[Harmange, Pauline] Moi, les hommes, je les déteste

 
    • Ivanai

      Néophyte de la lecture

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      #1 27 Octobre 2020 18:24:54

      Moi les hommes, je les déteste - Pauline Harmange

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      Un essai qui a fait le buzz (et même fait scandale) à sa sortie.
      L'autrice revient sur la notion de misandrie, la justifie et a l'honnêteté d'en pointer les limites.
      C'est aussi, et surtout, un appel à la sororité, au soutient entre les femmes, pour les droits des femmes.
      C'est sourcé et documenté, brut, écrit légèrement mais sérieusement, drôle parfois.
      Un essai qui sort des sentiers battus, du genre qu'on lit peu ; et c'est un régal !

      " Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d'exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu'individus aussi, m'apporte beaucoup de joie – et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.

      Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu'on n'a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes. "



      L'avez-vous lu ? En avez-vous entendu parler ? :)
    • Acady

      Apprenti Lecteur

      Hors ligne

      #2 10 Février 2021 15:14:44

      Je l'ai lu et j'ai beaucoup aimé la sororité qui en sort, le courage que ce petit livre donne pour assumer sa colère.
      L'autrice est accusé d'extrémisme avec ce livre, au contraire elle est tempérée car elle est elle-même en couple avec un homme.
    • Invité

      Invité

      #3 03 Juillet 2021 10:26:09

      Ce manifeste à la misandrie et au sexisme assumé est un recueil de biais cognitif, perceptif et émotionnel. Sans parler de la double éthique et de la dissonance quotidienne puisque l'auteure est mariée avec un homme.

      Les premières pages sont des cas d'école. Pour commencer l'essai, l'auteure nous fait part d'un commentaire négatif anonyme sur son blog. Elle argumente ce commentaire par  "ce monsieur". Qu'est-ce qui fait donc dire à Pauline Harmange que le commentaire reçu sur son blog était de la part d'un monsieur alors que ce commentaire est énoncé comme étant anonyme ? Serait-ce de l'insinuation de genre ? Curieuse manoeuvre pour une féministe démontrant la totale indifférenciation entre les genres. Je me demande quel monde cette auteure veut décrire si la misandrie est de mise. Peut-on avoir une société équitable, juste et honnête en se détestant l'un l'autre ?

      Vous l'aurez compris, ça attaque, ça quémande, ça geint et ça appel à l'insurrection féminine. Bien évidement, les propos ne tomberont pas sous le maillet de la justice, par contre je doute que ce voile juridique aurait été de même si des propos misogynes avait été écrit par un homme.

      Les féministes (de nos jours) sont malheureusement tombées bien bas dans mon estime quand je lis leurs écrits. Elles ne servent aucune cause si ce n'est la guerre inter-sexe. Je préfère continuer à lire Arendt, de Beauvoir, de Lafayette et Woolf.

      Dernière modification par Sinfonia (03 Juillet 2021 10:50:10)

    • Ryuuchan

      Marin sur les mers du savoir

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      #4 09 Juillet 2021 21:26:12

      Je m'apprête à le lire, par curiosité.

      D'un côté je comprends complètement ce que l'autrice veut dire en appelant à la misandrie dans une société où les femmes s'accomplissent et se conforment au regard masculin. D'un autre côté, je rejoins Sinfonia dans une partie de son propos, parce que justement je me pose beaucoup de question sur le féminisme radical : pour moi la lutte féministe, c'est demander l'égalité, et j'ai, de fait, du mal avec cette volonté d'écarter l' "autre" de la lutte - même si je comprends complètement le besoin (on rejoint ici je pense le débat des réunions non-mixes). Si je comprends qu'on déteste le masculin "groupe social", j'ai plus de mal avec le fait d'assumer ne pas aimer les individus. Le sexisme et le machisme sont en ce moment en train de laminer l'homme que j'aime, littéralement, parce qu'il ne se conforme pas à ces schémas. Et je ne vois pas comment ou pourrait avancer en refusant de le faire main dans la main.

      Par ailleurs, à côté, je comprends la nécessité d'un féminisme radical face à un sexisme systémique. J'ai juste du mal à écarter autrui d'une lutte dans laquelle il ou elle se retrouverait, quel que soit son genre.

      Bref, pardon, je digresse sur un livre que je n'ai pas encore lu ^^ Ce sont simplement les réflexions qui me viennent, là, juste avant de l'ouvrir ; j'attends de voir ce que l'autrice a à dire sur le sujet et ce qu'elle met derrière les mots qui sont en 4e de couverture ^^

      Dernière modification par Ryuuchan (09 Juillet 2021 21:27:30)