#5 31 Décembre 2020 23:48:02
Gentille satire de 220 pages sur des citadins maladroits et vaniteux qui se lancent sans réelle expérience dans ce genre de loisirs. Il leur arrive à peu près toutes les catastrophes qu’on peut imaginer. Certains passages sont assez drôles. Je me suis marrée comme une folle avec le voyage du fromage (chapitre 4) et la préparation de l’Irish Stew (chapitre 14). Entre deux bons gags, l’auteur nous fait sourire avec un hypocondriaque, la pagaille de la gare de Londres, les excentricités d’un fox terrier ou la mythomanie des pécheurs.
Jerome K Jerome faisait du journalisme littéraire et cela se voit dans ce texte : narration à la première personne, phrases simples, récit terre à terre. Cela aurait pu apporter une touche de réalisme sans la succession peu plausible de mésaventures nautiques. Cependant, le roman a une qualité que l’auteur ne pouvait prévoir. Il ne se doutait pas – et n’aurait jamais osé espérer - que sa petite satire connaîtrait un succès mondial et serait toujours lue un siècle plus tard. Le texte est écrit en 1889. Le récent essor du chemin de fer avait rendu le cours de la Tamise accessible à la petite bourgeoisie londonienne. Le canotage était devenu un loisir de masse et le lieu de toute une vie sociale, avec ses codes vestimentaires, ses peintres et ses grands événements. De nos jours, toute cette culture du canotage paraît un tantinet étrange et dépaysante.
Sans parler du Chien, de Connie Willis contient de nombreuses références à ce roman.
PS : Klapka est le second prénom de l'auteur. Donc logiquement, le titre du topic aurait du être [Jerome, Jerome K.] Trois hommes dans un bateau
Dernière modification par theyoubot (31 Décembre 2020 23:53:57)