[Suivi lecture] Miyuki_

 
  • Aryia

    Correctrice

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    #41 28 Avril 2020 18:37:52

    Coucou toi,

    Désolée pour ta WL, mais oui, clairement, n'hésite pas à y ajouter Quidditch Through the Ages car il est vraiment top ! J'aime beaucoup ces livres compagnons qui viennent compléter notre connaissance du monde sorcier, j'aimerai vraiment qu'elle en fasse de nouveaux sur d'autres facettes de la vie des sorciers ... Mais j'ai pas l'impression que ça soit à l'ordre du jour malheureusement ...

    Haha, pour le Loto, je me suis dit que c'est dans la continuité de la session précédente, comme ça, je n'ajoute pas réellement de challenge à mon nombre de challenges en cours ! En tout cas, je t'admire de réussir à n'avoir que 10 participations en même temps, j'en serai incapable !

    Tu m'as donné envie de relire La langue des bêtes, maintenant ! J'adore la façon dont tu en parles, ça résonne dans mon petit coeur, car j'avais vraiment ressenti tout ça moi aussi. J'étais tombé en amour pour ce livre, et j'avais même choisi un extrait pour notre représentation de lecture expressive au théâtre, car c'était juste un régal que de partager ce texte, cette poésie, cette magie faite mots. Je me souviens qu'à l'époque de ma lecture, je tenais encore mon carnet de citations avec assiduité, et je devais le garder sorti en permanence car à chaque page j'avais presque une phrase ou un paragraphe à recopier !

    J'espère que ta nouvelle lecture est à la hauteur pour passer après cette vraie merveille !
    Bisous :heart:

  • Cendre

    Gollum littéraire

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    #42 28 Avril 2020 19:07:59

    Honnêtement c'est pas l’interprétation de Dumby qui m'a le plus choqué dans ce film : c'est plutôt Grindelwald ! J'aime bien Johnny Depp mais dans ce rôle, ca ne lui convient pas. Je trouve que le personnage fait trop "méchant" :il a un sale tête, il est sans pitié et fait peur à tout le monde. Alors que le vrai Grindelwald est présenté comme un être très charismatique et presque enjôleur à tête d'ange.  Aussi qqun de passionné et d’extraverti, ce qui ne transparaît pas à l’écran.

    J'ai adoré le flm Rimbaud Verlaine aussi. je trouve que les acteurs sont vraiment bons ! quand j'ai vu la performance de Leonardo Dicaprio dans ce fil (il a quoi ? 16-17 ans ?), je suis restée scotchée. Enfin un acteur qui n'a pas QUE une belle gueule. D'ailleurs je crois que c'est des rares acteurs à succes qui a fait un sans faute dans sa carrière en choisissant toujours des rôles et des scénarios intelligents et intéressant (à part la Plage mais c'est très anecdotique). Le truc que je regrette c'est que nous francisais, on ait pas eu l'idée de traiter le sujet à la place des anglophones. C'est quand même un comble.

    Nooon, tu as abandonné Les hauts de Hurlevent !? Quel, dommage j’adore ce livre !

    Waouh, alors ca c'est ce qu'on appelle un coup de cœur et une super critique ! J'ai hâte de découvrir la plume de l'auteur.J'ai 2 livres de lui en PAL (pas celui là) et vu le coté onirique que tu décris, je pense que je vais aimer.
  • Telesia_

    Lecteur glouton

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    #43 29 Avril 2020 08:00:53

    Coucou par ici,

         j'ai lu ton top 5. Je ne peux qu'approuver ton avis sur La fille du train. Ca n'a pas vraiment été un coup de coeur de mon côté non plus. D'abord, j'ai tout simplement du mal avec les récits à points de vue multiples, et il faut que le roman soit a minima bon dans sa structure et sa narration pour que ça n'empiète pas de façon néfaste sur ma lecture. On va dire que le problème vient en partie de moi, donc l'argument vient en premier pour vite être oublié.
    Le personnage principal. Alcoolique, grande gueule et mal élevée. C'est ce que j'ai pensé dès le début. L'histoire est censée contenir ce petit je ne sais quoi qui attisent votre empathie pour cette femme, brisée par un mari trop violent. Pourtant, comme tu l'as dit, on est loin du compte. Elle se traîne, sa volonté est d'une insolence malpropre.
    Le dénouement est trop évident je ne te contredirai pas, mais surtout improbable oui. C'était tellement incroyable que je n'osais même pas m'en convaincre, pour te dire.
    Enfin voilà, c'est un best-seller, il a été adapté au cinéma... parfois, je me demande comment tout ça se décide. M'enfin, j'ai préféré Au fond de l'eau.

         Pour répondre à ton petit mot sur mon suivi : je comprends ta hantise. L’entrepreneuriat reste par défaut une prise de risque, et si l'équipe de départ n'est pas sujette à la coordination propice, c'est comme qui dirait mort. Mes études m'ont appris à gérer tout ça, enfin j'ai rarement été autre chose que chef de projet sur les dossiers importants, ça m'a appris à gérer les relations au sein de l'équipe. A part la fois où je suis tombée sur une fille hors la loi aux problèmes psychologiques marqués, je n'ai jamais eu d'accrochages à ce niveau. C'est un peu hors sujet, mais du coup le plus dur pour moi, ç'a été, les fois où je n'étais pas chef de projet, de laisser ceux qui en avaient la responsabilité de gérer. Maintenant, ça va mieux, je sais faire ce qu'on me demande ni plus ni moins, sur un pied d'égalité avec tout le monde. Bref, le travail en équipe, ça me connait.
         J'ai le statut étudiant entrepreneur (S2E), je bosse sur la création d'entreprises un peu tous les jours. Je suis d'accord, c'est loin d'être simple. Mais je pense qu'en plus de certaines compétences malheureusement mal définies, il faut un état d'esprit tout particulier qui, bien sûr, sait se développer à force de volonté. Et ces compétences requises, ce sont loin d'être des skills qu'on enseigne avec rigueur. Elles vont de pair avec l'état d'esprit à mes yeux. Aisance relationnelle, social, polyvalence, confiance en soi, assiduité, persévérance, ouverture d'esprit, autonomie... Enfin ! J'ai un projet principal, je suis seule dessus, et quelques intervenants m'apportent leur aide quand ils en ont envie. Si j'ai besoin de quelque chose, je me tourne vers mon incubateur. Ca fonctionne plutôt bien. On va dire que tout le monde y trouve son compte.

         Et voilà. My way est un contemporain qui peut laisser penser à de nombreuses perspectives de développement. Le bouquin fait 391 pages, j'en attends une certaine contenance. C'est ce qui compte à mes yeux dans ce genre littéraire. Malheureusement, la fin du synopsis, que je n'ai pas mis sur mon suivi, a évincé un grad nombre de ces pistes de réflexions avec un spoil tout à fait incroyable. Je suis déjà blasée, donc. Enfin, je verrai ce que ça donne et, bien sûr, je ne manquerai pas de vous en parler.

    D'ici là, je te souhaite une très belle journée, et te dis à très bientôt !

  • Miyuki_

    Gastronome littéraire

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    #44 30 Avril 2020 16:16:38

    Aryia : Oui, j’aimerai tellement plus de livres qui parlent de la vie des sorciers. Je suis contente de t’avoir donnée envie de relire La langue des bêtes et d’avoir réussi à transmettre mon amour pour ce livre. Et La langue des bêtes en adaptation, même au théâtre, ce serait tellement top !

    Cendre : Ah mais clairement, Leonardo Di Caprio est un excellent acteur avec une carrière impeccable. Je n’ai pas vu tous ses films (Le loup de Wall Street, la plage, The revenants, etc.) mais je l’ai aimé à chaque fois que je l'ai vu quelque part. En plus d'avoir une carrière impeccable, un jeu génial, c'est aussi un gars engagé et militant. Bref, ce n'est pas qu'une belle gueule. Pour Stéphane Servant, il faut foncer ! Il me semble que tu avais dit avoir Félines dans ta pile à lire et c’est clairement l’un des plus beaux romans que j’ai lu. Il est féministe, engagé, militant. Un ton bienveillant, juste, véridique. Chaque fois qu’un de ses livres sort, c’est comme si c’était Noël. Et pour les Hauts de Hurlevent, j’étais pas du tout dans un bon mood pour le lire. J’avais plein d’informations déstructurées balancées à la figure et le style d’écriture était vraiment lourd. Bref, pour le moment, c’était non.

    Telesia : Oui, j’avais parlé du film il y a peu. Je l’ai détesté et j’ai vu une vidéo sur Youtube qui résumait bien ce que je pensais. Pour en revenir à la création d’entreprise, c’était un vrai fardeau pour moi. Je n’ai pas le tempérament pour créer une entreprise et c’était un projet imposé. Un gros projet qui avait pris beaucoup de mon temps. Et je suis extrêmement perfectionniste. Je veux absolument tout contrôler et laisser les autres faire les choses, j’en étais absolument incapable. Et même si j’étais avec des personnes qui bossaient bien, ce n’était pas ma manière de faire. Bref, c’est un très mauvais souvenir ce projet d’entreprise ! Je ne vais pas créer d’entreprise dans ma vie et c’est mieux comme ça.




    Hey.

    Avant de commencer ce suivi lecture, je vais parler un peu de ma vie.

    Mercredi, j’ai « participé » à un book club virtuel avec d’autres livraddictiens. C’est Mange-Nuages qui a organisé et qui a eu cette idée géniale. J’ai vite été très à l’aise avec le format oral, moi qui est introvertie et timide. Personnellement, j’ai un peu joué de malchance parce que je n’ai pas réussi à parler des livres que j’avais lu. Mais, la semaine prochaine, je serai au rendez-vous !

    Niveau série, je suis en plein re visionnage de Buffy contre les vampires. Je regardais quelques épisodes quand j’avais 10/11 ans et que je rentrais de l’école à temps pour me poser devant la télévision. J’avais encore quelques souvenirs de cette série. Pour le moment, j’aime assez bien même si par moments, c’est très nanardesque, comme le bruit qui est fait quand Buffy donne des coups de poing. En parallèle, je re visionne à nouveau Gossip Girl. C’est une série problématique dans la conception des relations amoureuses et de l’image de la femme. Mais, je regarde encore et encore. Encore et encore. C'est clairement mon plaisir coupable !




    Et bien, maintenant parlons lecture ! Je ne parlerai pas de mon dernier roman car je compte le faire lors du bookclub de mercredi. Par contre, aujourd’hui, nous aborderons le cas de deux mangas …



    <image>L’enfant et le maudit, tome 2 de Nagabe, Ed. Komikku.

    « Elle avait l’interdiction de toucher qui que ce soit… La main noire et froide qui s’est posée sur la joue de Sheeva n’est pas celle du Professeur…

    À présent, la fillette est-elle condamnée à se transformer elle aussi en une créature de l’extérieur ? Le Professeur est horrifié de n’avoir pu la protéger, elle qui est si fragile… Et qui est donc cette “maman” vers qui la créature de l’extérieur souhaite conduire la fillette ?
    »

    Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on ne parle pas davantage de ce titre ? J’ai eu un coup de cœur pour le premier tome. Cette ambiance, ce coup de crayon, ce graphisme avec ces ombres, etc.

    Et puis cette histoire, si mystérieuse, si sombre et pourtant pleine d’amour. Ce manga est tellement, tellement beau. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un « shonen » si mature, loin des clichés du genre. Ce tome deux a été encore plus beau. Tout ce que j’ai aimé dans le tome un se retrouvait dans ce second tome. J’ai été tellement émerveillée.

    Bref, c’est un manga que je recommande à tout le monde.



    <image>

    Petit extrait du tome un, pour se mettre dans l'ambiance. Je sais pas vous mais je trouve le trait sublime.



    Et comme j’aime enchaîner les lectures graphiques, j’ai lu le deuxième tome de Beyond the clouds, la fillette tombée du ciel …



    <image>Beyond the clouds, La fillette tombée du ciel, tome 2, Nicke, Ed. Ki-Oon.

    « Théo a décidé d'aider Mia à voler de nouveau, mais sa cachette est découverte par trois sinistres individus qui cherchent à s'emparer de la petite fille ailée! Alors que tout semble perdu, leur cible fait apparaître un gigantesque félin qui met les assaillants en fuite, puis s'effondre, épuisée.

    Si la blessure du jeune inventeur est sans gravité, la fièvre de Mia va en empirant... Son unique espoir serait le remède du sage de la forêt : malheureusement, le vieil acariâtre n'a pas l'intention de céder son médicament au premier venu. Et ce n'est pas le seul problème de Théo... car le voilà tout à coup attaqué par une araignée monstrueuse!
    »

    Je ne sais pas si vous le savez mais j’adore les studios Ghibli. Je n’ai jamais vraiment aimé les films Disney ou du moins, je ne les regarde pas avec le même œil. Ghibli, c’est de la poésie, des femmes fortes qui ne vivent pas grâce au regard des hommes. Ce sont des intrigues complexes et même si ça vise un public jeune, ça ne prend jamais son public pour des abrutis. Il n’y a pas d’action à gogo mais ce sont des histoires si belles. Ghibli, c’est aussi donner à la nature une place centrale.

    Et Beyond the clouds, ça me fait penser à cet univers.

    Ce que j’aime le plus dans cette histoire ô combien mignonne et tendre, c’est le graphisme. Déjà rien que la couverture, je fonds. Je suis le genre de lectrice qui assume d’être superficielle. Si je n’avais pas lu le résumé, il aurait quand même fini dans mon panier. Les dessins sont à l’image de ce qui est conté. Doux, tendre, fourmillant de détails et de féerie. Encore une fois, Beyond the clouds est un shonen plus mature que certains titres emblématiques. Même si certains discours sur la force, le courage et la force de l’amitié sont présents. Toutefois, ces messages ne sont jamais poussés à leur paroxysme. Les personnages sont doux, attachants, plein de courage mais ils ne sont pas sans défauts et sont tellement humains !

    Bref, si on veut un manga qui fourmille de magie, avec des péripéties qui n’engagent pas des méchants plus horribles les uns que les autres et qui finissent par vouloir détruire la galaxie parce que scrogneugneu les gens ne comprennent pas pourquoi ils voient mal leurs actions. Ce serait celui-ci.

    Bref, aujourd'hui le passage fut bref et vous n'aurez pas eu de pavés ! Je me déçois là !

    Actuellement, je lis Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons et je vous en dirai des nouvelles !

  • Invité

    Invité

    #45 30 Avril 2020 17:47:06

    Hello !

    Je ne connais pas du tout tes deux mangas, mais le premier m'a l'air intéressant. Si je le trouve, je me laisserai peut-être tenter !

    J'ai lu Iskari et pour moi ça l'a pas fait. J'attends de lire ton avis pour voir ce qu'il en est pour toi.
  • Aryia

    Correctrice

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    #46 30 Avril 2020 20:54:10

    Coucou toi !

    A un moment, j'avais songé à proposer à mon prof d'adapter le roman entier ... Mais on avait pas le temps pour ça, je me suis donc contenté de le garder pour la lecture expressive, car l'ambiance de La langue des bêtes fait vraiment "conte", c'était donc parfait pour ce qu'on avait prévu de faire (lecture autour d'une petite lampe de chevet, la salle plongée dans le noir) ! Malheureusement, le toit de notre local s'est effondré à cause d'une grosse pluie (on était dedans 30 secondes avant, c'est parce que j'ai vu de l'eau ruisseler au mur qu'on est sorti à temps, la peur de ma vie), donc on a du annuler ...

    Iskari ! J'avais tellement aimé ce premier tome, j'avais lu plus de la moitié accroupie dans un coin de l'espace culturel de mon Leclerc, et je n'ai pas eu le coeur à le reposer sans l'acheter ... et de retour à la maison, je n'ai pas eu le coeur de le mettre en pause pour finir mon autre lecture en cours, il était tellement captivant, j'espère qu'il te plaira aussi !

    Bonne lecture, du coup !

  • Miyuki_

    Gastronome littéraire

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    #47 04 Mai 2020 19:20:06

    Lizana : Salut ! Personnellement, dès qu’il est possible de retourner en librairie et ce de manière safe, je vais acheter la suite de l’enfant et le maudit. J’aime tellement cette histoire, ce trait. Et je te le conseille de tout cœur, surtout si tu es comme moi et que tu n’en peux plus de voir et revoir ces clichés dans les shonen. D’ailleurs, pour moi L’enfant et le maudit est davantage un sheinen mais, il semblerait que l’auteur ne le considère pas comme tel. Après tout, c’est lui le maître de son histoire !

    Aryia : Ca aurait été une super idée. J’imagine tellement ! Dommage que ça ne s’est pas déroulé comme prévu. Les toits qui s’effondrent, ça me connait. Lors de ma première année d’étude supérieure, par une soirée de violents orages et de fortes pluies, une pièce dans le bâtiment où j’avais ma chambre a été inondé. Mais j’étais loin d’être la plus à plaindre de l’internat car le plafond de la chambre, qui se situait dans le bâtiment où on mangeait, d’une fille s’est effondré. Le tout au beau milieu du mois de juin, donc en pleine période d’examen. Le moment des examens était vraiment propice aux bricoles et ça générait une source de stress supplémentaire, pas vraiment nécessaire !




    On va partir sur du point lecture de grande qualité et je vais vite enfiler mon gilet pare-balles. Parce qu’on va parler en toute franchise de Appelle-moi par ton nom de André Aciman. D’ailleurs, c’est rare mais je préfère la résonnance du titre en langue original, donc tout le long de mon avis, je l’appelerai Call me by your name.

    <image>Appelle-moi par ton nom, André Aciman, Ed. Grasset

    « A l’été de ses 17 ans, les parents d’Elio accueillent Oliver, un jeune professeur de philosophie, dans leur villa sur la côte italienne. Cet américain brillant et séduisant fait forte impression sur Elio. Les jours passent, entre attirance réciproque et évitement. Elio pense à Oliver mais flirte avec sa voisine Marzia, Oliver travaille sur son manuscrit et mène une vie nocturne secrète dont Elio est jaloux. Puis tous les deux cèdent à ce sentiment plus grand qu’eux. »

    Je me souviens encore parfaitement de la première fois où j’ai entendu parler de Call me by your name. J’étais en stage, c’était donc en 2018 et une de mes meilleures amies me dit : Noëmie, il faut absolument que tu regardes Call me by your name.

    Il faut que je vous dise, j’arrive très rarement à finir un film d’une seule traite. Souvent, je regarde les mêmes choses et quand je me lance dans des nouveautés, soit j’abandonne au bout de trois minutes quatre secondes ou alors je prends des mois et des mois avant de finir le film. Il m’a fallu un an pour regarder le film I walk the line, le film où Joaquim Phénix joue le rôle de Johnny Cash. Un an pour deux heures de film … Donc, j’évite tant que faire se peut de regarder des films ailleurs qu’au cinéma ou alors je regarde pour la millième fois Le seigneur des anneaux et Legolas décocher flèches après flèches. Bref, on voit le genre.

    Et bien, Call me by your name est rentré dans la catégorie j’abandonne au bout de trois minutes après avoir aperçu un Timothée Chalamet se pencher dessus de son appui de fenêtre. Pourquoi ? Parce que je n'ai aucune concentration et aucune patience quand il s'agit de regarder un film, sur mon pc, chez moi.

    Et parce que j’ai clairement confiance en les goûts de cette amie, je lui ai promis de lire d’abord le livre avant de voir le film.

    Et c’est chose faite ? Enfin, plus ou moins.

    Il faut que je dise les choses telles qu’elles sont : Call me by your name aurait pu figurer dans mon top 5 de mes opinions impopulaires si je l’avais lu plus tôt.

    Mais avant de répandre toute ma frustration ici-même (parce que bon, il a figuré deux ans sur ma wish-list et chaque samedi à ma bibliothèque je soupirai parce que non, il n’avait pas encore ajouté ce livre à leur catalogue), il faut que je vous dise quelque chose : ce livre a des points positifs.

    Tout d’abord, pour un roman sorti dans les années 2000 (fin des années 2000 mais tout de même, il y a certains livres sortis dans la décennie suivante où la représentation, c'est un peu pour faire beau et un faire-valoir pour le personnage hétérosexuel), la question de la représentation est bien abordée. L’auteur développe très bien les sentiments amoureux des personnages. Je n’ai jamais eu l’impression qu’il avait sa check-list et qu’il a coché la case « personnage d’une orientation sexuelle non hétéro », c’est fait, mon travail s’arrête là. J’ai aussi apprécié le fait que l’orientation sexuelle de ses personnages ne soit pas une source de problèmes. Ou alors, je suis pas allée assez loin dans le livre mais bref. Elio a un environnement épanouissant, il a une famille, des amis, etc. Je dois avouer que j’ai bien apprécié cet aspect-là.

    Autre point positif, la plume de l’auteur. C’est quand même mieux quand un livre est bien écrit même s’il est ponctué de phrases italiennes (traduites ou pas juste après) et que je ne parle pas un mot d’italien. (Ce serait chouette qu’un livre ait des phrases ou des expressions en néerlandais, histoire que je me conforte dans le fait que je n’ai pas fait 11 ans de néerlandais pour rien mais c’est une autre histoire)

    Et bien, ça s’arrête malheureusement là.

    Pour ma part, je me suis ennuyée ferme durant ma lecture, attendant toujours qu’il se passe quelque chose, que la situation évolue. J’ai continué pour voir s’il allait se passer quelque chose sauf que à un moment, je n’en peux plus d’attendre et de voir passer les mêmes choses. Ces pensées qui sont répétées à en être plus qu’un fil tendu prêt à craquer. J’ai craqué, à 52%, j’ai craqué et je n’en pouvais plus. Je lisais davantage par mécanisme, sauf qu’il y a encore quarante autres romans qui m’attendent sagement dans ma pile à lire. Est-ce que j’ai envie de perdre encore deux, trois jours, pour le finir et en parler en toute connaissance de cause ? Non, parce que je crois en avoir suffisamment lu.

    Je suis totalement restée extérieure au livre et totalement hermétique. J’ai cette sensation qui caractérise ma lecture d’être ailleurs mais pas dans le livre. Comme si j’étais en dehors de mon corps et que je lisais des mots sans pour autant qu’ils puissent s’imprimer dans ma rétine. Et au mieux quand j’arrivais à reprendre possession de mon corps, j’étais saoulée par le fait que j’étais toujours au même point soixante, septante pages plus loin. Au pire, j’étais dans le brouillard le plus épais, l’indifférence totale.

    Et c’est ce que ce livre m’inspire : l’indifférence.

    Je préfère détester mes livres, que certains passages me fassent bondir hors de moi, plutôt que l’apathie dans laquelle m’a plongé Call me by your name.

    Les personnages ne m’étaient ni sympathiques ni détestables. Quoique, si j’étais entrée corps et âme dans l’histoire, j’aurai dit à Elio de ne pas s’acharner auprès d’Oliver ou je lui aurai demandé ce qu’il trouve à une personne qui n’a pas plus l’air de s’intéresser à lui. Pourquoi, comment ? Je ne sais pas.

    Sauf que cette réflexion, je la fais alors que j’ai abandonné ce bouquin. J’aurai aimé y penser pendant ma lecture.

    L’histoire, c’est une longue attente. Juste une longue attente où le temps semble totalement s’étirer. Je ne savais pas me repérer dans l’espace-temps proposé. On en est quand dans le compte à rebours des six semaines qu’Oliver doit passer en compagnie de Elio ? Ah je ne sais pas ? Je ne sais pas.

    Alors ce flou ne m’a pas permis de ressentir l’urgence pour ces deux personnages pour qu’ils se parlent à cœur ouvert, etc.

    Rien, juste rien.

    Et franchement, je trouve ça hyper dommage. J’aurai adoré avoir un coup de cœur pour ce livre, je le voulais. Sauf que ça ne l’a pas fait. Et dans tout ça je me demande : est-ce que j’ai loupé quelque chose ? Est-ce que du fait que je l’ai acheté en librairie d’occasion, ce n’était pas le même texte ? (oui, mon cerveau peut formuler des hypothèses étranges) Bref, pour moi Call me by your name a été très loin du coup de foudre attendu. Loin d’être pour moi le roman qui me fera aimer les romances.

    Et j’ai donc retiré les titres de l’auteur que j’avais mis dans ma wish-list. Je ne crois pas retenter l’expérience, lui redonner une chance. Je voudrai passer à un autre roman, une autre histoire qui, je l’espère, me transportera davantage …

  • Aryia

    Correctrice

    Hors ligne

    #48 04 Mai 2020 21:58:50

    Coucou toi !

    Je ne désespère pas d’un jour pouvoir présenter un extrait de La langue des bêtes en lecture expressive, c’était vraiment quelque chose qui me faisait vibrer, donc je le ferai un jour, d’une façon ou d’un autre.
    Mais sur le coup, j’étais terriblement déçue que ça ne puisse se faire … mais surtout, j’étais marquée par l’effondrement du toit. Comme dit, si je n’avais pas remarqué qu’il y avait de l’eau dans le mur, que je n’avais pas eu le réflexe de me lever de ma chaise aussitôt, je me prenais le toit dessus. J’ai encore la scène en tête alors que ça fait 3 ans, brrr.
    Oula, en pleine période d’examens, ça doit effectivement être terrible, c’est déjà assez stressant comme ça !

    J’avais Appelle-moi par ton nom dans ma WL … mais il va sans doute en sortir, parce que ce que tu en dis ne donne vraiment pas envie :goutte:

    J’espère qu’Iskari te plaira (plait ?) plus !
    Bonne soirée :heart:

  • LittleGuizmo

    Magicien des lignes

    Hors ligne

    #49 06 Mai 2020 13:15:50

    Bon je crois que je ne rajouterais pas "appelle moi par ton nom" à ma wish list ! :goutte:

    Bonne prochaine lecture à toi ! En espère qu'elle soit meilleur que celle ci !
  • Aryia

    Correctrice

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    #50 06 Mai 2020 20:39:33

    Coucou toi !

    A vrai dire, je pense que si maman ne m’avait pas mis Pour toujours … jusqu’à demain dans la main pile au bon moment, quand j’avais « besoin » sans le savoir de CE roman, je ne me serai sans doute jamais tourné « volontairement » vers Sarah Dessen. Pareil, je voyais ses livres à la bibliothèque, mais ça n’avait jamais attiré mon regard. C’est vraiment le hasard qui a fait que je me suis sentie … en phase avec ses écrits, on va dire. D’une certaine manière, je crois qu’elle m’a aidé (et m’aide toujours) à grandir.
    Mais au début, j’étais vraiment comme toi : ça ne m’attirait pas plus que cela !

    Je t’avoue que j’ai un peu « peur » (mais je suis curieuse en même temps) de ce que tu vas dire sur Iskari ! Déjà, j’ai toujours peur quand quelqu’un lit un livre que j’ai beaucoup aimé et que j’ai conseillé, car je me dis « mince, et si c’est par ma faute que la personne a eu une déception ?! », mais là, je me dis aussi « gloups, je suis passée à côté de quoi ? ».
    Après, je pense que tu l’auras remarqué, je ne suis pas très « engagée », comme lectrice. Ce que je cherche et retiens dans un livre, c’est uniquement le plaisir que j’ai eu à suivre les péripéties des personnages, du coup, je suis parfois toute étonnée quand je vois certaines « analyses », parce que ça m’a complétement échappé … et donc ça ne m’a nullement choquée ! 
    J’espère cependant que l’histoire te plait malgré tout !

    Bonne soirée et bonne lecture :heart: