Enfin, je me pose par là.
Je suis assez surprise finalement de vos retours :goutte:
Si j'ai aussi de gros bémols, j'ai quand même globalement bien aimé :-)
À l'inverse de Grominou, je partais avec en tête un roman "féministe", donc j'imaginais déjà un roman qui traiterait de la place de la femme et je n'ai pas eu de déception de ce côté
(mais c'est vrai que la couverture de ton édition est trompeuse).
Je ne savais pas, par contre, quelle forme le roman prendrait et j'ai été agréablement surprise par la narration. Même si ce n'est pas fait de façon habile, j'ai bien aimé ce format épistolaire, avec ensuite un changement pour avoir le journal intime (par contre, j'imaginais comme vous que cette partie serait bien plus courte....).
Je n'ai pas forcément apprécié les personnages non plus, mais ce n'est pas quelque chose qui me gêne dans un roman.
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Dès le début, je n'ai pas particulièrement apprécié Gilbert, effectivement très immature... Il se vexe pour un rien, il juge mal Mary Milward, il frappe Mr Lawrence, ... :ohlecon: Bref, j'ai eu du mal avec ce personnage.
Quant à Helen, elle m'intriguait beaucoup au début, puis j'ai apprécié de la découvrir plus jeune (plus spontanée), mais elle est rapidement devenue exaspérante (notamment avec son obsession de la religion et le côté très moralisateur).
Logiquement, je n'ai pas accroché à Arthur (père)... J'ai quand même apprécié qu'il soit (parfois) un peu nuancé.
À la rigueur, j'ai bien aimé Rachel (ou Millicent, même si elle est très soumise).
J'ai quand même presque mieux apprécié la première partie, parce que j'aimais bien ce mystère qui entourait cette locataire et l'ambiance instaurée.
J'ai apprécié de découvrir tous les personnages aussi.
La dernière partie est celle qui m'a moins plu.
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Déjà parce la religion prend énormément de place, comme dans la relation entre Gilbert et Helen : pas grave, leurs âmes se retrouveront dans l'au-delà..... O_O
Mais aussi parce que c'est vraiment trop facile / convenu / happy end :goutte:
On est vraiment aussi (trop) dans le côté moralisateur : ça se termine bien pour les personnes gentilles et droites (ou qui se sont vraiment repenties), quand les autres ont une fin moins enviable.
Et je n'ai pas compris non plus pourquoi Helen n'était pas présente au mariage (surtout qu'elle a mis son grain de sel, pour ces deux personnes dont elle était si proche) :chaispas:
Je m'attendais à ce qu'il la trouve là-bas.
Sur la qualification féministe, je suis un peu partagée.
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Certes, elle décide de partir, mais elle le fait avant tout pour son fils (sinon, on sent qu'elle-même reste très soumise).
Et elle finit par y retourner...
Même avec Gilbert, à la fin, elle lui demande l'autorisation de voir sa tante régulièrement...
Donc c'est vrai que ça bousculait déjà les moeurs de l'époque et que ça renverse un peu les schémas classiques, mais je m'attendais à encore plus d'indépendance.
On a quand même des propos parsemés dans le récit, notamment par Rose (et même Gilbert, plus ouvert) sur la différence d'éducation entre hommes et femmes.
C'est vrai que c'est assez lent, mais le style (je l'ai lu chez Libretto) m'a bien plu, je l'ai trouvé très agréable.
Et globalement je ne me suis pas du tout forcée pour avancer, j'avais envie de savoir la suite !
J'ai trouvé intéressant de lire que ce livre s'inspirait de la déchéance de son frère, Branwell Brontë (quelle perte !! lui aussi semblait très talentueux, d'ailleurs).
Je me rends compte d'ailleurs que j'aimerais bien en lire davantage sur la vie de cette fratrie =)
En bref, si ce livre ne me marquera pas comme ceux des autres soeurs Brontë, j'ai quand même bien aimé et je ne regrette pas du tout de m'être lancée.