup de mal à découvrir des nouvelles séries. Ou alors, même si j'aime bien, je regarde l'épisode un avant de tout laisser en plan et reprendre trois cent ans après, quand je pense à consulter mon profil netflix.

Mais, aujourd'hui, je ne vais pas faire un point lecture. J'ai plutôt envie de vous parler de l'une de mes lectures en cours : Déracinée de Naomi Novik.

Vous le savez ou pas d'ailleurs mais j'adore la fantasy. Je suis toujours très friande de ce genre de récit et au vue des commentaires positifs, j'ai acheté Déracinée. Pensant que ça allait être vraiment super chouette comme lecture et comme ce livre a reçu deux prix littéraires, ça rentrait parfaitement dans le challenge Guerre des clans Il y a toujours des places de libres, et on est vraiment sympa. Vraiment., je me suis dis : On y va ! Sortons ce livre de la pile à lire ...

Sauf que si j'écris ça, et bien c'est que pour le moment, mon impression est plutôt contraire.

Je ne sais pas pourquoi mais je n'y arrive pas. J'ai d'abord cru que c'était à cause de l'environnement anxiogène qui règne autour de nous. J'ai eu pendant quelques jours l'envie de ne pas lire. Pas la motivation, etc. Et maintenant que cette phase est passée, je me concentre beaucoup plus sur Le Prieuré de l'oranger, qui me passionne bien plus. Et c'est promis, dès que je termine ce livre, je vous donne mon avis. Et donc, là où c'est problématique est que ce sentiment ne passe pas pour Déracinée.

Je le lis de manière très pénible, ayant vite mon attention attiré par autre chose. Je pense à d'autres lectures, à mes prochaines lectures, sans jamais m'accrocher à ce que je lis. Et pourtant, il a tout pour me plaire ... Je pense que le problème se situe au niveau de la narration que je trouve un peu froide. Mais de là à me gêner totalement dans ma lecture, de patauger et de rester bloquer sous la barre des 100 pages depuis 2 semaines ? C'est un mystère ...

Bref, si vous l'avez lu, expliquez-moi un peu votre ressenti, votre expérience de lecture. Car j'hésite carrément à l'abandonner et une autre partie de moi me dit que je passe à côté d'un truc si je fais ça.

Juste au secours !