<image>Un livre peu connu, les premiers pas littéraires d'un jeune comte Tolstoï de 23 ans, et ce fut une belle lecture pour moi (
Fiche BBM).
J'ai ouvert cette page dans l'idée de partager certaines phrases de ces nouvelles qui m'ont touchée.
"Si l'on jugeait tout sévèrement, alors il n'y aurait aucun jeu. Et s'il n'y a pas de jeu, que reste-t-il alors ?"
"- (...) j'ai beau réfléchir, lire, prendre conseil à ce sujet, malgré tout, l'expérience m'a amenée à la conviction qu'il faut agir sur les enfants par la crainte. Pour faire quelque chose de l'enfant, la crainte est nécessaire...
- (...) mais dites-moi, je vous prie, quels sentiments délicats pouvez-vous après cela exiger de vos enfants ?"
"Cet étrange : pourquoi, quand j'étais enfant, tâchais-je de ressembler aux grands, et depuis que je suis grand, ai-je eu souvent le désir d'être semblable à un enfant ? Combien de fois ce désir - de ne pas ressembler à un petit - arrêta-t-il (...) le sentiment qui était prêt à s'épancher et me força-t-il d'être hypocrite."
"En me rappelant maintenant mes impressions, je trouve que cette seule minute d'inconscience était la vraie douleur. Avant et après l'enterrement, je ne cessais de pleurer et j'étais triste, mais j'ai honte à me rappeler cette tristesse, parce qu'elle était toujours unie à un certain sentiment d'amour-propre."
"La vanité est le sentiment le plus incompatible avec la vraie douleur, et en même temps, ce sentiment est si bien enraciné dans la nature de l'homme, qu'il n'arrive que rarement qu'une douleur plus forte le chasse. La vanité de la douleur s'exprime par le désir de paraître attristé, ou malheureux, ou courageux, et ce sentiment mesquin que nous ne nous avouons pas, mais qui ne nous abandonne presque jamais, même dans la douleur la plus vive, la prive de force, de dignité et de sincérité."
"Seules, les personnes capables d'aimer fortement peuvent éprouver une douleur forte, mais ce même besoin d'aimer sert de contre)poids à la douleur et la guérit. C'est pourquoi la nature morale de l'homme est encore plus vivace que sa nature physique : la douleur ne le tue jamais."