[Suivi lecture] Miyuki_

 
  • Cendre

    Gollum littéraire

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    #251 11 Septembre 2020 19:55:21

    Dommage pour De capes et de crocs, il en faut pour tous les goûts :)

    Beyond the clouds : j'ai lu les 2 premiers tomes. Je trouve ca sympa, comme tu dis c'est tout doux mais je pensais que ca plairait un peu plus. Je trouve pas peut être trop "gentillet".

    Je suis aux aguets pour 1984 :D
  • Miyuki_

    Gastronome littéraire

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    #252 14 Septembre 2020 14:42:05

    Vos messages :

    Adhara_ : On m’a tellement bien vendu Le gang des rêves alors que les récits historiques c’est pas tellement mon truc. Je suis férue d’histoire mais mit en livre, je ne sais pas, ça bloque. Et là avec ces 945 pages, il me fait super peur. Pourtant, j’ai trop hâte de le lire cette année !

    Guizmo : Oui, The promised neverland m’a reconcilié avec le genre shonen et il en fallait des arguments pour ça. Par contre, il semblerait que la série ne va pas s’éterniser encore longtemps, d’un côté c’est cool, ça évite d’avoir des nouveaux One Piece mais d’un autre, je suis triste : depuis deux ans, j’achète chaque nouveau tome …

    Thecatlady : Avec la fin du tome 3, j’ai envie qu’ils sortent rapidement la suite. Bon le tome 3 était un peu en deçà mais l’univers graphique rattrape tout.

    Wonderpoulpe : The promised neverland c’est un peu une des seules séries de manga que j’achète en librairie parce que sinon attendre que la bibliothèque se procure la suite c’est hyper galère.

    Beyond the cloud ne peut pas plaire à tout le monde d’autant que bon, il renoue avec certains trope de shonen mais, j’arrive à tout lui pardonner. Son univers graphique, sa douceur, pour moi c’est un petit doudou.

    Mais clairement, il nous faut des TW ! Je suis certaine que même pour Nintendogs il y avait des TW XD Plus sérieusement, les TW sont répandus partout, au cinéma, pour les jeux vidéos (et je pourrai même penser qu’il s’agit d’une obligation mais, je dois vérifier !) alors pourquoi nous lecteurs on ne peut pas avoir des TW ? Pourquoi on n’a pas le même sérieux que pour les autres secteurs alors que les livres peuvent amener ou faire revivre des troubles ? Non, il n’y a pas que des livres de plage et de gare où Jean-Michel trouve l’amuuur de sa vie en faisant ses courses au carrefour du coin mais où l’ex de Jean-Michel va lancer une peau de banane sous les roues du vélo de ce dernier parce que c’est un vrai imbécile *pense à envoyer ce scénario pour un prochain épisode de Plus belle la vie*
    Les livres, c’est sérieux. Le contenu, aussi ! On veut des TW !

    Uefuef : Promised Neverland, j’ai pas envie que ça se finisse mais d’un autre côté, j’ai pas envie de me lancer dans une série de 99 tomes non plus ! En tout cas, ça aura été un super manga avec pas mal d’actions et de retournement de situations. J’avais hésité avec Yardam en librairie et j’ai joué à Am stram gram pour prendre Le dieu oiseau(c’est aussi de la faute à Alex bouquine en Prada qui en a fait une super critique mais c’est possible que ce soit un autre roman parce que je confonds Le dieu oiseau et Le roi des fauves :goutte: )

    Cendre : Bon, j’ai un peu raté mon coup avec Beyond the cloud parce qu’effectivement, c’est gentillet comme manga. Par contre, il me semble avoir été de bons conseils pour L’enfant et le maudit *pense à aller acheter la suite en librairie* ! :D






    On a du boulot face à nous alors voici la première critique : 1984 de George Orwell

    <image>1984, George Orwell, Ed. Folio

    « De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face.
    BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de WINSTON... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.
    Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance.
    Seule comptait la Police de la Pensée.
    »

    Parler de 1984 va être compliqué parce que j’ai encore du mal à digérer ce roman, que mon cerveau tourne à mille à l’heure pour comprendre, analyser, transposer dans le réel tout ce qui est dit par George Orwell.

    Je savais que 1984 n’allait pas être la lecture la plus facile et la plus légère de ma vie. Pour ça, vous pouvez me croire, il tient sa réputation. C’est un des livres les plus durs que j’ai lu de ma vie. Un des plus troublants et terrifiants à sa manière. Mais je n’ai pas pu le lâcher simplement parce qu’il fallait que je sache, il fallait que je voie si mes espoirs allaient être détruits et balayés d’un simple revers de la main. Ce qui fait que j’étais obnubilée par ce livre et que je ne pouvais pas le lâcher.

    Commençons par le commencement. On va suivre l’histoire de Wiston Smith un membre du parti intérieur. Il vit sa vie normalement jusqu’au jour où il va s’acheter un journal et mettre par écrit ses questionnements sur Big Brother.

    Wiston, ce n’est pas un personnage attachant. C’est un personnage qui au mieux est un peu fade, sans substance, sans une vraie personnalité. Pendant toute ma lecture, je n’ai pas pu m’attacher à lui. Ça aurait pu être n’importe qui d’autre parce que Wiston n’est pas un personnage attachant mais, il n’est pas le point central du roman.

    Dans 1984, le plus important n’est pas porté par les personnages. Ils pourraient être monsieur et madame tout le monde, cela n’a pas d’importance. L’essentiel, il est dans l’environnement, dans le texte et Wiston n’est qu’une sorte d’aimant, un pion placé là pour subir son environnement.

    Sans grande surprise, le contexte de 1984 est incroyablement dur. Entre le système totalitaire vivant dans une guerre permanente, la suppression de droits les plus fondamentaux tels que la liberté de penser (déso, pas déso Florent mais, ta chanson elle ne fonctionne pas pour ce livre !), la liberté d’expression, etc. D’autres choses m’ont fait extrêmement peur de par leur résonnance avec l’actualité contemporaine. Encore d’autres éléments m’ont alarmé et m’ont fait entrer dans un questionnement dans lequel j’essaie de trouver une autre solution que je ne peux rien faire (notamment sur le novlangue).

    Bref, 1984 m’a mis dans un état d’angoisse terrifiant.

    Là où La ferme des animaux était par moment assez drôle et léger, 1984 reste tout le temps sombre et froid.

    Il faut réussir à lire ce livre en apnée ou être dans une situation où on peut facilement reprendre de grandes bouffées d’oxygène. Personnellement, je l’ai lu en étant en apnée, en retenant ma respiration parce que mes mains et mes yeux ne pouvaient pas lâcher le bouquin. C’était impossible. Et quand je lâchais le livre, je ne pouvais m’empêcher d’y penser.

    Et j’y pense encore maintenant.

    Bref, 1984 est un roman marquant, impressionnant et terrifiant.

    <image>Le procès, Franz Kafka, Ed. Folio

    "Un matin, Joseph K. est réveillé par des policiers et mis en état d'arrestation sans raison. L'ensemble du livre relate ses démêlés avec une justice inexistante et sa tentative de prouver son innocence."

    Je vais passer assez rapidement sur Le procès de Franz Kafka parce que hem, je l’ai abandonné et je n’ai pas pour habitude de parler de mes abandons littéraires.

    Franz Kafka … Je l’ai découvert quand j’étais en dernière année de droit avec La métamorphose. Je me souviens avoir tellement aimé ce livre que je veillais tard pour pouvoir le terminer.

    J’avais adoré ce ton léger, en mode mais quoi, il se passe rien de grave ? pour répondre à une situation aussi importante. J’avais adoré les péripéties, la plume de l’auteur, tout.

    Et ici ? Bah ma foi, rien en fait.

    Le procès, quand on est juriste, c’est un peu THE livre à lire. Livre de fiction, on s’entend bien parce que généralement on est plutôt plongé dans les codes x) Et c’est vrai, ce livre m’avait été recommandé par ma prof de droit administratif. Et parole de juriste, il y a rien de pire dans les procédures que celles prévues par le droit administratif !

    Le personnage principal est un homme absolument détestable.

    Mais en dehors de ça, j’ai un véritable problème avec la morale du livre. Je ne sais pas si je dois le prendre en mode voilà ce qui pourrait se passer si on joue avec les procédures juridiques ou si c’est plutôt nian nian les procédures juridiques c’est n’importe quoi. Bref, je ne sais pas comment je dois le prendre.

    J’attends de voir comment les autres comprennent ce livre pour pouvoir affiner mon avis sur la morale.

    En tous les cas, j’ai détesté la plume et le caractère de ce personnage !

    Le procès étant terminé, on va parler de lecture un peu plus légère parce qu’effectivement je ne me suis pas facilitée la tâche.

    <image>Le discours, Fabcaro, Ed. Folio

    "«Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie.» C’est le début d’un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu’il vient d’envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques. Un récit savamment construit où le rire le dispute à l’émotion."

    J’avais adoré la bande-dessinée Zaï zaï zaï zaï avec son humour totalement absurde et décalée. Mange-Nuages n’avait pas caché son enthousiasme par rapport à ce livre lors d'un book club et c’est ça qui m’a poussé à l’acheter.

    Et moi non plus je ne vais pas tarir d’éloges sur ce petit roman très drôle.

    Nous allons suivre l’histoire d’Adrien qui est sollicité par son beau-frère Ludo, à un repas de famille, pour qu’il fasse un discours pour leur mariage.

    Adrien, c’est the looser avec un grand L et les autres lettres en majuscules également. C’est le gars qui enchaîne les catastrophes les plus improbables. C’est le genre de gars qui n’ose rien dire quand on lui sert un bouillon de vermicelle alors que tous les autres autour de lui ont des gambas bien juteuses. Ses réflexions sont plus drôles les unes que les autres avec les citations sur des posters animaliers. J’ai éclaté de rire plus d’une fois avec toutes ses pensées et ses catastrophes.

    Mais derrière un simple repas de famille et un discours, c’est une légère critique de la société qui est faite. C’est léger, drôle et bien fait. Fabcaro le fait avec beaucoup d’humour et parfois lance quelques pavés dans la mare mais c’est drôle, hilarant par moments.

    Ça se lit tout seul. J’ai clairement bouffé les 200 pages sans pouvoir m’arrêter.

    Bref, il me tarde de lire un autre Fabcaro.

  • Cendre

    Gollum littéraire

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    #253 14 Septembre 2020 14:53:03

    Comme tu sais j'ai eu du mal aussi avec le Procès. C'est bien de voir que la Métamorphose t'avait beaucoup plus en contrepartie mais je ne pense pas vouloir relire Kafka de sitôt...

    Avis très juste sur 1984, je suis entièrement d'accord avec toi ! C'est à lire et ça bouscule mais difficile de dire clairement qu'on a aimé ce livre ;)

    Je ne savais pas que Fabcaro et Fabrice Caro était une seule et même personne... je me coucherai moins bête mais en même temps je n'ai toujours pas lu Zai zai zai :sifflote:

    Bonnes lectures pour la suite !
  • Taevinn

    Collectionneur de pages

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    #254 14 Septembre 2020 15:23:53

    Helloo !

    J'ai plus ou moins le même avis par rapport à 1984 même si je ne l'ai jamais lu en entier, j'ai étudié beaucoup beaucouuuup trop d'extrait dans des cours d'anglais différent que je connais malgré tout l'intrigue. J'avais adoré La ferme des animaux, on est dans unen histoire avec un message puissant mais caché, 1984 est juste sombre et la critique de la société est visible.
    Le procès me tente beaucoup mais je ne suis plus si sure d'un coup ^^, en tout cas j'ai La métamorphose dans ma PAL et j'ai très hâte de le lire même si je décale toujours le moment où je le sors de ma PAL.

    Bonnes lectures !
  • Catyladya

    Lecteur professionnel

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    #255 14 Septembre 2020 15:28:29

    Coucou !
    Il faut vraiment que je sorte de ma PAL 1984 ! Au fait je peux reprendre ton "codage" avec le livre sur la gauche et l'écriture à droite ect en citant ? J'essaye de le faire sur mon suivi et je ne sais pas ce qu'il cloche :grat:
  • Emmani

    Magicien des lignes

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    #256 14 Septembre 2020 18:21:03

    Hey !
    Très bon avis sur 1984, ça m'encourage. Je sens que ça va me mettre sens dessus dessous. Ça fait longtemps que j'ai envie de lire La ferme des animaux, j'en entendais bcp de bien en prépa, mais je me suis tjs dit "Sors 1984 de ta PAL, ensuite on verra".

    The promised neverland, j'en suis au 12, mais je ne vais pas tarder à lire le 12, 13, 14 et 15. Je les empruntais à la biblio, et quand j'ai déménagé et qu'ils les avaient pas dans ma nouvelle ville, j'ai décidé de tous les acheter. J'ai trouvé un lot jusqu'au T12, acheté, payé et j'ai acheté le 13 er 14. Résultat le gars a annulé au dernier moment alors que tout était ok, et j'ai le 13 et 14 mais pas le 12 (et j'attends de voir sur quel lot je tombe avant d'acheter les compléments qu'il pourrait manquer)... Moi qui voulait les lire vite, j'étais verte.

    Le discours a l'air très sympa !

    J'avais trouvé le tome 3 de Beyond the clouds moins bien, moins rythmé surtout... Ça n'avançait pas beaucoup.

    Bonnes lectures !
  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #257 14 Septembre 2020 18:37:11

    Je pense que pour réussir à prendre un peu de recul sur 1984, il faut essayer de se remettre dans le contexte de la guerre froide et en particulier du stalinisme. Cela permet de voir d'où est parti Orwell pour construire son monde (et comme ça, il devient moins proche du nôtre). Mais ça reste un excellent roman d'anticipation qui marque à vie.

    Bonne semaine :)
  • Adhara_

    Dompteur de pages

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    #258 16 Septembre 2020 08:20:03

    Oui c'est vrai que Le gang des rêves se place dans un contexte historique, mais déjà c'est une époque que perso j'aime trop ! Et en plus, j'ai trouvé que c'était facile à lire, parce que ça a un côté, récit de vie avec plein de poésie et d'espoir (et les personnages :pink:) donc j'ai hâte de voir ton avis passer =)
    Il faut absolument que je me mette à Orwell. Autant je n'aime pas trop lire les classiques, autant j'ai l'impression que ses œuvres sont des monuments à découvrir !
    Perso, j'avais déjà pas aimé La métamorphose :sifflote: Je m'étais ennuyée, je voyais pas trop l'intérêt :grat: Donc je n'en lirai pas d'autres de l'auteur ^^
    Je dois avouer que j'avais pas aimé non plus tant que ça Zaï zaï zaï (peut-être que je suis passée à côté, parce qu'à ce moment, je ne m'attendais pas à cette forme d'histoire un peu absurde ? :goutte:) mais Un discours me tente vraiment beaucoup !
  • Aealo

    Lecteur fou

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    #259 17 Septembre 2020 16:01:53

    Hello Noemis.lsth !

    Je comprends, c’est pourquoi j’ai très très fortement restreint le nombre de Ytbeurs/euses littéraires que je suis puisque beaucoup se répètent… :goutte:
    Par contre, je ne vois pas à quoi tu fais référence lorsque tu parles d’apologie de personnages problématique… :chaispas: Tu as eu des cas de ce genre ?
    Je ne peux que comprendre le malaise ! :goutte:

    Oui en ce qui concernent les problèmes de burn-out et de maladie mentale, j’ai ou ai eu quelques proches concernés… Notamment un collègue en ce moment… :goutte:
    Que ce soit pour ça ou pour le reste, dans la vie, ne se baser que sur le visible est une erreur…

    Oui pour My absolute darling tous les échos que j‘ai eu vont dans le même sens (y compris celui que j’ai eu au Cercle de Lecture).
    Et tu pourrais avoir des surprises avec Le Dieu Oiseau de ce que j’en ai entendu…
    Excuse-moi mais qu’est-ce qu’un TW ?

    J’attendais ton avis sur 1984 et c’est vraiment étonnant de voir les différences d’impression face à un même livre.
    Je te trouve dure avec Wiston. Je suis étonné de ton ressenti vis-à-vis de lui, certes un attachement affectif est compliqué mais mine de rien, on se rend très vite compte qu’il n’est que le reflet de la société qui l’a engendré et que finalement on aurait pris n’importe qui d’autre dans la foule, on aurait eu le même genre de personnage puisque il fait partie du moule…
    Et personnellement sans m’être attaché affectueusement à lui, j’ai malgré tout eu de la compassion pour lui, pour l’esprit en cours d’ouverture qu’il est, pour l’être humain piégé dans un système qu’il ne peut que craindre puisqu’il peut être brouillé à tout moment, pour cette étincelle rebelle par ses questions simples… Et au final, pour moi c’est ça qui fait de lui toute la différence, qui toute sa ‘’personnalité’’ c’est le simple fait d’en avoir le début d’une.
    Parce que pour moi, certes l’ambiance et l’oppression de la société sont palpables et font beaucoup dans cette histoire, mais Wiston reste central malgré tout, il est cette espèce de petite étincelle d’espoir dans une société faite pour l’étouffer et brouiller cet espoir… Wiston, malgré son côté fade du à la société dans laquelle il vit, est un porteur de symbole, rien que par les questions qu’il se pose. Je trouvais au contraire que le rôle de Wiston est crucial pour montrer tout ce qui cloche dans la société dans laquelle il vit.
    Même cette guerre reste à prouver, c’est noté noir sur blanc dans les journaux mais peut-on seulement être certain de cette guerre… Et finalement c’est comme tout le reste. Jusqu’où vont les apparences dans cette société ? On n’en a pas la réponse justement et pourtant Wiston n’a soulevé qu'un tout petit morceau du voile, lançant à peine imaginer l’ampleur de la mécanique qui se cache derrière tout ça … Et là encore c’est un élément de plus qui fait froid dans le dos…
    Et les parallèles qu’on peut faire entre le Novlangue et certains éléments de notre vie actuelle (émoji, smartphone, technologie, ultra-connexion, applications…)  font froid dans le dos eux aussi…
    lire ce livre en apnée ou être dans une situation où on peut facilement reprendre de grandes bouffées d’oxygène : je comprends, comme je te le disais, c’est avec cette lecture que j’ai commencé à avoir plusieurs lectures en parallèle… ;)
    Et sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augures, je l’ai lu il y a 5-6 ans et il me hante encore… :goutte:

    J’attendrai d’avoir fini Kafka pour que nous reparlions de Le procès. ;)
    Je suis juste étonné que tu aies perçu le ton de Kafka dans La Métamorphose comme léger car j’avais trouvé au contraire l’ambiance pesante dans la maison, la tension entre la famille d’un côté et le fils laissé seul de l’autre, je lui trouvais une atmosphère de plomb par instants mais justement c’est une des choses que j’avais adoré !
    A nouveau, la différence de perception. :grat:
    Les personnages de Kafka sont assez souvent des personnages imbus et prétentieux, fiers d’un certain statut social. Pour l’instant, le personnage de Le procès me fait fort penser à celui de Le château.

    Par contre Le discours sera dans ma prochaine fournée de lectures ! :D Je viendrai lire ton avis quand je l’aurai lu de mon côté. ;)

    Je te souhaite de bonnes lectures !
  • Miyuki_

    Gastronome littéraire

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    #260 29 Septembre 2020 14:22:26

    Vos messages :

    Cendre : Kafka est tellement spécial que soit on aime, soit on déteste. J’avais tellement aimé La métamorphose, c’était un des seuls livres pour lesquels j’ai réduit mes heures de sommeil (le sommeil, c’est sacré XD)
    Héhé si, Fabcaro est Fabrice Caro ne sont qu’une seule personne. Il me semble juste que l’auteur utilise Fabcaro quand il crée ses bande-dessinée !

    Taevinn : Même avant de le lire, j’avais l’impression de le connaître. 1984, Big Brother, c’est comme ancré dans notre inconscient collectif, et la référence n’est pas toujours utilisée à bon escient, il faut le dire. J’avais aussi beaucoup aimé La ferme des animaux de l’auteur. Il y avait un côté drôle dans cette critique sociétale.

    Thecatlady : Oui, si tu veux, aucun problème !

    Emmani : Ton avis sur le sujet a été plutôt positif à ce que j’ai lu !

    Tu me fais penser que j’ai acheté le dernier tome sorti mais que je ne l’ai pas encore lu. Au début de sa parution et jusqu’au confinement, à peine sorti de la librairie, il était lu. Je suis contente que la série va bientôt se terminer, même si j’aime toujours autant, je n’ai plus le même engouement.

    Le tome 3 de Beyond the clouds est clairement en dessous mais, c’est ma série doudou, je suis pas très intransigeante avec. Je l’aime particulièrement pour son ambiance et ses graphismes mais niveau histoire, j’en attends pas un truc incroyable.

    My : Oui effectivement, il y a tout un contexte derrière l’écriture de 1984. Ce que tu dis se fait particulièrement ressentir dans l’élimination des ennemis et encore plus sur le trucage des photographies. Ca se faisait déjà pendant la seconde guerre mondiale. Mais certains aspects sont très modernes et tellement d’actualités, certaines choses ne datant que de quelques mois avant ma lecture. C’est très troublant et donc, un peu difficile de prendre un maximum de recul.

    Adhara_ : Le roman se déroule dans les années 20 si je ne dis pas de bêtises ? C’est une période que j’avais adoré étudier en cours, en même temps j’adore l’histoire, comprendre ce qui s’est passé avant, comment ça a pu façonner notre monde, etc.

    Le discours est franchement excellent, parfois j’y repense et j’en rigole encore.

    Aealo : Hello !

    Alors quand je parle d’apologie de personnages problématiques, je pense à pas mal de personnages … Il y a un des personnages masculins de la saga Un palais d’épines et de roses qui est connue pour ses relations problématiques et sa romantisation du viol et autres attentats à la pudeur. Il y a aussi le personnage de Hardin dans After, qui est clairement un bon exemple de relations toxiques à base de tout ce qu’on déteste : Bad boy mais qui a tellement souffert qui se croit permis de passer ses nerfs sur tout le monde, même pour une broutille, la jeune fille dont la virginité est si glorifiée et qui se retrouve avec le bad boy, quitte son gentil mec parce que les mecs gentils, c’est connu, c’est nul.

    Tout ça me gêne parce que ces personnes ne connaissent pas leur public. Je n’ai pas de problèmes à ce qu’elles aiment tels ou tels livres, ça m’est bien égal. Seulement, il faut de la prévention dans tout cela. Déconstruire une construction sociale qui s’est bien ancrée dans nos petites têtes … Certaines personnes trop jeunes ou qui n’ont pas déconstruit leur environnement sont incapables de voir le problème dans ces personnages et en faire l’apologie, ce n’est pas aider à créer des esprits critiques.

    Un TW, c’est un trigger warning. Simplement un avertissement quand un sujet abordé peut heurter le lecteur. C’est un procédé qui existe déjà sous forme de vignette pour les jeux-vidéos, les films, etc… alors pourquoi pas les livres ?

    Ce n’est pas spoiler que de dire à une personne, il va y avoir une scène violente ou le livre va aborder un sujet avec lequel tu n’es pas à l’aise. C’est simplement préparer le.a lecteur.ice, comme ça iel encaisse le choc.

    Ton avis sur 1984 est intéressant. Effectivement, je suis un peu dure avec Wiston mais, finalement, ce que j’en retiens, n’est pas le personnage mais ses pensées. Et l’ambiance oppressante aussi.

    Je crois que je relirai 1984 mais, en anglais cette fois. J’ai envie de lire un peu plus en VO mais, j’ai toujours une flemme astronomique parce que ça me prend forcément dix plombs de lire dans une langue étrangère et puis de traduire. Je le relirai pour mieux saisir toutes les subtilités que j’ai peut-être laissé passer même si j’étais scotchée sur mon livre.

    Je comprends totalement pourquoi le livre te hante toujours autant de temps après, je ne crois pas pouvoir l’oublier de sitôt.

    La métamorphose, j’avais trouvé la réaction du personnage très drôle par rapport à la situation. Je suis transformée en cafard ? Bah quelle importance, je vais aller travailler normalement et me demander pourquoi les gens réagissent comme ça autour de moi ? C’était extrêmement absurde et puis, la tension monte. Même si c’est très oppressant, les réactions m’ont fait bien rire XD






    Côté emprunts et nouvelles :

    Piouf, ça faisait un petit temps que je n’étais plus passée sur mon suivi lecture parce qu’après Mercy Thompson je me suis attaquée à un petit bébé de la fantasy, une brique de 600 pages et ça faisait un bout de temps que je n’avais pas lu une brique qui demande un tel effort de concentration. Je vais simplement dire un petit mot au sujet de Mercy Thompson parce que je sais qu’on a été plusieurs à l’avoir lu suite au book club de Mange-Nuages : L’intrigue ne casse définitivement pas trois pattes à un canard mais c’était une bonne lecture. C’était tout ce dont j’avais besoin à l’instant T. Mercy est un personnage attachant et en ça, je rejoins tous les avis que j’ai entendu : Ce n’est pas un personnage cliché en mode je vais sauver tout l’univers et j’ai besoin de personnes et à contrario, on part pas dans le cliché de la pauvre fille tout entichée du mâle alpha et qui est faire valoir sexuel. Je ne suis pas une grande fan de Bit-lit mais, je lirai le tome deux quand je voudrais un truc pas trop prise de tête.

    Aussi, la situation livresque et du suivi ne risque pas de s’améliorer. Je commence un nouveau boulot jeudi et je crois qu’il va me falloir un petit temps d’adaptation et j’ai toujours l’habitude quand je commence un nouveau travail de délaisser mon ordinateur un petit temps parce que cet objet me rappelle la journée de travail. Il faudra juste le temps que je trouve mes marques et un nouveau rythme mais, je sens que ça va vite me manquer de ne pas parler livres x)

    Niveau emprunts, je vais à la bibliothèque ce soir et j’ai encore beaucoup trop de livres que je dois lire pour emprunter de nouveaux romans. Je me contenterai de quelques illustrés en espérant qu’ils aient la suite de Fullmetal Alchemist (je me demande vraiment pourquoi je ne me suis pas ruée dessus plus tôt alors que je connais ce manga depuis que j’ai onze ans ?)

    Trêve de bavardage, je vais parler de la fameuse brique qui m’a pris près de deux semaines à lire tant je l’ai savouré (et aussi parce que Disney+ est arrivé et que retomber dans l’adolescence a fortement perturbé mon rythme de lecture mais chuuut) :sifflote: …






    <image>Chronique du tueur de roi, tome 2 : La peur du sage, partie 2, Patrick Rothfuss, Ed. Bragelonne.

    « J’ai libéré des princesses. J’ai incendié la ville de Trebon. J’ai suivi des pistes au clair de lune que personne n’ose évoquer durant le jour. J’ai conversé avec des dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.
    Mon nom est Kvothe.
    Vous avez dû entendre parler de moi.

    Dès l’enfance, Kvothe a connu un destin d’exception. Mais même aux heures les plus sombres, jamais il n’a cessé de chercher les réponses. De se révéler au monde à travers le chant de la magie. Aujourd’hui, il est à l’orée du chemin terrible et fabuleux qui fera de lui un héros…
    Quel est le prix à payer lorsqu’on devient une légende de son vivant ?
    »

    Comment vous parler de ce livre qui occupe une place spéciale dans mon cœur de lectrice ? J’avais longtemps reporté la lecture du tome 1 sentant qu’il fallait donner du temps, de la concentration et beaucoup d’attention à l’histoire de Kvothe. C’est pourquoi j’avais reporté la lecture de cette seconde partie. Je n’étais pas prête, je n’avais pas l’esprit à lire une telle histoire et c’est un livre où on ne peut pas se donner à moitié. C’est tout ou rien.

    Déjà, il y a eu la frustration. Les éditions Bragelonne sont très douées pour couper un livre n’importe comment. D’un côté, je les remercie parce que porter un livre de plus de 1200 pages n’est pas agréable pour mon dos et mes épaules. D’un autre, je les déteste parce que ce découpage a créé une grande frustration et à la lecture de la deuxième partie, je ne reviens pas sur mon avis que La peur du sage doit s’apprécier en une seule fois, même si c’est long. De manière générale, je considère que Chronique du tueur de roi est un marathon et non un sprint. Il faut prendre son temps et tenir sur la longue distance.

    L’histoire que vous trouverez ne sera jamais épique, quoiqu’ici, c’est moins calme que les précédents. Mais, j’ai compris avec Chronique du tueur de roi qu’un bon livre, ce n’est pas qu’un enchaînement d’actions plus folles les unes que les autres. C’est aussi une histoire bien contée et Patrick Rothfuss a ce talent.

    Je veux dire Kvothe pourrait épiloguer pendant 40 pages sur la couleur de l’herbe, je serai sous le charme, totalement enchantée.

    Si j’ai eu un peu de mal au démarrage étant donné que plusieurs mois se sont écoulés, j’ai réussi à reprendre le fil de l’histoire et à me replonger dans La feuille dans le vent, état dans lequel je suis quand je lis ce roman : un état de béatitude complet, de passion folle pour les aventures de Kvothe, pour ce personnage qui est si cher à mon cœur.

    Dans ce tome, Kvothe se complexifie encore. J’étais surprise d’un tel traitement parce que dès le début, il est un personnage complexe. Rien n’est tout blanc, ni tout noir. Il est parfois un héros, parfois la pire des raclures, parfois un menteur, parfois un poète plein de sensibilité, un être qui remuerait ciel et terre pour les personnes qu’il aime. Bref, Kvothe est un de mes personnages préférés dans la littérature de l’imaginaire.

    J’ai adoré suivre toutes ses aventures avec le sens du rythme qui est celui de l’auteur. Son rythme créé quelque chose de spécial. Les pages se tournent, on passe à un autre décors, on est content et puis la nostalgie s’installe.

    Bref, un sentiment que je ressens rarement dans mes lectures.

    Attendre le tome 3 sera très difficile. Si bien qu’une fois qu’il sera sorti, avant la fin des temps j’espère, j’ai déjà décidé de me faire un marathon Chronique du tueur de roi. Relire les deux tomes (enfin, les trois livres) avant de me jeter corps et âme dans cette fin que je sens magnifique. (Et accessoirement, acheter la version collector du Nom du vent, dans ma bibliothèque, le rendu sera au poil)

    Maintenant, je vais commencer Alma, le vent se lève de Timothée de Fombelle et continuer également Le Seigneur des anneaux !