[suivi lecture] Exuline

<image> Le Crime de l'Orient-Express - Agatha Christie

Alors qu'il rentre de mission et compte s'arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d'urgence à Londres. On est en hiver et à cette époque de l'année, l'Orient Express roule habituellement quasiment à vide. Pourtant, sans l'aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n'aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s'étaient donné rendez-vous dans ce train ! Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l'assassin de s'enfuir. Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l'enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent !

Je découvre pour la première fois la plume d'Agatha Christie et j'ai été assez surprise par son style : des phrases courtes - sujet, verbe, complément, voire sans complément. Je m'attendais à de la fioriture, il n'y en a pas, c'est droit au but ce qui est également le caractère de son personnage Hercule Poitot.

Train mythique, raffiné et richement décoré, j'ai pu m'y projeter grâce à mon intérêt personnel sur le sujet et non grâce aux descriptions de l'autrice qui de s'embarrasse pas de descriptions poussées : un wagon, un couloir, une chambre, un restaurant, des lieux sans détail ou seulement ceux qui seront nécessaire au développement de l'histoire et qui a un intérêt dans l'enquête comme une poignée de porte, ou un cabinet de toilette. J'ai trouvé que ça manquait tout de même un peu.

<image>L'histoire est centrée, comme je vous le disais sur le détective privé reconnu qu'est Hercule Poirot. Personnage discret mais au combien observateur et doué d'un grand sens de la déduction. J'ai eu l'impression que Hercule résolvait le crime commis avec son petit calepin comme un Intégramme. Vous savez ce jeux que l'on trouve parfois dans les magazines qui sont des casse-têtes où on nous donne des indices desquels il faudra déduire l'intégralité des relations entre tous les éléments. Cela en utilisant une grille permettant de croiser chaque élément avec tous les autres. J'aime particulièrement ce jeu même si souvent je n'arrive qu'à trouver que peu d'éléments. Voilà donc comment le fabuleux Hercule Poirot mène l'enquête, en associant ou dissociant les différents éléments : QUI, QUOI, OUTIL pour en déterminer le POURQUOI. Il calcule les options, il fait des retours en arrière, il mémorise, il restaure la vérité et vide au final son sac pour annoncer la vérité. La méthode utilisée est passionnante mais s'arrête malheureusement là pour moi.

Je trouve que ça manque cruellement de narration, de disgression, relatant au final une histoire relativement plate mais comme je le disais pas inintéressante. Paru en 1934, ce classique de la littérature policière anglaise, manque pour moi d'un soupçon d'inventivité et d'avant-gardisme.  Est-ce que j'aurai ce sentiment en découvrant Miss Marple, je vous le dirai bientôt (j'espère...). Je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec Rouletabille et sa fameuse chambre jaune qui se ressemble dans leur structure et j'avoue avoir une petite préférence pour Gaston Leroux qui a publié son roman en 1907.

Cependant, c'est un policer qui se lit confortablement installé, une tasse de thé à portée de main, un plaid sur les genoux, le regard parfois porté vers la pluie de saison. Ne craignez rien, surtout pas les rebondissements, il n'y en a pas vraiment, malgré une fin plutôt étonnante.

Cependant je ne serai pas honnête si je ne vous disais pas qu'il y a ce petit quelque chose "so british" qui fait qu'il est difficile de décrocher. Je n'ai pas fait l'exercice de chercher qui était le coupable, me laissant portée par l'enquête pour justement prendre plaisir à découvrir la plaidoirie finale de ce, ô combien pugnace Hercule Poirot.

Moi aussi je suis une inconditionnelle d'Hercule Poirot et j'avais beaucoup aimé celui-là ! Par contre je n'adhère pas du tout à Miss Marple, je suis curieuse de savoir comment elle te plait à toi quand tu la découvriras.

Olà Exuline,
Je suis très triste car je ne peux plus commenter sur ton blogue...
Bref.

Je te remercie d'avoir lu pour moi Vous ne connaissez rien de moi. Trop dérangeant, je ne le lirai pas.
Quant à Agatha Christie, rien d'elle et je m'étonne de l'engouement pour ses livres. :grat: Bon, il est vrai que les romans policiers ont de tout temps intéressaient un grand lectorat.

<image> The Prison Healer, tome 2 : La princesse rebelle - Lynette Noni

On ne gagne pas une guerre sans sacrifice, sœurette.
Les paroles que Zuleeka avait prononcées quelques jours plus tôt lui revinrent en mémoire :
C’est lui ou nous. Eux ou nous.
Tu ne peux pas jouer sur les deux tableaux.
Kiva Meridan est une survivante. Elle a survécu non seulement à la prison de Zalindov mais aussi aux terribles épreuves du Supplice. Et à présent, l’heure de la vengeance a sonné. Mais si, durant dix ans, son unique objectif a été de retrouver sa famille et de faire payer les responsables de leurs malheurs, sa mission est désormais plus compliquée que jamais…
Alors que Kiva s’habitue à sa nouvelle vie dans la capitale, elle découvre qu’elle n’est pas la seule à avoir souffert pendant son séjour en prison – son frère et sa sœur ont changé eux aussi, de même que leurs convictions. Bientôt, Kiva se retrouve à devoir cacher des choses aussi bien à sa famille qu’à ses ennemis.
Hors des murs de la ville, tandis que les rebelles s’agitent et que les tensions grondent, la rumeur d’une nouvelle menace venue des royaumes du nord se répand. En ces temps incertains, les allégeances comptent plus que tout, mais tiraillée de tous côtés, Kiva ne sait plus à qui accorder sa loyauté. Cette fois, pour survivre, elle devra dénouer un enchevêtrement de mensonges avant que les deux camps ne se retournent contre elle et qu’elle ne perde tout.

Cela fait un peu plus d'un an que j'ai lu le premier tome La guérisseuse de Zalindov qui avait été pour moi une véritable déception à tel point que j'avais fait uniquement une mini chronique. Le temps a passé et j'ai décidé de replonger dans cet univers de fantasy.

La première chose que je peux vous dire c'est que j'ai eu beaucoup de mal à retrouver le fil conducteur de cette saga. Je me rappelais de pas mal de choses mais apparemment pas assez, surtout que l'autrice ne fait aucun retour en arrière ou de rappel. Il m'a presque fallu 50 pages avant de démêler la pelote que j'avais sous les yeux pour enfin apprécier à sa juste valeur cette histoire ou presque...

L'histoire est sympa, se lit plus que facilement, on suit Kiva dans son impulsivité, ses doutes, ses valeurs, ses devoirs familiaux, son amourette. De nouveaux personnages apparaissent mais sans débordement de noms et d'attribution, il est donc très facile de se repérer. Mais voilà, c'est justement le reproche que je fais à cette série, c'est que ça manque cruellement de développement. Les émotions sont assez classiques et fades, les personnages pas attachants, des méchants pas très méchants et des gentils pas tout à fait gentils. Même le Prince Jarren ne me provoque aucun tressaillement, j'ai presque l'impression de revoir Maxon dans la série La Sélection. Des personnages qui se veulent beau, intelligent, dévoué à son peuple mais avec le charisme d'une huitre. L'autrice  a la fâcheuse tendance de définir le caractère de ses personnages avec circonstance atténuante, ce que je trouve un peu répétitif et agaçant.

Même la pseudo histoire d'amour entre Kiva et Jarren est soporifique, il n'y a pas de naturel, pas de passion, pas d'impulsivité, seul le cousin, dont j'ai déjà oublié le nom mais qui je crois est Condor, Condon ou quelque chose comme ça, trouve intérêt à mon œil perçant, oui, là il y a quelque chose d'intéressant, dans sa façon de se mouvoir, de réfléchir, d'anticiper, ce personnage qui aime le beau et l'agréable, garçon ou fille du moment qu'il y a du plaisir, et moi j'avoue avoir ressenti du plaisir à le découvrir. Loin du mauvais garçon c'est un personnage travaillé et complexe et c'est sans doute le seul. Tous les autres ont tendance à l'apitoiement et à la larmoyance (oui je sais ce mot n'existe pas mais il devrait !!!).

Même si, globalement, j'ai préféré ce tome au précédent et que  bien évidemment je lirai le suivant compte tenu de cette fin très inentendue, je suis loin de l'effet Waouh youpi tralala. Suis-je trop vieille ? :tim: ou j'ai simplement exploré des mondes fantastiques bien plus développés que je m'ennuie quand tout est finalement trop simple.

Bon j'arrête avec mes commentaires négatifs et je vais tout de même vous livrez les points qui ont retenu mon attention. Le rythme est bien plus soutenu dans ce tome, on bouge pas mal, on passe par des souterrains et des passages secrets, on se trompe, on revient en arrière, on change de cap, bref, ça fait du bien de prendre de la hauteur et de découvrir un nouvel univers. Les révélations sont plutôt bien amenées mais si certaines sont plus facile à trouver que d'autres mais j'ai bien aimé découvrir au fur et à mesure les intentions de chacun et entrouvrir le passé de tous.

Ce tome me laisse donc avec un gout amer, où l'autrice qui a de bonnes idées, ne pousse pas assez ses capacités et ne développe pas assez son univers mais peut-être que c'est une temporisation pour le prochain tome. Il me manque tout de même de ressentir des choses pour ces personnages que je trouve tous ou presque vraiment linéaires.

Merci beaucoup pour tes conseils.

Je ne savais pas pour les 10 petits nègres que ce n'était pas centré sur Hercule Poirot, comme quoi on se fait des fausses idées.

Je viens de relire le synopsis et j'ai l'impression de revoir le film Glass Onion: une histoire à couteaux tirés ( c'est le 2 de la saga), je ne sais pas si tu l'as vu ? donc ça risque de me plaire :pink:

Tout à fait exact, mais j'ai quand même dit du bien de ce roman dans ma chronique non ? :tim: