[Hoka hey! - Novembre 2023] - Parlons du roman graphique

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Je rejoins l'avis générale, visuellement j'ai trouvé cela magnifique.
Les paysages surtout et ces planches presque monochrome.
Je n'y connais pas grand chose mais j'ai tout de suite adhéré

Pour l'histoire j'ai trouvé le tout plutôt juste,
J'ai trouvé bien qu'on montre aussi la violence du côté aussi du peuple Amérindiens,
Cette BD n'était pas manichéenne et je pense que c'est son gros point fort pourtant ça permet de dénoncer et ça ne minimise pas l'oppression qu'a vécu le peuple Lakota
Je pensais que le tout tournerai peut être un peu plus sur l'assimilation forcée de George et du procédé assez horrible où ces enfants étaient arrachés à leurs racines.
Pour autant j'ai aimé le côté récit initiatique et western aussi, on est très rapidement pris dans l'action et dans cette quête et chasse.
J'ai été chamboulé par l'histoire de No Moon et par sa fin si difficile.
Pour la toute fin je voyais difficile cette BD se terminé autrement même si j'aurais aimé évidemment qu'il soit un grand médecin pour son peuple et que ca soit sa meilleure vengeance.

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le personnage de No Moon mais quel gachis et sans grande crédibilité... Elle est vendue comme une héroïne avec un trauma important qui l'a rendu badass. Elle tue 4 hommes bien armés sans problème qui la menace mais un grand-père dans la forêt qui la viole puis la tue, elle n'arrive pas à le maîtriser ? J'ai trouvé ça un peu gros et pas très logique avec les événements précédents. Et j'ai trouvé ça dommage de réduire ce personnage à cette fin... Il y aurait pu avoir d'autres moyens de créer la surprise en l'éliminant tout en créant une fin raccord avec les personnage féminin qu'on nous a vendu.

Pour George, pour le coup je trouve sa fin pas incroyable mais plus "logique" dans le sens où oui, comme dit plus haut il s'est conformé aux blancs en tout point, pourtant les blancs ne l'accepteront jamais alors autant se venger et tenter de se reconstruire sur les racines des êtres qui ont compté pour lui Little Knife et No Moon.

Mais le personnage de Sully je l'ai trouvé sous-exploité alors que c'est le plus intriguants des 3. Vraiment dommage.

Et je suis d'accord avec Coper l'histoire du père de Little Knife ça donne un petit goût de"tout ça pour ça "?!

Je pense vraiment que niveau personnage ça aurait pu être bien plus prenant et mieux construit.

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A la lecture de ce roman graphique j’ai énormément pensé à un livre que j’ai découvert il y a peu (*Pour l’honneur de tous les miens*) puisqu’on y parle également de ce que les Américains blancs ont fait subir aux peuples qui constituent les « Indiens d’Amérique ». L’angle y est très différent cependant.

Ce qui m’a marqué dans ce graphique est avant tout la beauté des dessins et la palette des couleurs choisies. Le format très grand permet d’en prendre plein les yeux (je vous laisse scroller la publication pour voir quelques extraits) et les alternances d’ambiances qui traduisent parfois la tension d’une situation, des planches très aérées qui rendent parfaitement l’immensité de l’espace qu’on découvre, le soin apporté aux traits des personnages pour leurs expressions. C’est visuellement une pépite.

Et l’histoire n’est vraiment pas en reste. Comment se construire lorsqu’on est déraciné ? Comment être en accord avec soi-même lorsqu’on ne vous traite ni comme un Blanc ni comme un Indien ? George n’a même pas la connaissance du prénom que sa mène lui a donné, le pasteur de sa réserve ayant décidé de lui donné un prénom plus « correct ».

Son destin formaté se retrouve chamboulé par l’arrivé d’un trio : Little Knife, No Moon et Sully (un irlandais qui nous permet de comprendre une autre facette du rejet de « l’autre »). Ses protecteurs n’étant plus, il doit les suivre. Vivant ce retournement comme une contrainte à laquelle il essaye d’échapper, il va vite se prendre d’affection pour les 3 personnes et renouer avec sa véritable identité.

Hoka hey c’est l’histoire d’Indiens Lakota qui ont décidé qu’on ne marcherait plus sur leurs terres et qu’on ne les traiterait plus comme des moins que rien, c’est l’histoire d’une révolte quant à l’écrasement d’une identité, d’une vengeance qui a mit du temps à murir. Mais c’est aussi et surtout le besoin de renouer avec ses racines et de laisser exprimer qui on est vraiment.