[Suivi lecture] Vinushka

Tu as raison, d'autant plus que j'ai lu Running Man qui n'a pas l'air très représentatif (SF et plutôt court). Je pense d'abord tenter Misery pour le BC. S'il y a une de ses oeuvres à composante fantastique tu as aimé, n'hésite pas à me la conseiller ! Le fantastique/horreur est un genre que j'adorais enfant/ado, donc même si je n'en lis plus, ça peut bien me plaire oui ! A la télé, j'ai adoré le début de Under the dome (mais la suite décevante, sûrement due à l'adaptation? j'hésite à me lancer dans celui-là qui est plutôt épais) et idem pour The Mist. En revanche, j'ai beaucoup aimé Carrie et It.

Pour ma biblio, ça fait un moment. Entre temps, j'ai déménager et j'ai dû trimballer tout ce bordel livresque haha Mais oui, j'adore, ça fait plaisir d'avoir de belles bibliothèques (bien que bordéliques en ce me concerne), un rêve commun à beaucoup de lecteurs je suppose. :pink:

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Du coup, je reprends mon suivi lecture, ça me travaillait depuis que je suis redevenue active !

En ce moment, je lis plusieurs livres mais je suis concentrée sur deux en particuliers :

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Je lis les Poèmes d'Emily Brontë. Je ne lis jamais de poésie habituellement, car je trouve cela complexe en général, et j'ai souvent du mal à les apprécier sans les comprendre... Je me suis lancée grâce à un challenge instagram, il fallait simplement lire une poétesse et qui de mieux qu'Emily Brontë pour me lancer ? Je connais déjà son oeuvre romanesque que j'ai énormément apprécié. Bon choix, c'est à la fois beau, bien écrit, facile à comprendre et cela me touche. Même si je ne suis pas bilingue, cette édition qui donne accès aux poèmes dans la langue originale est intéressante et permet de voir les figures de style utilisées. J'aime également les thèmes abordés, souvent la mort avec l'omniprésence de la nature. J'en lis quelques uns par jour, car la poésie se savoure. Cela me donne envie de faire l'effort de me plonger dans quelques recueils à l'avenir !

Je lis également Sous les branches de l'udala.

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Il est classé historique sur livraddict, et c'est vrai qu'il y a le contexte historique de guerre, mais pas que ! Les thèmes sont très actuels. Le personnage principal est une jeune nigériane lesbienne. J'en suis au début, mais l'histoire va vraisemblablement tourner autour de cette thématique, car elle doit faire face au rejet de sa communauté. La religion est contre cela, elle est donc "possédée par le diable", c'est "une abomination", les gens veulent la guérir. Si cela se passe au Nigeria dans les années 68, c'est malheureusement actuel et universel. J'apprécie le personnage d'Ijeoma qui est très attachante et reste croyante, du moins pour le moment. Elle réfléchit au fait que la Bible peut être interprétée différemment. Je suis athée, mais je trouve son cheminement intéressant, de passer par une vraie réflexion plutôt qu'un rejet total des traditions religieuses. J'ai hâte de poursuivre ma lecture, qui malgré le sujet dur me permet de faire une pause dans mes autres lectures plus complexes au niveau du style ou de l'intrigue (coucou "cent ans de solitude"!).

Pour Emily Brontë, j'ai découvert cela cette année. Du coup, j'ai commencé à me documenter sur les soeurs Brontë. Elles écrivaient toutes les trois de la poésie (Branwell, leur frère, aussi d'ailleurs), mais il semblerait qu'Emily fut la plus douée dans ce domaine. J'ai également vu le film de la BBC sur leur histoire, j'espère bien relire bientôt "Les hauts de Hurle-vent". Je me suis procuré "Agnès Grey" de Anne (j'ai commencé sur liseuse, c'est l'histoire d'une gouvernante, ça se lit quasi comme un journal intime, beaucoup moins romanesque que Jane Eyre ou Les Hauts, mais j'aime bien !). Je me suis également procuré la biographie qui est sortie récemment, mais ça attendra le mois prochain pour la lecture. ^^ Je trouve leur histoire fascinante !

Sinon, j'ai terminé "Sous les branches de l'udala". Dans le résumé de présentation du livre, on dit souvent que c'est l'histoire d'amour entre Ijeoma (perso principal) et Amina, mais c'est bien plus que ça. On suit Ijeoma de ces premiers émois qui ont lieu lorsqu'elle est ado durant la guerre du Biafra jusqu'à l'âge adulte. De nombreux thèmes sont abordés dont la relation mère-fille, cette mère qui a pris certaines décisions difficiles pendant la guerre et qui n'accepte pas son homosexualité. C'est une "abomination" selon les traditions religieuses. Il y a donc le thème de l'homosexualité, sous un régime qui ne l'accepte pas. Oui, le thème est universel, mais les homosexuels vivent toujours une forme de guerre car les lois ne sont pas de leur côté. A la fin, l'autrice rappelle qu'en 2014, le président du Nigéria a criminalisé les relations entre personnes de même sexe. C'est illégal et passible de 14 années de prison voire de lapidation dans certains Etats du Nord. Ijeoma, qu'on suit donc depuis 68, va se construire dans un lieu où elle n'a pas sa place, où elle ne peut espérer aimer et vivre à découvert. Doit-elle vivre prisonnière d'un mensonge ? Le thème de la religion est justement abordé, comme je l'ai dit précédemment, car Ijeoma reste croyante. Comment la religion peut-elle progresser ? C'est un thème très important. J'ai lu un article il y a peu à ce propos (bien que ce fut sur l'Islam) et certains n'aiment pas l'idée que l'interprétation des textes religieux puisse évoluer pour aller vers plus de tolérance. La guerre est bien présente, mais le conflit en lui-même est peu évoqué. Je vais lire un autre livre prochainement qui à cette guerre pour contexte, si j'ai bien compris : L'autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie.

Pour revenir à "Sous les branches de l'udala", c'est un livre qui m'a beaucoup plu. Chinelo Okparanta est une autrice prometteuse. Le personnage d'Ijeoma est très attachant. La plume (traduction) est belle et fluide, il y a pas mal de choses qui donnent matière à réfléchir. Cependant, bien qu'elle soit comparé souvent à Chimamanda Ngozi Adichie, elle s'attarde moins à "expliquer" (j'ai adoré Americanah, et j'y avais surligné beaucoup de passages digne de paraitre dans des essais ce qui n'est pas le cas ici). J'aime les deux, mais j'ai l'impression que ce sont quand même des autrices très différentes, bien qu'americano-nigerianes et engagées toutes les deux. Ces comparaisons sont souvent marketing, et c'est dommage car cela peut générer des attentes et desservir le livre au final, qui est très bien. Le lecteur vit avec Ijeoma (et certaines scènes sont vraiment difficiles), a accès à ses raisonnements et à ses sentiments. C'est vraiment un beau roman.

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Nouvel Univers avec Oblomov que j'ai commencé pour un challenge.
J'ai lu 100 pages aujourd'hui, et j'adore. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas vraiment ri devant un livre ! On se croirait vraiment au théâtre (c'est bien un roman, mais l'ambiance comédie). Oblomov est un personnage délicieux, tout le suspens de cette première partie du livre est de savoir s'il va enfin se lever, car il vit couché et reçoit la visite de nombreux personnages qui l'enjoignent à se bouger. Propriétaire terrien, il a quelques ennuis avec son domaine (qu'il n'a pas visité depuis une douzaine d'année il me semble, donc il l'apprend par lettre et il essaie de résoudre cela couché) et doit déménager de son appartement car son proprio veut faire des travaux. Problème, il ne veut déjà pas bouger de son fauteuil alors de l'appartement... L'humour est vraiment excellent. Même si le personnage est constamment couché, il ne faut pas s'inquiéter car mine de rien ça bouge, et on fait connaissance avec son entourage. Par exemple, un fonctionnaire lui rend visite et lui raconte ses journées... tous ont un côté ridicule ! Oblomov a une certaine philosophie de vie qui est intéressante. J'ai hâte d'en savoir plus, j'accroche beaucoup avec ce personnage procrastinateur ! Mon seul regret, je me suis aperçue que je n'avais pas la meilleure trad en ma possession. Les phrases sont très belles, mais le traducteur a coupé des passages ! ><

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J’ai adoré ce livre qui fut une excellente découverte. C’est très connu, mais j’ai fait mes premiers pas dans la littérature russe très récemment et je connaissais pas du tout. J’adorais l’idée de ce roman : un héros partisan de la position allongé, avouez que ce n’est pas commun !

La première partie est délicieuse et fut un coup de cœur à elle-seule. Le reste est un peu moins comique, mais demeure captivant et intéressant. Le truc, c’est qu’il y a vraiment une grande différence entre la première partie du livre et le reste à mon sens. Quand je l’ai lue, je me suis dit que je n’avais jamais autant ri devant un roman. Cela m’a donc fait bizarre quand j’ai compris que le reste du livre ne serait pas tout à fait dans la même veine. Il y a tout de même de l’humour tout le long du livre, mais quelques passages un peu sérieux qui dénotent.

Au-delà du récit, c’est un livre philosophique. Il y a même un mot pour cela « l’oblomoverie ». Les gens procrastinateurs pourraient se reconnaitre (j’avoue que voilà… mdr c’était mon cas par moment, j’ai pas honte de le dire). Il y a un petit côté « libre et assoupi » (si jamais vous avez vu ce film). J’ai mis des post-it un peu partout. Je trouve que ça donne matière à réflexion. Je pense me documenter un peu plus dessus dans les jours qui viennent (voir les travaux philosophiques que ça a pu donner). Oblomov est un personnage bien fouillé qui ne se contente pas d’être paresseux, mais se questionne et justifie ses penchants. C’est à la fois comique et dramatique par moment… mais je n’en dis pas plus. Son ami lui reproche sa « flemme de vivre », et je pense que ça résume assez le roman.

Je pense relire ce livre un jour. J’étais déçue d’apprendre que la version Folio (celle que j’ai) est incomplète. Apparemment, le traducteur a fait des coupes… donc si le livre vous intéresse, peut-être vaut-il mieux lire la traduction chez Le livre de poche. D’ailleurs, j’ai fait un « court » avis à chaud mais je trouve que les autres personnages qui gravitent autour de lui sont également très intéressants.

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J'ai rien contre les dys, mais justement ce personnage n'en est pas vraiment un pour moi. Ça se corrige la dyslexie, mais ça ne guérit pas. Après, il ne me semble pas qu'il y ait écrit que l'ado en question soit diagnostiqué, donc ça peut coller. Toutefois, il n'aime pas la lecture et lit en deux jours "Le rouge et le noir" :o Alors qu'il n'a même pas accroché. Après, elle a l'habitude d'écrire des choses surréalistes et des fois, j'ai aimé ce côté-là, mais là non.

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La fin n'est plus surprenante lorsqu'on a l'habitude de lire des Nothomb, mais j'ai beaucoup aimé. Ange qui retrouve "sa jeunesse" et le jeune homme qui retrouve "sa réalité".