Le Jeu de la dame

En effet ce serait déjà un peu plus crédible ! Parce que là vraiment c'est juste impossible d'apprendre si vite à jouer... Deviner les règles juste en observant, puis très vite jouer en simultané et à l'aveugle, talent génial ou pas c'est inconcevable, la série a un traitement beaucoup trop magique du jeu qui m'a agacé. :ko:

Cela dit l'histoire était très prenante (forcément on suit une personne qui a un peu le même genre de passions et de problèmes que moi), mais sans vouloir jouer au nerd qui pinaille, le traitement de la plupart des parties n'est pas assez réaliste pour toute personne habituée au jeu. :euhnon:
Pêle-mêle, les amateurs n'exigent pas l'abandon après simple perte de qualité, les 1700 ne donnent pas des pièces en un en parties longues, les maitres ne se laissent pas aller jusqu'au mat surtout en étant surpris, les grands maitres n'expédient pas souvent les parties en moins de 30 coups et la préparation après ajournement ne fait pas pousser des ailes unilatéralement, j'en passe et des meilleures, vraiment quasiment à chaque partie de chaque tournoi, soit quelque chose était mal fait, soit c'était présenté de façon volontairement trop rapide et trop floue pour qu'on puisse savoir si c'était crédible. Grrr ! :tetemur:

Le plus pénible reste les dialogues, où l'invocation des références donne vraiment l'impression que quelqu'un a voulu jouer au Kamoulox avec des noms de joueurs célèbres ou à blanc-manger-coco avec des termes techniques. :ohlecon:
Ou peut-être une sorte de Cluedo ? :chaispas: Je pense que c'était Capablanca avec la tour dans la variante Cambridge-Springs ! :grat:

Et bien sur le traitement de ses addictions est pour le moins léger, elle alterne les périodes de consommation abusive suivi de sevrages à sec sans présenter le moindre signe de manque ni de baisse de régime dans son jeu, si c'était si facile moi aussi je serais champion du monde (d'autre chose que de sarcasme et de procrastination).

Enfin bref beaucoup de facilités "hollywoodiennes" (ou netflixiennes ?) pour rendre l'histoire plus cinégénique et c'est vrai que ça marche. D'ailleurs la série a vraiment crée un boum de nouveaux joueurs. Donc vivement la même pour le poker ! :lol:

Dans le roman, c'est assez différent. La lutte de l'héroïne contre son alcoolisme occupe une grande partie de récit. Durant son adolescence, tout allait bien, son classement aux échecs dans son état d'origine (voir mon message sur son immobilisation à l'hôpital) augmentait rapidement, elle était occupée. Puis elle commence à affronter des joueurs trop forts pour elle et ne progresse plus que lentement. Mais elle travaille dur et, en quelques années de plus, parvient à se hisser dans le Top 10 des Etats-Unis. C'est là qu'elle est rattrappée par l'alcoolisme puis sombre et arrête les échecs. Elle ne s'en tire que par miracle. Son amie de l'orphelinat la retrouve quelques mois plus tard et la remet sur pied. Mais c'est une bataille longtemps indécise.

Ach so :O
Et bien décidément le roman a l'air beaucoup mieux fait :goutte:
Dommage que la série en ait fait une telle promenade de santé...

Y'a suffisamment assez de "fishou" comme ça pour ne pas en rameuter d'autres XD