[Illimité] Challenge Un mot, des titres (session 'PLUS')

Hiiiiii j'ai retrouvé une VIE dans mes e-books (d'ailleurs c’est bizarre qu'il n'apparaisse pas dans ma PAL, il faut que je corrige cela) donc il est maintenant certain que je participe à la nouvelle session.

Et avec un peu de retard (j'étais absente hier) voici mes RÊVES
J'ai donc lu Le gang des rêves de Luca di Fulvio que j'ai détesté de bout en bout.
vu les avis dithyrambiques que j'avais lus sur ce roman, j'en attendais beaucoup et j’espérais lire une fresque épique qui nous plonge totalement dans une époque avec des personnages qui marquent et si c'est ce que beaucoup y ont vu, moi, j'ai eu l'impression de me retrouver dans une succession de clichés tant sur les immigrés que (dans les désordre) les juifs, les italiens, les irlandais, les gangsters, les putains, les riches, les pauvres et même les quartiers de New-York … sans parler du rêve américain. Certes il n'y a pas de fumée sans feu mais trop c'est trop. J'aurais sans doute pu passer  au dessus si les personnages m'avaient intéressé mais je les ai trouvés fades et sans personnalité, si l'intrigue n'avait pas été aussi prévisible (pire qu'une romance J'ai Lu) et par dessus tout si le style avait su m'emporter. Mais entre les détails à la limite du voyeurisme sur les viols, violences (y compris sur enfants) et autres scènes de sexe ou de misère, et l'écriture hachée, presque factuelle, je me suis vite ennuyée comme engluée presque jusqu'à la nausée dans le sordide et l'insignifiant ; à quoi s'ajoute cette construction très actuelle entre deux temporalités qui coupe le discours. J'ai donc "fini" en grandes diagonales et c'est une de mes plus grosses déceptions de ces dernières années qui ne m'incitera pas à lire un autre roman de l'auteur.

Et en avril, L'Arpenteuse de rêves d'Estelle Faye
Estelle Faye est en passe de devenir une autrice refuge pour moi car plus j’avance dans ses parutions et plus j’aime ce qu’elle écrit. Pourtant, après le coup de cœur du tome 2 de Bohen, j’appréhendais un peu de revenir à un opus plus jeunesse mais j’ai adoré cette Arpenteuse de rêves et c’est un nouveau petit coup de cœur car j’ai tout aimé (ou presque)
L’univers, sous un abord classique d’une ville qui sépare nettement les pauvres et les riches, ceux qui vivent bien et ceux qui travaillent dans des conditions sordides, s’avère original grâce à un système de magie très intéressant dans lequel certains, les arpenteurs peuvent entrer dans les rêves des gens et donc les influencer et changer le cours des choses. Les plus doués comme l’héroïne Myri peuvent même en rapporter des objets, ce qui a couté la vie de sa sœur. Il existe aussi une sorte d’antidote : la nerfolia, plante interdite mais qui bloque les rêves. Mais quand la ville est envahi par des fantômes, chacun va devoir faire des choix.
L’intrigue prend le temps de démarrer et accélère petit à petit jouant avec les tensions créées par l’apparition des fantômes que des retournements inattendus (en particulier autour de certains personnages) ou des surprises comme celle de la (devrais-je dire “des”) Reine. Elle offre aussi des messages très actuels notamment sur le respect de la Nature ou l’importance de l’égalité des droits, des choix …
J’ai aussi trouvé tous attachants et intéressants les différents personnages atypiques et un peu cassés par la vie comme sait les décrire Estelle Faye, rendant ces héros d’ailleurs si proches de nous.
Et comme j’aime aussi son écriture, je n’ai qu’un reproche à faire à ce roman, c’est qu’il est trop court et j’en aurais voulu bien plus tant sur les pouvoirs de Myri que l’histoire de la ville ou de l’Académie. 
Au final, c’est un très bon roman adolescent, qui sort des sentiers battus et j’aurais vraiment aimé passer plus de temps avec les personnages et explorre plus avant le monde créé par l’autrice. Heureusement pour moi, j’ai encore quelques livres d’elle avant la parution du prochain “pavé maritime”.

Bon dimanche :)