<image>Outlander, tome 04 : Les tambours de l'automne - Diana GabaldonJuin 1767. Afin de vibrer pleinement à l'unisson de leur profond amour, Jamie et Claire voguent vers la Caroline du Nord. Restée seule dans un XXe siècle sans saveur, Brianna, leur fille, n'a qu'une hâte : percer le secret de sa naissance, pénétrer dans ce "cercle des fées" qui peut lui ouvrir les portes du passé comme l'anéantir à jamais, et agir sur le destin qui réserve à ses parents une mort atroce. Pour qu'enfin, dans la paix, tous les Fraser répondent d'une seule voix à l'appel de leur clan.Je ne retrouve plus mon calepin où j'écrivais la date à laquelle j'avais lu un livre, mais en regardant les éditions, je pense que cela fait presque 20 ans. Depuis, je l'ai lu, relu et rerelu plusieurs fois, car pour moi cette saga est parfaite pour les moments de panne livresque. Et je m'étonne à chaque fois que le ressenti que j'en ai, est différent, en fonction de mon âge, de mon état de vie, de mon humeur. Ainsi c'est toujours un tome que j'apprécie mais avec des nuances.
Lors de cette nième relecture, je suis sans doute moins emballée que par la dernière fois et je me suis posée la question : qu'est ce qui a changé entre ma dernière relecture et aujourd'hui ? Je pense que le visionnage de la série est source de sentiment mitigé, car je ne peux m'empêcher maintenant de m'imaginer tel qu'incarner au petit écran. Et disons le franchement, Roger et Ian ne sont pas comme je me les étais imaginé. Mon inconscient lutte donc à recréer ces personnages comme dans mon souvenir, mais la réalité prend régulièrement le dessus.
Ensuite, il y a sûrement ce côté féministe, plus développé à mon âge mature qu'à celui de ma première jeunesse luttant pour l'égalité et inculquant ces valeurs à mes enfants au quotidien et je trouve le comportement de Roger, oui encore lui, aussi rustre que Jamie qui a mes plus plates excuses, ah cet highlander que ne pourrais-je lui pardonner ? Et cependant, ici encore j'ai trouvé que même Jamie est un peu trop fier et butté. Bref, dans ce tome, la virilité masculine débordant de testostérone mal utilisée m'a quelque peu chagrinée.
Je me réfugie donc auprès des ces femmes, Claire et Brianna, fortes, qui vont encore montrer leur caractère vigoureux et quel plaisir de découvrir la détermination de Brianna qui a évolué depuis le tome 2. Elle gagne en maturité, comprends au final les décisions de sa mère, descend de son piédestal son père Franck. et se sent perdue dans son monde sans personne pour la conseiller et l'orienter dans ses futurs choix.
Quel plaisir également, totalement subjectif et masochiste, de découvrir celui qui sera le grand méchant des quelques tomes à venir à savoir Bonnet, personnage à la conscience tranquille ou presque, dont son égoïsme, son caractère versatile et son envie de vivre feront de lui un de mes personnages détestés préféré.
Si je reviens à l'histoire à proprement parlée, le début est relativement long, la rencontre avec Jocasta, la tante de Jamie, est pour cette relecture assez fade, j'en gardais un meilleur souvenir lors de ma première lecture, mais elle sera un personnage toujours aussi important dans la suite. Les décisions de Jamie et son ambition de créer son propre clan sont parfois longues. Mais j'ai adoré suivre Brianna dans son objectif de sauver sa mère. Et si vous avez vu la série et pas encore lu le livre, vous verrez que c'est bien différent entre les deux, mais je ne veux aucunement vous spoiler.
Encore beaucoup de retournements vont avoir lieu dans ce tome de plus de 1000 pages, des séquences émotions, des scènes violentes, des décisions irréversibles, Diana Gabaldon, donne encore et toujours envie de poursuivre la lecture de son roman et sa plume simple, efficace et documentée est toujours un plaisir à suivre même 20 ans après avoir découvert cette série. Je ne suis pourtant pas pressée de relire la croix de feu et ses plus de 1500 pages, ça sera dans quelques années sans doute.
