#431 18 Mars 2024 14:58:31
Coucou ici !
Merci
Exuline, c'est vrai que je dois travailler pour mieux connaître les champignons, je note !
Et merci
Ciboulette,
Mia et
pontdeslivres pour vos passages !
Je suis un peu désolée de lire aussi lentement, mais il faut que je transpire encore sur quelques livres avant que l'espagnol me soit plus facile à lire !
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Vous me manquez un peu alors je viens quand même écrire quelques mots ici même si je n'en suis qu'à une petite moitié de ce
Pays réinventé (alors que la traduction littérale du livre serait plutôt
Mon pays inventé, ça m'énerve tellement les traducteurs qui ne respectent pas les titres, et qui en changent le sens :x).
Je me sens proche de cette femme, pourtant d'une culture si différente ! Je comprends maintenant mieux les fondements du "réalisme magique" et je crois que je les respecte. J'imagine en tous cas lire encore cette autrice. Quel voyage au Chili ! Enchanteur et cependant sans concessions.
J'adore ce ton ouvert, profond, plein d'humour, de légèreté, de rêves et de souffrances. Et, chose importante, c'est une femme. Contrairement à mon cher
Zweig, et un peu comme
Annie Ernaux, elle est connectée aux réalités de la vie quotidienne, et ça me touche. Je l'aime pour sa vision de l'écriture, pour sa vision de la vie, pour son état de déracinée, pour ses choix vers la souplesse, l'adaptabilité, le bonheur.
Je vous mets et remets deux splendides citations (avec leur traduction google translate ;)) :
Spoiler (Cliquez pour afficher)
"Una vez oi decir a une famosa escritoria afroamericana que desde nina se habia sentido extrana en su familia y en su pueblo; agrego que eso experimentan casi todos los escritores, aunque no se muevan nunca de su ciudad natal. Es condicion inherente a este trabajo, aseguro; sin el desasosiego de sentirse diferente no habria necesidad de escribir. La escritura, al fin y al cabo, es un intento de comprender las circunstancias propias y aclarar la confusion de la existencia, inquietudes que no atormentan a la gente normal, solo a los inconformistas cronicos, muchos de los cuales terminan convertidos en escritores despues de haber fracasado en otros oficios. Esta teoria me quito un peso de encima: no soy un monstruo, hay otros como yo."
"J'ai entendu un jour une célèbre écrivaine afro-américaine dire que depuis qu'elle était enfant, elle se sentait étrangère dans sa famille et dans sa ville ; J'ajoute que presque tous les écrivains vivent cela, même s'ils ne quittent jamais leur ville natale. C'est une condition inhérente à ce métier, je vous l'assure ; Sans l’angoisse de se sentir différent, il n’y aurait pas besoin d’écrire. Écrire, après tout, est une tentative de comprendre sa situation et de clarifier la confusion de l'existence, des préoccupations qui ne tourmentent pas les gens normaux, seulement des non-conformistes chroniques, dont beaucoup finissent par devenir écrivains après avoir échoué dans d'autres métiers. Cette théorie m’a soulagé d’un poids : je ne suis pas un monstre, il y en a d’autres comme moi."
"Hay cierta frescura e inocencia en la gente que ha permanecido siempre en el mismo lugar y cuenta con testigos de su paso por el mundo. En cambio aquellos de nosotros que nos hemos ido muchas veces desarrollamos por necesidad un cuero duro. Como carecemos de raices y de testigos del pasado, debemos confiar en la memoria para dar continuidad a nuestras vidas; pero la memoria es siempre borrosa, no podemos fiarnos en ella. Los acontecimientos de mi pasado, no tienen contornos precisos, estan esfumados, como si mi vida hubiera sido solo une sucesion de ilusiones, de imagenes fugaces, de asuntos que no comprendo o que comprendo a media. No tengo certezas de ninguna clase."
"Il y a une certaine fraîcheur et innocence chez des gens qui sont toujours restés au même endroit et qui ont des témoins de leur passage à travers le monde. D’un autre côté, ceux d’entre nous qui sont partis plusieurs fois développent par nécessité une peau dure. Puisque nous manquons de racines et de témoins du passé, nous devons nous appuyer sur la mémoire pour donner une continuité à nos vies ; mais la mémoire est toujours floue, on ne peut pas lui faire confiance. Les événements de mon passé n'ont pas de contours précis, ils s'évanouissent, comme si ma vie n'avait été qu'une succession d'illusions, d'images fugaces, de choses que je ne comprends pas ou que je ne comprends qu'à moitié. Je n'ai aucune certitude d'aucune sorte."