Luhnatic : Oh maintenant je stresse ! J’espère que ça te plaira et que je vais pas passer pour avoir des goûts littéraires plus que douteux !
Pour le coup, j’ai carrément zappé les classiques de la littérature jeunesse. Je n’aimais pas lire plus jeune et je détestais que l’on me forçait. Il n’empêche que quand j’ai découvert Hunger Games, je n’ai lu plus que ça. Et puis, c’est quand j’avais seize ans que j’ai progressivement repris la lecture, grâce à la série Game Of Thrones ! Qui l’eut crû d’autant que j’ai pas terminé un seul tome mais, depuis je n’arrête plus. Donc, Pierre Bottero je l’ai découvert très tard et avec La quête d’Ewilan, je peux comprendre que l’on apprécie pas/plus. La plume était à des kilomètres de ce que j’ai lu dans Zouck ou encore dans Le pacte, qui est bien plus mature effectivement. Mais je ne désespère pas et puis, ce sont des livres courts. Si la suite faisait mille pages à chaque fois, j’aurai passé mon chemin !
Guizmo : Il est là !
Coucou tout le monde, j’espère que vous allez bien !
Avant de me lancer dans mon avis sur deux livres, il faut que je parle d’un petit projet que j’ai mis en place il y a peu.
J’ai lancé mon propre book club sur Discord ! En quelques mots, je voulais un endroit où on pouvait partager sur les livres. J’adore le book club de livraddict mais parfois le thème proposé me plaît mais pas le livres. Alors, j’ai voulu mettre en place un book club où on parlerait de livres liés à un thématique particulière mais, sans aucune contraintes quant au choix du roman ou de son format. Je vous laisse découvrir ça via ce lien ou alors dans ma signature vous trouverez une invitation directe pour Tsundoku ! (C’est un jeu de mots japonais qui signifie empiler des livres, une livraddictienne l’avait partagé et je trouvais que c’était le nom parfait pour ce book club).
Bref, j’espère que vous aimerez l’idée. (Même si ça me fait flipper et que j’ai failli le supprimer quarante fois because le syndrome de l’imposteur !)
Maintenant, on peut parler bouquins !
Je vais commencer par le dernier manga en date : Un one-shot sur la condition de la femme dans la Chine du XXème siècle.
<image>Les pieds bandés, Li Kunwu, Ed. Kana.
« Un one-shot sur la coutume chinoise des pieds bandés. Ce récit raconte comment une jeune fille, Chun Xiou, est forcée de se bander les pieds suivant la tradition, et la torture que cela représente. Mais le calvaire ne s'arrête pas là, car avec la révolution elle va devoir supporter la pression d'une nouvelle société qui rejette toutes ses anciennes coutumes. »
Autant être directe et ne pas tourner autour du pot, ce manga ne m’a pas totalement convaincue.
Je connaissais déjà cette pratique des pieds bandés grâce à d’autres romans y faisant mention. Toutefois, c’était le premier livre que je lisais entièrement sur le sujet. Et je considère que c’est un bon début.
La pratique des pieds bandés est bien expliqué, avec tous les tenants et aboutissants d’une telle pratique. Et c’est quelque chose qui fait froid dans le dos de se dire que l’on peut faire autant de mal au corps féminin pour qu’il puisse être accepté par le genre dominant. Être totalement inhumain avec son propre corps, entrer dans des standards de beauté effarants, pour avoir l’assurance d’être mariée à un bon parti.
Parce que si la femme n’a pas de petits pieds, cela signifie qu’elle est pauvre étant donné qu’elle n’a pu avoir recours à cette pratique.
Et c’est loin d’être la seule partie du corps à être bandée pour stopper une quelconque croissance.
Je savais tout le mal que l’on fait et toute l’obsession portée aux corps féminins en Chine mais, j’étais frappée par l’effroi.
Seulement, ceci a été largement contrebalancée du fait que l’auteur s’éparpille et va parler de plein d’autres choses. Si tant et si bien que le sujet principal sera effacé en seconde partie pour reprendre plus loin un peu comme si de rien n’était.
Et puis parlons du graphisme. Il est affreux, brouillon, sombre, absolument pas soigné. Certes, il parvient à faire ressentir de la douleur au bon moment mais, le reste c’est un grand non. Quand il faut que ça devienne plus agréable à l’œil parce que sinon on est au bord de l’explosion, le dessin continue à être anxiogène. Regardez ...
<image>
Bref, pour ma part ce fut loin d’être un coup de cœur ou une bonne lecture. J’en ressors plus avec un avis mitigé et si, j’ai envie de lire d’autres livres sur le sujet, je m’arrête là dans la découverte du travail de l’auteur.
Now, vous l’attendiez, il arrive ! Le faiseur de rêves …
<image>Le faiseur de rêves, tome 1, Laini Taylor, Ed. Lumen
« C'est le rêve qui choisit le rêveur, et non l'inverse...
Il est une ville, au centre du désert, où nul n'a le droit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois d'interminables caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde... Pire encore, un soir d'hiver, le nom de ce lieu de légende s'évanouit en un clin d'œil de la mémoire de tous – Lazlo Lestrange, orphelin de cinq ans à peine, ne fait pas exception à la règle. Frappé au cœur, le petit garçon restera irrémédiablement fasciné par cette énigme. »
J’ai vu passer ce roman absolument partout. Il y a des jours où je ne pouvais pas ouvrir Livraddict sans voir ce livre et même au salon du livre de Paris, il y avait une magnifique affiche sur ce livre.
Et comme la saga avait l’air chouette, que c’est que deux tomes donc je m’engage pas sur du long terme (enfin, ça c’est dépendant de ma volonté XD) et que j’avais un bon pressentiment, j’ai accepté de donner un peu de mon argent dans cette saga.
Résultat des courses, j’ai beaucoup aimé malgré ses petits défauts.
On va donc suivre l’histoire de Lazlo qui va un beau jour embarquer dans une expédition pour sauver la ville de Désolation, laquelle est hantée par une ombre.
En parallèle, on suit Sarai qui est la fille d’un dieu et est capable d’entrer dans l’esprit des personnes quand elles dorment pour façonner leurs rêves.
L’histoire est très chouette à découvrir car l’univers qu’a créé l’autrice est fascinant. Pas complexe mais bien pensé et abouti. Le reproche que j’ai à faire est que ça manque de rythmes et que parfois, c’est mollasson. C’est très joli, on s’en prend plein les mirettes mais, ça s’étire souvent en longueurs et pour, au final pas grand-chose.
Autre reproche à faire pour l’histoire, j’ai nommé, la seule, l’unique, ce dont tous les auteurs ne peuvent s’empêcher de mettre alors que ce n’est pas nécessaire : LA ROMANCE.
Bien que je ne la trouve absolument pas nécessaire au bon fonctionnement de l’histoire, elle ne m’a pas plus dérangé que ça. Pourtant, en tant que membre de la team anti-romance, les romances ça me fait gentiment lever les yeux au ciel et soupirer avec un air de dédain profond. La relation amoureuse est certes un peu niaise et rapide mais, elle m’a semblé, je sais pas : mignonne et maladroite. On voit bien que les héros sont amenés à se confronter à leurs sentiments et leurs désirs pour la toute première fois et c’est assez touchant. D’autant que la relation m’a semblé bien plus saine que ce que j’ai pu apercevoir. Ils ne se forcent pas, vont savoir si l’autre est ok et ça, c’est cool.
C’est cool parce que j’en avais marre de voir des relations aussi toxiques se banaliser, le fait que le consentement soit une notion relayée au rang de mystère de la galaxie, comme si ça tuait de demander si c’est d’accord et que ce soit entendu.
Mais quand même, ça prend beaucoup de place en très peu de temps et c'est pas tant ce que je préfère :sifflote:
Ce qui me permet de faire une transition parfaite pour parler des personnages.
Laini Taylor développe très bien ses personnages. Ils sont attachants et, j’avoue avoir eu une petite préférence pour Lazlo.
C’est un héros gentil. Il est juste gentil et ça fait du bien. C’est un personnage totalement désintéressé, qui n’hésite pas à refiler un coup de main à une personne détestable qui le respecte pas juste pour la beauté du geste, juste pour aider et sans rien attendre en retour. (En ça, je me suis beaucoup reconnue en lui)
Sarai est aussi un chouette personnage et grâce à elle et son traitement, on parvient à éviter la séparation de base : Méchants pas beaux pas gentils et gentils beaux et trop sympathiques les humains.
Sarai est consciente de ses différences, du rejet et de la haine dont elle est victime. Et pourtant, elle en parle avec beaucoup de compassion et d’empathie. Elle arrive à se mettre à la place des autres, admettre et légitimer les souffrances et les blessures qui les hantent.
Parce qu’elle est profondément pacifiste et veut simplement pouvoir vivre.
C’est un traitement qui est assez rare en littérature jeunesse et qui permet de ne pas tomber dans du manichéisme de bas étage.
Je regrette un peu que les autres personnages ne soient pas aussi développés que Sarai et Lazlo. Mais peut-être que le tome deux me réservera des surprises.
En tout cas, Le faiseur de rêves est un roman que je recommande si vous voulez une histoire en plein désert avec des détails emplis d’onirisme, des personnages touchants et une plume aux petits oignons. Ou aux petits fruits, selon votre préférence culinaire.
Je vais faire un petit point emprunt avant de vous laisser. Donc, ont rejoint les rangs de ma pile à lire :
- Hôzuki de Aki Shimazaki (C’est Aealo qui m’a conseillé cette autrice. Et j’ai commencé après ma journée de boulot, c’est pas du tout mon style. A voir si ça va dans la catégorie insipide ou chouette découverte !)
- L’Epouvanteur, tome 7 de Joseph Delaney (j’arrive doucement à la moitié et ça faisait quelques fois que je voulais l’emprunter en bibliothèque)
- A travers de Tom Haugomat (Un album jeunesse déconcertant par son format. Ce ne sont que des dessins, il n’y a pas de textes. Je vais m’amuser à créer une histoire moi-même, j’ai hâte !)
- Negima, tome 7,8,9 et 10 de Ken Akamatsu (que j’ai pris en double tomes. C’est un manga que j’avais lu et bien entamé quand j’avais 13 ans. Sauf que j’ai abandonné et j’ai toujours été curieuse de connaître le fin mot de l’histoire de Negi. Donc, depuis fin de l’année passée, retour à la case départ ! Et parfois, c’est hum …. Malaisant…)
Je vous souhaite à tous de belles lectures ! :yeah: