[Suivi lecture] Alexandrine

 
  • Milena19

    Guide touristique des librairies

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    #311 12 Août 2019 17:15:00

    Et bien moi, j'ai envie de classiques en ce moment =D Zola m'a remise dans le bain :yeah:

    J'avoue avoir tenté de lire le T1 du " Goût du bonheur" mais je n'ai pas accroché.... J'ai du mal avec les sagas...

    J'ai la BD " Olympes de Gouge" ( dédicacée :-) ) depuis des lustres, il faudrait absolument que je la sorte de ma PAL !! j'attends ton avis avec impatience !

    A  très vite ! :-)
  • Alexandrine

    Lecteur averti

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    #312 26 Août 2019 22:24:46

    Hello !

    Isallysun : l'agrégation, c'est un concours de l'éducation nationale. Je suis déjà certifiée mais l'agrégation est un niveau au-dessus.

    Mypianocanta : oui, ça fait du bien, ça allège un peu l'esprit, ça nous permet de nous évader.

    Julie, oui, la saga Le goût du bonheur mérite d'être découverte ;)

    Milena, c'est marrant comme cette saga de Marie Laberge divise !

    Alors... le roman graphique sur Olympe était d'une densité folle. Franchement, je ne m'attendais pas à une telle multitude d'informations. Je trouve que c'est hyper bien fait, pensé, construit. Il y a le roman graphique, puis une chronologie liant et l'Histoire et la vie d'Olympe et enfin tout un tas de petites biographies sur les personnes qui ont connu/cotôyé Olympe et/ou vécu à la même époque. Je pense qu'un tel ouvrage nécessite presque une deuxième lecture. J'ai eu envie aussi de lire une ou deux de ses pièces pour me faire une idée de son œuvre. Une femme remarquable, en tout cas.

    J'ai (enfin !) fini Le cœur est un chasseur solitaire de Carson McCullers. Comme c'est une lecture que je m'impose, ça a pris du temps car je voulais prendre des notes. Je pense que j'ai aimé. Certains personnages m'ont marquée par leur côté entier, sensible, ouvert, engagé. L'ambiance était cependant lourde, pesante. La pauvreté, le racisme, la violence y sont probablement pour quelque chose. J'ai déjà lu ce type d'ouvrages avec Steinbeck par exemple, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir eu le cœur lourd. Les gens ont du mal à communiquer, ou ils le font dans la violence et ils ne se comprennent pas. Lecture déroutante.

    J'ai lu Inhumaines de Philippe Claudel. Je n'ai pas compris ce livre. Je ne comprends pas d'autant plus que j'adore ce qu'écrit Claudel. Est-ce la société de demain ? Est-ce qu'un jour l'humain deviendra aussi ignoble, raciste, violent, amoral ? C'est totalement absurde, pas forcément drôle. Plutôt glaçant.

    Je me fixe l'objectif de lire Le Vice-Consul de Duras et d'alterner avec une lecture personnelle. Mais je ne sais pas quoi encore. Je voudrais arriver au bout du recueil Elsa d'Aragon et terminer les Illusions perdues. Je ne sais pas où je vais atterrir à la rentrée et si je vais atterrir quelque part. C'est l'occasion de me plonger encore plus dans l'agrégation, mais j'attends de voir. Plus que quelques jours de vacances.
    J'ai lu de très belles choses cet été, je suis contente !

  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #313 04 Septembre 2019 23:34:17

    @Milena: pourquoi de la difficulté avec Le goût du bonheur?

    Alexandrine, merci pour la précision. Et oui, ton roman graphique sur l'Olympe semble intéressant!
    oh, une maigre comparaison avec Steinbeck, c'est un bon point de départ :) Avais-tu lu La servante écarlate? Si oui, c'est cette même lourdeur qu'il y a?
    Qu'avais-tu lu également de Claudel?
  • Alexandrine

    Lecteur averti

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    #314 24 Mars 2020 17:52:23

    Bonjour à celles et ceux qui passeraient peut-être par là...

    Petite mise à jour (ou grosse mise à jour) de mes lectures depuis janvier... Le confinement aide bien...
    Je n'ai parlé que des livres que j'avais vraiment beaucoup aimés et je ne suis pas déçue de mes lectures de ce début d'année.
    Je suis dans Tess d'Urberville de Thomas Hardy, mais j'ai du mal à me plonger dans l'histoire même si ça va un peu mieux... et je commencerai le premier volume d'Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell.


    La perle et la coquille de Nadia Hashimi.
    J’aime lire des histoires racontant les femmes. J’aime encore plus quand il s’agit de cultures qui ne sont pas les miennes. J’ai été servie avec ce livre de Nadia Hashimi, La Perle et La Coquille. Deux portraits de femme à un siècle d’écart nous sont présentés : celui d’une jeune femme au début des années 2000 et celui de son arrière-arrière-grand-mère. Toutes deux endossent le statut de bacha posh, femme transformée en homme pour encadrer les filles au sein d’une famille, les femmes au sein d’un harem.
    Ces femmes sont des battantes à qui on inflige tout : les corvées, les mariages forcés, les viols, les violences physiques, les humiliations. Les relations sont parfois complexes entre les coépouses. Shekiba et Rahima connaissent des drames, vivent des vies hors du commun, rencontrent des personnes qui les aident à affronter leur quotidien un peu plus facilement. Ou un peu moins douloureusement.
    J’ai aimé que tout ne soit pas blanc ou noir. J’ai aimé que certaines coépouses soient des alliées, même quand la « concurrence » est rude, que certaines belles-mères soient humaines et n’infligent pas seulement des coups, des insultes. J’ai aimé me trouver dans le palais du monarque au début du XXème siècle, au Parlement, à Kaboul, au XXIème siècle. J’ai aimé me plonger dans leur histoire, dans l’Histoire de l’Afghanistan. J’ai aimé rencontrer ces personnages femmes, engagées, fortes, persévérantes.

    Les Spellman se déchaînent de Lisa Lutz
    Isabel est embarquée dans une enquête visant le voisin de ses parents qui semble avoir d’étranges habitudes et bien des secrets à cacher coûte que coûte. Ses travers, ses folies la poussent à se trouver dans l’illégalité. Elle peut compter sur quelques acolytes pour la tirer d’affaire et la remettre sur le droit chemin. •
    J’ai aimé cet épisode. Pas gnangnan, pas concon. Léger, drôle, touchant. La famille Spellman est barrée, originale, soudée. Son entourage l’est également. Petit policier tendre et loufoque pour se divertir.

    D'abord, ils ont tué mon père de Loung Ung
    Je me suis plongée dans les années sombres du Cambodge avec ce puissant livre de Loung Ung. Les Khmers rouges, Pol Pot, la terreur infligée au peuple cambodgien font froid dans le dos. A bien des reprises, j’ai été bouleversée, estomaquée et révoltée par la violence des traitements infligés à ce peuple. Il a été chassé, parqué, affamé, massacré durant des années avant d’être libéré par les Youn.
    L’histoire de cette famille de Phnom Phenh est glaçante. L’Histoire est glaçante parce que l’humain est capable d’aller toujours plus loin dans l’horreur et dans l’atrocité.
    Loung, âgée de cinq ans, voit sa douce vie basculer dans un enfer sans nom où sa famille sera décimée. Elle connaît la faim, les privations, les humiliations, la terreur, la mort. •
    Il est rare qu’un livre me poursuive dans mes nuits et ça a été le cas. Les descriptions précises et terribles des conditions de vie de Luong et des siens m’ont hantée.
    1975 paraît si proche, et pourtant... pourrons-nous un jour vivre dans un monde sans guerre et sans violence ?

    Les Zola de Méliane Marcaggi et Alice Chemama.
    J’aime Zola depuis fort longtemps. Depuis le collège, en fait. Depuis ma découverte des premiers tomes de Rougon-Macquart.
    J’ai donc découvert l’homme qu’il était... et surtout les femmes qui ont participé à la naissance de l’homme de Lettres connu et reconnu qu’il est devenu.
    Alexandrine est une femme qui connaît une enfance difficile. Quand elle rencontre Emile Zola, elle s’engage à l’épauler pour que sa carrière d’auteur démarre. Elle est son soutien inconditionnel allant jusqu’à renoncer à la maternité. Le couple embauche une bonne dont Zola s’éprend, Jeanne.
    J’ai aimé ces deux portraits de femmes : le dévouement, l’intelligence et l’humanité qui émanent d’elles en dépit de la difficulté de la situation les embellissent davantage.
    Les planches sont belles, les couleurs parfois pâles et douces, parfois sombres ou vives collent aux événements qui traversent les vies des personnages. Les dessins sont subtils. C’est un magnifique ouvrage.
    Si vous voulez découvrir la vie d’Emile Zola, lisez ce livre, vous ne serez pas déçu(e). J’ai eu envie d’en savoir encore plus. Sur Émile, mais aussi sur Alexandrine.

    Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel
    Tama a huit ans. Elle vient du Maroc. On a fait croire à son père, contre un peu d’argent, que sa fille aurait une belle vie en France. Le sort qui lui est réservé n’a rien de commun avec celui d’une petite fille de huit ans. La vie qu’on lui « offre » est une horreur qui a un nom : l’esclavage moderne. Tama connaît les privations, le manque, les violences d’une cruauté terrible (physique, psychologique), l’exploitation. L’insoutenable, en somme. On ne lui épargne rien.
    Izri est le fils de Mejda, qui a acheté Tama. Lui aussi a vécu l’enfer : un père violent, une mère qui ne bouge pas pour ne pas recevoir les coups.
    Et puis il y a Gabriel qui reçoit une visite inopinée d’une jeune femme grièvement blessée et qui a perdu la mémoire. Gabriel est hanté par ses drames. Il oscille entre bien et mal.
    Ce thriller se lit facilement. La thématique est assez inédite, il faut le dire. On tremble pour ces personnages auxquels on s’attache, indiscutablement. Les portraits sont bâtis avec justesse et finesse. Les détails des violences subies par l’ensemble des personnages sont glaçants. Même si l’ensemble sonne juste, ce n’est toutefois pas de la grande littérature. Le style n’a rien d’exceptionnel, rien de grand, même s’il reste « agréable » à lire (si tant est donné qu’il soit agréable de lire l’indicible en terme d’horreur). Je pense que les personnages qui m’ont accompagnée tous ces derniers jours ne vont pas me quitter tout de suite. Ils résonneront en moi encore un peu parce que leur douleur et leurs drames ont été trop durs, trop affreux.

    Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie de Virginie Grimaldi
    Le couple que formait Pauline et Ben a volé en éclat. Elle ne s’en remet pas, multiplie les boulettes au travail jusqu’à ce que son patron lui demande la mette au vert l’histoire de quelques temps. Ça tombe bien (ou pas), tout sa famille se réunit dans une maison au bord de la mer le temps de trois semaines. Trois semaines pour se remettre en selle, pour recréer un lien un peu trop distendu avec ses proches, pour faire le deuil de son couple, entre autres.
    Comme pour Il est grand temps de rallumer les étoiles, j’ai trouvé le style sympa, agréable. On s’attache aux personnages le temps de quelques heures. J’avoue que la partie « remerciements » de l’autrice donne un peu plus de résonance et d’épaisseur à ce texte. J’ai aimé qu’elle ne verse pas dans un mauvais pathos, l’exercice n’est pas toujours aisé.

    L'art de perdre d'Alice Zeniter
    J’achève ce livre avec l’impression d’avoir voyagé avec Naïma.
    L’art de perdre est une fresque familiale présentant trois générations. Ali, algérien qui quitte son pays pour la France, son fils Hamid et sa petite-fille Naïma. Trop pleine du silence tenace de son père quant à son histoire étroitement liée à l’Histoire, poussée par son patron à partir à la recherche d’aquarelles d’un peintre algérien, Naïma tente de découvrir, de comprendre les choix qu’ont opéré son grand-père de partir, son père de couper avec son pays d’origine. Peut-être est-ce aussi un moyen pour elle de se connaître mieux, un peu. De savoir où elle se situe entre ces deux pays.
    On comprend que ces bouleversements de vie impliquent parfois des ruptures brutales, une difficulté à se positionner entre la terre d’accueil et la terre d’origine. Qu’elle crée une distance voire une incompréhension entre les parents qui doivent s’adapter, trouver leur place et des enfants dont l’adaptation est d’une rapidité déconcertante. À titre plus personnel, j’ai compris ce mélange des langues, de l’arabe parsemé de mots français que je peux entendre quand deux générations se parlent. Ce mélange fait sens, et il en devient touchant.
    J’ai souvent lu ici et là que la troisième partie dédiée à Naïma était longue et inutile. Pour ma part, je l’ai aimée peut-être plus que les autres encore (quoi que celle dédiée à Hamid est d’une grande richesse) : tout en étant née en France, Naïma se cherche. Est-elle vraiment française plus qu’algérienne ? Bref... j’ai aimé son cheminement.
    Encore une lecture qui me fait dire que je ne connais rien. J’ai entendu parler de la guerre d’Algérie mais vaguement. Je sais peu de choses, voire rien. Après la lecture de ce livre, j’en sais un peu plus mais il mériterait que je me plonge davantage dans l’Histoire de ce pays.

    Au plaisir de vous lire...
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #315 26 Mars 2020 19:18:22

    Nous avons des idées assez contraires sur La Perle et la coquille que je n'ai pas apprécié du tout et trouvé très en-dessous de ce que j'avais déjà pu lire sur le sujet, notamment les romans de Khaled Hosseini

    Les Zola me tente beaucoup, j'ai vu qu'il était à la médiathèque donc je pense que je l'emprunterai mais plutôt dans l'été pour prendre le temps de savourer.

    Bonne continuation et bonne lecture :)
  • Alexandrine

    Lecteur averti

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    #316 26 Mars 2020 22:42:37

    J’ai lu Mille soleils splendides et j’avais énormément aimé... à voir si je peux lire autre chose sur les bacha posh... j’ai vraiment découvert leur existence avec ce livre.
    Merci pour ton retour ;)
  • Milena19

    Guide touristique des librairies

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    #317 29 Mars 2020 14:03:46

    Bonjour Alexandrine !

    Ravie de te lire de nouveau ! Et que de lectures !! Je vais rebondir sur quelques unes =)

    " Les Zola " : J'ai adoré cette BD ! j'aime énormément Zola et j'ai découvert les deux femmes qui ont tellement comptées dans sa vie personnelle et sa vie d'écrivain ! J'ai moi aussi très envie de les découvrir l'une et l'autre !

    " Toutes blessent, la dernière tue": Depuis quelques temps, je n'aime plus ce que fait Karine Giebel et avec ce roman, je suis totalement fâchée avec elle... J'ai détesté cette lecture.... C'est la surrenchère de la violence sur des pages et des pages entières.... Et du coup, effectivement, l'écriture en pâti...

    " Le parfum du bonheur.." : il est sur ma PAL et il me tarde de le lire !!! J'en entends tellement de bons échos !! J'ai adoré " Tu comprendras quand tu seras plus grande" :yeah:

    " L'art de perdre" : Ma responsable l'a lu ( je travaille en librairie ) et a eu un très gros coup de coeur. J'avoue que le thème ne m'attire pas trop mais effectivement il s'agit là de très belle littérature.

    Oooh !! tu vas lire le T1 de " Autant en emporte le vent" !!! Il est sur ma PAL depuis très longtemps !!!

    J'espère que tout va bien chez toi en ces temps un peu étranges...

    A bientôt ! ;)
  • Julie27

    Administratrice

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    #318 29 Mars 2020 18:38:22

    Coucou et bon retour par ici :pompom:

    J'ai toujours autant l'éclectisme de tes lectures !

    "Autant en emporte le vent" fait partie des livres que j'aimerais lire cette année ou l'année prochaine :)

    J'ai lu "D'abord, ils ont tué mon père" il y a très peu de temps et j'ai appris énormément grâce à ce livre. J'ai été très touchée par l'histoire de l'autrice et des siens... quelle horreur... En tout cas, il fait partie des livres nécessaires à mon sens.

    Je rejoins Mypianocanta par contre : je suis aussi passée complètement à côté de "La Perle et la coquille", ça a été une grosse déception. Et je plussoie pour les livres d'Hosseini :heart:

    Et pour "Toutes blessent, la dernière tue", c'est Milena que je rejoins :lol: : J'ai été déçue, j'ai trouvé ça vraiment "trop" : trop de violences, une accumulation pas vraiment nécessaire et c'est dommage car le propos du livre est important.

    Très bonnes lectures et bonne soirée :)
  • Milena19

    Guide touristique des librairies

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    #319 29 Mars 2020 20:00:33

    Merci ma Julie !! ton avis sur le Giebel me rassure !!


    Julie27 a écrit

    Coucou et bon retour par ici :pompom:

    J'ai toujours autant l'éclectisme de tes lectures !

    "Autant en emporte le vent" fait partie des livres que j'aimerais lire cette année ou l'année prochaine :)

    J'ai lu "D'abord, ils ont tué mon père" il y a très peu de temps et j'ai appris énormément grâce à ce livre. J'ai été très touchée par l'histoire de l'autrice et des siens... quelle horreur... En tout cas, il fait partie des livres nécessaires à mon sens.

    Je rejoins Mypianocanta par contre : je suis aussi passée complètement à côté de "La Perle et la coquille", ça a été une grosse déception. Et je plussoie pour les livres d'Hosseini :heart:

    Et pour "Toutes blessent, la dernière tue", c'est Milena que je rejoins :lol: : J'ai été déçue, j'ai trouvé ça vraiment "trop" : trop de violences, une accumulation pas vraiment nécessaire et c'est dommage car le propos du livre est important.

    Très bonnes lectures et bonne soirée :)

  • Alexandrine

    Lecteur averti

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    #320 30 Mars 2020 13:58:34

    Hello les filles,

    Merci pour vos retours, ça me fait plaisir de vous lire ! Mon chéri m'a acheté le dernier Giebel parce qu'il m'a vue plongée dans Toutes blessent..., à voir, j'en lirai un deuxième pour me faire un avis peut-être un peu plus précis sur la plume, les intrigues, etc.

    Milena, la guerre d'Algérie n'était franchement pas du tout un thème vers lequel je serais allée spontanément. J'ai même pensé ne pas aimer parce qu'une amie l'avait commencé mais n'avait pas réussi à se plonger dedans. Et finalement, je suis très contente d'avoir découvert un pan de l'histoire dont j'ignorais tout, ou presque !

    J'ai fini Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. Encore une fois, comme très souvent, j’avais entendu parler de la guerre de sécession sans savoir exactement de quoi il retournait (enfin, si... je savais qu’elle avait eu lieu aux États-Unis d’Amérique). J’aurais même été incapable de dire qu’il s’agissait d’une guerre civile.
    Ce qui m’intrigue, m’interroge voire me dérange, c’est que le personnage principal, Scarlett O’Hara, puisse être à ce point détestable d’un bout à l’autre du roman, qu’elle puisse être à ce point centrée sur sa petite personne sans jamais prendre en considération la souffrance d’autrui en ces temps de guerre. Pas une once d’humanité, d’humilité, ou si peu. On pourrait comprendre la rébellion ou le sentiment d’injustice qu’elle ressent quant au statut des femmes (tiens donc, encore ?), sa colère d’être à ce point bridée, mais d’éprouver une telle antipathie envers ses consœurs plus consensuelles, plus douces... ça finit par dépasser l’entendement.
    J’ai trouvé beaucoup (trop) d’introspection superficielle (oui, étonnant) et à mon goût un peu trop de détails sur les avancées des armées opposées (intéressants mais parfois trop nombreux). En revanche, la réalité qui devait être abominable et qui est dépeinte avec précision, la place des femmes, l’esclavagisme et la considération pour le peuple noir sont autant d’éléments qui m’ont permis d’aller au bout de cette première partie assez rapidement. J’ai vraiment pu me plonger dans l’atmosphère cette époque entre la vie dans une plantation de coton et la vie dans l’effervescente Atlanta. Les descriptions sont riches et fort bien écrites. On peut reconnaître ce talent indéniable à Margaret Mitchell.
    Je reste mitigée cependant : je ne suis pas mécontente d’en être venue à bout et me demande si j’aurai le courage de me lancer dans les deux volets restants (je pense que oui, en fait). Peut-être Scarlett connaîtra une jolie évolution... à voir !

    Pour la suite, je ne sais pas... en allant faire les courses, j'ai pris deux bouquins qui semblent plus "légers". Je ne suis pas encore décidée. Entre le travail, les devoirs de mon adorable belle-fille et le reste, je ne trancherai qu'au moment de me poser avec une nouvelle lecture !