[Suivi lecture] Claire C

Dans un sens, moi aussi je me reconnais un peu dans l'histoire d'Annie Ernaux.
Je lis en ce moment un essai philosophique qui cite Didier Eribon et son Retour à Reims (encore une synchronicité)
et ça me donne envie de le découvrir. (Il faut dire que je viens de lire Edouard Louis, ça fait aussi écho).

Je te rejoins également sur La vie secrète des arbres qui avait été une déception pour moi. Je l'avais aussi trouvé fouillis.

A Ciboulette : je vais regarder de plus près cet Edouard Louis alors. Et j'avais vraiment aimé Retour à Reims, je te le conseille à l'occasion !

A Grominou : j'ai vu ton commentaire en effet quand j'ai mis le mien sur La vie secrète des arbres. Bah, on ne peut pas toujours penser pareil =D !
Peut-être que j'en attendais trop, mais j'ai été très déçue. Peut-être qu'à petites doses ça passe mieux, j'ai trouvé sa lecture facile, c'était un bon point, mais en effet du coup ça m'a permis de le lire d'une traite et de bien voir tous ses défauts... Même si j'ai appris des choses et qu'il a enrichi ma vision du mon de végétal, c'est vrai.

***

Du coup j'essaie de continuer Walden à petites doses, en le mélangeant à Au-dessus de la mêlée de Romain Rolland, je viens de découvrir que c'est un recueil d'articles écrits pendant la guerre, du coup ça peut bien se lire en fractionné. Et depuis ma lecture du monde d'hier de Zweig, j'ai bien envie de découvrir la plume de Rolland.

Belles lectures à vous !

Je me rends compte que je n'ai jamais eu d'avis lecture sur des livres de Romain Rolland... A suivre si tu retentes Jean-Christophe ! Ils parlent de plusieurs tomes de cet ouvrage dans la préface de mon livre, ça doit être un sacré pavé !

Une fois n'est pas coutume, j'ai fait complètement différemment de mes habitudes de lectures pour ce bouquin. J'ai foncé droit au chapitre "Au-dessus de la mêlée" pour lire en premier cet article de 8 pages qui a fait réagir Zweig notamment. Wha ! Il y avait, même en 1914, des gens qui avaient de la largeur de vue, dommage que personne n'ait daigné les écouter. Ca fait quand même plaisir pour la dignité humaine, un très beau texte, et très courageux ! (Même s'il manque un poil de finesse et a besoin de se trouver malgré tout des coupables dans les impérialismes prussien et tsariste...)

Et maintenant je reprends dès le début avec la préface (que je ne lis jamais en début de lecture) pour mieux situer les éléments de contexte et la personne de Romain Rolland que je connais peu. Je suis contente de cette rencontre.

J'avais lu le début de Jean-Christophe mais ce n'était pas le bon moment pour cette lecture et moi. Mais les ouvrages qui parlent de sa vie sont passionnants !
J'avais croisé un de ces ouvrages dont l'auteur m'échappe; mais j'avais appris plein de trucs sur Rolland ! Belle lecture/découverte alors !

Coucou ici !

Je vous cite la fin de la préface qui met des mots sur la notoriété partielle de Romain Rolland (qui a quand même eu le Prix Nobel en 1915 !) :

"Tout semble s'être arrêté en 1914 et figé dans la mémoire d'un combat grandiose qui écrasa de son ombre le reste de la vie de l'écrivain disparu en 1944. Romain Rolland ne put jamais s'émanciper du seul grand combat qu'il accepta jamais de mener."

Il a aussi écrit de la musicologie ??? Après ce livre je lirai sa biographie dans wikipédia, je le connais vraiment trop peu ce monsieur.

C'est chouette j'apprends plein de choses dans cette lecture, notamment l'importance du tsarisme et de l'impérialisme prussien qui dessinent les alliances de 1914. Je connais peu ce qui se passe à l'Est dans la Grande Guerre, et les idéologies en présence. Rolland donne dans un de ses articles une lettre d'un letton qui explique les différentes peurs de son peuple écrasé successivement par les allemands puis les russes. Et on prend conscience de la présence d'officiers allemands très forte en Russie. C'est aussi ce que racontait Tolstoï dans Guerre et paix où on voit beaucoup d'allemands occuper des postes clés. C'est passionnant l'histoire, surtout qu'ici il est question de culture et d'idéologie. Même si faire des caricatures est réducteur, cela me permet de mieux comprendre des parties de l'histoire. Et j'avoue que je ne connaissais strictement rien à la triste histoire des lettons...

Merci pour vos passages et bonnes lectures à vous !