[Suivi de Lecture] Mange-Nuages

 
  • Mange-Nuages

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    #51 29 Août 2019 23:14:35

    C'est pour ce challenge, les inscriptions s'arrêtent ce soir !
  • Catyladya

    Lecteur professionnel

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    #52 30 Août 2019 00:17:31

    (stupeflip :pouceleve:)
    Coraline j'aimerai bien tester le bouquin
    Faudrait que je revois le film aussi :)
  • FloXy

    Empereur des pages

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    #53 30 Août 2019 00:23:11

    Et pas une seule allusion à Imawa no kuni no Arisu. Déception.
  • Catyladya

    Lecteur professionnel

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    #54 30 Août 2019 00:24:28

    Alice ❤️ (oui désolé je ne connaissais pas le nom japonais ><)
  • Mange-Nuages

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    #55 30 Août 2019 00:36:17

    MyFloXyBabY a écrit

    Et pas une seule allusion à Imawa no kuni no Arisu. Déception.


    Non mais j'ai pas fini d'écrire ma déclaration d'amour, c'est pas quelque chose qu'on peut bâcler en une heure !

    @Thecatlady : Je sais déjà que je vais le regarder direct après l'avoir lu ! Je le regarde chaque automne !

  • Mange-Nuages

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    #56 07 Janvier 2020 21:31:21

    Allez, nouvelle année, nouvelles lecture !

    Je commence avec mes trois premières lectures de 2020 deux romans et un manga !

    <image>
    Sirius, de Stéphane Servant

    Avril et son jeune frère, Kid, vivent dans une cabane au sommet d'un arbre, seuls.  Dehors, le monde s'est effondré. Suite à une mystérieuse maladie qui a rendu les êtres vivants stériles, les Hommes ont massacré les animaux, tenus pour responsables, et les guerres se sont faites légion. Les survivants maraudent à la recherche des rares capsules de survie qui leur permettent d'éviter de mourir de faim, et les nombreux tremblements de terre d'une planète rendue folle déclenchent les explosions des bombes enterrées dans le sol. Avril et Kid sont forcés de quitter leur abri pour fuir, fuir une menace qui concerne Avril de très près.

    J'ai descendu le roman d'une traite.
    L'écriture de Stéphane Servant est simple mais efficace, on se sent happé directement dans l'univers post-apocalyptique qu'il nous propose, sur fond de catastrophe climatique. Si Avril est un protagoniste agréable à suivre, tout en nuances, qui nous évite les sempiternels questionnements intérieurs bien relou, Kid est un enfant juste ce qu'il faut d'agaçant. Malgré un âge très juvénile, je n'ai pas envie de le frapper à chaque intervention malgré une insouciance à toute épreuve... très caractéristique des enfants, au final. Même quand il boude ou qu'il désobéit, ça reste attendrissant. La note climatique, la réflexion sur le rapport humain à l'animal et au végétal, voilà qui a le mérite de faire réfléchir le lecteur sans, je trouve, lui donner l'impression de se faire sermonner. C'est une lecture qu'il faut mettre entre toutes les mains, et un excellent biais de sensibilisation pour de jeunes lecteurs.

    <image>
    Une femme de Showa, d'Ikki Kajiwara et Kazuo Kamimura
    Au sortir de la seconde guerre mondiale, Shôko est une enfant livrée à elle-même après le décès tragique de sa mère. Fille d'un opposant politique qui a disparu dans la nature, elle se retrouve réduite au vol et va tout mettre en oeuvre pour survivre dans ce Japon qui se reconstruit. La jeune fille est animée par la vengeance, et elle sera implacable.

    C'est une histoire très dure, avec un visuel assez daté mais néanmoins esthétique, même si c'est pas vraiment à mon goût, du même dessinateur que Lady Snowblood ou Le Club des Divorcés. Ce manga tragique éclaire sur le Japon de l'après-guerre, entre autres sur le rapport que les japonais entretenaient avec les soldats américains d'occupation, mais quand on a déjà lu Lady Snowblood, on se rend compte que les mêmes mécaniques reviennent, et les héroïnes des deux mangas ont d'ailleurs un visage très similaire. C'était une lecture divertissante mais guère plus.

    <image>
    La Voie Magique, de Robin Hobb
    C'est un peu compliqué de résumer La Voie Magique, parce que c'est le cinquième tome... Mais j'adore tellement la saga de l'Assassin Royal !
    La dernière fois que j'ai lu du Robin Hobb, c'était en 2015. Ensuite j'ai fait une pause, parce que je ne voulais éviter de ne lire que ça... Et cette pause a duré 5 ans. Mais cette année j'ai bien l'intention de venir à bout de l'Assassin Royal !

    Ce tome-ci est essentiellement un tome de transition, où on suit un Fitz définitivement abîmé qui tente par tous les moyens d'atteindre le pays des montagnes. La fin du roman m'a apporté des retrouvailles que je souhaitais très fort, mais que je n'imaginais pas ainsi, et deux ou trois surprises et interrogations qui m'ont fait sauter sur le tome suivant dès la dernière page tournée !



    J'ai enchaîné directement sur le tome 6 de l'Assassin Royal, et niveau bulles j'avance sur L'atelier des Sorciers, The Ancient Magus Bride et le tome 5 de la BD culte Blacksad !

    Dernière modification par Mange-Nuages (18 Mars 2020 01:14:52)

  • Richesses_de_fantasy

    Lecteur initié

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    #57 07 Janvier 2020 23:32:16

    Hello ! Le tome 6 de l’AR est celui qui m’a le plus émue, hâte de voir ton avis :)
  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #58 08 Janvier 2020 16:24:08

    Hey ! :newyear: à toi et bonne lecture :)
  • Grimhilde

    Serial lecteur

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    #59 09 Janvier 2020 09:58:17

    Je suis contente que tu reprennes ton suivi lecture, je m'y abonne ;)
    Bonnes lectures !
  • Mange-Nuages

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    #60 17 Mars 2020 18:02:57

    Comme tout le monde, j'me retrouve avec moult temps libre pour cause de covid mais aussi d'ablation d'organe. Ce qui pique un peu, on va pas se le cacher.

    Du coup je reviens (pour combien de temps ? Nul ne le sait) sur ce suivi de lecture. C'est fou parce que j'ai lu plein de trucs bien depuis le début de l'année, mais quand il s'agit d'en parler, il semblerait que je sois infoutue d'en dire deux-trois mots, faut forcément que je propose un pavé d'une cinquantaine de lignes.

    D'abord, un petit mot sur l'Assassin Royal.
    J'ai terminé le Premier Cycle, mais comment c'était trop bieeeen. En fait c'était tellement bien que j'ai entamé direct le second cycle, et si ça faisait un peu bizarre de retrouver les protagonistes que j'aime si fort avec quinze ans dans les dents, ça n'en est que meilleur. Avec cette ellipse, Hobb nous permet de placer ces personnages dont le caractère nous est familier dans des situations qui ne sont plus les mêmes, et c'est un bon plan de se réinventer un peu quand on a déjà écrit sept tomes. Pour le moment je suis en pause parce qu'au rythme où ça va, j'aurai passé l'année à ne lire que l'Assassin Royal, et j'ai quand même d'autres ambitions.



    Ensuite, il était temps que je parle un peu de mon nouveau manga favori forever and after (avec Gantz et Battle Royale, j'en démordrai pas) :

    Alice in Borderland.


    <image>

    J'aime beaucoup les mangas de survie, et le genre me le rend pas forcément bien. Y'a pas mal de mangas de ce type qui ont tendance à se casser la gueule dans leur narration, trop occupés qu'ils sont à empiler les clichés et les retournements prévisibles. Mais quand c'est bien fait, que c'est beau. Evidemment, faut pas être rebuté.e par les flots de sang, la violence et la surenchère, mais ce genre de sujet propose très souvent une réflexion intéressante sur la valeur qu'on accorde à la vie (Suicide Island est un excellent exemple du genre), sans oublier que je ne trouve rien de plus fascinant qu'une observation minutieuse du moment où le vernis de civilisation de l'humanité craque salement.
    Ouais mais le souci, c'est que pour une pépite, y'a cinq mangas interchangeables (Judge, Doubt, King's Game, Darwin Game, sérieux les gars faites un effort j'arrive jamais à me rappeler lequel est quoi) qui n'arrivent à rien d'autre qu'une histoire "gentillette" (compte tenu du sujet, j'veux dire).
    Et puis y'a Alice in Borderland.
    Lu sur les conseils avisés et pas du tout insistants d'une personne que j'aime beaucoup, le premier tome a été suivi par les dix-sept autres en moins de temps qu'il n'en faut pour dire coronavirus. J'ai pas été happée, je me suis vautrée la tête la première dans le monde complètement pété du jeu, qui n'a de commun avec le roman de Carroll que le nom de son héros et un kink sur les cartes et les reines de coeur.
    Ici, on parle d'une oeuvre qui peut se vanter de posséder une évolution de l'histoire très satisfaisante, un world-building original et surtout, des personnages qui ont un véritable développement.
    Pourtant le pitch de base n'est pas spécifiquement unique ; on suit trois ados qui se retrouvent dans un monde désolé et doivent jouer à une série de jeux pour rester en vie le plus longtemps possible. Rien qui ne rappelle pas deux ou trois autres oeuvres du meme genre à qui apprécie le survival, et le piège majeur de cette saga, c'est qu'il lui faut trois tomes pour dévoiler au lecteur patient la richesse de son potentiel, mais j'étais déjà séduite par le niveau de perversité des jeux. Chaque fois plus sadiques, chaque fois plus difficiles, les jeux font partie intégrante de ce qui m'a soufflée (mention spéciale pour le tunnel de 2km, j'ai mis une heure à m'en remettre).
    Le mangaka sait où il va, et il ouvre petit à petit la compréhension de son monde au lecteur en l'y guidant par le biais de personnages très intéressants. Si on entame l'aventure en compagnie des typiques lycéens japonais, on découvre très rapidement un nombre respectable de participants avec des backgrounds et personnalités très variés (on trouve même une femme trans, wow, je m'y attendais pas). Ici pas de personnage fonction dont la mort ne nous touche pas, chaque personne rencontrée a une identité propre. C'est pas tous les mangas qui proposent ça.
    <image>
    Les jeux sont variés, faciles à comprendre et tellement bien dessinés : résolution de puzzle, jeux de réflexion, phases d'action, y'a pas une ambiance que le trait du mangaka n'arrive pas à retranscrire. La tension est palpable tout du long, et j'ai trouvé qu'il y avait une certaine pudeur dans la manière dont les scènes-choc étaient montées. Mais c'est pas parce que le manga vous balance pas des geysers de sang qu'il n'est pas d'une grande violence. Les personnages prennent super cher sur le plan mental, on les voit se briser sous nos yeux et ça saigne peut-être pas mais c'est d'autant plus douloureux à regarder qu'aucun personnage n'est à l'abri. Les jeux ne peuvent pas être gagnés au dernier moment par un deus ex machina tout pété, les personnages ne découvrent pas en eux la force de balancer un ultime hadoken, et les morts. Restent. Morts.
    Mais ce manga propose quelque chose de plus qu'un (excellent) manga de survie. Il propose une quantité non-négligeable de contemplations et conversations philosophiques, pas dans le but de donner à l'histoire l'impression d'être plus profonde qu'elle ne l'est, mais comme une sorte de pilier sur lequel le personnage va s'appuyer afin de se développer. Comme on passe notre temps sous la tension des épreuves, les rares moments où les personnages se détendent sont d'autant plus rafraichissants qu'on a réellement eu peur pour eux tout au long des chapitres. Même dans le camp des bad guys on évite les pures caricatures de psycho lvl.max, et la plupart d'entre eux provoquent ce délicieux sentiment d'ambivalence qui fait qu'au final, on peut pas les détester totalement.

    Je pourrais m'étaler en long large et travers sur les qualités de ce manga (on me souffle dans l'oreillette que c'est déjà le cas), mais le mieux, ça reste encore de lui donner sa chance et de le lire.

    La prochaine fois que je m'égare dans le coin, j'ai prévu de monologuer sans fin sur Le Prieuré de l'Oranger (encore 15% et je l'ai finiiiii) et l'excellent manga Monster, dans un tout autre registre que celui dont je viens de tartiner l'éloge sur plus de trente lignes.

    Dernière modification par Mange-Nuages (17 Mars 2020 18:08:32)