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#1271 13 Août 2020 09:14:18
Oui ! :lol:
J'en suis très honorée d'ailleurs !
J'avoue, les ados c'est le public avec lequel je travaille le moins et quand j'en croise à la bibli, ce sont toujours ceux qui foutent le bazar. :fouet: Mais je sais bien qu'ils ne sont pas tous comme ça. =D
T'inquiète, je ne connais pas non plus tes lectures actuelles, à part l'Homme invisible que j'avais essayé de lire il y a quelques mois mais je n'avais pas persévéré. :(
A bientôt ! :D -
#1272 13 Août 2020 20:47:00
Hello Hello!
C'est l'heure d'un topo! :cool:
Alors non pas de nouvelles acquisitions! :D
Je vous voyais venir bande de mauvaises langues! :ptdr:
Bon d'accord, ce serait pas complètement faux... :angel:
Niveau lectures j'ai un peu avancé!
Lectures actives :
- La voie de la non-violence de Gandhi : Autobiographie de Gandhi basée surtout sur les affrontements rencontrés. Ça passe plutôt bien. J'en suis à plus de la moitié, je pense le finir d'ici la fin de la semaine.
- Psychologie des foules de Gustave Le Bon : Il y aurait pas mal de choses à dire de cette lecture... Intéressante bien qu'un peu éprouvante pour être honnête. J'en suis au tiers et espère la terminer d'ici la fin de la semaine également.
LC toute proche :
- L'homme invisible de Herbert George Wells : Dans quelques jours, commence ici une LC lancée avec @Luhnatic. Il me tarde de commencer! :-) Je pense que cette lecture devrait aller assez vite!
Lectures moins actives :
- La folie du jour de Maurice Blanchot : Très très court mais l'extrait que j'en avais eu m'avait charmé au plus haut point! Du coup, je compte bien le lire en une fois! :D
- Philocomix, tome 1 : 10 philosophes, 10 approches du bonheur : A la base, je n'avais pas prévu ce rythme! Mais j'ai lu Epicure et j'ai voulu lire du Epicure, pareil avec Platon (j'avais envisagé Le banquet)... Mais si je dois faire les choses ainsi, je ne parviendrai jamais au bout de ce livre! :D D'autant qu'arrive Sénèque après et j'ai aussi du Sénèque dans la pàl! :D Je pense que je vais tenter de reprendre cette lecture de manière "normale" et je verrai bien après! :goutte: D'autant que j'ai acheté le tome 2 il y a peu.
- L'humanité en péril : Virons de bord, toute ! de Fred Vargas : Non je ne l'ai pas oublié mais pour être franc, le moral n'est déjà pas au top en ce moment donc je ne me vois pas plonger dedans pour l'instant...
Pour le reste, j'ai également rempli mon Vendredi c'est top 5 sur le sujet Les personnages qui me ressemblent... Pas forcément le sujet le plus facile qui soit mais j'ai pris grand plaisir à remplir à nouveau ce top! :-)
Épicure de rappel (oui oui je me dirige déjà vers la sortie) : mon prochain avis ne devrait plus tarder ainsi que le suivant... N'étant pas épais, je ne vais pas faire des km dessus. :D
Je tente de continuer mon tour des suivis pour rattraper petit à petit le retard...
Je vous souhaite de bonnes lectures à toutes et tous!
Re-hello Melody Pond!
Pas de quoi! :salutation:
Oui je peux comprendre. ;) C'est vrai que c'est un "public particulier". Il m'a fallut un tempos d’adaptation quand j'ai changé de boulot car le rapport avec eux était très différent. mais on s'y fait très vite. Mais je reconnais que c'est souvent une question de motivation, de canalisation parfois. De plus, chaque animateur proposait un projet sur la longueur du séjour et tout s'est très bien passé dans le mien donc que demander de plus? :D
Ah si tu veux (re)tenter L'homme invisible sans être seule, tu sais où aller à présent! :angel:
A bientôt! ;) -
#1273 14 Août 2020 12:21:04
La sagesse de la simplicité
Notre seule occupation doit être notre guérison.
<image> Bon à la base, je comptais lire Philocomix tome 1 et puis passer à une autre lecture… Mais les brefs éléments expliqués dans cette BD m’ont donné envie de la mettre en pause, le temps de me pencher sur le premier philosophe présenté. C’est ainsi que j’ai plongé dans Lettre à Ménécée de Epicure. Du peu que j’en savais, Epicure faisait partie des philosophes dont j’avais une appréhension positive, il m’impressionnait même quelque peu… Tout comme Nietzsche. Et ce n’est pas un hasard si je fais le lien entre les deux…
Mais voyons quel est le menu :
Le secret du bonheur? C'est ce que promet Epicure dans la Lettre à Ménécée. N'ayons peur ni des dieux, ni de la mort, ni de la douleur ou de la mauvaise fortune. Recherchons le plaisir, parce qu'il est conforme à la nature. Mais pour ce faire, nous devons nous libérer des idées fausses que produisent en nous les préjugés, les opinions courantes ou les croyances superstitieuses. Il faut donc recourir à la raison et à l'exercice pour suivre la nature.
Revenons donc plus de 24 siècles en arrière, vers -300 avant JC, nous arrivons en Grèce Antique pour nous pencher sur un personnage connu mais dont la philosophie est bien trop souvent déformée à l’heure actuelle : Epicure. Personnage haut en couleur puisqu’il commence à philosopher en autodidacte dés 14 ans après une réponse insatisfaisante de son professeur.
Dés qu’il a commencé à enseigner, la philosophie d’Epicure s’est confrontée à des oppositions…
En réponse à cela, il fera l’acquisition d’un jardin pour en faire une école : le jardin d’Epicure, où il passa la majorité du reste de sa vie. Il aurait écrit de très nombreux ouvrages à cette époque. Mais de ses écrits ne reste plus grand-chose à vrai dire… A peine quelques lettres… Dont celle-ci.
Dans son jardin, la vie y est simple et frugale. Ce jardin passera pour un lieu de débauche aux yeux de ses opposants. C’est de ce genre de diffamation qu’est venu le terme ‘’épicurien’’ (mais j’y reviendrai).
Il mourra à près de 70 ans des suites de pierres aux reins semble-t-il…
Qu’on ne remette pas la philosophie à plus tard parce qu’on est jeune, et qu’on ne se lasse pas de philosopher parce qu’on se trouve être vieux. Il n’est en effet, pour personne, ni trop tôt ni trop tard lorsqu’il s’agit d’assurer la santé de l’âme. Or, celui qui dit que le moment de philosopher n’est pas encore venu, ou que ce moment est passé, est semblable à celui qui dit, s’agissant du bonheur, que le moment n’est pas encore venu, ou qu’il est passé. Par conséquent, doivent philosopher aussi bien le jeune que le vieillard, celui-ci afin qu’en vieillissant, il reste jeune sous l’effet des biens, par la gratitude qu’il éprouve à l’égard des évènements passés, et celui-là afin que, tout jeune qu’il soit, il soit aussi un ancien par son absence de crainte devant ce qui va arriver. Il faut donc consacrer ses soins à ce qui produit le bonheur, tant il est vrai que, lorsqu’il est présent, nous avons tout, et que, lorsqu’il est absent, nous faisons tout pour l’avoir.
Epicure philosopha sur plusieurs sujets : en éthique, en connaissance, en ‘’sciences’’ (nature) comme par exemple l’atome, dont il est un défenseur (oui oui rappelez-vous vos cours de chimie et les modèles atomiques ;) ).
Mais ici, il va surtout être question d’éthique (non non ne partez pas trop vite !) puisque le sujet principale de la Lettre à Ménécée est le bonheur et les fondements de l’épicurisme dont cette lettre en est le texte majeure.
Il n'est pas possible de vivre de façon bonne et juste, sans vivre avec plaisir.
Alors que prône Epicure de cette fameuse lettre ? Le secret du bonheur ?
Pas tout à fait mais sa recette personnel pour y parvenir ça oui !
Je vais commencer par dissiper un malentendu : non un ‘’épicurien’’ (comme nous l’utilisons) n’est pas un adepte de la philosophie de Epicure. Un ‘’épicurien’’ (ou bon-vivant) serait même à côté de la plaque, ce n’est pas un ‘’vrai’’ Epicurien…
Tout d’abord parce que l’épicurisme prône le contentement et la modération (vous me voyez venir ?) et ainsi que la tranquillité du corps… Dans le genre ‘’mise en application’’ on a déjà fait beaucoup mieux qu’un ‘’épicurien’’ souvent sans demi-mesure…
Quand nous disons que le plaisir est notre but, nous n'entendons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle, ainsi que le disent ceux qui ignorent notre doctrine, ou qui sont en désaccord avec elle, ou qui l'interprètent dans un mauvais sens. Le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l'absence de souffrance corporelle et de troubles de l'âme.
<image>
Mais revenons-en au début :
La philosophie d’Epicure place le plaisir comme étant le bien et origine de la vertu, tandis que l’absence/la privation de plaisir comme étant le mal…
Pour lui, nous devons rechercher à atteindre l’ataraxie (mot compte triple !) : ‘’l’absence de troubles’’, la ‘’tranquillité de l’âme’’. Ce qui est la condition principale du bonheur.
Pour cela il est important de chercher le plaisir avec équilibre et non avec excès. Il faut donc agir sobrement en évitant la souffrance (l’absence de douleur étant le plus grand des plaisirs). Pour cela il est donc important de connaître ses propres limites.
Malgré cela, on doit donc éviter certains plaisirs et même accepter certaines douleurs…
Epicure prône donc la tempérance, la tranquillité et l’autosuffisance (pas dans le sens prétentieux bien sur). Si on parvient à se suffire à nous-mêmes alors le manque ne saurait exister. Malgré cela, une amitié véritable reste malgré tout une condition impérative pour atteindre l’ataraxie selon Epicure.
Avec l'ami, on est comme un dieu parmi les hommes.
Dans la recherches des causes de plaisirs (et donc de bonheur), il existe d’après lui plusieurs types de désirs : les désirs naturels voire nécessaires (variations des plaisirs, sommeil, nourriture, tranquillité du corps et de l’esprit…) et les désirs vains (richesses, gloire, immortalité…). Comme son nom l’indique les désirs vains sont soit artificiels (donc inutiles) , soit impossibles à atteindre. Ils ne valent donc pas la peine des efforts demandés puisqu’ils ne pourront pas répondre aux besoins naturels, les seuls nécessaires.
Mais dans cette recherche, malgré tout, Epicure prône également la prudence.
C'est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même, non qu'il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l'abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons, bien persuadés que ceux-là jouissent le plus vivement de l'opulence qui ont le moins besoin d'elle, et que tout ce qui est naturel est aisé à se procurer, tandis que ce qui ne répond pas à un désir naturel est malaisé à se procurer.
Afin d’atteindre l’ataraxie, Epicure propose 4 remèdes qui guérissent les souffrances de l’âme :
<image>Ne craignez pas (les) dieu(x) / Les dieux étant parfaits ils baignent dans l’ataraxie. S’ils s’occupaient des affaires humaines imparfaites, ils ne seraient plus dans cette ataraxie : ils ne s’occupent pas des affaires humaines.
Ne vous inquiétez pas de la mort / La mort n’a pas d’importance puisque vivre c’est la sensation des choses et que la mort est la privation de toutes sensations.
Le bonheur est facile à obtenir / Manger, boire, dormir, s’abriter… Le plus grand nombre peut obtenir cela aisément. Quiconque veut plus aura ses chances de satisfaction réduites par anxiété, frustration…
La souffrance est facile à supporter / Pour les Epicuriens, reconnaître sa limite physique et mentale et son seuil de douleur et demeurer confiant dans le fait que le plaisir suit toujours la douleur (et évite l’anxiété au sujet de la douleur) est le remède contre la souffrance prolongée.
Après nous sommes d’accord, comme dans toute philosophie, elle ne convient pas à tout le monde mais je trouve, en cette ère moderne de surconsommation et de plaisirs artificiels, qu'elle ne fait absolument pas de tort ! Bien au contraire ! Je dois dire que pour ma part, la philosophie Epicurienne me correspond globalement assez bien ! Et certains points de celle-ci ont été soulignés par un certain Nietzsche. Est-ce un hasard si les 2 me parlent ? Sans doute pas… A creuser en tout cas ! ;)
Une lecture courte mais très instructive ! Que je relirai à l’occasion ça ne fait aucun doute !
Médite donc tous ces enseignements et tous ceux qui s’y rattachent, médite-les jour et nuit, à part toi et aussi avec ton semblable. Si tu le fais, jamais tu n’éprouveras le moindre trouble en songe ou éveillé et tu vivras comme un dieu parmi les hommes. Car un homme qui vit au milieu de biens impérissables ne ressemble en rien à un être mortel.Dernière modification par Aealo (14 Août 2020 12:21:47)
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#1274 14 Août 2020 14:16:48
Coucou !
En me baladant sur le topic Vendredi, c'est top 5, j'ai été bien surprise (et dans le bon sens, je te rassure) de voir que l'on se ressemblait sur certains points. Et je suis toujours autant admirative devant la diversité de tes lectures.
Depuis quelques temps, j'ai envie de replonger dans mes cours de philosophie du lycée et, au bout de quelques recherches, j'étais tombée sur Lettre à Ménécée. Ne connaissant pas Épicure en détails, je ne m'étais pas réellement penchée dessus (disons plutôt qu'elle avait rejoint la longue liste d’œuvres philosophiques que je veux lire...) mais de ce que tu en dis, sa philosophie semble en raccord avec mes propres idées. Et puisque je baigne dans la chimie, je peux que aimer ce petit homme là.
Je ne peux plus te dire les philosophes que l'on avait cités en cours mais je me souviens que beaucoup partageait cette vision selon laquelle seuls les besoins nécessaires nous permettent d'atteindre le bonheur. Edit : En fouillant un peu dans mon ordinateur, j'ai retrouvé un vieux document où j'avais noté quelques thèses intéressantes et j'ai retrouvé qu'Euclide disait même que c'est la recherche de ses plaisirs non nécessaires qui va nous mener vers des comportements et des sentiments qui nous porteront défaut et qui, du coup, seront la cause de nos malheurs.
Je me suis jamais vraiment intéressée aux travaux de Nietzsche (alors que je l'ai, quand même, partiellement étudié) mais si tu dis que certains points sont partagés entre les deux alors je vais rapidement m'intéresser à ce dernier. -
#1275 15 Août 2020 02:20:49
Salut hiekashi! ;)
J'ai eu cette même agréable surprise en lisant les autres réponses au Vendredi, c'est top 5. ;)
Je te remercie, je suis obligé de varier ainsi au risque de m'ennuyer ou d'avoir l'impression de tourner en rond. :goutte: Comme je l'ai dit avec Nell : je suis curieux de beaucoup beaucoup de choses... :goutte: Peut-être trop parfois... :ptdr:
Ah je comprends ça! Je n'ai jamais tant apprécié la philo que depuis que j'ai quitté l’école! :D
Un des avantages de Lettre à Ménécée c'est que c'est une lecture très courte donc c’est l’idéal pour remettre le pied à l'étrier côté philo sans avoir l'impression d'un pavé qui dur des plombes. :D De plus, la philosophie d’Épicure est assez facilement accessible par rapport à d'autres philosophes. C'est pourquoi, ça peut être une belle porte d'entrée pour relire tes cours de philo. ;) De plus quand on lit un philosophe qui est en accord avec nos idées, la lecture est d'autant plus agréable! :-)
Tu bosses/étudies dans le secteur de la chimie? ;)
Je t'avoue que je ne me suis pas encore penché sur le cas d'Euclide. ;) Mais de ce que tu dis, Épicure a des idées fort similaires.
Nietzsche tentait d'annihiler bon nombre des philosophes qui l'avaient précédé et Épicure est un des rares dont certains concepts sont (positivement) soulignés par Nietzsche (simplicité, bonheur, non-crainte des dieux et des croyances...).
Mais je te dirais que Nietzsche est moins accessible que Épicure, il est globalement plus complexe. Je n'ai encore lu (et relu pendant le confinement) qu'un seul de ses ouvrages : Ainsi parlait Zarathoustra, si tu veux jeter un coup d’œil à l'avis que j'ai écris c'est ici.
As-tu des philosophes qui te plaisent ou t'ont marqué lors de tes études?
Porte-toi bien et fais attention à toi. ;)
De bonnes lectures! ;) -
#1276 15 Août 2020 02:27:11
Racines de la littérature africaine
Que serait la pensée noire sans les poèmes et les passions d'Aimé Césaire ?
<image>Bon autant le dire de suite, je ne connaissais ni ce livre ni cet auteur avant de tomber par hasard dessus dans une librairie. Et c’est en lisant la quatrième de couverture de Lettres noires : des ténèbres à la lumière de Alain Mabanckou que je me suis dit ‘’pourquoi pas’’. Moi qui voulais découvrir la littérature africaine, ça pouvait être une (chouette ?) introduction, qui sait ?
Du coup, ce quatrième de couverture :
L'Afrique a pendant plusieurs siècles été vue, imaginée, fantasmée par les Européens comme un continent sauvage, ténébreux - matière première des récits d'aventures et d'exploration teintés d'exotisme, qui ne laissaient pourtant entendre qu'une seule voix ; celle du colonisateur. Il faut attendre le milieu du XXe siècle pour qu'une littérature écrite par et pour les Africains se révèle. De la négritude à la " migritude " , il appartient aux écrivains noirs d'aujourd'hui de penser et de vivre leur identité artistique en pleine lumière.
Pour être honnête, il va être compliqué de parler de cette lecture…
Tout d’abord par sa forme. Ces ‘’lettres’’ sont en fait un petit discours suivi d’un bien plus grand fait par Alain Mabanckou lorsqu’il fut invité à la chaire annuelle de Création artistique du Collège de France. Le format du discours (ou plutôt des ‘’lettres ouvertes’’ ?) utilisé ici pour aborder (et pour moi découvrir) un tel sujet est un peu particulier il faut le dire.
Mais surtout ce n’est pas forcément le plus simple pour découvrir ce sujet (dans ma position), puisque Alain Mabanckou semble s’adresser à des gens qui ont visiblement les connaissances pour comprendre toute l’ampleur de son propos/sujet.
En m'accueillant ici, vous poursuivez votre détermination à combattre l'obscurantisme et à convoquer la diversité de la connaissance.
Je n'aurais pas accepté cette charge si elle était fondée sur mes origines africaines, et j'ai su que mon élection était singulière par le fait que vous élisiez pour la première fois un écrivain à cette chaire de Création artistique.
Et ensuite parce que je suis entre deux eaux…
D’un côté, j’ai appris bon nombre de choses. D’abord l’existence d’une littérature coloniale qui a fait rêver de manière biaisée et clichée en se déclarant les premiers ‘’témoignages’’ (faussés) de l’Afrique pour l’Occident (Europe et Amérique). Puis petit à petit a émergé une littérature ‘’nègre’’ (ce sont les termes de Alain Mabanckou) qui a évoluée vers une littérature de la ‘’négritude’’ où enfin ont commencé à apparaître des propos différents des propos coloniaux, un vrai point de vue africain mais qui avait encore parfois du mal à se détacher de cette époque coloniale, puis peu à peu un littérature de la ‘’migritude’’ des points de vue d’Africains et Africaines ayant migré de leur pays, vu d’autre chose, apportant un regard neuf sur l’Afrique, un regard de l’extérieur mais bien plus diversifié qu’auparavant. Bref, la découverte d’un monde qui m’était jusque là inconnu !
<image>Mes excuses si mes propos venaient à ne pas/plus être tout à fait exacts, je le fais de mémoire (presque 20 jours après lecture).
De plus, j’ai tout découvert et donc je n’ai pas forcément assimilé tout ceci, trop neuf pour moi… Ce qui m’amène d’ailleurs au second point.
Oui, la littérature d'Afrique noire et la littérature coloniale française sont à la fois inséparables et antagoniques au point que, pour appréhender la création littéraire africaine contemporaine et le roman actuel issu des présences diasporiques, nous devons relire à la loupe les écrits coloniaux, donc nous garder de les considérer comme poussiéreux ou destinés à être dispersés dans le fleuve de l'Oubli.
D’un autre côté, je ne peux pas avoir de véritable regard critique sur les propos ou les réflexions car je n’y connais strictement rien à propos de ce sujet. J’ai tout découvert et ne peux donc pas avoir le moindre recul dessus vu ma méconnaissance du sujet (ce qui était le but de cette lecture).
Je n’ai donc pas de comparatif pour en parler.
De plus, le nombre de livres et d’auteurs/rices référencés est assez élevé et je dois avouer que là encore je n’en connaissais pas grand-chose… Oui il y avait bien quelques noms comme par exemple Aimé Césaire (que je compte bien lire un jour) mais la majeure partie du reste…
Je me pencherai en priorité sur la littérature africaine moderne car j’en ai pas mal dans ma pàl. Et si le besoin m’en prends, je me pencherai sur les livres cités ici (bien que de ce que j’ai lu de la littérature coloniale, ça ne me tente pas plus que ça… ).
Je dirais donc que cette lecture fut instructive bien que particulière mais déroutante surtout par les nombreuses références (pas que littéraires) que je n’avais pas… -
#1277 15 Août 2020 21:39:08
Coucou !
Autant pour mes lectures, je reste dans quelque chose d'assez simple (et souvent sans prise de tête), autant je suis aussi un peu trop curieuse : j'ai, sans cesse, besoin d'apprendre de nouvelles choses et c'est encore mieux quand les domaines n'ont absolument rien à voir. Si seulement c'était possible de suivre plusieurs cursus en même temps, je peux te dire que ça ferait une heureuse.
Je rentre en deuxième année de licence de chimie en septembre. J'ai eu la chance d'avoir un prof extraordinaire et je me suis naturellement dirigée dans cette voie car j'ai ce besoin de comprendre comment les choses sont ce qu'elles sont et pas autrement. Le fait de savoir que si on change des atomes de place, on peut obtenir totalement autre chose, me fascine. On dirait presque de la magie.
Je te fais ça de tête mais je me souviens que j'aimais plutôt bien les idées de Kant, surtout que je l'ai étudié sur pleins de sujets différents (sciences, politique, religion, bonheur...). Après, c'est un philosophe qui laisse peu de place à la rêverie et qui est très terre à terre. Je me trompe peut-être mais c'est comme ça que je vois Kant en tout cas. Pour revenir sur le bonheur, pour lui, l'idée même de bonheur n'est que le fruit de notre imagination : il n'y a pas de chemin tout tracé qui mène directement au bonheur, c'est une idée qui nous est propre et on ne sait même pas si on l'atteindra un jour. Après, je pense aussi que le fait d'avoir un prof de philo qui ne se cachait pas être fan de sa philosophie, doit y être pour beaucoup :lol:
J'ai lu ton retour sur Ainsi parlait Zarathoustra. Ça a l'air très intéressant mais je sens aussi la lecture qui demande énormément de concentration, je vais donc me laisser un peu de temps pour me lancer dedans mais je le ferais, ça, c'est sûr ! -
#1278 16 Août 2020 13:38:03
Bonjour Aealo !
Tu fais également une cure de Fabcaro si je ne m'abuse ! Convaincu ? D'ailleurs, il sort son troisième roman dans quelques jours. Hâte ! -
#1279 16 Août 2020 16:44:08
Aealo et hiekashi : toutes vos réflexions me donnent bien envie de me replonger dans mes cours et les lectures qui vont avec ; une chance : Fiston entre en terminale et compte sur moi pour l'aider :D
Bon dimanche ! -
#1280 17 Août 2020 12:28:42
Salut hiekashi!hiekashi a écritj'ai, sans cesse, besoin d'apprendre de nouvelles choses et c'est encore mieux quand les domaines n'ont absolument rien à voir.
Ah mais c'est tout à fait ça! :-) Et pour ma part la lecture est pareille, d'ailleurs mes lectures actuelles peuvent en témoigner une fois encore je pense! :D
Plusieurs cursus, oui je comprends! :D
Même si pour ma part, je me sens réellement libre de ces découvertes et ces approfondissements en tous sens que depuis que j'ai quitté l'école.
Il faut dire que devenir prof ne m'a pas aidé niveau image de l'enseignement... Ce n'est pas pour rien que j'ai quitté cette fonction non plus :goutte:
Ah! Ceci explique cela! ;) Oui la chimie m'a fait cet effet-là aussi grâce à deux profs extraordinaires! :pink:
Comme tu dis "presque de la magie"! :-)
La biologie m'a fait le même effet, quand un autre merveilleux prof nous "racontait" son cours plus qu'il ne nous le donnait, et qu'à travers tout ça, on se rend compte qu'on obtient un être vivant à par entière tout en ne partant que d'un ensemble de petites cellules assemblées. De même pour les écosystèmes et autres... De l’ingénierie fine!
Tu l'auras compris, je me suis également orienté vers les sciences! :D:goutte:
Alors je pense qu'une de mes lecture actuelle pourrait te plaire : Philocomix, tome 1 : 10 philosophes, 10 approches du bonheur. C'est ainsi que j'ai eu envie de me lancé dans Épicure (et dans Platon mais je le garde pour plus tard). J'en suis à Descartes. Mais sont parmi les 10 : Kant (justement), Nietzsche, Montaigne... Disons une petite dizaine de pages par philosophes, le tout avec beaucoup d'humour et une fiche récapitulative de la philosophie du bonheur à la fin de chaque présentation de philosophe et de leur point de vue sur le sujet. Une manière très douce, drôle et agréable de (re)plonger dans le sujet! ;)
Je connais assez peu Kant (donc j'ai hâte de lire le lire dans le Philocomix) mais je compte bien m'y atteler un jour. Le fait qu'il laisse peu de place à la rêverie et qui est très terre à terre, est un des vague souvenirs que j'en ai justement.
Ah les influences de nos profs! :D
Je te confirme que Ainsi parlait Zarathoustra est très intéressant mais demande énormément de concentration. Mais le Philocomix peut être un moyen de le découvrir et d'ouvrir une porte. ;)
Je viens d'avoir le cas avec Montaigne. :-)
J'ai vu que tu avais terminé L'homme qui mit fin à l'Histoire, je l'ai lu il y a quelques temps mais je n'avais pas plus accroché que ça...
Porte-toi bien!
Oh ! Bien le bonjour honha! :yeah:
Quel plaisir de te revoir par ici! :D
Et tu ne crois pas si bien dire, j'en ai choppé quatre mais ce ne sont pas ses meilleurs pour l'instant... On arrive pas au niveau d'un Moins qu'hier (plus que demain) ou d'un ZaÏ zaï zaï zaï... Oui convaincu clairement! C'est là une autre de tes réussite avec celle de Zweig! :D
Par contre, je ne me suis toujours pas attelé à ses romans mais c'est au programme, je voudrais bien lire Le discours d'ici la fin de l'année par exemple.
Mais un troisième roman de Fabcaro, je prends bonne note! :-)
Et sinon? Comment vas-tu?
Salut Mypianocanta!
Mais n'hésite pas! Plonge! ;)
Mais en effet, tu risques d'y plonger de tout façon pour pouvoir aider ton fils. Et si c'est avec plaisir! :-)
Bonne semaine
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