Adhara : Oui, c'est ça ! Le format prend la forme d’un journal intime. Mais, un peu particulier parce qu’il n’y a aucun moyen de se repérer dans le temps. C’est vraiment dommage mais, je comprends ! Pour moi, l’immersion a été compliqué et au début, j’étais pas très emballée par toute l’histoire et le dessin. Après, j’étais très curieuse de connaître la suite et puis l’amour pour cette BD est venue tout seul !
Guizmo : C’est clair que c’est un livre particulier qui dénote et qui a une personnalité très poussée. Je trouvais déjà que les romans graphiques c’était une prise de risques (format, thèmes abordés, etc) mais, celui-ci l’est encore plus.
Truculent la suricate : (j’ai un gros problème pour savoir l’ordre des lettres XD et j’ai l’impression d’écorcher le mot à chaque fois que je lis XD)
Oh moi aussi j’ai pleuré devant Félines. Mais, en même temps, j’ai pleuré comme une madeleine à chaque fois que j’ai lu un de ses romans.
Crois-moi Moi, ce que j’aime, c’est les monstres ça vaut le détour ! (Et puis, c’est tellement plus agréable visuellement que les licornes-vaches qui sourient et louchent :lol: )
Aealo : Si la date de sortie VO est septembre 2020, on est pas prêt de l’avoir … (Il va falloir que je fasse quelque chose pour que j’apprenne à être plus patience XD)
Mon double sorti tout droit de Wonderland : Non mais, je suis encore et toujours terrorisée par Blanche-Neige. Surtout la scène où Blanche-Neige est dans la forêt juste après avoir fui du chasseur. (Ce qui m’étonne par contre, c’est que ma mère me raconte que c’est le disney que j’ai le plus regardé :grat: )
Oh je pense que tu n’auras aucun soucis à être convaincue !
Emmani : J’ai 1984 dans ma wish-list mais, j’ose pas encore le lire. Pourtant, La ferme aux animaux m’a montré que le style d’Orwell est très accessible. Mais, je sais pas, j’ai l’impression que 1984 est considéré comme un Dieu et ça ne m’aide pas tellement.
Luhnatic : Tu as totalement raison pour A la croisée des mondes. Je n’avais pas lu les différents top 5 où Will et Lyra était cité comme meilleur couple parce que j’avais peur de me faire spoiler et je ne voulais rien savoir. Mais, je comprends totalement pourquoi il y est ! S’il vous plait les auteurices, est-il possible d’avoir une relation amoureuse aussi bien fichue que celle de Will et Lyra ? Merci =D
Cendre : Ah oui, c’est hyper sombre comme histoire. Par moments, j’ai dû faire une pause histoire de prendre un peu de recul et avaler tout ce qui se passe dans cette histoire !
Hello everbody !
Je sais parfaitement que j’avais dit que je vous retrouverai pour l’avis final sur Le faiseur de rêves. Et bien, je vais devoir vous faire patienter encore un peu parce que je suis allée en bibliothèque et, si à l’origine j’y allais juste pour prendre des illustrés c’est vite parti en cacahuète. J’ai emprunté des illustrés, en effet. Mais en marchant un peu dans le rayon jeunesse, j’ai vu un livre qui me faisait de l’œil depuis quelques temps déjà : Si l’on me tend l’oreille.
Et c’est de ça que je vais parler aujourd’hui.
Je préfère prévenir, mon avis est plus qu’à chaud parce que je l’ai terminé il y a quelques heures. Mais, j’avais besoin de parler de suite de cette lecture et de ne pas attendre …
<image>Si l’on me tend l’oreille, Hélène Vignal, Ed. du Rouergue.
« Au Pays des Trois Provinces, les habitants sont partagés entre sédentaires et ambulants. On se méfie toujours un peu de ceux-là qui, allant de foire en foire, connaissent trop de secrets. Mais l’arrivée au pouvoir de Baryte Myrtale, un jeune roi épris de modernité, va tout bousculer : désormais, les ambulants seront assignés à un territoire. Certains d’entre eux vont refuser de perdre leur liberté. Parmi eux, Grouzna, une étrange jeune fille qui sait deviner le destin de chacun. Une fable fascinante et poétique sur le pouvoir des histoires et la révolte collective. »
J’aime beaucoup les éditions du Rouergue. C’est une maison d’édition qui défend des valeurs importantes à mes yeux, qui montre que d’autres modèles sont possibles et surtout, ne prend pas son public-cible pour des abrutis.
Malheureusement, tous leurs livres ne peuvent être parfaits. En haut de l’échelle se trouve les romans de Stéphane Servant (voilà, merci, j’ai réussi à placer son nom, je peux vous laisser ici XD) et Si l’on me tend l’oreille se trouve en bas.
Non pas que ce roman soit catastrophique … Mais, j’ai une panoplie de réserves à son sujet. Et on va commencer par le début.
Le livre s’ouvre sur une scène de viol. Outre cette scène extrêmement compliqué à lire, le ton qu’a pris l’autrice pour débuter son histoire m’a surprise. Quand je disais que les éditions du Rouergue ne prenne pas leur public-cible pour des idiots, j’en ai la preuve. Mais, j’avais très peur pour la suite. En effet, je suis ce genre de lectrice très mal à l’aise avec les romans qui parlent des violences sexuelles parce que je trouve que c’est tout le temps malaisant et mal fait. Je me sens toujours très mal quand on fonde toute une intrigue sur un évènement aussi marquant, aussi sombre. Mais, j’avais aussi peur que cette scène n’ait aucun impact, que ce soit banalisé et normalisé.
Cette première scène me promettait un roman sombre, à l’instar de sa couverture. Cependant, ce n’était pas le cas.
L’autrice n’ose pas aller au bout de sa démarche et proposer une atmosphère étouffante, sombre, sans faire de concessions.
Les sujets abordés s’y prêtent pourtant bien. Entre la privation de liberté, les troubles dépressifs, le deuil, les violences policières, la désobéissance civile … On a vraiment de quoi créer une ambiance sombre qui va très bien avec la situation décrite dans le roman : des moments de troubles, etc …
Un roman lumineux ? Pourquoi pas, même si ça dénoterait. Mais, l’autrice ne sait jamais où aller et oscille entre deux eaux. Dès qu'elle doit aborder un point sombre, ce problème se finit en deux ou trois lignes, tout est réglé avec un ou deux coups de cuillère. Alors que ce n'est pas la réalité et ça ne va pas avec l'ensemble des valeurs prônées par la maison d'édition et quand on traite des sujets aussi douloureux, la sincérité me semble de mise même si elle peut blesser, faire mal et rouvrir des blessures.
Du coup, les sujets semblent rester en surface. Comme si l’autrice n’osait pas en faire plus et aller plus en profondeur dans le traitement de ses idées. Ce n’est pas vraiment nécessaire de rajouter vingt mille pages. Non, juste un peu plus de substance aurait suffi.
Quelque chose m’a aussi pas mal gênée, quand bien même ce n’est pas dramatique, mais ça s’inscrit dans ce que je disais plus tôt : l’affirmation de la personnalité de ce livre.
L’univers a l’air tellement chouette. J’imaginais un monde médiéval avec les foires, les marchés. Et puis, j’ai tiqué sur le mot camion. Sur le mot moteur. Je n’avais pas imaginé une seule seconde qu’il soit possible que cette histoire se déroule dans la modernité. Et quand j’ai compris ça, le livre a descendu dans mon estime et ça m’a fait grimacer.
Encore un point assez dérangeant pour moi et qui marque deux points : la personnalité peu affirmée du roman et son manque de profondeur. Ce point, le voici : Les personnages.
Je les ai trouvé fades, pas assez développés. Grouzna peut sortir du lot avec son statut de « sorcière » mais, j’ai trouvé très dommage que on ne la cite jamais de la sorte. Alors que c’en est une assurément …
Les autres, ils me laissent au mieux indifférent, au pire, quand j’y pense c’est avec un arrière-goût amer. L’autrice ne les développe pas, n’insiste pas sur leurs vécus et leurs états d’âmes alors comment s’attacher à eux ?
Il y a d’autre personnages qui passent comme un coup de vent et on se demande réellement quel impact pourront-ils avoir.
Bref, c’est plein de non à ce niveau … Et c’est là que se trouve le cœur de ma déception.
Par contre, je ne peux nier que l’écriture de l’autrice est très belle. C’est poétique, fluide, les phrases ont de jolies tournures sans être illisibles. C’est un roman court, avec des thématiques importantes et qui doivent être abordés. Ce qui contrebalance le tout parce que j’aimerai quand même découvrir de nouveaux livres de l’autrice.
Si l’on me tend l’oreille n’est pas une catastrophe. Néanmoins, je m’attendais à mieux. Et mes désirs ne sont pas assouvis alors, je suis assez déçue.
Et c’est sur ces bonnes paroles que je m’arrête. Promis, la prochaine fois on se retrouvera pour l’avis final du Faiseur de rêves (enfin, je vais à la bibliothèque très prochainement alors, rien n’est moins sûr !)