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#161 05 Février 2024 17:35:29
<image>Silo, tome 2 : Origines - Hugh Howey
Avertissement : pas de spoilers dans cette chronique si vous n'avez pas lu le tome 1.
Quelle claque que ce tome 2 même si celui-ci ne manque pas de petits défauts. Le dynamisme de l'écriture de Hugh Howey les gomme de mon esprit, oui, je me voile la face délibérément.
Nous remontons le temps de plusieurs siècles, on se retrouve en 2049 et les prédictions de "Mourir peut attendre" sans James Bond sont devenues réalité à moins que les scénaristes de la fameuse franchise se soient inspirés de cet incroyable auteur qui entremêle les découvertes scientifiques. On pourrait très bien usurpé ce titre pour ce tome 2.
La théorie du complot est au cœur de ce prequel et est particulièrement glaçante. L'auteur joue à mettre nos nerfs à rude épreuve.
J'ai trouvé la structure de ce tome atypique mais néanmoins parfaitement adaptée aux différentes questions que nous nous posions à la fin de la lecture du premier tome. Trois périodes clés découpées en deux époques différentes et cela sur plusieurs siècles. Nous découvrons de nombreux personnages qui vont s'effacer pour laisser place à ceux connus dans le tome 1 ou au contraire s'ajouter.
La lecture du début de ce tome peut paraitre un peu difficile car il est nécessaire de s'adapter au propos de l'auteur. C'est comme si nous commencions un nouveau roman, surtout que l'auteur met une grosse distance avec ses personnages. Comme j'ai pu le dire lors de ma chronique du premier tome, où j'avais l'impression d'être l'ombre de Juliette, d'être derrière elle à chacune de ses décisions. Ici, j'ai encore pris plus de hauteur et j'ai eu l'impression d'être une sorte de caméra filmant les opérations. J'ai rarement ressenti autant d'éloignement avec les protagonistes. Une fois que mon cerveau à intégrer cette information et que j'ai compris que créer un lien avec les personnages n'était pas dans la volonté de l'auteur, pour justement que nous puissions prendre du recul sur les décisions prises et avoir l'ensemble des points de vue, j'ai visionné à grande vitesse ces différentes décennies. L'aspect politique du monde que nous connaissons prend sa place et conduit à la création de ce nouveau monde. Une approche réussie pour ma part.
J'ai tout de même eu une préférence pour la seconde partie avec l'apparition de Mission que l'on suivra sur son développement social et qui sera un parent d'un des personnages du premier tome.
Je vous parlais de grande distance avec les protagonistes, Hugh Howey compense en écrivant à la perfection la recherche de la vérité angoissante avec un suspens incroyable. J'ai dévoré une fois encore les chapitres dépassant ma limite de tension nerveuse normalement prévue par mon corps. Et bien évidement cette tension augmente d'un cran après la fin d'une partie. J'ai donc joué à assembler les pièces d'un puzzle et à les mettre dans le bon ordre, mais à la fin il en manque encore.
Au tout début de cet article je parlais de petits défauts, c'est parfois quelques réflexions de certains personnages qui sont vus plusieurs fois ou qui cassent le rythme auquel l'auteur nous avait habitué, mais c'est vraiment très minime et une fois le tome terminé, ils sont vites oubliés.
J'avoue être obsédée par cette lecture et je trépigne d'impatience de découvrir l'aboutissement de toutes ces années de privations et de voir clair sur les motivations, les obsessions, les avenirs incertains de certains et de garder l'espoir que peut-être ils seront délivrés. -
#162 06 Février 2024 09:19:10
Bonjour !!!!
De bonne humeur ce matin, je vous retrouve aujourd'hui avec un article que je vous avais promis, il s'agit de mon bilan sur les séries terminées, en cours ou abandonnées : https://exulire.blogspot.com/2024/02/et … ies-2.html
Une fois n'est pas coutume, j'ai préparé mon article directement sur mon blog et non ici, car la mise en page était plus facile dans ce sens.
N'hésitez pas à découvrir ce bilan sur l'année 2023 et de me dire si vous en avez également lu ou certaines vous tentent.
A très bientôt.
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#163 07 Février 2024 14:01:38
<image> Silo, tome 3 : Générations - Hugh Howey
Avertissement : Je n'ai pas pu écrire ma chronique concernant ce dernier tome sans en faire quelques spoilers. Ces points seront identifiés et ne doivent pas être lu si vous n'avez pas lu le tome 1 mais le reste est garanti sans
J'ai lu plusieurs chroniques concernant ce tome avec un ressenti bien différent que le mien : "trop de longueurs", "prévisible", "fin relativement plate". Je ne suis pas tout à fait d'accord. Explications...
Nous retrouvons dans ce dernier tome, les personnages laissés lors du 1er et du 2eme, ce qui bien évidemment commence à faire beaucoup de monde.Spoiler (Cliquez pour afficher)
Hugh Howey a pris le parti de passer d'un silo à l'autre, d'un personnage au suivant pour essayer de raconter une fin cohérente. Alors oui, on se téléporte beaucoup mais cela donne aussi un nouveau rythme à l'histoire. Les chapitres sont aussi plus courts, accélérant notre lecture. Mais il vrai que puisqu'on se déplace d'étage à étage, cela a pour conséquence que chaque scène prend finalement plus de temps. Mais ce ne fut pas pour moi moins intéressant.
A plusieurs reprises j'ai été surprise par la tournure qu'ont pris les événements et Hugh Howey m'a emmené vers une direction que je n'attendais pas et j'ai trouvé ça bien agréable. Ma curiosité a été mon plus gros défaut et j'ai tourné, tourné et tourné encore les pages. Et comme il a pu le faire dans les deux précédents tomes, l'auteur tient toujours la pression et en particulier lors du dernier tiers.
J'avoue avoir, encore une fois, angoissée, surtout pour Juliette, et je me répétais : "elle ne peut pas mourir, elle ne peut pas mourir, dis moi qu'elle ne peut pas mourir sinon les autres ils vont devenir quoi, et pourquoi tout ça alors ? ", oui je me suis moi-même téléportée dans ce Silo et je vivais Silo, je mangeais Silo, je dormais Silo. Et une fois n'est pas coutume, j'ai été encore et toujours trop candide (non non, je ne spoile rien !!!) candide dans le fait de ne pas anticiper la réaction de certains personnages, leur cruauté et la noirceur de l'esprit humain en particulier les actions et propos tenus par ce groupe d'instance religieuse odieux.
Mais le plus important est que nous allons enfin avoir les réponses à toutes nos questions, même s'il m'a fallu du temps pour les comprendre. Effectivement c'est en y repensant en parlant avec des personnes ayant déjà lu le livre que j'ai retrouvé le bon ordre pour tout comprendre, ou presque... et cela explique aussi le grand nombre de personnages que l'on retrouve dans cet ultime tome. Chacun a un bout de réponse comme s'ils avaient une clé et qu'ils nous les fallait toutes pour déverrouiller la vérité.
Etant donné que j'ai enchaîné les tomes, il m'a été facile de me repérer mais je peux comprendre que cette accumulation puisse être difficile à suivre si on laisse passer trop de temps.
J'ai noté également quelques incohérences entre le premier et le troisième tome et en particularité le temps mis pour parcourir le Silo mais je mets ça sur le compte de ma perte de repère spatio-temporel qui m'a fait perdre le compte.Spoiler (Cliquez pour afficher)
J'ai aussi eu du mal à suivre la temporalité dans le silo1 avec des actions citées tard dans le récit que je n'avais pas forcément comprises avant .
Petit regret également, c'est le manque d'interactions entre le Silo 18 et les autres, j'aurais aimé une prise de contact franche qui aurait sans doute entrainé une réactions en chaine.
Quand à la fin, je n'ai pas compris la même chose que ma mère !!! Vous riez je m'en doute, et il va falloir que je relise quelques chapitres pour savoir qui de nous deux a raison, mais cela ne vaut que pour imaginer une potentielle suite qui de toute façon n'arrivera pas car l'auteur n'a pas prévu d'en écrire un quatrième tome. Et si on ne considère que les quelques derniers chapitres, je suis plutôt satisfaite de cette fin proposée qui est parfaitement cohérente avec le reste du roman.
Pour finir, Silo restera pour ma part la meilleure dystopie que j'ai pu lire et j'ai apprécié tous les protagonistes. Ces personnages avec leur secret et leur détermination pour découvrir la vérité ou au contraires ces personnages convaincus de garder la paix dans l'ignorance. C'est juste une question de point de vue.
Hugh Howey a construit un monde cruel, nécessaire, dictatorial pour la préservation de l'espèce humaine à cause des idées de grandeur d'un tout petit nombre qui se compte sur les doigts d'une seule main. L'Homme avec sa soif de pouvoir, avec son rêve d'immortalité, sa peur de la solitude, son besoin immodéré de contrôle, pour encore et toujours recommencer les erreurs du passé, survivre et recommencer le cycle de la vie.Dernière modification par Exuline (07 Février 2024 14:07:26)
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#164 07 Février 2024 16:55:43
Et je finis avec ce dernier post sur SILO, j'ai répondu à toutes vos questions et plus encore directement sur mon blog : https://exulire.blogspot.com/2024/02/si … howey.html
Je réponds à dans quel ordre lire la trilogie, peut-on laisser du temps entre chaque lecture et surtout combien mesure le silo et combien de temps faut-il pour le parcourir ? :lol:
Et maintenant je passe à d'autres romans ...Dernière modification par Exuline (07 Février 2024 16:56:18)
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#165 08 Février 2024 12:11:32
<image>Ce matin-là - Gaëlle Josse
Êtes-vous déjà posé les questions lorsque vous êtes à un endroit bien précis : qu'est-ce que je fais là ? pourquoi je suis là ? ou encore je n'ai pas envie d'être là. Ce sont ces petites phrases fugaces qui traversent notre esprit et dont on ne fait pas vraiment attention. Mais il faut s'inquiéter lorsque ces phrases sont récurrentes et fréquentes.
Gaëlle Josse nous parle avec beaucoup de pudeur, de délicatesse d'un sujet maintenant connu et peut-être redouté qu'est le burn-out :quand on ne peut plus, quand on n'a plus envie. Elle choisit de nous présenter Clara et de la suivre dans ses pensées, ses non-envies, ses incapacités de réaction, sa vie qui bascule, sa descente jusqu'à ce que ce petit quelque chose l'aide à aller mieux.
Ce n'est pas un livre larmoyant, ce n'est pas une critique, ce n'est pas une solution au problème, c'est juste un état de faits, sans jugement, sans bousculade, c'est un accompagnement discret vers une reconstruction difficile.
L'autrice a choisi de ne pas utiliser de dialogues dans ce roman, concentré sur les ressentis, les regards portés par les autres, et j'ai beaucoup apprécié cette approche tout en douceur.
L'autrice permet aussi de comprendre le comportement des proches. Leur regard, leur incompréhension, leurs paroles ou gestes indélicats et pourtant qu'on ne peut leur reprocher. toutes ces petites choses que l'on croit faire pour aider et qui n'aide pas parce que on n'est tout simplement pas à la place da l'autre.
Clara n'accuse personne, ne demande rien à personne, écoute, et s'abîme et la vie qui continue à l'extérieur de la bulle qu'elle s'est créée.
Un roman à fleur de peau sans mauvaise intention qui permet de comprendre, de s'abstenir de dire, de s'abstenir de faire pour juste être présent à l'extérieur de ce monde à la dérive et d'être la main tendue lorsque le moment sera venu.
Un roman à ne pas offrir à une personne se trouvant dans cette situation, il permet de comprendre que ce n'est pas le moment, mais sans doute à son entourage ou par anticipation, par curiosité : au cas où. Un roman qui ne restera pas en mémoire, mais un roman utile pour un hypothétique jour.Dernière modification par Exuline (08 Février 2024 12:11:41)
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#166 12 Février 2024 12:46:37
GOOD MORNING !!!
Je vous retrouve avec une semaine relativement riche, puisque j'ai terminé ou presque les quatre livres que je vous avais présentés la semaine passée. Alors ne perdons pas de temps et voyons ce que m'a réservé la semaine passée et quelles sont mes lectures en cours.
Les livres terminés cette semaine :
<image>Ce matin-là - Gaëlle Josse : Pour ceux qui me suivent, vous avez pu déjà voir ma chronique sur ce livre. C'est une lecture facile et délicate qui parle du burn-out avec beaucoup de retenue. Pourtant, je sais déjà que ce livre s'effacera de ma mémoire dans les mois à venir, car il n'y a pas d'émerveillement, je ne me suis tout simplement pas attachée à Camille. Mais je ne regrette pas ma lecture non plus, car elle permet de se faire un idée précise de ce mal qui ronge et de se dire que si ça nous arrive ou si ça arrive à l'un de nos proches, on sera là, présent et on attendra patiemment.
<image>Vous ne connaissez rien de moi - Julie Héraclès : Premier roman de l'autrice, ce roman est une fiction de ce que aurait pu être la vie de Simone Grivise, plus connue sous le nom de la tondue de Chartes, immortalisée au yeux de tous par le photographe Robert Capa. De cette femme, nous connaissons des étapes clés de sa vie, mais il y a aussi beaucoup de trous. Julie Héraclès a comblé de sa propre imagination ces vides laissés par l'Histoire pour nous présenter une histoire cohérente et réaliste. Aucunement, l'autrice ne dédouane Simone, ne prend son partie ou l'excuse. Elle raconte juste ce qui a pu être sa vie. Son orgueil, sa volonté incommensurable de reconnaissance pour une nation forte qu'elle ne reconnait pas en la France. Cette fascination de cette langue allemande qu'elle aime tout simplement et surtout ces œillères qu'elle porte et qui l'empêchent de voir plus loin d'écouter les autres. Un livre extrêmement bien documenté, très intéressant, où le lecteur reste en recul pour mieux appréhender son histoire et comprendre comment on peut choisir le mauvais camp. Parallèlement, ce livre m'a beaucoup fait penser à Victor Hugo et son célèbre Claude Gueux qui prône l'éducation contre la prison, ici Simone malgré son baccalauréat avec mention, n'est pas une personne éduquée, garde les deux pieds dans sa conditions sociales et n'arrivera pas à s'élever et met à défaut clairement la théorie de célèbre auteur.
<image>Le Crime de l'Orient-Express - Agatha Christie : Classique de la littérature policière anglaise, j'ai enfin découvert la plume de cette autrice : simple, efficace, le schéma narratif est également très classique. J'attendais plus d'interactions entre les personnages, plus de fausses pistes, mais le récit est suivi uniquement par Hercule Poirot. Peut-être un brin démodée comparé à nos écrivains contemporains spécialisés en policier, thrillers ou huis clos psychologique, cette lecture reste cependant agréable et je ne tarderai pas à y revenir à travers d'autres romans qui m'attendent dans ma PAL, quand j'aurai une envie de policier facile.
<image>Cette semaine fut encore une fois marquée par un abandon, il s'agit de L'enfant sur la photo de Jean-Michel Foucher. Je n'ai pas pu avancer comme je le voulais, car j'avais tout simplement l'impression de tourner en rond. Le début est assez accrocheur, cet enfant qui est recontacté par sa sœur pour aidé leur mère. Une mère pour qui on apprend qu'elle l'avait abandonné au Viet Nam avant de venir le déraciné et qui ne l'a jamais aimé et même maltraité. Mais j'ai trouvé le rythme beaucoup trop lent, les répétitions sont nombreuses, l'histoire fait du sur place et mon esprit aussi. J'avais plus envie de découvrir ce que l'adulte allait faire plutôt que de découvrir tout d'un coup ce qu'avait subi cet enfant. Peut être un problème de temporalité, je ne sais pas et je ne le saurai pas puisque j'ai abandonné ce livre à 14% et encore pour y arriver je me suis forcée.
Mes lectures en cours :
<image>La métamorphose - Franz Kafka : Voici mon nouveau live "pipi" ou plutôt une longue nouvelle qui m'accompagne. Trouvé dans une boite à livre je remercie cette personne qui l'a déposé pour mon plus grand plaisir de découverte livresque. Jamais je n'aurai imaginé lire ce livre. Une histoire déroutante qui évoque Grégor Samsa qui se réveille un matin dans le corps d'un insecte qui me fait penser à une énorme blatte ou un cafard ne semble pas effrayé Grégor qui a gardé l'entièreté de sa lucidité. Pour lui, ce nouveau corps est totalement normal. C'est assez déroutant. désireuse de connaitre la suite lorsque sa famille vont découvrir sa nouvelle apparence. Avancement : 36%
<image>Le Signal - Maxime Chattam : Voici bien longtemps que je n'ai pas ouvert un livre de cet auteur. Je pense que le dernier était le dernier tome d'Autre monde en 2016. Le Signal est un cadeau de ma cousine Inès qui traine depuis bien trop longtemps sur les étagères à savoir 2018. Le temps pluvieux de ces derniers jours m'ont donné envie de plonger dans l'horreur et cela ne fait déjà que deux jours que j'ai commencé et je fais déjà des cauchemars. Rien avoir avec le livre en lui-même mais tout de même , j'espère avoir des nuits moins agitées les jours prochains. Comme souvent avec cet auteur, les pages même denses défilent et on a envie de découvrir ce qui va se passer et quand toutes les "petites" déconvenues vont ne faire plus qu'un. Bien évidemment on ne peut s'empêcher de penser à Stephen King, mais j'essaye de m'en détacher le plus possible. Sur ce début de roman, je retrouve déjà ce que j'avais ressenti lors de ma lecture du 5ème règne orienté adolescent, ici on passe clairement dans la catégorie adulte. Avancement : 11%
<image>Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une - Raphaëlle Giordano : Voici ma nouvelle lecture audio, et comment vous dire que j'ai beaucoup de mal avec la voix de Valérie Muzzi, j'ai aussi eu beaucoup de mal au début de ma lecture où je trouvais le texte relativement plat et sans trop d'intérêt. Cette jeune femme qui a un accident au milieu de la forêt trouvant refuge chez un vieux couple et dont le mari est routinologue. Cependant, j'arrive progressivement à rentrer dans le texte, me disant au final que ce n'est pas ce que j'ai l'habitude de lire ou d'écouter, qu'il s'agit là d'un livre de développement personnel, mais peut être que la vie stable que je mène actuellement ne me permet pas de prendre possession intégralement de ce texte. A suivre... Avancement : 21%
<image>The Prison Healer, tome 2 : La princesse rebelle - Lynette Noni : Je cherchais un livre sur ma tablette suite à mon abandon de cette semaine, et je n'étais pas très inspirée, je me suis finalement décidée pour ce second tome. J4avais lu le premier il y a un peu plus d'un an, fin 2022, et j'en garde quelques bribes sûrement pas suffisantes pour me plonger totalement dans l'histoire. Je suis en lutte permanente avec mon petit cerveau pour exhumer des images, des souvenirs et progressivement au fur et à mesure de ma lectures, il ressurgissent ce qui fait que je prends de plus en plus de plaisir de suivre de nouveau Kiva. Surtout que le prochain tome sort en mars, j'aurai surement les idées plus claires à ce moment pour le commencer. Avancement : 22%
Comme vous l'aurez donc remarqué, j'ai remis entièrement à jour ma liste de lecture, et vous que lisez-vous ? -
#167 12 Février 2024 13:18:17
J'aime beaucoup Kafka, je suis contente que tu l'ai croisé sur ton chemin !
Bonnes lectures à toi ! -
#168 19 Février 2024 14:52:50
Merci beaucoup, c'est tout de même très particulier ... Je n'ai malheureusement pas pu avancer comme je voulias cette semaine.Claire C a écritJ'aime beaucoup Kafka, je suis contente que tu l'ai croisé sur ton chemin !
Bonnes lectures à toi ! -
#169 20 Février 2024 11:23:19
<image>Vous ne connaissez rien de moi - Julie Héraclès
Aujourd’hui, vous m’avez rasé le crâne, vous m’avez marquée au fer rouge et maintenant vous m’insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez pas. Vous n’aurez pas cette étincelle qui me pousse à continuer, envers et contre tout. Car, aujourd’hui, encore plus qu’hier, je suis forte d’un trésor inestimable. Un trésor que beaucoup d’entre vous passerez toute une vie à chercher et n’obtiendrez jamais. J’ai aimé. Et j’ai été aimée. »
Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa a immortalisé une femme, tondue, le visage incliné vers son nourrisson, conspuée par la foule.
Dans un roman bouleversant qui s’inspire de ce cliché, Julie Héraclès retrace la vie de cette femme libre, Simone, au tempérament incandescent.
Lorsque j'ai postulé pour obtenir ce roman en lecture audio, je ne connaissais rien de la polémique qui entourait ce premier ouvrage de l'autrice. J'aimais le synopsis et c'est tout. J'avais sûrement croisé un jour cette photo dans un livre d'histoire au collège ou au lycée mais je n'en gardais pas forcément souvenir. Pourtant j'ai pu rencontrer lors de mes nombreuses lectures le thème de l'épuration sauvage faite à la Libération et c'est souvent un sujet qui me met mal à l'aise car nous n'avons pas vécu cette période, et je ne peux juger les sentiments de frustration pour les uns ou les sentiments d'impuissance pour les autres. Bourreau ou victime, le noir n'est pas toujours noir et le blanc non plus, une période qui ne pouvait tolérer le gris, mais c'est ainsi.
Je vais donc vous donner mon ressenti sur ce roman de par sa forme et je reviendrai dans un second temps sur cette polémique et ce que j'ai ressenti en en prenant connaissance.
J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice dont le vocabulaire reflète parfaitement le niveau social de Simone Grevisse qui va vouloir par tout les moyens s'élever sans jamais y parvenir véritablement. Ce roman est donc une fiction d'une femme qui sera tondue à la fin de la guerre pour sa collaboration horizontale avec l'ennemi. Inspirée par Simone Tousseau, dont les historiens ont retracé les étapes clés de sa vie, Julie Héraclès va combler les trous avec son imagination. Elle nous raconte la vie de cette femme sur une courte journée (libération de Chartres) alternant avec une période plus longue remontant au temps où elle était une élève studieuse. L'histoire est cohérente et réaliste.
J'ai découvert un personnage imbue d'elle-même, fière et orgueilleuse. Bon petit soldat, bonne élève mais pas si intelligente que ça. Ce n'est pas parce qu'elle a de bonnes notes qu'elle est capable de voir le monde dans son ensemble comme il est . Simone ne réfléchit pas, elle va se fondre, elle observe et reproduit les autres toujours dans cette volonté de fuir sa vie qu'elle juge miséreuse.
Aucunement, l'autrice ne dédouane Simone, ne prend son partie ou l'excuse. Elle raconte juste ce qui a pu être sa vie. Son orgueil, sa volonté incommensurable de reconnaissance pour une nation forte qu'elle ne reconnait pas en la France. Cette fascination de cette langue allemande qu'elle aime tout simplement et surtout ces œillères qu'elle porte et qui l'empêchent de voir plus loin d'écouter les autres. Un livre extrêmement bien documenté, très intéressant, où le lecteur reste en recul pour mieux appréhender son histoire et comprendre comment on peut choisir le mauvais camp.
Mais voilà, par certains aspects, il est facile de prendre pitié d'elle, en particulier, son rapport avec les hommes, ce qu'elle a subi, ces situations qui font que finalement ce n'est pas vraiment sa faute, que ce n'est pas véritablement sa faute, qu'elle est un dommage collatéral. C'est cette familiarité, cette empathie que nous ne pouvons que ressentir en lisant cette fiction qui, je pense, est au cœur de la polémique de cet ouvrage.
Car dans la vraie vie, Simone Tousseau est une pronazie notoire. A l'antipode de la réalité historique, Julie Héraclès dresse un portrait d'une femme s'inspirant de faits réels. Trop réels. Je me pose donc la question que lorsque l'on écrit un roman, a-t-on le droit de déformer la réalité, de s'approprier des personnages ayant réellement existés pour en faire une œuvre de fiction, qui va forcément déranger. Est-ce une volonté de choquer ? Une volonté d'avoir une notoriété fulgurante dès son premier roman achevé ? Est-ce que Julie Héraclès a tout simplement prémédité cette controverse pour qu'on parle d'elle ? Simone aurait pu vivre dans une autre ville, aurait pu porter un autre prénom, aurait pu avoir un garçon, aurait pu avoir la même histoire et elle n'en aurait pas été moins intéressante. Mais la volonté de l'autrice de poser une main délicate sur cette épaule de fiction qui ramène à la réalité des faits historique, je peux comprendre que ça ne passe pas.
L'autrice dans une interview affirme avoir pris beaucoup de libertés avec la vérité historique, mais n'est-ce pas de ce fait une sorte de propagande à part entière ? Son roman devient un support de persuasion propageant une opinion fausse influençant par la même le lecteur en lui procurant de la sympathie. Sorte de manipulation mentale en mêlant vraies et fausses informations.
Je suis donc plutôt dubitative sur ce roman, que j'ai trouvé plaisant à découvrir mais je ne peux m'empêcher de le dissocier à la réalité des faits. Julie Heraclès voulait humaniser son personnage, c'est chose faite. Suis-je capable de sortir du contexte, sans doute moins et donc ça me dérange tout simplement. -
#170 20 Février 2024 15:08:22
Ah ce sont vraiment des questions intéressantes! Mais du coup, ça m'enlève effectivement l'envie de lire ce roman...:euhnon:
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