[Suivi lecture] triskeliga

Mypianocanta : Ce sont des personnages écorchés par leurs passés et je suis presque quasi sûre que tu vas tomber sous leurs charmes, pour la suite j'ai été voir le titre et c'est A dark and stormy knight avec pour héros l'inspecteur Carlton Morley que tu rencontreras dans les tomes précédents ;) Bonne lecture My !!

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Derniers jours d'un monde oublié de Chris Vuklisevic

Sheltel est une île isolée au milieu de l'océan depuis la Grande Nuit. Des mesures drastiques ont été prises, que ce soit au niveau consanguinité ou régulation de la population. Celle qui gère cela, est la Main. Respectée mais surtout crainte, elle décide si un mariage est accepté, la mort d'un enfant malformé et tue un parent au choix quand un enfant nait. Le peuple soumit aux règles ont tous un don magique, mais là aussi, la surveillance est terrible, car si ce dernier est trop puissant, la personne est enfermée à vie dans une cellule.

L'île est peuplée de deux camps, les natifs qui ont une ascendance reptilienne et des humains qui s'y sont installés sur le tard. Le pouvoir y est partagé entre le Roi des natifs, la Main et un commerçant avide qui a réussi à grimper les échelons et à devenir le conseillé de la Béni, qu'il arrose d'argent pour qu'elle puisse asseoir sa nouvelle religion au moyen de dons à la population, la convertissant peu à peu.

La richesse de l'île, son eau.

Sa pénurie, une catastrophe.

Quand le premier bateau depuis la Grande Nuit accoste sur son rivage les avis divergent. N'est-ce pas tout un équilibre qui risque de s'effondrer ?

Pendant toute la lecture on ne peut s'empêcher de se questionner sur les effets de la surpopulation sur notre planète et l'importance de l'eau douce pour notre futur et le pouvoir que cela confère à ceux qui auront la main dessus.

On y retrouve aussi les défauts propres aux humains, cette avidité de Toujours vouloir plus, que ce soit en richesse ou pouvoir. Les réactions en période de pénurie, d'emmagasiner par peur de manquer quitte à prendre la part du voisin. Et bien d'autres encore....

Cependant pas d'attache possible aux personnages que j'ai trouvé froids sans parler de leurs actes souvent limites. Si il y a bien une évolution chez certains avec une remise en question et même un petit redorage de blason vers la fin, le récit pour moi est surtout ancré sur une réflexion de l'être humain avec un contexte original, accompagné d'une belle plume.

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Rois du monde, Tome 2 : Chasse royale - Deuxième branche I de Jean-Philippe Jaworski

Bellovèse et son frère Segovèse accompagnent le Haut-Roi Ambigat à Autricon où doit se dérouler une grande fête religieuse. Ce rassemblement comprendra les Rois des différentes tribus celtes. Il y aura des festins où les Héros combattront pour montrer leurs forces au milieu de tables renversées, du sexe pour célébrer la déesse et vu le manque de femmes à la réunion, le guerrier voisin fera l'affaire, l'abattage de bétail pour nourrir tout ce beau monde et l'immolation de prisonniers sacrifier pour l'occasion, il faut bien s'amuser un peu....
Mais au lieu d'amusement un coup fourré, véritable traquenard les attend.
Après mon coup de cœur pour Gagner la guerre j'avais acheté le 1er tome de cette série à sa sortie, où je m'étais perdue dans les rêves, une forêt et une île. Je me suis décidée de la reprendre cette fois-ci malgré le peu de souvenirs qu'il m'en reste, seulement les grandes lignes. Le plaisir de lecture n'est toujours pas au rendez-vous. Les noms des héros ne sont pas nombreux ils sont innombrables et cela quasiment à chaque phrase ce qui a considérablement alourdi ma lecture. L'intrigue est bien présente avec de nombreux combats très visuels mais à aucun moment je n'ai tremblé pour nos rescapés aidés des dieux pour réussir ce tour de force. Si la qualité de la plume de Mr Jaworski est toujours aussi belle, ses personnages n'auront pas encore réussi à me passionner.

Mypianocanta : Gagner la guerre vaut le détour mais je comprends que si tu n'as pas accroché à sa plume tu passes ton tour ;)

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Le Sixième monde, Tome 2 : Le Fléau des locustes de Rebecca Roanhorse

Pas de repos du guerrier, ou plutôt devrais-je dire pour la guerrière Maggie Hoskie.
Après l'apocalypse, qu'il y ait un gourou qui recrute à tour de bras des adeptes ne dérange pas, mais quand celui-ci emmagasine bombes, grenades et explosifs en tout genre ça commence à inquiéter le conseil. Dernier élément indiscutable, ils ont enlevé Kai et Caleb.
Ce qui me plaît le plus dans cette série c'est qu'elle nous entraîne chez le peuple Navajo et sans conteste on remarque rapidement qu'elle est écrite par une amérindienne, non seulement par les mots placés mais aussi leurs divinités, on ressent même l'appartenance importante du clan lors de la lecture.
Le fait d'avoir vu de mes petits yeux émerveillés ces paysages m'a permis de suivre l'aventure avec mes souvenirs du Grand Canyon, Flagstaff et le Lac Powell en direct et ça c'était un bonus.
Si l'héroïne garde un léger aspect frisquet c'est une série qui vaut le détour par son originalité, sa petite touche personnelle qui sait vous embarquer à Dinétah et au-delà du Mur dans des contrées sauvages où les lois n'existent plus et où les dieux adorent mettre leur grain de sel....

Le sujet de celui-ci ne m'inspire guère mais vu vos avis pourquoi pas ? (surtout qu'il me manque souvent un T pour l' ABC de l' Imaginaire).

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Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes

Qu'y a t'il de pire pour un enfant que le rejet de sa mère ? Que l'entourage fasse pareil......
Un père faible, une sœur jalouse, des camarades d'école moqueurs voire violents. On peut dire que Charlie accumule les souffrances, lui qui a tant besoin d'amour. Quand des scientifiques lui proposent une opération, non sans risques mais qui pourrait le rendre "un télijen", comme il l'écrit tant de fois au début de son parcours, il n'hésite pas une seconde.
D'un fort handicap mental on voit son évolution en suivant ses comptes
rendus qu'il écrit journellement, en une intelligence vive où sa soif d'apprendre qui est présente en lui depuis le début va prendre une proportion impressionnante, jusqu'à mettre les scientifiques mal à l'aise eux même.
L'intelligence va t'elle le rendre plus heureux ? satisfaire enfin sa famille ? Lui permettre d'échanger avec des élèves sur des questions existentielles et sociétales ? De se faire simplement des amis, d'être aimé. Charlie peut maintenant analyser ce qui l'entoure, son passé et les conversations aux alentours, lui permettant de ressentir différemment ce qui pour lui n'était qu'amusement et camaraderie il y a si peu de temps.
On suit Charlie et ses multiples personnalités qui vont se juxtaposées, le Charlie et son envie d'apprendre, le Charlie apeuré, le Charlie en recherche d'amour, le Charlie orgueilleux et au geste brutal et bien d'autres encore.
L'handicap que ce soit mental ou physique est un sujet difficile. Si pour ceux qui en sont touchés c'est un combat de chaque jour, je trouve que le personnage du livre cumule énormément, tous ceux qui l'entourent non aucune empathie, voire même pour certains une sacrée violence verbale ou physique. À part un oncle dont on entend peu parler et le patron de la boulangerie. Peut-être que cette partie est-elle un peu trop accentuée ?!
Si j'ai réussi à rester stoïque pendant ma lecture j'ai échoué sur la fin où une vague d'émotion m'a submergé.
Ah oui ! J'ai oublié de vous parler d'Algernon !! Tant pis....vous êtes obligés de le lire ^^