[Suivi lecture] Miyuki_

Aealo : Ca oui, la cohésion et la solidarité est vraiment importante dans un boulot mais, parfois ça te joue vraiment des tours quand tu es exclu de cette solidarité et que le but de cette cohésion est de te pousser à bout. Autant que ce soit de la solidarité positive, qui te pousse vers le haut ! :D

Pour Locke and key, j'avais d'abord regardé un premier épisode de la série Netflix -qui était nul au possible- et je m'attendais presque à un copier-coller. Et emprunter les comics, c'est un peu un acte de solidarité envers la bibliothécaire qui pousse pour avoir un chouette catalogue bien varié (parce que bon, un comics ça coûte quand même et à part les super-héros Marvel & cie, j'ai du mal à en trouver en dehors des librairies spécialisées en graphique). Je m'attendais à un copier-coller de la série et pas du tout ! C'est ABSOLUMENT tout ce qui me fait peur mis en image donc, j'étais pas sereine x)

J'avoue, j'ai refait toute ma pièce bibliothèque l'an dernier et j'ai encore beaucoup de place dans mes bibliothèques grands formats. Par contre, celle pour les poches, ça déborde de partout. Je n'ai pas non plus l'habitude d'avoir une aussi grande pile à lire, à mon inscription sur LA si j'avais 15 livres c'était beaucoup et je me forçais à vider un maximum avant de revendre les livres que je ne relirai pas pour en reprendre. Ici, je frôle la centaine de livres (emprunts compris) et ça n'a jamais tellement été dans mes habitudes de consommation livresque x) C'est un peu en dehors de ma vision de ma bibliothèque d'avoir pleins de livres non-lus mais, en cas de siège c'est clair, j'ai de quoi faire !
(Zéro achat, c'est facile XD Je fais majoritairement du télétravail et sauf pour des livres bien précis, je ne commande pas sur internet. Et quand je fais du présentiel, mes horaires de train ne me permettent pas d'y aller et quand il y a du retard, c'est simple elle est déjà fermée :ptdr: En plus de ça, à Bruxelles, je connais tellement peu la ville que je ne sors pas de mon lieu de travail par peur de me perdre ...)

J'ai Les jours fragiles de Philippe Besson en wish-list comme j'aime énormément la poésie de Rimbaud et tout ce qui touche à sa vie. Par contre, il est là depuis 2015 donc, il serait grand temps que j'aille l'emprunter à la bibliothèque.

Le vieux qui lisait des romans d'amour, je ne connais que de nom, je n'ai jamais pris la peine de lire des critiques à son sujet. Mais il est très court et il pourrait être vite lu !

(Je te remercie, j'essaie de faire attention !)

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Ca fait longtemps que je n'ai pas râlé sur un livre et croyez-moi, ça ne m'enthousiaste pas de le faire avec La quête d'Ewilan.

J'ai toujours aimé les livres de Pierre Bottero. Comme la plupart des livres jeunesses de mon époque (on dirait vraiment que je suis un dinosaure quand je dis ça, au secours XD), je les ai découvert sur le tard et quand j'ai presque dévoré la totalité de Zouck dans un trajet de train je me suis dit que j'avais découvert un nouvel auteur de génie. Zouck m'avait touché, renversée même étant donné la justesse avec laquelle Pierre Bottero traite du sujet aussi sensible et douloureux que ce sont les troubles du comportement alimentaire.

J'ai lu d'une traite Tour B2 mon amour, quand bien même le livre fait légèrement référence à La chartreuse de Parme et que je pense que ce livre devrait terminer dans un brasier des flammes de l'enfer.

Ellana est l'une des meilleures sagas jeunesses que j'ai pu lire et j'idolâtre sa protagoniste du même nom. Alors c'était logique que je lise sa première trilogie ... Et quelle ne fut pas ma déception.

Dès le premier tome, j'étais désappointée. L'intrigue était brouillonne, Ewilan est simplement odieuse et l'écriture très simple, sans la poésie que je connaissais. Je me disais que ça allait être passager, que ça ne pourrait que ça s'améliorer. Après tout, La quête d'Ewilan est sa première trilogie, il faut bien se faire la main et la suite serait évidemment à la hauteur. Sauf que je me trompais sur toute la ligne.

Déjà, il y a très peu d'actions et encore moins de moments où les protagonistes sont véritablement mis en danger. Le but n'est évidemment pas de comparer la saga La quête d'Ewilan à un blockbuster qui base tout sur l'action, les péripéties et les rebondissements de situation. Mais, il n'y a rien du tout dans cette histoire ... Pour dire, j'ai passé l'entièreté du troisième tome à attendre que quelque chose arrive. Et lors d'un club de lecture, j'ai comparé la saga à une intrigue Club Med puisqu'il n'arrive rien aux protagonistes, que la quête se déroule sans encombre.

Ensuite, je n'ai pas trouvé l'univers plus développé que ça. Tout le monde de Gwendalavir a été, à mon sens, développé avec Ellana. Ce que je trouve assez dommage. On a quelques informations sur les dessinateurs, la politique de l'Empire mais, rien de plus que ce que j'ai pu lire dans la trilogie dédiée à la marchombre.

Et puis, on arrive au nerf de la guerre avec les personnages. Il y a plusieurs choses qui me chiffonnent. Tout d'abord, Ewilan. C'est un personnage Mary-Sue, vous savez les personnes qui sont sublimes, tellement intelligentes, qui réussissent absolument tout sans aucun effort ni sans que ce soit justifié. Ce personnage est insupportable. Et ce qui me gonfle le plus c'est qu'elle traite tout le monde comme son paillasson et malgré tout, personne ne remet jamais son comportement en question et TOUT LE MONDE l'aime. Personnellement, j'évite les personnes comme Ewilan et si je dois collaborer avec pour n'importe quelle raison, il y a un moment où j'exploserai parce que je ne suis pas là pour exécuter ses quatre volontés à la seconde où elle l'a décidé et demandé sans aucune politesse. Elle pense que tout lui est dû et non en fait. J'ai aussi du mal avec le fait qu'Ewilan maîtrise son pouvoir parfaitement, because c'est une Mary-Sue. Je ne nie pas le fait que l'on peut avoir un grand potentiel mais à l'état brut, il part dans tous les sens, est mal maîtrisé et n'est pas optimisé. Chez Ewilan, il n'y a rien de tout ça. Pourquoi ? Parce que c'est une Mary-Sue (et heureusement que l'auteur corrigera ça plus tard avec son personnage d'Ellana).

Autre chose qui m'énerve, c'est que les personnages à l'exception d'Ellana sont unidimensionnels et vraiment manichéens au possible. Par ailleurs, c'est simple, c'est Ellana qui tiendra le navire à flots durant trois tomes. Pour le reste, les autres protagonistes peuvent être définis par un seul trait de caractère qui sera toujours mis en avant par l'auteur. Des nuances seront apportés au personnage de Salim dès la fin du second tome et heureusement.

Et puis, la relation entre tous les personnages est vraiment "gentille". Je m'explique ; ça me semble assez bizarre qu'un groupe qui doit s'unir, vivre dans une telle intimité et proximité soit tout le temps ensemble en train de s'aimer et de vouloir être encore H24 ensemble. A un moment donné, des disputes éclatent, à minima le ton monte parce que ça arrive dans une collectivité, on ne peut pas être toujours d'accord sur tout, avoir tout le temps les mêmes opinions sur comment mieux réaliser ceci ou cela. Ca n'empêche pas d'aimer, d'être proche ou autre. Et puis, à 13 ans, bien j'avais besoin d'être seule. D'avoir des moments où je me retrouve juste avec moi et c'est pas pour autant que je n'aime pas me retrouver dans un groupe ou autre. Ca me semble encore une fois peu nuancée et très manichéen de présenter un groupe où tout le monde s'aime alors que ça fait 2 secondes qu'on se connait, qu'il y ait des désaccords, etc.

Pour finir, la plume est loin d'être exceptionnelle. Elle n'est pas au même niveau que les livres que j'ai cité précédemment. Pas de poésie, juste des phrases sujet, verbe, complément. Basique. Pas désagréable mais loin d'être à la hauteur de mes attentes connaissant l'auteur.

Bref, je vais quand même continuer les aventures d'Ewilan avec la seconde trilogie qui, je l'espère, sera plus nuancée et captivante. En tout cas, pour ma part, La quête d'Ewilan est un fail et je suis certaine que je ne l'aurai pas aimé plus jeune non plus ...

LireparElora : La ville sans vent est une très chouette saga. Son premier tome est fun, inventif, avec des personnages tellement attachants. Les avis sont unanimes donc, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de risques à ce que tu passes un mauvais moment. Sauf si le livre ce genre d'histoire, ne te convient pas.

Caty : J'ai un énorme problème avec les héros de la fantasy génération année 2000 et avant :ptdr: Attention, spoiler :

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Déjà, Eragon ne réfléchit pas du tout. C'est un égoïste de première et en plus il est moralisateur. Je pense à son compagnon de route (déjà quand il découvre qu'il a un lien avec le roi, il fait du boudin parce que ce serait quand même illogique que la personne ait sa propre personnalité, surtout qu'il te l'a démontré à de nombreuses reprises) au moment d'une bataille, il fait un caca nerveux à base de noooooon la vengeance c'est pas bien mais pour moi, c'est bien. Les fait ce que je dis, pas ce que je fais, je les trouve insupportables ... Autre moment où je me suis dit c'est quand même fort de café Eragon ... C'est au moment où Arya va le battre et que lui plus tard, arrive en mode : oui mais les batailles c'est dangereux pour les filles. Eragon, ça fait 3 jours que tu sais tenir une épée, Arya elle est née avec une épée en main donc ton mansplaining tu le mets où je pense :ohlecon:

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Récemment, le book club oral auquel je participe avec d’autres membres de LA a eu une petite édition sur la thématique des claques graphiques. J’aurai pu présenter ce livre si je l’avais lu à temps puisqu’il rentre parfaitement dans le thème. Et en plus d’être beau, il est également bon.

Dans Grimoire noir, on suit le personnage de Bucky qui suite à la disparition de sa sœur va mener l’enquête pour comprendre ce qui lui est arrivé et surtout la retrouver si elle est encore en vie. Pour ce faire, il sera aidé de son ancienne meilleure amie Chamomille.

Grimoire noir offre un graphisme précis, détaillé et un jeu de couleur d’une grande originalité. Au fil des chapitres, certaines couleurs se démarqueront que ce soit du bleu, du sépia, du pourpre. Ce livre est une expérience graphique à part entière et pour le moment unique puisque j’ai rarement vu ce genre de colorisation, de précision et de nuance. Il y a une sorte de mélancolie qui s’y dégage. On pourrait retirer le texte que l’on saisirait toute l’ambiance de Grimoire noir, cette recherche de liberté, cette tristesse, ce sentiment d’abandon.

Quant à l’histoire, si elle souffre de développement scénaristiques, je l’ai trouvé captivante et les différents sujets sont traités avec beaucoup de finesse et de justesse. Le pouvoir, la liberté, l’oppression, l’amitié, la famille, tout est traité sans manichéisme. On comprend les motivations de chacun même si pour certains personnages, les moyens pour réaliser leur objectif sont plus que discutables. Encore une fois, il y a une distinction entre la compréhension et le pardon.

Les personnages sont une grande réussite de ce roman graphique. Ils sont tous gris, avec leurs qualités et leurs défauts. J’ai beaucoup aimé le personnage de Chamomille. Sa situation m’a beaucoup touché et, aussi vraiment révoltée. En effet, en face d’elle, il y a son père et le qualifier de père aimable est extrêmement loin de la vérité. Durant toute ma lecture, je passais mes nerfs sur le père de cette jeune fille et en écrivant cet avis ma colère envers lui s’attise à nouveau.

J’ai également beaucoup aimé le personnage de Bucky dont le sentiment d’injustice qui l’envahit m’a touché. Les réflexions qu’il apporte sont très intéressante et il a une évolution très convaincante tout au long du récit.

Là où pour moi le livre perd quelques points, c’est que certains éléments de résolution tombent comme un cheveu dans la soupe. C’est un peu abrupt et pas amené en amont et ça me fait un peu l’effet d’un Deus Ex-Machina. Evidemment, c’est minime et ça m’a tout au plus fait tirer une petite grimace. Rien qui peut, en l’occurrence, gâcher une lecture. En outre, pour le plaisir des yeux et pour éviter cet effet de « précipitation » sur la fin, quelques pages supplémentaires auraient été la bienvenue. J’avoue que pour prolonger le plaisir, pour me retrouver à nouveau dans cette ambiance mélancolique, douce et faite de non-dits, de regrets et d’une pointe de mystère, j’adorerai qu’il y ait un tome deux. Pas pour reprendre la trame narrative mais pour aller encore plus loin dans le développement de l’univers, pour continuer à suivre les personnages, et admirer ce dessin. Et quand j’ai envie d’un tome deux, c’est que c’est une belle réussite.

Noemaus : C'est une excellente idée ! Ca ferait un super cadeau de Noël d'autant plus que l'objet livre est tellement beau.

Personnellement, j'ai parlé de graphiques que tu as déjà lu : Moi, ce que j'aime c'est les monstres de Emil Ferris et Les Indes Fourbes de Ayrolles et Guardino :-) Et aussi de l'inévitable Ogres-Dieux de Hubert mais j'en ai déjà parlé au BC =) (Normalement, Mange-Nuages devrait réadapter les horaires du Book Club pour remettre un maximum de disponibilité ! Si l'occasion se représente, je parlerai de nouveau de ces graphiques XD)

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Je sais qu'on aime bien quand je râle sur des bouquins alors, un petit avis négatif le lundi matin, ça vous tente ?

Inclus dans une longue liste de recommandations de livres sur le féminisme réalisée par RedPanda, ce titre m’avait tout de suite tapé dans l’œil. Je suis toujours à la recherche d’essais et d’ouvrages en tout genre sur le féminisme et comme beaucoup, je pense, j’aime la musique. Le rock, le métal, le grunge, ça a toujours bercé ma vie. Quand un livre lie les deux, ça va tout de suite en wish-list.

C’est seulement lorsque j’ai acheté ma liseuse et que j’ai voulu testé l’emprunt numérique que je me suis dit : « Et pourquoi pas cet essai ? ».

Je ressors malheureusement avec une impression de mi-figue, mi-raisin.

Le gros point positif c’est que j’ai découvert de nouveaux groupes de musiques et qu’il me tarde de les écouter. Souvent, les livres apportent de bons titres puisque c’est grâce aux livres que j’ai découvert le groupe The Doors et que je peux passer des heures entières à être hypnotisée par l’ambiance de Riders On The Storm et chantonner People Are Strange ou que je suis devenue vraiment fan de David Bowie grâce à Space Oddity, chanson présente dans La langue des bêtes de Stéphane Servant (et j’ai réussi à vous placer un petit clin d’œil à ce livre, ça faisait un petit temps !)

Pour le reste, c’est un peu plus compliqué.

Je suis éminemment en accord avec les réflexions de l’autrice sur le féminisme et j’aime vraiment la vision de ce courant où les femmes ont le pouvoir et où elles encouragent femmes à le prendre. Je suis également d’accord avec ses réflexions sur le patriarcat. Là où je partage un peu moins sa vision des choses c’est dans ses « critiques » du mouvement Riot Grrrls qui a été jugé peu inclusif et très blanc. Sa critique ne me semble pas vraiment remettre en perspective le peu de moyen mis en place pour inclure les femmes noires, asiatiques et autres. J’avais trouvé son tour de passe-passe un peu facile et malgré tout, sa position ne semblait pas toujours très claire et elle était quelque peu contradictoire comme si ses propres réflexions n’étaient pas fixées et complètes.

Mais après tout, je suis la première à ne pas toujours être d’accord avec les arguments proposés par x ou y personne. Si je lis des essais, c’est pour nourrir ma réflexion et aiguiser mon argumentation. Que je ne sois pas totalement en accord avec une de ses positions ne me pose fondamentalement pas de problèmes.

Ce qui, en revanche, est plus problématique c’est la forme. C’était à la limite de l’illisible.

L’autrice utilise à de nombreuses reprises un langue oral à base de nieuuuuwzellters et autres mots dans ce type. Déjà, ça c’est insupportable. Ensuite, le quatrième mur est brisé avec la subtilité d’un bulldozer rasant une maison. Et je déteste quand on brise le quatrième mur. Premièrement, ça me fait penser à Stendhal avec La chartreuse de Parme et je me crispe dès que je pense à ce bouquin. Deuxièmement, ça fait un peu « j’ai un style d’écriture grandiloquent » à la Dumas ou un style plus Deadpoolien (j’invente des mots, oui totalement). C’est un effet de style que je déteste. J’ai l’impression d’être une imbécile et que l’auteur.ice doit me prendre par la main pour que je comprenne le fond de sa pensée. En ce moment et encore plus qu’avant, j’ai horreur d’être prise pour une imbécile. D’autant que j’aime penser qu’un bon essai doit allier intelligemment accessibilité et ambition. Que les recherches soient poussées, précises et qu’en même temps le texte soit clair et lisible.

Et enfin, ça digresse tout le temps. C’est d’autant plus dérangeant que le texte n’a pas vraiment de division, de partie claire et précise où il est question d’un seul sujet (et c’est peut-être mon côté juriste qui parle). Il y a des moments où je me disais mais vient-en à l’essentiel, par pitié. C’est très compliqué d’accrocher à un texte qui digresse, s’embrouille lui-même dans ce qu’il raconte parce qu’il n’est pas compartimenté. Ca ne me laisse pas digérer non plus. J’ai un flot de mots dans lequel je dois trier l’information pertinente, laisser de côté ce qui n’est absolument pas utile et je ne peux pas me dire, je vais terminer cette partie sur tel ou tel sujet, remettre toutes les idées en place et commencer plus tard la partie sur le sujet suivant.

Du coup, je ne vous conseille pas vraiment cet essai. Il ne correspond pas à mes critères qui en font un bon ouvrage de non-fiction.