[Suivi de lecture] Plumeline

Merci à toi Tigrouloup !

En vérité, j'en ai commencé un sur overblog mais j'avoue que je n'arrivais pas à faire ce que je voulais.

Du coup, j'ai testé wordpress. Et là, je teste les possibilités des blogs en ayant ma base de données.

Ceci dit, je n'aurais jamais tenté cette expérience si mon conjoint n'était pas informaticien. Du coup, là, je suis en train de fignoler un peu et ce serait près d'ici peu :)

Mais je pense qu'il y a encore des trucs à voir. Je ne suis pas sûre de la construction de mon blog, de la manière dont je l'ai organisé :grat:

Mais bon, la base sera là :)

Merci :)

Et voici mon billet sur Le coeur régulier d'olivier Adam promis pour Lundi !

J'espère que cela t'aidera dans ton choix de lecture =)

Spoiler (Cliquez pour afficher)

D’olivier Adam, je ne connais que le film inspiré de son roman « je vais bien, ne t’en fais pas » mais on retrouve dans Le cœur régulier un thème qui lui semble cher : les interactions familiales et notamment ceux de la fratrie, le vide laissé par l’absence.

Dans ce roman plein de sensibilité, Olivier Adam nous propose le voyage intérieur d’une femme dont le frère a disparu dans des circonstances qui laissent penser au suicide. Elle part au Japon où Nathan dit trouver avoir la paix. Elle suit ses traces à la recherche d’un dernier contact avec celui dont elle était si proche. Mais ce voyage l'emmène à un retour vers le passé et commence à comprendre ses choix et les raisons pour lesquels une distance s’était créée avec son frère.

Sarah est un personnage écorché par la vie, aussi perdue que son frère mais dont les moyens de faire face à la souffrance intérieure ont été différents : l’un a essayé de la noyer dans l’alcool et l’autre l’a confiné au plus profond de son être.
Et c’est la mort de Nathan qui va craqueler les murs qu’elle avait érigé.

Avec aisance, l’auteur nous amène à comprendre le vide que ressent Sarah, son mal-être dans un monde où elle ne se sent pas à sa place, sa fatigue face à un masque qu’elle a peut-être trop longtemps porté. On peut aussi comprendre son besoin de laisser une image lisse au monde extérieur. Mais, peu à peu, le personnage deviendra de plus en plus lucide sur elle-même et la responsabilité qu’elle tient dans ce qui lui arrive.

L’écriture de ce roman avec une ponctuation peu habituelle met en avant ce monologue intérieur. On suit ses pensées, son envie de comprendre, sa confusion. On ressent sa colère, sa révolte face à un monde formaté. Puis, peu à peu, à fur et à mesure du roman, ses pensées s’apaisent et l’écriture devient plus fluide. Une certaine sérénité habite alors les pages.

Le décor choisi pour cette réflexion est celui d’un pays qui, à lui seul, évoque une philosophie de la recherche d’un calme intérieur. Le Japon et ses villes surpeuplées, la station balnéaire, sa plage et ses falaises abruptes où certains viennent y achever leur vie.
Et c’est avec simplicité et efficacité qu’Olivier Adam mêle et oppose la puissance des sentiments de Sarah avec celui d’une nature sauvage, d’un pays aux grandes contradictions.

« Personne n'a envie de mourir. Tout le monde veut vivre. Seulement, à certaines périodes de votre vie, ça devient juste impossible.»