[Topic unique] Des trésors dans vos livres

Aux États-Unis, la question du transgenrisme est désormais figée, prise dans le clivage politique entre Démocrates et Républicains. [...]
Lorsqu’une question devient partisane, elle cesse d’être matière à interrogation. On est pour ou contre, comme on est de gauche ou de droite. On ne soupèse plus des raisons, on défend son camp. Aussi n’y a-t-il guère de réflexion sur le sens d’un mouvement qui a envahi l’espace médiatique, prenant tout naturellement le relais des revendications pour le mariage homosexuel, une fois celles-ci satisfaites. On trouve peu d’interrogations sur l’augmentation considérable du nombre de cas, ou sur le ralliement à la cause transgenre d’une part de l’opinion publique, en particulier dans sa fraction juvénile. [...]
Ce phénomène saisissant s’est accompagné de peu de raisonnements, mais de publicité militante, d’une part, et du mutisme de la majorité, d’autre part. [...]
Au lieu même où la société devrait entretenir un débat sur les fins et questionner le sens d’un individualisme qui aboutit à l’effacement de la différence des sexes, on ne trouve guère que l’opposition d’une logorrhée militante et d’une résistance taciturne. Tel est le résultat de la polarisation.

Dommage que tu ne sois pas capable de la comprendre, à dix-huit ans, cette phrase tout simple : « la vie devant soi ». Ton rapport au temps est déformé. Drogué par de fausses dilatations aberrantes. Chez le jeune de dix-huit ans, il y a une perspective d’infini qu’on peut tranquillement considérer comme un des plus grands crimes de l’humanité. On est à un autre niveau, l’épuration d’une race entière. On est dans la zone tribunal international, là, quasiment Nuremberg. La sale vérité, c’est qu’au moment où tu comprends ce que ça voulait dire, avoir la vie devant soi, elle est déjà largement positionnée derrière. Simple comme bonjour. Et alors l’homme se démultiplie, se transforme en foule de regrets. Mais ça ne fait pas bouger les vies, ça les dévalue juste un peu plus. Ça les accompagne, comme la main légère, élégante, d’un majordome les pousserait, vers des cimetières qui sont bourrés de cadavres experts.
Qui l’a inventée, la vie ? Un sadique. Farci de coke mal coupée.
Le cerveau est moins malin et moins vif que les savants veulent nous le faire croire. Ils mentent. Parce qu’ils ont de gros besoins en financement et des vices tant qu’on en veut. Et ils nous flattent, parce qu’ils savent que nous leur verserons une part importante de nos économies. La philanthropie, c’est une histoire de putes et de clients qui croient, au fond de la misère, apercevoir l’immortalité.

Comme l’espérait Paul, l’évocation des filles de Cécile avait notablement allégé l’atmosphère, au fond les jeunes n’ont jamais de vrais problèmes, de problèmes lourds, on s’imagine toujours que les choses vont s’arranger, pour les jeunes. Un homme de cinquante ans qui se retrouve au chômage, par contre, personne ne croit plus vraiment à ses chances de retrouver un emploi. On feint de le croire pourtant, les conseillers de Pôle Emploi produisent de remarquables imitations d’optimisme, ils sont payés pour ça, sans doute ont-ils des stages de théâtre, voire des ateliers de clown, ça s’était beaucoup amélioré, ces dernières années, la prise en charge psychologique des chômeurs. Le taux de chômage par contre n’avait pas baissé

Sometimes making friends is tough, and sometimes it’s as simple as finding someone who loves books and kittens as much as you do.

The Remarkable Journey of Coyote Sunrise, Dan Gemeinhart