#176 07 Septembre 2021 19:58:58
Bonjour tous,
Je ne viens pas régulièrement cet été et je m'en excuse! Mon rythme de lecture est aussi assez ralenti. Là je suis finalement en vacance alors je compte faire un peu de rattrapage. Je viens donc vous parler de mes deux dernières lectures.
La voleuse de livre
J'ai presque abandonné cette lecture dès les débuts, mais je suis contente d'avoir persévéré. J'avais beaucoup de difficulté avec la narration et la mise en page. Pour la narration, c'est rien de moins que la mort elle-même qui raconte l'histoire de Liesel aka la voleuse de livre. J'ai trouvé que la narration manquait de subtilité dans les premières pages et essayait trop de faire des liens symbolique (les couleurs que la mort voit les trois fois où elle croise la fillette représente les couleur du drapeau nazi). Aussi, dans la mise en page, le récit est souvent interrompu par des notes en plein milieu des pages. Ça m'a aussi dérangé comme ça venait interrompre le rythme de ma lecture. Heureusement, quand le récit commence, on oublie la majorité du temps qui est le narrateur et ça m'a permis d'apprécié ma lecture. Malgré ces défauts, l'histoire est émouvante et touchante. On suit Liesel fillette Allemande qui est placé dans une nouvelle famille. Elle découvre son nouveau quartier et ses habitants. De plus en plus, la seconde guerre mondiale est présente. Alors que ça semble d'abord quelque chose d'un peu abstrait et lointain, les horreurs de la guerre sont de plus en plus présente. J'ai bien aimé voir le quotidien d'Allemand «ordinaire» pendant cette guerre.
Shuni
L'autrice Innu écrit une lettre à une amie d'enfance (blanche), lorsqu'elle apprend qu'elle veut revenir dans les communautés innus à titre de travailleuse sociale pour les aider. Cette lettre, elle ne s'adresse pas seulement à Julie, mais à tous les blancs qui ne comprennent pas la réalité de sa communauté. À tous ceux, qui se limite aux statistiques et aux malheurs vécus par eux. À tous ceux, plein de bonne volonté qui arrive pour «régler» les problèmes sans prendre le temps de les écouter et même de leur laissé une chance de s'exprimer. C'est une lettre qui dénonce les différences facettes du colonialisme avec des exemples concret du quotidien. C'est une dénonciation des clichés qui sont utilisés pour parler des peuples issus des Premières Nations sans voir les individus qui existe derrière ceux-ci. C'est une lecture que je recommande sans aucun hésitation.
Je me permets une petit citation
« Mon grand-père a décidé que ses filles iraient à l'école et parlerait en français sous son toit. Aux dépens de la distance qu'il créait entre elles et lui. Aux dépens de sa propre langue. Et des savoir transmis par ses parents. De sa fierté. Tu vois, être colonisé c'est ça. On doute de la valeur de sa culture. On doute de soi.»
Il me reste quelques jours avant de partir en camping, je devrais donc pouvoir compléter ma lecture de 10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange! JE vous tiens au courant ;)