Comme toi, j'ai été très heureuse de ne voir aucun amalgame. ça change et c'était vraiment bien ! Au départ, j'ai été un peu déstabilisée, je me suis dit "Quoi ? Mais c'est trop facile !". Mais à ma deuxième lecture, je me suis aperçue que rien, dans le début, ne donne un ton triste/désespéré à l'intrigue. Tout est plutôt bon enfant (même s'il arrive d'énormes coups durs aux personnages). Du coup je me suis plongée dans les discussions du BC, c'était super intéressant de lire tous ces débats !
J'en suis aux alentours de la moitié dans
GDCP 8, j'ai fait une pause pour passer un bouquin boulot (lu ce WE) avec lequel je me suis salement ennuyée.
<image>Il s'agit de
Sur la route de Riverside de Sophie Cole (Scrineo). L'histoire se déroule en Arizona, en 1884. Taylor, 19 ans, ne rêve que de tuer Tom Cassidy, le cow boy qui a tué son père 9 ans plus tôt. Elle intègre une bande de trois gangsters à la petite semaine qui lui promettent de l'amener à Cassidy, et pour cause
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il fait partie de la bande et a changé de nom. Taylor a assisté au meurtre mais ne le reconnaît pas car il avait ce jour-là... un bandana !
Au début c'est loin d'être l'entente cordiale, mais elle devient rapidement indispensable car elle connaît les simples, elle est sympa, elle a de l'humour et en plus elle tire super bien
(et puis elle sait lire, parce que ses parents étaient gentils ET lettrés donc elle leur apprend). Ils l'intègrent bon an mal an et, de braquage de diligence en concours hippique, l'inévitable
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romance entre elle et le meurtrier
se met en place. Le style est extrêmement mou et plat donc non seulement les péripéties me faisaient lever les yeux au ciel, mais en plus le récit était pénible à lire. On a moult descriptions de ce qu'ils ressentent, mais il ne suffit pas de dire "bidule est triste, machin est désappointé", il faut qu'on le vive un peu !
Tout le roman joue sur le cliché de la cowgirl trop badass mais je n'ai pas du tout trouvé que ça fonctionnait. Tout semble hyper surjoué. Taylor fait plein de petites remarques sur la "condition des femmes" et c'est anachronique (d'ailleurs ce n'est pas le seul anachronisme. A un moment il est question de portrait-robot !). Il y a aussi un moment où elle voit des moutons chez un fermier chez qui elle a mangé et elle a un "haut le cœur en pensant que c'est de là que venait le repas". Elle a grandi et travaille dans une ferme. Elle élève des chevaux. Elle gère du bétail. Elle mange œuf-bacon au petit déj, et elle n'a pas la moindre idée d'où vient le mouton du ragoût ?! Les persos sont à peine travaillés, puisque tout tourne autour de Taylor et de Casey, le cowboy-trop-piquant-au-passé-douloureux-mais-en-fait-il est-sympa-dans-le-fond. Du coup les personnages secondaires sont cliché et ça ne tient pas trop la route. La narration non plus, d'ailleurs, puisque, à un moment donné, on se tape un très long flash back pour expliquer l'histoire de Casey alors qu'on a très bien compris
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qui il est et ce qu'il a fait. Summum de la construction foireuse : la partie est découpée en trois chapitres "Avant, pendant, après". C'est hyper artificiel !
Malgré tout cela, l'histoire traîne en longueur, jusqu'à ce que, dans les derniers chapitres, Taylor
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découvre la vérité et fasse ce qu'elle avait dit. Alleluia !
Bref, si vous voulez du western jeunesse, lisez plutôt
Sans foi ni loi de Marion Brunet. Celui-ci était exceptionnel !
J'ai lu quelques chapitres de plus de
Âge tendre et j'aime toujours autant. La construction sous forme de journal commenté par l'auteur lui-même un an après est intéressante. Et c'est assez marrant. Maintenant qu'il s'est mis lui-même dans le pétrin, j'ai hâte d'en savoir plus :)
Bon par contre, c'est pas pour tout de suite que je reprends
Je suis fille de rage. On est en plein Mois de l'imaginaire au boulot et j'ai quelques lectures à faire (et ce d'autant que je participe au café littéraire de samedi : il faut que je me remette dans le bain des lectures prévues !)