Vos messages :Guizmo : Oh oui Benjamin Lacombe ! J’ai quelque uns de ses livres en wish-list et j’ai dû feuilleter quelques livres en librairie et son style me plaît beaucoup !
Wonderpoulpe : Owiiii ! Il faut que je ressorte mes puzzles ! Je suis occupée d’en faire un avec un train et on dirait le Poudlard Express qu’est-ce qu’il est beau ! Petit udpate : j’en suis à 18% et c’est long mais, j’aime beaucoup le style alors ça ne me dérange pas tellement et j’arrive à assez bien avancer. Enfin, quand je m’y mets XD
Maintenant, j’ai l’image de Frodon et Sam Gamegie avec un poncho et un lama, ça m’a bien fait rire ! :ptdr:
J’ai tellement hâte de voir ton avis sur ce livre ! En plus de ton double, je deviendrai ton guide spirituel libraire/bibliothécaire !
Vegga : Je n’ai encore jamais essayé l’audio ! Ca a l’air d’être chouette mais, je sais pas, ouvrir l’objet livre ça me fait du bien, c’est mon moment pour couper avec toute technologie. Après, je crois que dans le train ça serait cool !
Côté nouvelles et emprunts :
Je vais mieux ! J’ai réussi à commencer une petite mise à jour de mes challenges et je rattrape mes podcasts (en ce moment, j’écoute le Book Club avec Samantha Bailly qui présente Mona Chollet ! J’adore, c’est super apaisant)
Mardi, je suis passée en bibliothèque et j’ai encore fait une razzia d’illustrés :
- Joséphine, tome 1 de Pénélope Bagieu
Premier tome bof bof. C’est rempli de clichés sexistes du style ahlalala je porte un pantalon parce que j’ai pas encore été chez l’esthéticienne pour m’épiler ! Ce genre de choses ne me fait vraiment plus rire, ça me fait plutôt lever les yeux au ciel avec un air de dédain. C’est une lecture détente mais, rien de plus du tout !
- Quartier Lointain de Jirô Taniguchi
Parce que TA.NI.GU.CHI XD
- Zaï Zaï Zaï Zaï de Fabcaro
- La différence invisible de Julie Dachez et Mademoiselle Caroline
Et c’est de ces deux derniers dont on va parler aujourd’hui !
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La différence invisible, Julie Dachez et Mademoiselle Caroline, Ed. Delcourt
« Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée. »
J’avais déjà repéré cette bande-dessinée à la bibliothèque mais c’est l’avis plus que positif d’Aryia qui m’a donné envie de le prendre du bac.
Vous l’avez vu dans le résumé, ce livre parle d’autisme et plus particulièrement du syndrome d’Asperger féminin.
Avant tout, il faut savoir que j’ai toujours été très mal renseignée sur le sujet et que j’ai été entourée de mythes. Pour moi, le syndrome d’Asperger c’était comme dans le film Rain main avec Dustin Hoffman : des génies qui connaissent les pages jaunes par cœur en les lisant une première fois et qui peuvent te dire quelle est la probabilité que tu gagnes à la loterie. Bref, une forme d’intelligence qui est extrêmement idéalisée.
A contrario, quand j’entendais le mot autisme, ça avait un sens bien plus péjoratif. Et, sans vraiment m’être renseignée, j’avais cette même image en tête et je pensais qu’il y avait des degrés plus ou moins élevé … Parce que j’ai croisé quelques fois un garçon à la bibliothèque qui pouvait se taper la tête contre les murs … Et que l’image collective s’arrête là.
Il y a quelques temps, j’ai lu Nous sommes tous des féministes de Chimamanda Ngozie Adichie. Dans la deuxième partie du livre, il y avait un petit texte très court sur le danger des stéréotypes et des clichés. Je m’en rendais déjà compte pour tout ce qui à trait aux stéréotypes de genres et autre sexisme, etc. Là, je me suis un peu prise en pleine face ce que Chimamanda Ngozie Adichie dénonce dans son ouvrage.
J’étais baignée dans les légendes urbaines, dans les clichés et il fallait que je les déconstruise.
La différence invisible est une parfaite introduction pour ça.
Tout d’abord, le traitement graphique est très chouette et les couleurs permettent de faire comprendre facilement ce que peuvent ressentir les personnes atteintes d’autisme et plus particulièrement du syndrome d’Asperger.
Mais le plus important est tout le parcours que vit Marguerite pour comprendre et mettre un mot sur la situation. Entre les personnes qui ne la prennent pas au sérieux, qui ne font pas d’efforts, les jugements, toutes les légendes urbaines, le manque d’information que ce soit de la part de son entourage ou de professionnels de la santé, etc … Marguerite vit un véritable parcours du combattant.
Et encore après, ce ne sera pas facile.
La différence invisible permet de mettre en lumière ce parcours mais, aussi ce qu’est le syndrome d’Asperger (en précisant bien que ça varie d’un individu à l’autre) et démêler un peu le vrai, du faux.
Je me suis rendue compte que j’étais pas totalement ignorante sur le sujet mais qu’il me fallait faire un travail d’investigation pour voir ce qui relevait du fait et de ce qui relevait de la croyance populaire.
D’autant plus que à la fin, les autrices nous présentent des données chiffrées et donnent un tas de sources pour aller encore plus loin.
A mon sens, La différence invisible constitue une première approche, une introduction mêlant pédagogie et plaisir grâce à sa forme illustrée.
Bref, ça me donne envie de me documenter davantage et d’en apprendre plus sur le sujet ! Merci encore Aryia !
Dans un style diamétralement opposé, j’ai lu Zaï Zaï Zaï Zaï de Fabcaro
<image>Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro, Ed. 6 pieds sous terre
« Un auteur de bande dessinée, alors qu’il fait ses courses, réalise qu’il n’a pas sa carte de fidélité sur lui. La caissière appelle le vigile, mais quand celui-ci arrive, l’auteur le menace et parvient à s’enfuir.
La police est alertée, s’engage alors une traque sans merci, le fugitif traversant la région, en stop, battant la campagne, partagé entre remord et questions existentielles.
Assez vite les médias s’emparent de l’affaire et le pays est en émoi. L’histoire du fugitif est sur toutes les lèvres et divise la société, entre psychose et volonté d'engagement, entre compassion et idées fascisantes. Car finalement on connaît mal l’auteur de BD, il pourrait très bien constituer une menace pour l’ensemble de la société.»
Fabcaro c’est un auteur qu’a fortement recommandé Mange-Nuages et quelques temps après Aealo.
Et comme j’écoute toujours leurs bons conseils, j’avais en tête de lire cette BD ainsi que Le discours (qui est dans ma PAL !). Et je l’ai enfin trouvé à la bibliothèque ! (victime de son succès le Fabcaro)
On va donc suivre l’histoire de Fabcaro himself oubliant sa carte de fidélité au magasin et finissant par s’enfuir. Cette affaire va prendre une ampleur absolument dantesque …
Et j’ai beaucoup aimé !
J’adore l’humour loufoque, un rien grinçant et cynique (C’est pour ça que quand il y avait On ne demande qu’à en rire, j’adorais suivre les prestations de Arnaud Tsamère et Jeremy Ferrari) et c’est totalement ce que pratique l’auteur pour le meilleur et pour le pire !
Le style de Fabcaro ne va pas plaire à tout le monde. Personnellement, le trait ne m’a pas plût outre mesure même si ça va bien dans l’histoire qu’il a créé. Par contre, j’ai tellement aimé suivre la fuite de l’auteur, ses péripéties, les planches qui coupent le récit avec les différentes réactions des personnes. Des réactions typiques qui m’ont fait beaucoup rire.
Bref, une chouette bande-dessinée qui, une fois terminée, laisse le lecteur chantonner elle m’a dit d’aller siffler là-haut sur la colline …