[Suivi lecture] Miyuki_

Aryia & Guizmo : Après, je suis pour le fait que chacun se fasse son propre avis. Je suis une des rares personnes qui n’a pas aimé Call me by your name. Peut-être que pour vous allez trouver votre bonheur en le lisant !

Cendre : Comme j’ai dis au Book Club, je voulais déjà abandonner avant le passage où je me suis arrêtée tellement je n’en pouvais plus. Bref, les romances c’est pas tellement pour moi !

Hey, avant de commencer ce suivi lecture, on va parler un peu vie.

J’ai posté mon top 5, qui cette semaine est consacrée aux couvertures moches. Préparez un rendez-vous chez un ophtalmologue, certains graphistes nous ont préparé des pépites. Enfin, du bien moche.

Samedi, j’ai participé au Book club oral organisé par Mange-Nuages et c’était excellent. On a parlé bouquins en toute bienveillance, beaucoup rigolé. Bref, j’ai eu l’impression de parler avec des personnes que je connais depuis toujours, alors que pour certaines, c’était la première fois que j’entendais leurs voix. C’est une expérience que je referai ! Merci Mange pour cette super initiative !

Niveau série … Je suis à la saison trois de Buffy contre les vampires ! A mon avis j’ai dû louper toute cette saison parce que je n’en ai aucun souvenirs. J’aime toujours autant même si certains passages sont très prévisibles.

J’ai également commencé et pas terminé, à regarder le fameux live de Bibliothon. C’est aussi une chouette initiative même si tout ce qui était présenté ne m’intéresse pas. (Je déteste le yoga. Vraiment, je déteste ça). Bref, c’est sympa d’entendre des auteurs discuter livres.

Et c’est donc parti pour le suivi lecture !

Après une grosse déception pour Call me by your name, j’ai décidé de retourner vers les lectures de l’imaginaire.

<image>Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons, Kristen Ciccarelli, Ed. Gallimard jeunesse

« Au royaume de Firgaard, les légendes sont interdites: elles sont dangereuses. Pourtant, le sort d'Asha, princesse solitaire, leur semble étroitement lié. Asha est une tueuse de dragons crainte par tout son peuple: elle est Iskari. »

Je suis ce genre de lectrice qui lorsqu’elle entend les mots dragons et histoires ne se pose pas mille question, met directement ledit livre dans sa wish-list.

Après un passage en librairie, la promotion à 9,90 euros aura eu raison de moi. Parce que si tu vis comme moi en Belgique, tu sais parfaitement que le prix du livre il est différent de celui de la France. Le Lumen que tu paies 15 euros en France, de l’autre côté de la frontière, il va coûter, dans le meilleur des cas 18 euros. Donc, quand tu vois un livre pour la moitié de son prix, je ne me pose pas vraiment de questions.

Et qu’est ce que j’en ai pensé ?

Iskari a du potentiel, c’était une lecture sympa mais, il y a plusieurs gros MAIS et une impression générale de meh …

Commençons par les points positifs …

L’univers est chouette. J’ai beaucoup aimé l’idée de lier les dragons aux histoires. La mythologie et le folklore sont chouettes également.

La plume de l’autrice est fluide, agréable à lire. Je n’ai pas passé mon temps à me dire kézako, que veut-elle me dire là ? Attends, j’ai dû louper un truc. Pour le coup, ça se lit vite, sans heurts.

Mais le problème c’est que c’est à peu près tout …

Parce qu’il y a pas mal de points négatifs qui contrebalancent ce que j’ai expliqué. C’est parti pour vous expliquer le pourquoi du comment (et je me munis de mes notes, parce que j’ai vraiment pris des notes) l’autrice a loupé le coche pour pas mal de points …

Tout d’abord, Asha évolue dans un monde sexiste. Ce n’est pas du spoiler car on s’en rend compte très vite et que ce n’est rien de révolutionnaire dans la fantasy. Quand je lis un livre de fantasy, c’est quand même très très rare que je me dise Oh enfin un monde où il n’y a pas de sexisme. Là où l’autrice manque son coup, c’est dans sa critique du sexisme. Les personnages féminins veulent exister, le gros macho de service lui envoie une réplique plus sexiste tu meurs et, plus rien.

A aucun moment, l’autrice ne prend le parti pris de dénoncer. Et quand les femmes sont mises sur le devant de la scène, ça passe en coup de vent. Ce n’est pas plus impactant que cela. Je pense qu’il aurait été intéressant d’intégrer une vraie dénonciation du sexisme et du patriarcat parce que Figaard est l’exemple type d’une société patriarcale poussée à son paroxysme. Bref, si les femmes peuvent faire des trucs dits d’ « homme » et bien, les hommes eux aussi peuvent faire des trucs de « femmes ». Sans que cela ne pose problème …

Dans le traitement du sexisme, l’autrice excelle à placer beaucoup de triangles dramatiques. Kézako le triangle dramatique ?

Le triangle dramatique est un « jeu » psychologique inventé par Karpman où chaque personne possède un rôle défini : La victime, le bourreau et le sauveur. Le but de ce jeu est de démontrer que les rôles sont problématiques et malsains.

J’en ai personnellement fait l’expérience quand j’étais en première année de droit. Un de mes profs avait pris ma copie d’un exercice et là, j’ai paniqué. Je suis extrêmement perfectionniste, je dois tout contrôler si je veux me sentir bien et ne pas faire des crises d’angoisses. Là, l’interruption de ce prof n’était pas prévu. Alors, j’ai demandé : c’est bien ? d’une voix paniqué et tremblante. Ma voisine, elle a répliqué : si c’est pas comme Noëmie a fait, je ne vois pas ce qu’il faut faire. Et ce prof, nous regarde toutes les deux et demande : est-ce que vous connaissez le triangle dramatique ? Et, sans le vouloir, me voilà dans le rôle de la victime, mon prof était le bourreau, ma voisine la sauveuse. Et je peux vous promettre que c’est très humiliant de se retrouver dans un schéma de communication comme celui-ci.

Pourtant Iskari ne cesse d’en faire les frais. Les femmes sont les victimes, le fiancé d’Asha le bourreau et le frère du personnage principal se pose en tant que sauveur. L’autrice présente cela comme le fait que Dax déteste quand on s’en prend aux personnes auxquelles il tient. Sauf que là, hormis être présent au mauvais endroit et au mauvais moment, les réflexions ne le concernent pas. Et Dax au lieu de dénoncer cela comme il devrait le faire (que en tant qu’homme cette situation le dérange), va éclipser la femme et prendre sa place. Ceci n’est pas ton combat Dax. Et l’autrice accumule ce schéma et donc, les membres se complaisent dans leurs rôles : sauveur, victime et bourreau.

De plus, les personnages manquent de personnalité et de profondeur.

Le cas le plus marquant pour moi est celui d’Asha. Elle correspond parfaitement à l’archétype de l’héroïne qu’on nous vend comme badass mais qui se pâme devant son love interest. Asha est passive et extérieure à sa propre histoire. Elle la subit et toutes les décisions sont prises pour elle. Parce que société patriarcale oblige, tous les hommes (même son love interest) savent ce qui est le mieux pour elle. Ils privent Asha de son libre arbitre et pour une héroïne que l’on veut badass, qui chasse des dragons, elle reste étrangement passive devant cette situation. Il y a plein de choses qui lui tombent sur la tête mais, ne fait jamais preuve de libre arbitre, de pensées et d’autonomie dans la décision. De plus, on la fait culpabiliser et elle accepte sans sourciller cette victimisation secondaire. Attention spoiler pour expliquer mon propos !

Spoiler (Cliquez pour afficher)

A un moment dans l’histoire, son mec se fait tabasser. Dax, son frère, dit à Asha : je t’avais prévenu Asha, c’est ta faute, tu n’as pas tenu tes distances. Non mais à quel moment Asha a tabassé son mec ? Les coupables c’est quand même les gens qui ont fait un acte malfaisant. Non ? Parce qu’Asha ne semble pas s’en rendre compte. Et voilà comment on arrive à entretenir ces pensées selon lesquelles, nous, femmes, sommes coupables de tous les maux du monde.

Tous les autres personnages manquent le coche du charisme. J’en ai aimé aucun et aucun ne m’a marqué. Peut-être parce qu’ils ont peu de moments à eux et qu’on n’a pas le temps de s’attacher à eux.

Parlons enfin de l’histoire d’amour qui sort de nulle part, commence hyper tôt dans l’histoire et qui prend le pas sur tout.

S’il vous plait, un livre sans histoire d’amour c’est aussi cool. Ca ne sert à rien de planter tout le temps une histoire d’amour et de faire forcing là-dessus. Est-ce qu’il faut nécessairement un love interest à une fille qui va chasser des dragons ? Je ne pense pas. D’autant que cette relation est purement physique, dans un premier temps. Pendant un temps considérable, l’autrice appuie sur le fait que Asha a des papillons dans le ventre quand elle voit son fameux love-interest (Torwin) mais est incapable de l’appeler autrement que par la chouette appellation « esclave ».

D’ailleurs, transition sur le fait que l’évolution d’Asha est hyper bizarre. Ses réflexions sont égocentrées et elle est incapable de se remettre en question. Quand elle voit son frère, elle ne peut s’empêcher de penser x et y choses et pourtant les évènement montrent qu’il faudrait qu’elle pense autrement.

Bref, les personnages c’est un gros problème dans ce livre.

D’autant que si j’ai bien compris, dans le tome 2 on suit ce frère et sa compagne. Aie, je ne me suis pas attachée à eux et je ne suis pas vraiment ravie d’un tome deux à leurs effigies …

Enfin, il faut parler d’un dernier soucis dans le livre. La résolution très facile des évènements. Un coup de cuillère à pot et c’est réglé, j’ai d’ailleurs été très étonnée quand l’autrice commençait alors qu’il n’y avait plus vraiment d’enjeu à amorcer le second tome. Bref, déçue que tout se règle facilement sans vraiment secouer davantage le lecteur.

En conclusion, j’ai passé un bon moment. Mais j’avais placé la barre très haute et Iskari me fait penser à certains livres tels que The Curse (où je n’ai pas eu un coup de cœur du tout). Pour le moment, je ne sais pas encore si je lirai la suite ou si je m’arrête là. Je crois que le temps décidera …

En ce moment, toujours dans ma Pile à lire pour les fouilles, je lis Et plus encore de Patrick Ness, je vous en reparlerai !

Aryia : On est totalement d'accord ! Chaque avis est différent parce que nos attentes sont différentes. Toute mon analyse du triangle dramatique part sur du vécu personnel alors quand j'ai vu ça dans l'histoire, j'ai vraiment tiqué. Et parce que j'estime qu'on peut avoir d'autres modèles pour pouvoir réfléchir au mieux sur nos relations avec le monde qui nous entoure. J'ai beaucoup aimé la problématique autour de ce qu'on voit d'Asha, de comment elle se perçoit et de la manipulation de masse. Seulement, je m'attendais à quelque chose de plus profond et qui mène bien plus de suspenses, etc … J'ai lu ta chronique sur le tome deux parce que j'avais vu que tu l'avais moins aimé. Clairement Roa, j'ai zéro avis sur elle parce que justement, on ne la voit pas du tout. Mais est-ce que le fait qu'Asha et Torwin ne soient plus au centre du roman, va aider ? A voir …

Wonderbooks_wonderland : OMG UNE ALLIEE CONTRE THE MORTAL INSTRUMENT O_o Et désolée pour ta rétine, j'avais prévenue ! Surtout que je suis myope donc, lunettes obligatoires et pour certaines couvertures, j'aurai préféré casser mes lunettes et voir flou que de prendre ça en pleine face. Notamment la magnifique couverture de Lunahtic et son Bilbo le Hobbit ou encore le chat au vagin de Catysprint. Non mais, je n'arrive pas à comprendre le truc autour de TMI. L'histoire au début, elle ne casse pas trois pattes à un canard mais, après, ça va de mal en pire. Et alors, les personnages non mais quelle horreur …………. Ils me sortaient par les yeux Clary, Simon et Jace. Bref, je ne lirai pas la suite. D'autant plus, que je me suis faite spoiler volontairement le tome 3. Enfin, j'ai lu le résumé et là, j'ai vu : Clary va là pour sauver sa mère. Et mon esprit : Ok, on en est toujours au même point de départ, déso pas déso Cassandra Clare ! Et rien à voir, mais je te remercie pour le Podcast Vénus s'épilait-elle la chatte ? C'est trop bien ! J'ai une vision très masculine de l'art et à mon grand désespoir quand je cherchais j'avais du mal à trouver des femmes. En plus, je ne connaissais pas du tout Frida Khalo, juste de nom et parce que les gens en ont fait une mode. Ce qui est à mon sens un peu déplacé quand on entend toute son histoire … J'ai tellement hâte d'avoir un nouvel épisode.

Lizana : Effectivement ! Malheureusement, je commence vraiment à me méfier quand on me vend une énième héroïne badass et quand je lis le livre, je découvre qu'en vrai non, elle n'est pas badass mais, passive … Et la romance … Aïe mais pourquoi tant de haine ?

Cendre : Je ne pensais pas que ma belle édition des Hauts de Hurlevent aurait tant de succès XD Tu veux une belle histoire d'amour ? Et bien, achète cette jolie version des Hauts de Hurlevent chez ton bouquiniste préféré à 1,50€ (parce que 10 euros pour un livre de poche, c'est un poil l'arnaque, mais vive nos petits pays pour le prix du livre ! Au moins, on continuera à faire vivre Librio et ses couvertures douteuses :lol:) et tu auras plutôt l'impression de lire un livre d'horreur chair de poule !

RedPanda : Je crois que je n'y vais jamais avec le dos de la cuillère pour dire quand j'aime pas. A l'inverse quand j'aime vraiment un livre, je lui voue un véritable culte comme avec Stéphane Servant. Mais rien de tel que se faire son propre avis et tant mieux si ça passe ! Chaque lecteur a ses propres attentes et c'est ça qui est le plus cool dans la lecture !

Aealo : Holà ! La hype ça marche quelques fois comme pour Le Prieuré de l'oranger, quoique je l'ai lu quand tout s'était un peu calmé. Je pouvais ouvrir mon compte Instagram sans être agressée par tous les comptes littéraires qui disaient à qui veut bien entendre LISEZ LE PRIEURE. Là, j'avoue qu'on avait du potentiel, tous les éléments qui marchent pour moi et pourtant la mayonnaise n'a pas prise.
Quelques minutes après minuit est clairement un de ces livres qui a changé ma vie et pas que en tant que lectrice. Je n'ai jamais osé regarder le film malgré tout mon amour pour ce livre parce que j'avais très peur de me retrouver dans le même état que quand j'avais terminé le livre : en sanglots, totalement détruite, le cœur ratatiné en bouillie.

Hey, petit point lecture car beaucoup semblent intrigués par Et plus encore de Patrick Ness.
J'en suis à 20% selon Livraddict et pour le moment, j'aime beaucoup même si le sujet m'ébranle (TW : Mort) et fait que je ne dévorerai pas ce livre en quelques jours. Néanmoins, Patrick Ness réussit à créer un livre très particulier où il faut accepter de revoir tout ce que nous connaissons. L'ambiance peut être dérangeante mais, elle permet de contraster avec les retours dans le passé. Code Lyoko, tu as la référence ? Les souvenirs de Seth semblent alors avoir plus de force.

Etant donné que c'est un livre un peu compliqué, j'entrecoupe ma lecture d'un comics. Et comme j'aime beaucoup Docteur Strange dans le MCU parce que Benedict Cumberbacht (Sherlock, Smaug, rien que ça), je me suis dit que ce serait intéressant de voir comment il a été créé. Pour l'instant, j'aime beaucoup. C'est une lecture graphique avec plein de pep's au niveau des couleurs. Le trait est agréable lui aussi. Là où ça blesse un peu, c'est le scénario. C'est cool que les histoires soient indépendantes les unes des autres mais, j'ai l'impression de me retrouver propulsée en arrière quand j'étais enfant et que le mercredi après-midi, je regardais Cartoon Network avec plein de dessins animés anglais sous-titré néerlandais. Ca reste très sympa à lire !

Enfin, je suis super heureuse car ma bibliothèque ouvre à nouveau ses portes ! Au bout deux mois … Et même si c'est en mode drive, je suis contente de pouvoir refaire le plein de livres. D'ailleurs, je vais vous présenter ma petite commande que je vais recevoir dès demain =D

<image> "Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime."







<image> "Cinq ans après l'attaque de la forteresse, l’humanité subit un nouvel assaut des titans. La bataille fait rage et Mikasa ne sait pas encore qu’Eren a été victime de l’un d’eux. Lorsqu’elle l’apprend, bouleversée, elle perd sa lucidité et dans un accès de désespoir, s’élance sauvagement dans un assaut à corps perdu. Tombant à terre, elle se retrouve à la merci d’un titan. Mais alors qu’elle s’apprête à mourir, se produit quelque chose de totalement inattendu !"









<image> <image> "Quand les hommes font face à la nature, c'est d'abord eux qu'ils affrontent. Qui mieux que Jirô Taniguchi pourrait nous le faire comprendre? À travers le regard et les souvenirs du héros-photographe Fukamachi Makoto, le lecteur pénètre dans un monde à part où cohabitent la dure loi de la montagne et la folle passion des hommes. L'histoire du "Sommet des Dieux" est adaptée d'un roman très célèbre au Japon, écrit par Yumemakura Baku. Taniguchi rêvait de pouvoir le transposer en manga, c'est chose faite et avec maestria! Entre poésie, action et suspense, ce manga nous emmène très loin au cœur de l'Himalaya."