[suivi lecture] Exuline

BILAN MAI 2024

Bon, premièrement je comptais sur ce mois de mai pour sortir de la morosité d'un temps pluvieux que nous avons depuis maintenant des mois et des mois que je n'arrive plus à compter, mais ce fut justement la douche froide !!! Je veux du soleil et du chaud et pas seulement 3-4 jours dans le mois, je n'en peut plus.
Deuxièmement, à cause de cette baisse de moral, et bien je n'ai envie de rien, je me suis bloquée le dos, les hanches, le cou, bref j'ai été en quitte et heureusement que je connais un excellent ostéopathe qui m'a remise droite mais pas sans douleur... et pour finir le mois, rien de telle qu'une bonne grippe qui a contaminé l'ensemble de ma maisonnée. Clouée au lit ou dans un bain chaud parcourue de frisons et de douleur, je n'ai pas pu bougée pendant presque une semaine, je commence à peine à remonter la pente et c'est donc pour cette raison, que je suis si en retard dans la publication de ce billet.
Mais il y a eu de bons moments tout de même avec le baptême de mon petit bébé loup entouré de ma famille et de mes amis, de belles balades, de nouveaux travaux dans la maison et un réaménagement de certaines pièces et un peu de jardinage. Et bien sûr encore pas mal de lectures...

Je vous présente donc mon bilan de ce mois-ci : 7 livres pour un total de 2 952 pages. Moins de livres que le mois précédent mais au final plus de pages... 3 abandons ce mois-ci  :<image> Le Temps nous Guérira de Rafik Umoja, un roman à la fois contemporain, historique et fantastique qui avait tout pour me plaire sur papier, mais je me suis vite lassée et j'ai trouvé que le roman manquait cruellement de dynamisme .
<image> La médaille de Danielle Steel. ça faisait très longtemps que je n'avais lue cette autrice et cela me faisait très envie. surtout en lecture audio. Mais je n'ai pas du tout plongée dans ma lecture et j'ai trouvé que tout allait trop vite, tout était écrit trop simplement pour une période qui ne l'était pas. <image> Rosa candida de Audur Ava Olafsdottir. Deuxième essai pour cette autrice que je n'avais pas particulièrement apprécié dans son livre Le rouge vif de la rhubarbe. Voulant donné une chance puisqu'elle est tout de même souvent citée j'ai voulu lire son livre le plus connu. Emballée au début par le paysage sauvage, la relation de cet homme qui a perdu sa mère et qui cherche à vivre, l'ennui s'est insidieusement inséminé en moi ne me lâchant plus, j'ai abandonné cette lecture en me disant que décidemment les auteurs scandinaves ne sont pas pour moi.



Voici mes lectures et cliquer sur les titres pour découvrir ma chronique entière si ce n'est déjà fait.

<image> Sur tes traces - Harlan Coben
Roman fluide, rapide à lire, il fera parfaitement l'affaire si on est en recherche d'une cavalcade d'actions bien préparées et réalisées, mais si on cherche un roman qui nous interroge, qui nous donne envie de savoir pourquoi, comment, qui ? choisissez clairement un autre livre. Je reste entre l'appréciation et la déception. Jai lu tout simplement ce livre au bon moment où je n'attendais rien.



<image> Phobos, tome hs : Origines - Victor Dixen
Je n'ai pas fait de chronique sur ce roman, car il n'y a pas vraiment quoi en dire, il se lit mais je l'ai sûrement lu trop tard, tout simplement.






<image>Le Crime du golf - Agatha Christie
C'est pour moi un tome très réussi, avec une enquête originale qui m'a quelque fois déstabilisée, m'emmenant dans des directions bien pensées créant plusieurs fois des effets "surprise".






<image> La maison de la nuit, tome 05 : Traquée - P. C. Cast et Kristin Cast
Cette saga donne envie de continuer à découvrir les tomes : il y a des questions qui restent en suspend et que j'ai envie de savoir dans quelle direction nous emmène les autrices. Malgré le manque de profondeur de Zoey et la courte période où se passe l'action, j'ai bien mieux préféré ce tome au précédent.





<image> La ferme des animaux - George Orwell
Je me suis donc beaucoup attachée au fond de ce court roman plutôt qu'à sa forme elle-même qui m'a moins convaincue mais j'ai trouvé que la réflexion faite dans ce roman gagne en puissance au fur et à mesure de sa lecture, jusqu'au chapitre final qui ferme la boucle. Je suis satisfaite d'avoir découvert les affres du pouvoir et l'asservissement de ceux qui ne sont pas éduqués.



<image>Le bureau d'éclaircissement des destins - Gaëlle Nohant
J'ai donc perçu ce roman comme presque un journal intime. Pas un coup de cœur mais un roman qui au fur et à mesure fait ressentir à la fois espoir et tristesse où je me suis attachée à ces hommes et à ces femmes et à leur histoire et j'entends encore cette mélodie qui flotte autour de moi en refermant ces pages




<image> Outlander, tome 04 : Les tambours de l'automne - Diana Gabaldon
Encore beaucoup de retournements vont avoir lieu dans ce tome de plus de 1000 pages, des séquences émotions, des scènes violentes, des décisions irréversibles, Diana Gabaldon, donne encore et toujours envie de poursuivre la lecture de son roman. Mais lors de cette nième relecture, je suis sans doute moins emballée que par la dernière fois où j'ai moins adhéré à certains personnages.




Mini bilan :  1 livre papier, 4 ebooks et 1 audio-books, je lis quand même de plus en plus sur tablette, rien à faire, j'apprécie de plus en plus ce format pratique à emporter partout sans prise de place particulière !!!

Je vous souhaite à tous un très bon mois de juin à tous.

A très vite.

Je n'avais pas accroché non plus avec Rosa Candida  que j'avais aussi abandonné (et je ne sais plus quel autre titre de l'autrice j'ai lu et pas plus aimé d'ailleurs). Chez les scandinaves je n'aime que les policiers :lol:
Pas mal comme bilan !
(et oops pour La Part des flammes )

<image> Si c'est un homme - Primo Levi

On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant.
Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'on prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité.

Il n'est jamais facile de commenter (je ne peux pas dire chroniquer dans ce cas pour expliquer que j'ai aimé ou non, ça ne se fait pas tout simplement) ce genre de roman autobiographique tellement la charge mentale est trop importante, les faits ayant réellement existés et l'horreur subie normalement inexprimable.

Primo Levi, nous dépeint avec beaucoup de recul son quotidien dans le camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz. Il a tenu une année, une très longue et interminable année avant la libération du camp, dans des conditions innommables même si lui arrive à les décrire et à les nommer.

Primo Levi échappe à la sélection et se retrouve au camp auxiliaire de Monowitz-Buna, première découverte pour ma part, je ne connaissais pas les différents camps gravitant autour d'Auschwitz. Et j'ai finalement appris beaucoup de chose sur son internement et j'ai été également à de très nombreuses reprises, très surprise.

L'auteur nous parle de hiérarchisation entre les occupants du camps, moi qui croyais bêtement qu'ils étaient à défaut d'être libre au moins égaux mais sans droit. Et bien pas du tout. Au sein même des "juifs" en fonction de leur provenance, ils n'étaient pas considérés de la même manière par les autres mais aussi entre eux : les grecs, les polonais, les français, et tout, tout derrière les italiens. J'ai découvert ceci avec étonnement me disant que même dans cet enfer sur Terre, les hommes restent des hommes et pour survivre la fraternité n'est pas de mise : vol, agression, harcèlement, en plus du traitement subi par les gardiens, ils doivent en plus survivre entre eux. "Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune" ( Déclaration des droits de l'homme et du citoyen) sont également bafouées.  Mes idéaux illusoires ont été une fois de plus brisés et j'ai eu envie d'hurler contre eux qui souffraient de leur conditions en leur disant mais pourquoi faire souffrir encore plus ceux qui sont comme vous.

n° 174.517, c'est le numéro que portera toute sa vie Primo Levi, inscrit dans sa chair. J'ai également appris que les numéros ont leur importance. Je ne m'étais jamais intéressée à leur origine pensant simplement qu'il s'agissait d'un numéro de chrono ; le principe est bien plus complexe que ça, intégrant leur origine et leur cause d'incarcération. Je connaissais bien sûr les étiquetages : étoiles et triangles de différentes couleur, mais pas la numérotation. 

L'auteur décrit aussi, tout les "petits" moyens mis en place de roublardise pour survivre, et qui dit survivre, dit avoir le ventre pas tout à fait vide, et donc des rations de pains supplémentaires. Un marché noir est mis en place à l'intérieur tout comme à l'extérieur, le secret est bien gardé et il faut être malin. Là encore c'est aussi une découverte.

Je me sens bien naïve et ignare en vous écrivant tout ceci, et je me rend compte que malgré mes nombreuses lectures, fils et documentaires, je ne savais au final pas grand chose et je m'imaginais simplement la misère égale à tous. Mais au delà de la deshumanisation imposées par les nazis, la désunion et l'hostilité règne et c'est pour moi d'autant plus effroyable.

Je passe bien évidemment sur les descriptions d'insalubrité du camps, de la méchanceté des Kapos, de la fatigue des corps et de l'esprit qui conduit à la mort, car ce sont les images que nous connaissons.

Ici la froideur du texte et à la hauteur de la froideur des lieux et du climat, tout est volontairement descriptif et fait que ce roman est un état des lieux et des hommes à un instant donné. Horreur et désespoir face à cet ultime désir de rester et de raconter comment survivre là on ne peut plus vivre. Un roman qui montre l'absence de solidarité, la faim, et pourtant l'envie d'y croire un peu.

Olala, celui-là je vais le sortir bientôt de ma Pal ! Merci pour ton avis !